Cover John Zorn Filmworks

John Zorn Filmworks

Filmworks, la liste des albums classés.

Cette série ne fait pas grand mystère, elle consiste à réunir les bandes originales composées par John Zorn pour le film. Elle est consacrée un peu à tous les genres, quelques longs métrages, mais surtout des documentaires, elle contient ...

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Liste de

25 albums

créee il y a 12 mois · modifiée il y a 11 mois

Filmworks: 1986-1990 (OST)
8.5

Filmworks: 1986-1990 (OST) (1990)

Sortie : 1990 (France). Contemporary Jazz, Modern Classical, Rock

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn - Filmworks I: 1986-1990 (OST) (1992)

C'est le premier volume de la série des filmworks, il a été inspiré à John Zorn par le succès mérité de son excellent album "The Big Gundown" d'après les musiques de film d'Ennio Morricone, un classique désormais.

Ce premier projet regroupe trois courts-métrages ainsi qu'une musique de pub dont la création s'est étalée sur une période allant de quatre-vingt-six à quatre-vingt-dix. Trente-deux titres où éléments sonores se succèdent, ce sont le plus souvent de brèves séquences des plus savoureuses, enjôleuses ou surprenantes, comparables en cuisine à "la farandole des desserts", ceci pour vous mettre en appétit car tout détailler serait bien long...

Vraiment un excellent moment à passer en compagnie de ce petit joyau, la pochette n'est que de loin en rapport avec un polar, c'est en effet un pistolet-caméra, rien à voir avec la NRA !

Filmworks II: Music for an Untitled Film by Walter Hill (OST)
7.7

Filmworks II: Music for an Untitled Film by Walter Hill (OST) (1995)

Sortie : 1995 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks II - Music For An Untitled Film By Walter Hill (1996)

Comme indiqué dans le sous-titre, ce deuxième volume des filmworks concerne un unique film de Walter Hill, mais sans titre. D’une durée excédant les quarante-cinq minutes, il contient trente-six titres au total, c’est dire si la matière sonore est nombreuse, changeante, diverse et brève…

Toutes ces miniatures semblent baignées dans une atmosphère un peu rêveuse, hors du temps, des bribes de postnucléaire, ou encore des résurgences préhistoriques, ou même de sombres traînées moyenâgeuses qui surgissent dans les couloirs du temps…

Andy Haas joue du Didgeridoo, Marc Ribot de la guitare et du banjo, Carol Emanuel de la harpe, Jim Pugliese et Cyro Baptista des percussions, Anthony Coleman du piano et piano préparé, David Shea de l’électro et des samplers.

Toutes ces petites pièces qui se succèdent sont l’occasion de créer des successions de climats sonores qui se chevauchent, se continuent, ou au contraire contrastent violemment, la richesse dans les timbres et la variété dans les ressources instrumentales semble infinie, c’est un voyage musical qui nous est proposé, aux limites de l’ambiant.

Un album qui tranche avec les habitudes zorniennes, si tant est qu’il y en ait, nous voici aux confins des musiques atmosphériques et électroniques, une véritable musique de film, qui sait, parfois, se faire oublier pour faire place à l’imaginaire voire à l’irréel, au fantastique.

Filmworks III: 1990–1995 (OST)
8.1

Filmworks III: 1990–1995 (OST) (1995)

Sortie : 1995 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks III : 1990-1995

Certains Filmworks s’ouvrent comme un menu, avec différents plats servis à la suite, ce volume trois n’échappe pas à la formule. L’entrée est de qualité, c’est la bande son de « Thieves Quartet » un polar de Joe Chappelle, il renferme ce qui demeure l’événement de ce recueil, la première sortie phonographique de ce qui deviendra « Acoustic Masada », John Zorn est à l’alto, Dave Douglas à la trompette, Greg Cohen à la basse et Joey Baron à la batterie, il y a également Robert Quine, le guitariste invité sur « Juke Box », l’un des douze titres consacrés à cette bande son. C’est juste magnifique !

On descend une marche avec l’interprétation du bref spot musical pour le dessin animé pour enfants, « Music for Tsunta », du dessinateur japonais Kiriko Kubo. Parmi les sept musiciens on reconnaît Bill Frisell et Ciro Baptista.

La B.O. d’« Hollywood Hotel », film de Mei-Juin Chen, poursuit l’aventure, c’est le duo John Zorn au saxo et Marc Ribot à la guitare qui enchaîne la dizaine de titres de cette bande son plutôt bien réussie.

Les trente et une pièces restantes sont des musiques commerciales, souvent pour des pubs, commandées par l'agence de publicité « Portland Weidman & Kennedy », plutôt avant-gardiste. Du coup ces séquences sont très brèves, souvent très expressives, il y en a pour tous les styles et pour tous les goûts.

Filmworks IV
7.5

Filmworks IV (1997)

Sortie : 22 avril 1997 (France).

Album de John Zorn

xeres a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks IV: S/M + More (1997)

Paru à l’origine sur Eva records au Japon, le cd est ressorti en quatre-vingt-dix-sept chez Tzadik, dans la série des Filmworks, avec le numéro quatre, à gauche de la pochette on remarque l'indispensable obi, il permet de classer les Cds avec classe. Plusieurs bandes sons sont ici compilées.

