John C. Holmes: Highway to Hell
John C. Holmes est l'une des stars du porno les plus connues de son époque, grâce à son démonte-pneu chevalin. Mais c'était surtout un mythomane invétéré (se réinventant un passé), un junkie irrécupérable (il ira jusqu'à prostituer sa petite amie mineure), un opportuniste (on vole chez l'un puis on ...
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créée il y a presque 7 ans · modifiée il y a plus d’un anExhausted: John C. Holmes,The Real Story (1981)
Exhausted: John C. Holmes, the Real Story
1 h 15 min. Sortie : 15 juillet 1981 (États-Unis).
Documentaire de Julia St. Vincent
The Lizard King a mis 6/10.
Annotation :
Documentaire initié par Holmes et St. Vincent, Exhausted n'est en fait qu'un moyen de se faire mousser en faisant avaler aux spectateurs de grosses et longues couleuvres (comme le fait qu'il serait diplômé de l'UCLA ou encore qu'il respecte les femmes - demandez-donc à Dawn Schiller ce qu'il en est...). ProduIT et réalisé par sa girlfriend de l'époque Julia St. Vincent, Exhausted est une sorte de déclaration amoureuse envers The King of Porn.
Emaillé de scènes issues de ses différents films (et prenant malheureusement le pas sur le côté "interview"), Exhausted mérite alors son titre à mi-parcours (car signifiant "fatigué" en français).
Il est d'ailleurs à noter que ce doc est sorti dans le même temps que l'affaire de Wonderland Lane. Beau doublé pour la réputation de Holmes !
Pour ceux qui ont vu Boogie Nights, il est amusant de voir que le documentaire tourné par Amber Waves (inspirée par Julia St. Vincent) reprend entièrement la scène où Holmes et Chinn (Whalberg et Reynolds dans le film) sont interviewés et où l'acteur dit que son réalisateur le laisse choisir ses scènes, ce à quoi Chinn répond que ce n'est absolument pas vrai...
Bref, Exhausted est amusant de par la mythomanie de Holmes mais usant de par son utilisation intensive de longues séquences tirées de ses films les plus "fameux"...
Regard de la réalisatrice sur la drogue dans le milieu du porno:
"When I was in the business we were snorting lines that, we were hanging around with people that had nice executive homes, you know pool parties were happening, coke parties, getting all insane and we were at someone’s house with a pile of dope that was about that big (makes large gesture with hands) what quantity that is I have no idea, but it’s a lot (laughs)..."
Déclaration de Holmes:
"Holmes: "If a woman respects what you do, what you represent, and how you speak, how you carry yourself, you don’t have to be really macho you don’t have to be over complimentary, gain her respect and that’s treating her as an equal, don’t bullshit her, treat her as a human being, treat her as you would treat yourself. As soon as you have that respect from her, she’ll treat you with the same respect that you show ……then you fuck the shit out of her", dira t-il à la 21ème minute.
Paradoxalement, Holmes appliquait cet adage lors de ses tournages (les premiers temps, en tout cas), alors que dans sa vie privé, c'était tout l'inverse, puisqu'il battait copieusement et prostituait sa girlfriend Dawn Schiller...
Wadd: The Life & Times of John C. Holmes (1998)
2 h. Sortie : 1998 (États-Unis).
Documentaire de Cass Paley
The Lizard King a mis 9/10.
Annotation :
Documentaire assez exhaustif sur Holmes et son parcours atypique, Wadd (reprenant le nom de son personnage le plus célèbre) retrace fidèlement les étapes diverses qui jalonnèrent la vie de cet homme singulier.
On apprendra ainsi qu'il s'est marié très tôt et qu'il était un mari exemplaire, avant de tomber dans la spirale du chômage. Ce qui l'amènera à faire des photos de charme puis à se tourner vers les films pornos, alors en passe de sortir de la clandestinité.
Alors q'uil était un homme sérieux (ni alcool, ni drogue), le vedettariat et les tournages incessants vont l'entrainer dans ces deux travers et ce, de manière assez rapide.
