Cover Journal filmique — 2020

Journal filmique — 2020

Troisième édition. (basique, simple)

Liste de

152 films

créee il y a plus de 4 ans · modifiée il y a plus de 3 ans

Rango
6.6

Rango (2011)

1 h 47 min. Sortie : 23 mars 2011 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Gore Verbinski

Venceslas F. a mis 5/10.

Annotation :

1er Janvier, découverte. 

Depuis le courant des années 2000 et l'hégémonie de Pixar, les films d'animation à gros budget n'ont de cesse de se calquer sur le modèle de ce géant mais n'arrivent que rarement à proposer autre chose qu'un ersatz de ce qu'il est en capacité de produire. Cependant, cette vaine tentative d'imiter le « style Pixar » n'est pas le plus grand problème de Rango. En premier lieu, il reprend des schémas narratifs conventionnels au possible, un scénario éculé et des personnages stéréotypés du western ; cela sans subtilité et avec un respect des codes à la lettre qui ne peut qu’entraîner la lassitude, d'autant que le film n'est pas sans quelques problèmes de rythme. Surtout, c'est avec son abondance de références gratuites et sans pertinence que Rango finit par fatiguer, celui-ci préférant le style et la citation à la substance, faisant de lui une œuvre stérile qui essaye d'attirer la sympathie de son spectateur dans un jeu de clins-d'œil et d'auto-dérision comme cache-misère de son manque d'originalité.

Pour autant, il serait injuste de dire que cela n'est pas sans une certaine part de plaisir : à titre d'exemple, l'hommage à Apocalypse Now, lors d'une course poursuite qui n'est pas sans rappeler Fury Road – chose qui se répète à de maintes reprises durant le film, à un tel point que cela en devient troublant –, est une séquence jouissive ; malgré tout, elle reste insuffisante pour rehausser l'ensemble. S'ajoute à cela une animation qui a assez mal vieilli et, si elle est parfois rattrapée par une photographie excellente, celle-ci existe de manière trop disparate et, de fait, créer un effet de contraste encore plus prononcé avec le reste du film, qui est autrement assez banal la plupart du temps. Un peu à l'image de son personnage principal, Rango est donc un film assez fade et globalement convenu, même s'il propose ça et là quelques touches sympathiques – notamment humoristiques.

Jurassic Park
7.6

Jurassic Park (1993)

2 h 07 min. Sortie : 20 octobre 1993 (France). Aventure, Science-fiction

Film de Steven Spielberg

Venceslas F. a mis 5/10.

Annotation :

1er Janvier, revisionnage.
Note inchangée.

Toujours aussi peu d'émerveillement devant Jurassic Park et le cinéma de son réalisateur. Entre autres choses parce que l'enfantin est bien trop souvent ramené à des bouffonneries artificielles et une tension peu marquante ; mais aussi parce que le style de Spielberg, en plus d'être assez kitsch, est si codifié que ses gimmicks de réalisateur prennent le pas sur la mise en scène au point d'en étouffer son film, ce qui n'est pas aidé par le caractère hollywoodien de l’œuvre. La partie la plus intéressante du film reste sans doute le parallèle qui est fait entre le réalisateur et le personnage de John Hammond (la création, l'envie d'émerveiller, etc.) mais ce discours s’estompe au cours de la seconde partie du film, au profit de l'aventure calibrée, et n'est donc jamais concluant.

Annotation :
https://www.senscritique.com/activity/170882499

Matrix
7.8

Matrix (1999)

The Matrix

2 h 16 min. Sortie : 23 juin 1999 (France). Action, Science-fiction, Arts martiaux

Film de Lilly Wachowski et Lana Wachowski

Venceslas F. a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

2 Janvier, revisionnage.
Note inchangée.

Matrix est une œuvre révolutionnaire et l'une des rares dans l'histoire du cinéma à pouvoir se targuer d'avoir influencé autant de cinéastes par la suite. En accumulant les références philosophiques, religieuses, littéraires et cinématographiques, qui vont de la plus simplisme pop-culture à des œuvres de niche, tout en sachant garder une clarté narrative et esthétique plus qu'impressionnante au vu de ce mélange audacieux, Matrix offre diverses clés de lecture et, de ce fait, peut parler à presque tous types de spectateurs. Et si certains regrettent que le film ait, par moments, assez mal vieilli, il n’empêche qu'il est précurseur de ce que sera le cinéma d'action du XXIe siècle – malheureusement, aucun film n'a réussi à l'égaler sur ce terrain depuis – grâce à sa mise en scène novatrice, la richesse de ses idées formelles et le style visuel si marqué des sœurs Wachowski. En somme, il est la preuve qu'il est possible de répéter les mêmes schémas et quand même offrir quelque chose de nouveau au spectateur ; qu'il est possible de faire une œuvre grand public mais tout de même pleine d'intelligence ; que les cinéastes peuvent encore être des visionnaires.