La première d’entre elles, « Pueblo » est une sorte de musique type western qui respire la chaleur, la torpeur et la sueur. La musique semble véritablement au ralenti, comme figée, assommée par les rayons du soleil. Marc Ribot et Robert Quine sont à la guitare, Anthony Coleman à l’orgue, Cyro Baptista aux percus, Chris Wood à la basse et Joe Baron à la batterie, ça démarre fort.

La seconde partie est une suite en deux mouvements, « Elegant Spanking » de Maria Beatty contient la première partie, c’est la bande-son d’un film SM que l’on suppose plutôt chic puisqu’ élégant. C’est un trio à corde qui officie, avec notamment Erik Friedlander, augmenté d’un vibraphone et de percussions. Violoncelle, harpe et alto procurent un fond sonore assez discret, tout en pincements et cordes frottées, tandis que les percus semblent s’agiter à un rythme régulier et marquer le temps qui s’écoule.

La seconde partie est constituée par la bande-son de « Credits Included (A Video In Red & Green) » de Jalal Toufic. C’est Jason Baker qui officie, de la musique électro assez torturée, avec des zébrures et des sons parfois agressifs, à d’autres moments c’est beaucoup plus calme et une sorte de musique orientale s’impose petit à petit, avec percussion, instrument à cordes et flûte.

La troisième pièce « Maogai » est un solo de piano qui illustre le film d’Hiroki Ryuichi, c’est le pianiste Kuroda Kyoko que l’on entend, tandis que sur le film on voit un acteur pianiste jouer… C’est un beau passage de l’album, assez intense, avec une mélodie simple et puissante, à la fois lyrique et mélodique.

La dernière pièce « Lot Of Fun For The Evil One » est construite à base d’échanttillons, Zorn plutôt rétif à ce genre de machine fait entrer une certaine modernité dans sa musique, cris d’oiseaux, litanie et bruit de moteur d’un navire se superposent dans un premier temps, avant qu’on ne s’embarque dans un voyage ferroviaire, ou quelque chose d'autre, car tout est possible.

Cet album est assez disparate, il conjugue des styles très différents et ne cultive aucune continuité, on peut imaginer que l’auditeur ne sera pas forcément conquis par toutes ces musiques e

Filmworks V: Tears of Ecstasy (OST)
7.5

Filmworks V: Tears of Ecstasy (OST) (1996)

Sortie : 1996 (France). Big Beat, Electronic

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks V : Tears Of Ecstasy (1996)

Quarante-huit vignettes sonores très brèves se succèdent à l’intention du réalisateur Oki Hioyuki, spécialisé dans le porno Gay au Japon. Les musiciens réunis sont des habitués, avec une incroyable force de frappe.

Robert Quine et Marc Ribot sont aux guitares, Cyro Baptista aux percussions et John Zorn joue du sax alto, du piano préparé et des samples. C’est assez indescriptible et surtout c’est extrêmement varié. Tous les styles, les genres sont évoqués, le jazz, le surf, la musique vocale, les rythmes divers, les bruitages, l’industriel, l’ambiant, les musiques du monde, le hard, le classique, l’expérimental… c’est phénoménal !

Du coup il suffit de se laisser bercer et transporter dans ce voyage musical étonnant, bizarre et même parfois extravagant, les surprises sont au rendez-vous, très souvent agréables et parfois étonnantes, de quoi passer un agréable moment hors du temps, brinquebalé au gré des fantaisies du sorcier Zorn !

Filmworks VI: 1996 (OST)
7.7

Filmworks VI: 1996 (OST) (1996)

Sortie : 1996 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks VI – 1996

Le volume six des filmworks contient la musique de trois courts-métrages. Le premier d’entre eux, réalisé par Dina Waxman, « Anton, Mailman », ne sortira jamais pour des problèmes de financements concernant la dernière partie du film et sa fin. Quatre pièces sont cependant enregistrées, dans un style un peu western, des airs entraînants avec des guitares sympas, il est vrai que Marc Ribot est là, impérial, en compagnie de Greg Cohen à la basse, Cyro baptista aux percus et John Zorn lui-même au sax alto, dans le genre c’est vraiment très bon.

Le second film se nomme « Mechanics of the Brain », il est réalisé par Henry Hills. Les pièces sont très différentes, très courtes, elles sont neuf, et la plus longue dure trois minutes quarante-sept. Cette fois-ci on pense parfois à de la musique de chambre, mais plus souvent à une musique ouatée, de climats un peu inquiétants, une atmosphère un peu irréelle. Il y a également une séquence hardcore très violente « Brain Scan ».

On trouve ici Mark Feldman, Erik Friedlander, Marc Ribot, Ikue Mori et John Zorn, la garde rapprochée de ces années-là. La musique vient en appui du film et le sublime. Le morceau « Houdini » est superbe !

Le dernier court-métrage « The Black Glove » de Maria Beatty, est une nouvelle variation autour du SM. Deux pièces, « Part One (Hot) » qui frôle les vingt minutes, et « Part Two (Cool) » de presque huit minutes. La musique se veut atmosphérique et présente une thématique autour de trois éléments, le feu, l’eau et le vent. C’est très réussi, original et très bien vu.

