"Je ne veux pas voir la main de l'homme arrêter le pouvoir de mon âme" - Médée

Annotation :

Grâce à Médée, Jason "revient à Iolkos, après bien des fatigues, ramenant sur sa nef rapide la vierge aux yeux qui pétillent, dont il fit sa florissante épouse. Elle subit donc la loi de Jason, pasteur d'hommes, et lui donna un fils, Médéios."

Annotation :

Chez Eumélos, VIII ou VII s. avant JC, Médée tue ses enfants involontairement (katakryptie).
Chez Créophylos, Médée est accusée d'avoir tué ses enfants volontairement, par les Corinthiens qui ont soif de vengeance.

Annotation :

Euripide fait la synthèse des deux versions : Médée a tué volontairement ses enfants - son image devient celle d'une tueuse d'hommes.

Médée préfère "être en ligne trois fois, le bouclier au flanc... à enfanter une fois." / Médée la guerrière barbare

Annotation :

et dans ses autres textes

Annotation :

Médée associée à metus (la crainte), monstrum (le monstre) et Medusa.

Annotation :

+ Plutarque, Vie de Thésée

Dracontius, Medea : Médée y décroche "les cornes de la pleine lune, une performance qui, jusqu'à nos jours, reste insurpassée."

Annotation :

Puis, "la charge violente du mythe est transposée au bénéfice de la vertu" // allégorie chrétienne
/El divino Jason, 1643

"Médée, qui signifie
"conseillère et savante en tout chose",
a été la Gentilité
qui s'est livré au rite superstitieux
de la magie,
et à ses idoles, qui ne sont qu'air,
fumée, poussière et néant."

Annotation :

Médée comme victime d'un complot politique.

+ 1649, opéra de Cavalli, Il Giasone
+ 1660, La conquête de la Toison, de Corneille / Médée à Jason : "Serais-tu dans mon art plus grand maître que moi ?"

Annotation :

/1693, Thomas Corneille & Marc-Antoine Charpentier, Médée

+ 1797, Luigi Cherubini, Medea

Annotation :

L'émotion se déplace sur les enfants de Médée.

"Mon sang épais n'eut pas honte de glousser
dans l'ivresse du vertige,
car mes yeux avaient vu le fruit
de mes entrailles"

Annotation :

/1931, Gilbert Lely, Ne tue ton père qu'à bon escient

Annotation :

"Je pousse avec vous votre cri obscur. Tout ce qui chasse et tue cette nuit est Médée."

Annotation :

/1954, Médée l'enchanteresse, tragédie gréco-gitane.

"Je vais peupler ton éternelle solitude d'humaine solitude d'amour !"

Annotation :

/1966, Medea

+ 1967, Kryklund, Médée l'étrangère [Mbongo]

+ 1970, film de Pasolini
+ 1978, film de Dassin - A dream of passion / Cri de femmes
+ 1988, téléfilm de von Trier sur scénario de Dreyer - Medea

Annotation :

"La voici qui crie Avec vous des oreilles pour ce cri
Ainsi criait la Colchide quand vous étiez dans mes entrailles
Elle crie toujours Avec vous des oreilles pour ce cri"

"Je veux de mon coeur vous arrachez vous
La chair de mon coeur Ma mémoire Mes chéris
Le sang de vos veines rendez-le moi
Réintégrez mon corps vous entrailles."

"Tout en moi est à toi instrument tout entière
Pour toi j'ai tué et enfanté
Moi ta chienne ta putain moi"

"Je veux déchirer l'humanité en deux
Et demeurer dans le vide au milieu Moi
Ni femme ni homme"

Annotation :

"Vous êtes l'image de Médée. Vous êtes mes miroirs...
Plus beaux qu'aucun de ceux qu'on a pu vous offrir. De Médée aucune image ne peut être enchaînée.
Aucune image de Médée pour payer le bonheur d'une autre. Se vende qui veut.
Pas Médée. Ni la chair de Médée.
Ni l'amour de Médée ne peut séparer de Médée."

"Comment mourir quand on est, d'abord, une sorte de mort, un vent maudit qui hante et hantera, sans fin, la terre"

Annotation :

Medea nunc sum