SuperGrave
6.3

SuperGrave (2007)

Superbad

1 h 53 min. Sortie : 31 octobre 2007 (France). Comédie

Film de Greg Mottola

Venceslas F. a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

4 Janvier, découverte.

Une partie de ma cinéphilie adolescente s'étant construite autour des teen-movis américains, il est surprenant que ma découverte de ce classique du genre – réputation tout à fait méritée – qu'est SuperGrave ne se fasse que maintenant. Toutefois, cela est peut-être pour le mieux car l’œuvre s'apprécie davantage avec une certaine dose de maturité et de recul. D'une part parce que l'on regarde d'un autre œil, plus attendri, les péripéties rocambolesques de ce groupe d'amis, d'autre part parce que cela permet de redécouvrir nombre d'acteurs aujourd'hui reconnus (Jonah Hill, Michael Cera, Seth Rogen, Emma Stone ou encore Joe Lo Truglio) avant qu'ils atteignent leur niveau de célébrité actuel. Mention spéciale à Emma Stone, déjà au sommet pour sa première apparition au cinéma, mais surtout à Michael Cera qui, quand bien même il fasse du Michael Cera, le fait avec un tel brio qu'on a l'impression de découvrir à nouveau pour la première fois l'acteur et ses personnages à la timidité hilarante. SuperGrave respecte tous les codes du genre – sans que leur application ne paraisse surannée – mais se détache des autres productions grâce au talent des personnes impliquées derrière ce projet, un sens du rythme hors-pair, un regard à la justesse presque émouvante déguisé derrière une bouffonnerie omniprésente, des dialogues exquis et des comédiens au meilleur de leur forme.

Les Filles du docteur March
6.6

Les Filles du docteur March (2019)

Little Women

2 h 15 min. Sortie : 1 janvier 2020 (France). Drame, Romance

Film de Greta Gerwig

Venceslas F. a mis 4/10.

Annotation :

6 Janvier, découverte.

Annotation :
https://www.senscritique.com/activity/821376/35614110

Play
7

Play (2020)

1 h 48 min. Sortie : 1 janvier 2020. Comédie romantique

Film de Anthony Marciano

Venceslas F. a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

11 Janvier, découverte.

25 années d'une vie, dans ce qu'elle peut avoir de plus belle comme de plus éprouvante, en moins de deux heures et présentées avec une certaine originalité formelle : difficile de ne pas voir dans Play un écho au quatuor qui se trouve au sommet de mon top 10. Play est drôle, émouvant, sensible, personnel et pourtant universel : car le film tient toute sa force dans le fait d'évoquer des expériences communes (si communes qu'on pourrait parfois penser que le long-métrage manque de personnalité, et donc de charme : le scénario est en effet très convenu, à mon grand regret, mais cela est nécessaire pour que le film soit efficace ; par ailleurs, je regrette aussi que l'on sente trop facilement les limites du procédé de filmage : on sent bien qu'à plusieurs reprises Anthony Marciano souhaiterait s'émanciper de cette caméra – un personnage à part entière – mais cela est évidemment impossible) pour mieux nous faire tisser des liens avec les nôtres.

Ce n'est pas l'histoire des personnages que l'on voit, c'est la notre qu'on retrouve, nos souvenirs dans lesquels on se replonge – et quand bien même le spectateur n'a pas vécu tout ce que les personnages vivent, quand bien même il n'a pas grandi à la même époque. Les personnages de Play ne sont pas des personnages : ce sont des silhouettes sur lesquels on peut projeter de vraies personnes ; il en va de même pour les situations. Le procédé peut paraître un peu racoleur mais il est efficace et sincère. À mon sens, Play est surtout un cadeau : celui de pouvoir replonger à l'instant où on le souhaite dans ses propres souvenirs et en retrouver leur beauté. Le film me bouleverse car il réussit à condenser la vie dans un kaléidoscope, rappelant à quel point elle est fragile et éphémère, qu'elle passe à toute vitesse devant nous sans que l'on s'en rende compte, mais c'est exactement ce qui fait qu'elle est si belle et si précieuse.