Filmworks VII: Cynical Hysterie Hour (OST)
7.4

Filmworks VII: Cynical Hysterie Hour (OST) (1997)

Sortie : 19 août 1997 (France). Pop rock, Electro/techno, Jazz

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks VII: Cynical Hysterie Hour (1989)

Ce septième volume est très particulier, il est entré dans la famille des filmworks en quatre-vingt-dix-sept, à la faveur d’une réédition sur Tzadik.

Il explose un peu les catégories et les records, déjà il ne dure que vingt-cinq minutes, mais contient vingt-trois titres, le plus long culmine à trois minutes et trente-six secondes, le plus court à treize secondes, ça file !

Il faut dire qu’il est exceptionnellement consacré à de la musique de dessins-animés, ils sont quatre, imaginés par Kiriko Kubo. Pour chacun John Zorn réunit un orchestre différent, ils sont donc trente-deux musiciens à bâtir cette musique croquignolesque, qui n’est pas sans rappeler le rythme effréné de Naked City, pour ceux qui ont écouté.

C’est bref et bon, les climats se suivent à un rythme d’enfer, c’est foutraque et jubilatoire, je ne suis pas sûr que ça plaise aux enfants, ou alors il faut les préparer :

« Ce que vous allez entendre est incroyable, jamais vous n’avez entendu une chose pareille, parfois c’est doux, câlin et charmant, parfois, ça fait peur et c’est très inquiétant, d’autres fois encore ça fait un bruit très fort dans les oreilles, et ça donne envie de sursauter, mais il y a aussi des moments drôles et d’autres qui donnent envie de danser… »

Filmworks VIII: 1997 (OST)
7.9

Filmworks VIII: 1997 (OST) (1998)

Sortie : 1998 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks VIII: 1997

Ce huitième volume est très beau, il contient la musique de deux films. Tout d’abord un documentaire, « The Port of Last Resort » qui prend pour thème le départ des réfugiés juifs qui ont fui l’Allemagne nazie pendant les années trente, en direction de Shangai.

On retrouve ici la musique de chambre du Masada String Trio, c’est-à-dire Mark Feldman au violon, Erik Friendler au violoncelle et Greg Cohen à la basse. La formation est augmentée de Marc Ribot à la guitare, Anthony Coleman à la batterie et Min Xiao-Fen au pipa, un instrument chinois proche du oud qui s’utilise en pinçant les cordes.

Pour tout dire c’est une belle réussite, particulièrement la présence du pipa qui procure un mélange heureux et épicé entre la musique chinoise et les échos klezmer de la formation Masada augmentée. Douze pièces sont au menu, il y a de la pépite dans l’air…

L’autre film, « Latin Boys Go To Hell » n’a rien à voir, puisque le film d'Ela Troyano a pour sujet l’homosexualité, au vu des photos il semble un peu chaud. Bien entendu la musique est de John Zorn qui a invité un duo de musiciens pour l’interpréter. Cyro Baptista le percussionniste bien connu et Kenny Wollesen qui joue de la batterie, du vibraphone et des percussions.

A nouveau c’est une belle réussite et ce volume VIII est décidément très riche, la rencontre des percussions est très fine et très musicale, il faut dire que les deux sont des musiciens extraordinaires, maîtrisant leur art, il serait faux de ne pas y entendre de mélodie, d’échanges nombreux et d’une incroyable diversité musicale.

Filmworks IX: Trembling Before G-d (OST)
7.6

Filmworks IX: Trembling Before G-d (OST) (2000)

Sortie : 5 décembre 2000 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks IX – Trembling Before G-d

« Trembling Before G-d » est le premier long métrage dont John Zorn compose la musique. La bande-son dépasse les soixante-cinq minutes, elle figure sur l’album dans son intégralité, ce n’est pas un film de fiction mais bien un documentaire qui est l’objet de cet album.

Le thème de « Trembling Before G-d » est assez délicat, il concerne les juifs gays et lesbiens et la façon dont ils intègrent leur identité sexuelle dans la communauté hassidique, un film de Sandi Simcha Dubowski. Ce dernier a approché John Zorn après avoir écouté l’album « Bar Kokhba » et particulièrement le magnifique « Idalah-Abal » qu’il voulait intégrer dans la bande-son du docu.

John Zorn fait appel à deux remarquables musiciens pour interpréter la bande-son, le clarinettiste Chris Speed et Jamie Saft, à l’orgue et au piano. Cyro Baptista jouera des percussions sur deux pièces « Desert Montage » et « End Titles », et John Zorn prêtera sa voix sur une autre « Simen Tov / Mazel Tov ».

Les détails concernant l’enregistrement sont narrés sur le dépliant présent dans chacun des filmworks, quatorze pages au format Cds qui expliquent les circonstances, documentent les films avec des photos et des anecdotes, donnent les titres et le nom des musiciens associés. Ici le Obi nous informe que quelques pièces enregistrées sont en provenance du « Book of Masada ».

Un très intéressant et très beau volume des Filmworks.

