journal 2015

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Après plus d'un an assez tiède niveau cinéma, ici mais aussi outre atlantique, Fincher relève enfin un peu le niveau et l'intérêt général avec ce thriller conjugal assez jouissif, sorte de film noir lumineux, cynique et matiné de critique envers le narcissisme de nos sociétés médiatiques actuelles qui nous tient en haleine d'un bout à l'autre sans coup férir.

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Non, Nebraska n'est pas un énième film indépendant américain pathos et sans saveur, labellisé Sundance comme certains s'emploient à le cataloguer. Ni un chef d'oeuvre non plus. Mais tout simplement un très joli et simple film sur la vieillesse, croquée en plein coeur de l'Amérique profonde, plutôt amusant et d'une justesse remarquable (prix d'interprétation masculine à Cannes pour le vieil homme).

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Quoique l'intrigue de départ soit complètement improbable (un homme qui rencontre 2 soeurs complètement par hasard) on oublie vite ceci pour cela, à savoir la luminosité totale et irradiante des acteurs principaux, Benoit Poelvoorde et Charlotte Gainsbourg, dans cette histoire universelle qui oppose l'amour fou à l'amour conjugal, traitée de façon haletante, comme un thriller, avec un emploi de l'ambiance sonore et musicale remarquable. Pour ma part, je suis restée rivée à l'écran pendant 2 heures comme cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Par contre, lâcher l'affaire ainsi sur la fin, c'est pas très courageux. En comparaison, dans « Sur la route de Madison » de Clint Eastwood qui représente un summum du genre, c'est triste, mais au moins, je suis fixée, concernant l'aspect de la vie qui gagne (la vie conjugale), celui qui perd, et je peux mouiller mon mouchoir en pensant à celui qui gagne vraiment en perdant (le grand amour impossible). Ici, Benoit Jacquot produit un film magnifique, mais donne l'impression dans son final de ne pas avoir le coeur à déchirer définitivement ses personnages dans une direction ou une autre, comme pourtant, la vie l'aurait fait, et comme son histoire, l'attend évidemment, afin de rentrer définitivement dans notre coeur.

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Navrant. Pour une explication quelque peu psychanalytique du film mais sûrement très juste, et qui rend l'expérience de visionnage d'autant plus ridicule (ok d'accord, c'est en fait une métaphore littérale sur la peur face à la femme et la maternité représentée par une araignée, suis-je donc bête à avoir cherché à suivre une histoire) : https://www.youtube.com/watch?v=v9AWkqRwd1I&index=8&list=WL ... donne plutôt envie de se refaire des vieux Lynch, vraiment barrés et poétiques, eux.

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Rafraîchissant, l"idéal quand le cerveau tourne a zero. Par la bande de Judd Apatow (la nouvelle comédie américaine).

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En 1990 ce film aurait peut-être été dans le vent. En 2015, on s'ennuie un peu. Mais les acteurs ont l'air de bien s'amuser, normal, ils cachetonnent tous grave.

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Vendu comme drôle et moderne, labellisé Sundance. Pas drôle, voir irritant.

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Ça faisait longtemps que j'avais pas regardé un film qui me mette d'aussi bonne humeur. C'est léger, mais plein de malice.

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Dans le genre feel good movie à la française, ici la valeureuse et rafraîchissante antithèse à cette épouvantable dégoulidade de clichés superficiels et bienpensants qui a cartonné dans les salles l'année dernière : « Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ». Merci aux réalisateurs et aux acteurs, d'être capables de traiter le sujet avec humour et dans sa réalité.