Le Lac aux oies sauvages
6.6

Le Lac aux oies sauvages (2019)

Nanfang chezhan de juhuì

1 h 53 min. Sortie : 25 décembre 2019 (France). Thriller, Drame, Film noir

Film de Diao Yi'nan

Venceslas F. a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

13 Janvier, découverte.

Est-ce que tous les films chinois se ressemblent ou sont-ce les distributeurs français qui s’obstinent à ne montrer qu'un seul type de cinéma en provenance de ce pays ? La question a le mérite d'être posée quand on voit les ressemblances qui traversent les films chinois sortis l'année dernière (notamment, ici, avec Un grand voyage vers la nuit et Les Éternels) : des thrillers au récit explosé, ou des fresques, toujours dotés d'une esthétique léchée et d'une dimension politique forte. Un dénominateur commun à ces films, également, c'est l'impression qu'ils recherchent presque toujours l'anti-spectaculaire, ce qui pose problème avec ce Lac aux oies sauvages qui a tout pour être un thriller haletant – ce qu'il semble vouloir être, du moins en partie –, quelque part entre le polar et le néo-noir, mais qui manque trop de rythme pour être efficace. Il faut dire que Diao Yi'nan préfère s'attarder sur un formalisme gratuit mais qui – en plus d'être moins complaisant que certains de ses homologues – n'est pas sans qualité : la dimension esthétique (les couleurs, les lumières, les ombres, les cadres, etc.) du film est exceptionnelle et, sans aucun doute, passe avant le scénario ou les personnages dans les intentions de réalisation.

D'autant que le cinéaste propose une mise en scène limpide, épurée mais tout à fait pertinente et la virtuosité de son film est le fruit d'une maîtrise évidente de son métier de metteur en scène. Cependant, reste ce scénario limité, convenu et qui avance trop lentement pour garder en haleine le spectateur – de même, la dimension politique est finalement très moindre puisque, à mesure que l'intrigue se développe, celle-ci devient de plus en plus intimiste. Et s'il est honorable de faire passer la forme avant le fond, celle-ci n'est toutefois pas si marquante : Le Lac aux oies sauvages peine à construire une atmosphère solide, notamment par sa trop peu conséquente utilisation de la musique (pourtant exceptionnelle lors des rares moments où elle est présente) et une tendance trop marquée pour le statisme – car quand la caméra se met à bouger, il se passe indéniablement quelque chose. Le film est brillant, beau, comique et parfois jouissif (cette utilisation du parapluie en tête) mais l'ensemble n'adhère pas car Diao Yi'nan semble, en cours de route, avoir arrêté de faire du cinéma pour se perdre dans sa vanité d'esthète.

Star Wars - L'Ascension de Skywalker
5

Star Wars - L'Ascension de Skywalker (2019)

Star Wars: The Rise of Skywalker

2 h 21 min. Sortie : 18 décembre 2019 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de J.J. Abrams

Venceslas F. a mis 5/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

13 Janvier, découverte.

Annotation :
https://www.senscritique.com/activity/201735694

La Femme du Sable
8.2

La Femme du Sable (1964)

Suna no onna

2 h 27 min. Sortie : 11 novembre 1964 (France). Drame, Thriller

Film de Hiroshi Teshigahara

Venceslas F. a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

14 Janvier, découverte.

Annotation :
https://www.senscritique.com/activity/821376/409997

1917
7.6

1917 (2019)

1 h 59 min. Sortie : 15 janvier 2020 (France). Drame, Guerre

Film de Sam Mendes

Venceslas F. a mis 2/10.

Annotation :

15 Janvier, découverte.

Annotation :
https://www.senscritique.com/activity/821376/35286461

L'Adieu
6.9

L'Adieu (2019)