Filmworks X: In The Mirror of Maya Deren (OST)
7.4

Filmworks X: In The Mirror of Maya Deren (OST) (2001)

Sortie : 11 septembre 2001 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn - Filmworks X: In The Mirror of Maya Deren (OST) (2001)

On dit souvent que les musiques de film de John Zorn glissent facilement dans " l'easy listening", sans doute mais pas toutes et pas tout le temps... Il est vrai que le plus souvent elles sont très accessibles, faciles à écouter, souvent elles flattent l'oreille, jouent avec les mélodies, parfois même, comme ici, avec le minimalisme et les musiques répétitives.

En voici un parfait exemple, souvent brillant, extrêmement lyrique, offrant même plusieurs versions différenciées des mêmes morceaux. On voyage beaucoup ici, à travers les musiques, entre Haïti et l’Indonésie, ou encore à travers les genres musicaux, du jazz au klezmer, en passant par les orchestres à cordes. En outre, cet album a bénéficié par ailleurs d'un succès commercial mérité.

C'est sans doute le sujet de l'album qui a motivé John Zorn, un documentaire de Martina Kudlácek consacré à la cinéaste Maya Deren, pour laquelle il avait une grande admiration. Cet album est donc également une sorte d’hommage respectueux, John Zorn donne le meilleur de lui-même et cela se sent.

On retrouve des fidèles de John Zorn aux manettes, Cyro Baptista aux percussions, Jamie Saft aux claviers et Erik Friedlander au violoncelle.

Filmworks XI: 2002, Volume One: Secret Lives (OST)
7.5

Filmworks XI: 2002, Volume One: Secret Lives (OST) (2002)

Sortie : juillet 2002 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn - Filmworks XI: Volume One: Secret Lives (2002)

On le sait le travail de John Zorn donne lieu à de nombreuses productions, c’est un musicien très prolifique et sa soif de composer semble inaltérable, à tel point que ses œuvres sont souvent regroupées par thèmes, chaque volume s’intégrant dans un ensemble plus grand.

Voici par exemple "Secret Lives", le onzième volume des « Filmworks », comme le nom l’indique il s’agit de musique de film. La série des Filmworks est aujourd’hui achevée, elle compte désormais vingt-cinq volumes dont la publication s’est déroulée entre 1995 et 2013. Les "bande sons" ont été importantes pour John Zorn car elles ont généré des revenus (souvent petits) et lui ont permis d’enregistrer, le plus souvent avec un brio extrême, des musiques assez populaires, voire « mainstream » (ce qui ne veut pas dire au rabais), ça lui a également permis de faire travailler nombre de musiciens exceptionnels, comme ici.

C’est la musique d’un documentaire sur les « justes », ainsi nommés car ils sauvèrent, au péril de leur vie, des enfants juifs pendant la seconde guerre mondiale. C’est Aviva Slesin la cinéaste, elle et ses producteurs ont des idées arrêtées sur la musique qu'ils souhaitent pour le film, mais cela ne convient pas à John Zorn… Il a vu et aimé le documentaire, il se sent concerné jusque dans sa chair et il est rare qu’un projet lui tienne autant à cœur, il demande qu’on lui fasse confiance : il sait la musique qui tiendra le film.

Il fait appel au pianiste Jamie Saft et à son épouse Vanessa qui chante, ainsi qu’au « Masada String Trio » : Erik Friedlander au violoncelle, Greg Cohen à la basse et Mark Feldman au violon. Le volume est exceptionnel, servi par des musiciens qui réussissent à transmettre les émotions grâce à une sensibilité, une précision et une cohésion rare, on passe par le drame, la tristesse et l’espoir, des formes simples, classiques ou discrètement klezmer, vingt et un titres et autant d’occasions de porter les sentiments, les sensations et de sauver l’innocence perdue de l’enfance…

Filmworks XII: 2002, Volume Two: Three Documentaries (OST)
7.2

Filmworks XII: 2002, Volume Two: Three Documentaries (OST) (2002)

Sortie : août 2002 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks XII : 2002 Volume Two - Three Documentaries (2002)

A ce stade on peut remarquer une certaine similitude entre les volumes XI, XII et XIII, ils sont réunis entre eux par des ajouts concernant des numéros de volume, ainsi celui-ci se nomme volume trois, les deux précédents étants classés un et deux. Il y a également une similarité par les pochettes, ces trois-là obéissent aux mêmes codes.

Je pense que même stylistiquement il y a des ressemblances, par la qualité d’abord, on se régale ici, mais aussi par l’accessibilité qui est également aisée. On note également la présence d’Erik Friedlander au violoncelle sur les trois albums, ici sur les quatre derniers titres.

Ici la B.O. de trois documentaires différents est proposée. Le premier se nomme Homecoming, John Zorn est à l’harmonica, à l’orgue et au piano wurlitzer et Mark Feldman au violon, Jamie Saft intervient sur un titre et Jennifer Charles sur un également. C’est assez léger, parfois répétitif et minimaliste.

Shaolin Ulysses, le second docu est plus stimulant, Marc Ribot est à la guitare, Min Xiao-Fen au pipa, le fameux luth chinois, Trevor Dunn est à la basse, Roberto Rodriguez et Cyro Baptista aux percussions. C’est le cœur de cet album et c’est magique ici, seize titres souvent courts se suivent avec grâce et bonhommie.