Là où il était un acteur agréable et ponctuel, il deviendra ingérable et imbuvable. Son addiction à la coke, puis free-base et autres, l'amèneront à commettre des petits larcins, puis à se prostituer puis à prostituer sa propre petite-amie de 15 ans...
Entre-temps, il apparaitra dans le documentaire de Julia St. Vincent et étalera alors sa légendaire mythomanie. En voici un court extrait:
"Julia St. Vincent: Does your brothers and sisters have things that are that big?
John Holmes: I don’t have any brother and sisters
JSV: No?
JH: No
JSV: I thought you had some
JH: Nope, no brothers, no sisters
JSV: Are you lying:
JH: No"
En fait, John avait 3 frères et une soeur, plus un demi-frère du nom de Dave Bowman avec qui il passera de bons moments...
Viendra l'épisode Eddie Nash, le braquage et la vengeance dudit Nash, sur le tristement célèbre Wonderland Lane. C'est à ce moment-là que Dawn Schiller réussit à se détacher totalement de John Holmes.
Après un procès prohibitif, Holmes (qui - outre le fait d'être déjà une balance depuis longtemps - réussit à ne pas se faire condamner) fera son come-back dans le milieu du porno, mais son aura ayant fortement pâli, il est obligé de faire des films gay entre deux productions capitalisant sur son passé (dont la saga Johnny Wadd). Il se remariera alors avec une jeune actrice porno - Laurie Rose aka Misty Dawn - mais continuera quand même à vivre dans l'excès.
Dépisté positif au test du HIV, il s'envole alors en Italie pour y poursuivre sa carrière (et contaminer quelques actrices) puis revient aux USA où il mourra d'une encéphalite dû au SIDA (puisque défenses immunitaires out).
The Dirk Diggler Story (1988)
32 min. Sortie : 1988 (France). Biopic, Drame
Moyen-métrage de Paul Thomas Anderson
The Lizard King a mis 6/10.
Annotation :
PTA s'inspire du performer à la matraque pour créer son Dirk Diggler. Brouillon court de son futur long ( ! ), le The Dirk Diggler Story de PTA trace les grandes lignes de son Boogie Nights qui sortira 9 ans plus tard.
Intéressante plongée dans le processus de création, où le jeune réal prouve qu'il sait fusionner avec son sujet et l'époque décrite.
Boogie Nights (1997)
2 h 35 min. Sortie : 18 mars 1998 (France). Drame
Film de Paul Thomas Anderson
The Lizard King a mis 9/10.
Annotation :
Voici donc le long issu du court, où - excepté le regretté Robert Lidgely - tout le cast est changé et ce, pour la bonne cause !
En effet, Julianne Moore ne fait qu'un avec son personnage (on a l'impression de faire face à une vraie star du porno), Burt Reynolds trouve l'un de ses meilleurs rôles,Don Cheadle et Luis Guzman confirma leur talents respectifs et on adore plaindre ce pauvre William Macy !
Mais force est de constater que c'est mark Whalberg qui illumine le film de sa présence: son mélange de candeur, d'arrogance et de stupidité font de Dirk Diggler un personnage qu'on ne peut qu'apprécier.
Wonderland (2003)
1 h 44 min. Sortie : 26 mai 2004 (France). Policier, Drame, Thriller
Film de James Cox
The Lizard King a mis 8/10.
Annotation :
Là où Boogie Night n'aura utilisé qu'un faible pourcentage de la vie de Holmes, ce Wonderland s'attachera à uniquement se focaliser sur la description de sa chûte.
Retraçant très fidèlement les évènements de cet été 81 (et les conséquences à suivre), le film de James Cox installe une ambiance pesante quant au côté "off" de la vie du King of the Porn.
Kilmer endosse donc la défroque de looser camé avec aisance et l'invraisemblable récit se déroule sans temps-mort. Invraisemblable mais vrai, le cas ayant mené aux quadruple meurtres de Wonderland Lane résonne comme le résultat de décisions hasardeuses à mettre sur le compte de la dépendance au free-base, dont Holmes se fit le porte-parole...