The Farewell

1 h 40 min. Sortie : 8 janvier 2020 (France). Comédie dramatique

Film de Lulu Wang

Venceslas F. a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

15 Janvier, découverte.

Par son choix d'un cadre intimiste, délicat et pudique, L'Adieu de Lulu Wang peut par moments sembler manquer d'envergure et être dans une sorte de stagnation dramatique tout du long, mais il n'en est pas moins charmant à l'arrivée. S'il en est ainsi, c'est avant tout grâce à la sincérité évidente de la metteuse en scène, sa capacité à livrer des personnages forts, à garder une écriture limpide et à jouer sur une atmosphère douce-amère – L'Adieu réussissant aussi bien dans la comédie que le drame – en trouvant toujours le juste équilibre. Un sentiment de nostalgie traverse l'œuvre – plus exactement, une nostalgie du moment présent comme décrite dans Play – sans que la réalisatrice se complaise dans celle-ci ; au contraire son film cherche à aller de l'avant. Outre l'écriture, la photographie discrète mais toujours magnifique ainsi que le talent des comédiens (en premier lieu Awkwafina) sont les deux grandes plus-values de L'Adieu. Néanmoins, l'ensemble, aussi attendrissant soit-il, n'est pas des plus marquants parce qu'il est souvent trop modéré et les questions en sous-textes (tradition, famille, multi-culturalisme, conflit intergénérationnel, deuil, état de la Chine contemporaine, etc.) sont finalement pour la plupart esquivées ou seulement mentionnées. Alors certes, cela va d'une certaine manière dans le sens du film que de ne dire les choses qu'à mi-mot mais le rendu final laisse tout de même la place à l'impression que Lulu Wang n'a fait qu'une retranscription filmée de son histoire, de manière trop sage bien que tendre. Cela fait paradoxalement autant la faiblesse que la force de L'Adieu : ce refus – ou du moins cette impression de refus – de cinématographisation du récit fait que le film semble parfois ne pas savoir où aller ou quoi dire ; et en même temps, par ce refus d'artifice, il n'en devient que plus pur en cristallisant une charge émotionnelle sourde mais profonde qui donne en définitif le sentiment d'une œuvre tout en justesse.

Underwater
5.3

Underwater (2020)

1 h 35 min. Sortie : 8 janvier 2020 (France). Action, Thriller, Catastrophe

Film de William Eubank

Venceslas F. a mis 4/10.

Annotation :

16 Janvier, découverte.

Entre film catastrophe et film d'horreur, Underwater est au fond une œuvre très basique, aux références trop facilement identifiables et la présence de Kristen Stewart et Vincent Cassel à la distribution est finalement assez anecdotique étant donné que le film mise presque tout sur la survie et la tension, les comédiens étant donc laissés au second plan. Malgré sa petite heure trente cinq, Underwater paraît bien long : pas tant pour son rythme, qui est somme toute correct même s'il est parfois un peu trop précipité, mais davantage pour son absence de diversité dans ses décors qui donne une impression de désorientation continuelle ; un effet secondaire de cette désorientation étant d'accentuer l'angoisse que développe le film – même si le revers de la médaille est de parfois perdre le spectateur dans l'action. Enfin, cette angoisse reste ceci dit très lisse et consensuelle car, même en ayant une peur presque phobique des fonds marins, Underwater ne m'a jamais mis dans une réelle zone d'inconfort. Si les séquences de tension sont dans la majorité plutôt bien construites, les affrontements plus directs sont eux assez navrants ce qui donne l'impression qu'Underwater loupe toujours le coche dans ces instants clés. Le film bénéficie néanmoins, sans trop en dire, de moments de démesure frappants et vertigineux comme cela se voit rarement au cinéma. La mise en scène et le scénario reste cependant trop convenus et communs pour donner une véritable singularité à l’œuvre qui, sans être tout à fait anecdotique pour le genre, reste toutefois trop remplaçable pour marquer les esprits.

The Grudge
3.5

The Grudge (2020)

1 h 34 min. Sortie : 15 janvier 2020 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique

Film de Nicolas Pesce

Venceslas F. a mis 1/10.

Annotation :

16 Janvier, découverte.

Il en sort plus que de raison chaque année : parfois l'on trouve de petites pépites drolatiques (Happy Birthdead, I Wish, Wedding Nightmare), plus rarement de belles surprises (Hérédité, Get Out, The Lighthouse), mais force est de constater que la production horrifique américaine de ses dernières années est la plupart du temps juste insipide. Cet énième film estampillé The Grudge tente de ramener à la vie une saga d'horreur depuis longtemps vidée de sa sève, ce qui est déjà un mauvais point de départ pour le projet. S'ajoute à cela un scénario confus, une mise en scène absente et l'énumération du catalogue des poncifs les plus éculés du genre. En somme, rien n'est à sauver, ni même à retenir de ce film – même son choix de police d'écriture est une erreur, c'est dire le niveau du ratage. Le pire dans cette histoire, si on en juge par ce dernier plan, c'est que Nicolas Pesce doit penser réaliser une œuvre d'auteur, du moins sérieuse et avec un sens profond, alors que son The Grudge n'est que vide sous-poudré de vacuité sur fond de néant cinématographique duquel on aurait pris grand soin d'enlever toute substance.