Le dernier docu, « Family Found » est très court, Erik Friedlander au violoncelle et Jennifer Charles au chant, un peu moins de sept minutes en quatre titres et tout est joué…

Un filmworks qui se tient bien et mérite qu’on s’y attarde, plaisant et léger, il saura vous séduire, particulièrement avec la seconde bande originale, exotique et dépaysante.

Filmworks XIII: 2002, Volume Three: Invitation to a Suicide (OST)
7.1

Filmworks XIII: 2002, Volume Three: Invitation to a Suicide (OST) (2002)

Sortie : septembre 2002 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks XIII : Volume Three - Invitation To A Suicide (2002)

Allons directement au fait et commençons par la distribution, Marc Ribot est présent avec sa guitare, Rob Burger et son accordéon, Erik Friedlander au violoncelle, Trevor Dunn à la basse et Kenny Wollesen au vibraphone, au marimba et à la batterie. Un orchestre familier et tout bonnement extraordinaire, ça tombe bien la bande-son est remarquable et c’est probablement le volume le plus immédiatement accessible de la série.

Il suffit d’écouter « Shifting Sands », « East Greenpoint Rundown » ou « Time Twist » pour s’en convaincre, John Zorn s’est lâché sur cette bande son d’un film noir, à la fois absurde et comique, il a écrit là une suite de thèmes qui font mouche dès la première écoute. Alors évidemment on applaudit les solistes, tous exceptionnels, particulièrement Marc Ribot, comme souvent génial, l’accordéoniste Rob Burger qui fait beaucoup ici et Erik Friedlander qui nous fait tourner jusqu’à l’ivresse…

L’album est copieux et frôle l’heure d’enregistrement, c’est Loren Marsh le cinéaste et John Zorn est très satisfait du résultat final, « …des moments magiques, divinement inspirés … » On ne saurait le contredire. Sur le obi on lit « Ici, une goutte d’Ennio Morricone, d’Astor Piazzola, de musette et de Nino Rota », bon ça va les références ne sont pas les pires, d’un autre côté on ne peut lui en vouloir car il a su se hisser vraiment très haut ici…

Filmworks XIV: Hiding and Seeking (OST)
7.3

Filmworks XIV: Hiding and Seeking (OST) (2003)

Sortie : juillet 2003 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Filmworks XIV: Hiding and Seeking (OST) (2003)

Le volume XIV des filmworks est consacré à nouveau à un documentaire "Hiding and Seeking" d'Oren Rudavsky qui raconte l'histoire d'un juif orthodoxe qui emmène ses deux fils en pèlerinage en Pologne, à la recherche de leurs racines, malgré la gravité du thème le film ne manque pas d'humour et de légèreté.

John Zorn confiera avoir écrit les morceaux en deux heures, les avoir enregistrés en une journée avant de les mixer le jour suivant. C'est proprement ahurissant quand on mesure la perfection du travail, à l'écoute de cette petite perle.

Marc Ribot est à la guitare acoustique, brillantissime à son habitude. Sa performance est remarquable tout du long, dans un registre calme et apaisé. Kenny Wollesen au vibraphone, Trevor Dunn à la basse, Cyro Baptista aux percussions et une voix féminine, Ganda Suthivarakom au chant sur quatre titres.

Sur le petit obi, joint à chaque sortie sur Tzadik, on évoque Martin Denny, qui pourrait être cité comme une influence ou une référence ici, c’est bien vu, nous sommes en effet plongés dans une sorte d’ « Exotica » de rêve et de dépaysement. Un album populaire et accessible à tous, très sensible, presque folk parfois.

Filmworks XV: Protocols of Zion (OST)
7.4

Filmworks XV: Protocols of Zion (OST) (2005)

Sortie : février 2005 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks XV : Protocols Of Zion (2005)

Après les évènements du onze septembre le cinéaste Marc Levin réalisa le documentaire « Protocols of Zion », sur l’antisémitisme ambiant, il demanda à John Zorn d’en réaliser la bande-son, ce sera l’objet de ce quinzième volume.

John Zorn lui-même joua à cette occasion du piano électrique, il s’entoura du joueur de oud et bassiste Shanir Ezra Blumenkranz, ainsi que du percussionniste Cyro Baptista. Trois suffiront à jouer cette magnifique bande-son qui ne manque ni d’ampleur ni de variété sonore, même si le claviériste n’est pas un surdoué de l’instrument, mais on connaît aujourd’hui le penchant qu’il a particulièrement pour les orgues.

Malgré son sujet, la bande Originale ne manque pas de variété, au fil de l’écoute on entend de la musique klezmer, du jazz-rock, des chansons yiddish, de la soul et des trames de musique africaine, rien n’étonne ici et tout va, avec le maître Cyro Baptista tous les folklores sont les bienvenus.

D’autant que Shanir Ezra Blumenkranz sort volontiers son oud pour nous offrir d’envoutants moments de musique orientale, son jeu à la basse est également réjouissant.

La fusion qui naît entre les trois musiciens cimente une belle réussite et un volume vraiment intéressant parmi les filmworks.