Swallow
6.6

Swallow (2019)

1 h 34 min. Sortie : 15 janvier 2020 (France). Drame, Thriller

Film de Carlo Mirabella-Davis

Venceslas F. a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et l'a mis en envie.

Annotation :

17 Janvier, découverte.

Annotation :
https://www.senscritique.com/activity/203694169

Dracula
7.3

Dracula (1992)

Bram Stoker's Dracula

2 h 08 min. Sortie : 13 janvier 1993 (France). Drame, Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Francis Ford Coppola

Venceslas F. a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et l'a mis en envie.

Annotation :

17 Janvier, découverte.

Annotation :
https://www.senscritique.com/activity/821376/382235

Une vie cachée
7.3

Une vie cachée (2019)

A Hidden Life

2 h 54 min. Sortie : 11 décembre 2019. Biopic, Drame, Romance

Film de Terrence Malick

Venceslas F. a mis 5/10.

Annotation :

20 Janvier, découverte.

Terrence Malick revient à un cinéma plus narratif, perdant donc un peu de la superbe esthétique de ses précédents films, mais ce parti-pris semble ravir une grande partie de son public. À titre personnel, je n'ai jamais aimé Malick, même s'il y a ça et là des exceptions – la plus grande restant The Tree of Life mais j'ai du m'y reprendre à trois fois pour véritablement aimer le film et, d'autant plus, il s'inspire fortement de mon film préféré. Dans ce Une vie cachée, rien ne m'a touché : musique, acteurs, images, propos, narration. Enfin si, il y a quelques notes, quelques rictus de visages, quelques plans, quelques idées, quelques scènes qui ont crée le commencement d'une possible émotion en moi, mais rien de très concret. Et autrement, je n'ai rien trouvé de génial au film : Malick fait du Malick, de manière bien plus narrative et avec un penchant chrétien évident – ce que je trouve souvent agaçant dans ses films, mais ça ici reste tolérable puisque c'est de là que ce construit tout le noyau dramaturgique. Non malheureux d'avoir pu voir Une vie cachée, reste que je ne le reverrai probablement jamais, n'ayant réussi à voir la grâce que certains ont trouvé.

À couteaux tirés
7.1

À couteaux tirés (2019)

Knives Out

2 h 10 min. Sortie : 27 novembre 2019. Comédie, Policier, Drame

Film de Rian Johnson

Venceslas F. a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

20 Janvier, découverte.

Après le polémique Star Wars 8, Rian Johnson revient derrière la caméra pour signer ce qui est sûrement son meilleur film à ce jour. Porté par une distribution phénoménale et exemplaire – mention spéciale pour Daniel Craig, Ana de Armas et Toni Collette –, dont la plupart des personnages interprétés possèdent une certaine dose de farfelu qui permet de découvrir les comédiens et comédiennes sous un autre jour, À couteaux tirés est une œuvre jouissive qui, malgré un certain classicisme, frappe fort grâce à une écriture magistrale, un rythme superbe et une réalisation rondement menée, ainsi qu'une très belle direction artistique. On vogue de surprises en surprises, de retournements de situation en retournements de situation, sans jamais que le procédé soit agaçant grâce à l'humour et le second degré qui traverse le film. Rian Johnson joue avec son spectateur en déconstruisant certains codes et archétypes du genre policier, insufflant une fraîcheur qui permet de nous garder en haleine tout du long, autant en terme de narration que de mise en scène. L'ensemble reste, évidemment, assez artificiel mais À couteaux tirés assume pleinement ce parti-pris. Dès lors on reste captivé par ce thriller comique qui, même s'il manque un peu d'envergure – ce qui sera peut-être corrigé avec sa suite –, notamment au niveau des personnages, est une expérience passionnante dont la principale réussite est de ne jamais s’essouffler.

The Silent House
4.6

The Silent House (2011)

La Casa muda

1 h 19 min. Sortie : 9 février 2011 (France). Épouvante-Horreur

Film de Gustavo Hernandez

Venceslas F. a mis 5/10.

Annotation :

21 Janvier, découverte.

Avec son budget à la limite du film étudiant (6000 $, tourné avec un Canon 5D), La Casa Muda ne peut masquer son aspect amateur, que ce soit dans la lumière, les cadres, les mouvements de caméra, la musique, le design sonore ou les effets de mise en scène. Toutefois, cela apporte également de bonnes choses : les lumières en intérieur, par exemple, sont si sombres qu'elles participent activement à la mise en place d'une atmosphère horrifique, que ce soit par la simple obscurité ou le fait qu'on se repère difficilement dans la maison. L'originalité de La Casa Muda est surtout qu'il utilise des collages pour créer l'impression d'un unique plan-séquence : originalité qui est donc toute relative, du moins de nos jours, et la technique, quand bien même elle peut parfois apporter un plus dans la tension – car l'idée de départ n'est pas si bête, étirer le temps c'est étirer la tension –, est finalement assez gratuite.