Filmworks XVI: Workingman’s Death (OST)
7.5

Filmworks XVI: Workingman’s Death (OST) (2005)

Sortie : mai 2005 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn - Filmworks XVI: Workingman’s Death (OST) (2005)

Parmi les musiques de film composées par John Zorn, celle-ci est un peu particulière, elle a été écrite à la demande de Michael Glawogger pour son documentaire coup de poing : "Workingman's death".

Ces deux mots accolés, mort-travailleur dénoncent les conditions extrêmes dans lesquels sont exercés des métiers dangereux dans divers coins du monde, comme ces travailleurs qui extraient le soufre d'un volcan actif en Indonésie, ou les tueries dans un abattoir à ciel ouvert au Nigéria, ou bien encore ces épaves de cargos que l'on découpe sans respecter aucune norme de sécurité...

John Zorn, surbooké quand la proposition de concevoir une musique pour le docu lui est proposé, tergiverse, mais il finira par accepter d'en écrire la musique, emporté par la force des images. Le percussionniste Cyro Baptista sera le pivot autour duquel s'écriront les pièces musicales, métal, machine, ferraille, cisaille, tape, frappe, coupe, incise, sang, mort...

Ikue Mori et ses instruments électroniques, Jamie Saft au piano et à la guitare et même John Zorn lui-même apporteront leur écot à l'interprétation.

Une nouvelle étape dans la série des filmworks…

Filmworks XVII: Notes on Marie Menken / Ray Bandar: A Life With Skulls (OST)

Filmworks XVII: Notes on Marie Menken / Ray Bandar: A Life With Skulls (OST) (2006)

Sortie : janvier 2006 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn - Filmworks XVII: Notes on Marie Menken / Ray Bandar: A Life With Skulls (OST) (2006)

Je ne connais pas tous les filmworks mais celui-ci est particulièrement excellent !

Il se compose de deux bandes-son pour documentaires, le premier, composé de cinq pièces pour un court-métrage réalisé par Beth Cataldo sur Ray Bandar, un chercheur scientifique qui collectionne les crânes d'animaux. Pour conserver l'aspect brut et tribal John Zorn met à contribution Cyro Baptista et tous deux jouent les cinq pièces aux percussions et au piano à pouces, elles seront disséminées sur l'album, ménageant des pauses entre les 9 pièces qu'il compose pour le documentaire de Martina Kudlacek "Notes On Marie Menken".

Un quatuor est mis en place, Jon Madof à la guitare, en tous points excellents, Shanir Ezra Blumenkranz à la basse, Kenny Wollesen à la batterie et Zorn lui-même au piano et saxophone alto.

John Zorn est saxophoniste de formation et, à vrai dire, on l'entend peu sur ses enregistrements, l'occasion nous est offerte ici sur le sixième morceau, "GoGoGo", de l'écouter pendant huit minutes de folie, où il fait une démonstration époustouflante de ses talents d'instrumentistes, un brûlot free incandescent, du genre qui laisse des traces, il retrouve le sax également sur « Skull IV » !

Un grand album.

Filmworks XVIII: The Treatment (OST)

Filmworks XVIII: The Treatment (OST) (2006)

Sortie : avril 2006 (France). Jazz, Gypsy Jazz, Tango

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn - Filmworks XVIII: The Treatment (OST) (2006)

Cette fois-ci c’est une musique de film long métrage qui est proposé au démiurge, d'abord réticent, comme souvent, John Zorn s'est laissé convaincre par le réalisateur Oren Rudavsky qui lui a suggéré de jouer des tangos, ce faisant il a visé juste, notre génie "touche à tout" s’est laissé convaincre, et c’est ainsi qu’il a écrit des variations autour du tango, risquant, avec hardiesse, le mélange avec de la musique klezmer.

Le résultat final voisine comme toujours avec la perfection : exécution instrumentale aux petits oignons, rien ne dépasse ! Il faut dire qu'avec Mark Feldman au violon, Kenny Wollesen au vibraphone, Shanir Ezra Blumenkranz à la basse et Rob Burger à l'accordéon, les risques de dérapage étaient limités, Marc Ribot venu en ami joue même sur deux titres.

C’est une nouvelle page d'une grande beauté qui à mettre à l'actif de John Zorn, on finit même par s'habituer à cette exigence élevée !

Filmworks XIX: The Rain Horse (OST)
8

Filmworks XIX: The Rain Horse (OST) (2008)

Sortie : 22 janvier 2008 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks XIX - The Rain Horse (2008)

Le dix-neuvième album de la série des filmworks a été composé par John Zorn en vue de servir la bande son d’un court métrage de Dimitri Geller, une sorte de « parabole » qui durait douze minutes. Mais Zorn, entraîné par son élan créatif, composa plus de quarante minutes de musique qu’il proposa au cinéaste, lui demandant de trier ce qui lui semblait le plus approprié.

Il soumit sa composition au grand savoir-faire d’un magnifique trio de musiciens, composé d'Erik Friedlander au violoncelle, Rob Burger au piano et Greg Cohen à la basse. Comme à l’habitude, ici tout est parfait, c’est du velours, brillant, on pourrait même parler d’une démonstration. On baigne dans une sorte de romantisme élégant, avec un grand lyrisme, remonte de temps en temps la musique klezmer, gitane ou de l’orient, mais aussi de la musique classique, de Satie à Debussy…

Mais le jazz est là également, dans les doigts des trois qui s’évertuent, un film imaginaire se dévoile sous nos yeux, à l’écoute de ces mélodies si réussies, comme « Forest in the mist », ou « Bird In The Mist » ou encore « Parable of Job », mais il est vain de vouloir extraire quelques pièces car tout ici est sublime.

Une des plus belles réussites parmi les filmworks…

Filmworks XX: Sholem Aleichem (OST)

Filmworks XX: Sholem Aleichem (OST) (2008)

Sortie : 16 septembre 2008 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks XX: Sholem Aleichem (2008)

Ce vingtième volet des Filmworks est consacré à un documentaire du réalisateur Joe Dorman, sur le légendaire écrivain Sholem Aleichem, d’origine Ukrainienne et établi aux Etats-Unis au XIX ème siècle. Il marqua son temps et inspira l’histoire d’«un violon sur le toit », restée célèbre et populaire. A sa mort en mille neuf cent seize, plus de deux cent mille personnes suivirent le cortège funèbre. Il était particulièrement aimé par la communauté juive dont il était membre.

Après sa composition, John Zorn confie la musique du docu au Masada String Trio, formé on le rappelle de Mark Feldman au violon, Erik Friedlander au violoncelle et Greg Cohen à la basse, il adjoint également deux autres musiciens, tout à fait décisifs sur le résultat final, Carol Emanuel à la harpe et Rob Burger à l’accordéon.

Dans un tel contexte la musique klezmer est à l’honneur, les amateurs de musique de chambre et de musique ancienne seront à la fête, bien qu’ici la musique juive d’Europe de l’Est soit tout de même très modernisée et actualisée. Elle devient ainsi très facile d’accès et développe un fort lyrisme teinté de mélancolie, la musique klezmer est la seule à réussir à réunir, dans une même mélodie, à la fois la joie et la tristesse, le rire et les larmes…

Filmworks XXI: Belle de Nature / The New Rijksmuseum (OST)
7.8

Filmworks XXI: Belle de Nature / The New Rijksmuseum (OST) (2008)

Sortie : 28 octobre 2008 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks XXI: Belle De Nature And The New Rijksmuseum (2008)

Avec ce volume vingt et un nous approchons donc de la fin de la série. Il se compose de deux partitions qui verront également l’apparition de deux groupes différents. La première réalisation se nomme « Belle de Nature », c’est l’œuvre de Maria Beatty, la réalisatrice fétichiste pour qui John Zorn a composé déjà la musique de deux de ses films, « Elegant Spanking » sur le Vol IV et « The Black Glove » sur le Vol VI.

Pour ce premier court métrage Zorn réunit Marc Ribot à la guitare, Carol Emanuel à la harpe et Shanir Ezra Blumenkranz à la basse. C’est très réussi, entre folk et compos étonnantes comme l’extraordinaire « Orties Cuisantes » où Marc Ribot est tout à fait exceptionnel. Les autres compos sont également très intéressantes, nous proposant un voyage plein de délicatesse, de parfums et de douceurs fines et subtiles…

Le second volume est on ne pleut plus éloigné car il a pour thème la rénovation du fameux Rijksmuseum d'Amsterdam, un documentaire réalisé par Oeke Hoogendijk. Les musiciens choisis par John Zorn sont Uri Caine au clavier et au clavecin, Kenny Wollesen au vibraphone, aux percus et aux carillons, Cyro Bpatista aux percussions, John lui-même joue également du clavecin et des verres musicaux sur quelques pistes.

Avec cet ensemble nous sommes transportés vers les sonorités de la musique baroque grâce aux instruments anciens, les clavecins sont en effet très présents. Pour autant John n’oublie ni son jazz, ni sa subtilité d’écriture car les deux sont bien présents, particulièrement dans le jeu très inspiré de Kenny Wollesen au vibraphone.

Un album à considérer particulièrement pour sa première partie éblouissante, la seconde est sans doute moins prenante mais porte des climats très inhabituels dans la musique de Zorn et des ouvertures intéressantes vers la musique classique, que Zorn a d’ailleurs côtoyé dans nombre d’autres œuvres.

Filmworks XXII: The Last Supper (OST)

Filmworks XXII: The Last Supper (OST) (2008)

Sortie : 25 novembre 2008 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – The Last Supper: Filmworks XXII (2008)

Le vingt-deuxième volet des filmworks possède un packaging plutôt luxe, en effet il contient un supplément, au format Cd, d’un livret de cinquante pages avec des photos illustrant le film « The Last Supper » du cinéaste français Arno Bouchard.

Côté musique, un quintet de musique vocale composé de Lisa Bielawa, Caleb Burhans, Martha Cluver, Abby Fischer et Kirsten Sollek est soutenu par deux percussionnistes, Cyro Baptista, bien sûr mais aussi John Zorn, surdoué patenté qui peut tout faire.

Parfois le quintet vocal est seul, parfois il est accompagné par les percussions et parfois ce sont les percussions qui sont seules. Ce choix est imposé par la nature du film qui plonge dans les âges, les voix et les percussions sont réputées probablement comme étant les premiers vecteurs de « musique ».

Du coup c’est à la fois tribal et expérimental, seize séquences musicales se succèdent, c’est comme un bain il faut y plonger pour apprécier et s’y sentir bien…

Filmworks XXIII: El General (OST)
7.9

Filmworks XXIII: El General (OST) (2009)

Sortie : février 2009 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks XXIII: El General (2009)

« El General » est un documentaire tourné par la réalisatrice Natalia Almada qui a pour sujet la vie controversée du président mexicain, le général « Plutarco Elias Calles ». Il est surtout connu pour être très anticlérical et avoir reconstruit la ville de Mexico, on pourrait le classer dans la famille des grands dictateurs, sans trop de problème.

Dans les notes Zorn nous explique que la réalisatrice ne souhaitait pas de musique « mexicaine », préférant organiser un film « mémoriel » plutôt que temporel, à l’écoute on se rend compte que John n’en fait qu’à sa tête, c’est peut-être pour ça qu’elle n’a gardé que trois pistes dans son film, dommage !

Les filmworks sont souvent des albums d’accès faciles qui sont très agréables à l’écoute, celui-ci se tient exactement sur cette ligne, avec son lot de grands titres, « Los Cristeros, » et « Mala Suerte » sont des pépites et « Besos De Sangre » n’est pas loin.

On retrouve des habitués, Marc Ribot aux guitares, acoustique et électrique, Kenny Wollesen au marimba, au vibraphone et à la batterie, très précieux comme à l’habitude, Rob Burger joue du piano et de l’accordéon et Greg Cohen de la basse.

Nous profitons donc d’une sorte de folk qui fraie gentiment avec les rythmes de la musique mexicaine et cette petite touche espagnole également, comme toujours l’interprétation est sans défaut…

Filmworks XXIV: The Nobel Prizewinner (OST)

Filmworks XXIV: The Nobel Prizewinner (OST) (2010)

Sortie : 24 août 2010 (France).

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks XXIV: The Nobel Prize Winner (2010)

Voici déjà l’avant dernier album des filmworks, enregistré en deux mille dix. Il est consacré au film en noir et blanc de Timo Veltkamp, « De Nobelprijswinnaar », c’est-à-dire « Le lauréat du prix Nobel ». La bande-son est confiée à des habitués, au pianiste Rob Burger, au bassiste Trevor Dunn et au batteur/vibraphoniste Kenny Wollesen, avant même d’écouter on sait que tout sera parfait, au cordeau.

Quinze titres évocateurs du film sont composés par Zorn, le premier « The Nobel Prize Winner » commence fort, « The Depraved City » plante le décor, les personnages sont également évoqués, le pétillant « Annabel » ou encore « Writer’s Block ‘Isle’s Theme ». Il y a également des descriptions plus psychologiques, « Suicidal Tendency » ou « Moral and Immoral » et même « Ghost Of A Guikty Conscience ».

Des moments de tensions sont présents, notamment avec « Plagiarism », des aventures également, « Fyodor And Isabel », enfin, après « The Search » arrive « Dénouement »… L’effet inattendu de cette bande Son c’est que, tout simplement, elle donne envie de regarder le film !

Bien que John Zorn n’arrivât que second en termes de choix pour la composition des musiques de l’album, puisqu’il remplaça au pied levé Van Dyke Parks, trop occupé, il réussit parfaitement sa mission…

Filmworks XXV: City of Slaughter / Schmatta / Beyond the Infinite (OST)

Filmworks XXV: City of Slaughter / Schmatta / Beyond the Infinite (OST) (2013)

Sortie : 29 janvier 2013 (France). Bande-originale

Bande-originale de John Zorn

xeres a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

John Zorn – Filmworks XXV : City Of Slaughter / Schmatta / Beyond The Infinite (2013)

Nous voici arrivés au bout de la route avec la série des filmworks. Ce vingt-cinquième opus ne connaîtra pas de successeurs. Il est entièrement consacré au piano solo. Dix-neuf pièces se succèdent, ainsi que trois pianistes différents.

Le premier d’entre eux est Omri Mor, il joue sur les quatorze premières pièces qui sont consacrées au projet « City of Slaughter », un documentaire d'Oren Rudavsky, cinéaste avec lequel John a précédemment travaillé, celui-ci est dédié au Musée de l'histoire juive et du Centre de la tolérance, à Moscou.

Les titres sont plutôt courts, c’est un mélange de klezmer et de musique folklorique, certains titres sont poignants, la plume de Zorn et le toucher d’Omi Mor sont exceptionnels, le titre d’ouverture se nomme « The End of Tradition ».

John Zorn interprète lui-même les quatre titres suivants, pour « Schmatta » de Marc Levin un documentaire qui retrace la montée, puis la chute, du quartier de la confection à New York ! Ce n’est de toute évidence pas un virtuose, mais les compos sont vraiment superbes.

L’ultime pièce se nomme « Beyond the Infinite », interprétée par Rob Burger, huit minutes et dix-neuf secondes qui referment la porte sur un parcours passionnant à travers le cinéma.

On se souvient tout de même que par ailleurs John Zorn a écrit d’autres musiques de film, comme « The Big Gundown » ou « Godard/Spillane » que l’on peut trouver en vinyle.

xeres

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