Bref. Il pourrait être amusant de lister tous les « défauts » du film – qui sont pour la plupart liés à son budget – mais je n'ai ni le temps, ni l’envie, ni l'absence de talent d'un vidéaste ciné qui pense que lister des faux-raccords en y ajoutant un maximum d'hyperboles fait de lui un critique de cinéma. Oui, La Casa Muda est parfois mauvais, même ridicule, et son écriture est assez confuse, mais il est aussi généreux en matière de propositions formelles. Notamment la séquence du polaroid qui, en plus de s'insérer à merveille dans le film, de par les parti-pris de mise en scène, est une séquence particulièrement angoissante, si ce n'est terrifiante, qui montre une vraie compréhension du rôle de l'anticipation dans le cinéma d'horreur, bien plus grande de la part de Gustavo Hernandez que nombre de cinéastes auxquels sont attribués des budgets plus conséquents. En conclusion, La Casa Muda n'est pas un excellent film mais de tout de même un bon début.

L'Arche russe
6.9

L'Arche russe (2002)

Russkiy kovcheg

1 h 39 min. Sortie : 26 mars 2003 (France). Fantastique, Historique

Film de Alexandre Sokourov

Venceslas F. a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et l'a mis en envie.

Annotation :

22 Janvier, découverte.

Annotation :
https://www.senscritique.com/activity/204994323

Silent House
5.5

Silent House (2011)

1 h 26 min. Sortie : 9 mars 2012 (États-Unis). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Chris Kentis et Laura Lau

Venceslas F. a mis 4/10.

Annotation :

22 Janvier, découverte.

Alors que La Casa Muda (le film original duquel est tiré ce remake) était encore en train de tourner en festival, Laura Lau, scénariste et co-réalisatrice du film, a écrit le scénario de Silent House sur la base de deux visionnages. Comme la majeure partie des remakes américains de films étrangers, notamment en ce qui concerne le cinéma d'horreur, Silent House est une œuvre insipide qui reprend bêtement le « truc » de l’œuvre originale – ici le gimmick du plan-séquence, qui est d'ailleurs moins bien réussi que dans l'original – mais sans en posséder le même charme, la même cohérence ou le même souffle créateur. Les ajouts sont superficiels et, du moins en terme d'écriture, rendent le tout plus confus. La lumière, une des qualités du film original, malgré son budget minuscule, est ici à l'image de ce produit : banale. La performance d'Elizabeth Olsen ne sauve rien du film, son décolleté non plus. En somme, ce remake est une version professionnalisée de l'orignal, mais par là même une version totalement aseptisée, sans âme.

Suspiria
7.6

Suspiria (1977)

1 h 38 min. Sortie : 18 mai 1977 (France). Fantastique, Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Dario Argento

Venceslas F. a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

23 Janvier, revisionnage,
Note inchangée.

Annotation :
https://www.senscritique.com/activity/821376/403375

Victoria
7.2

Victoria (2015)

2 h 08 min. Sortie : 1 juillet 2015 (France). Thriller, Drame

Film de Sebastian Schipper

Venceslas F. a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

26 Janvier, revisionnage.
Note inchangée.

Au-delà d'être une belle claque technique, qui n'est finalement que pure prouesse et une recherche de démesure de la part de son réalisateur, Victoria reste tout de même intéressant dans la manière qu'il a d'utiliser le plan-séquence : celui-ci apporte un aspect fiévreux au film (dans la performance des acteurs et dans la technique) qui s'insère à merveille dans la dramaturgie et la narration, rendant une intensité émotionnelle rarement vue sur les écrans et qui se retrouve accentuée par l'absence de coupe ainsi que le scénario simplifié au maximum par soucis de limpidité. Au début, on est traversé par un doux sentiment de quotidien – qui n'est pas le fait du plan-séquence à lui seul, les dialogues et les comédiens y sont également pour beaucoup –, on ne sait pas où Victoria veut nous emmener pendant au moins trois bons quart d'heure, il prend son temps pour se dévoiler. Puis tout se dessine – peut-être un peu trop vite il est vrai – la tension, l'urgence, le stress rendu d'autant plus marquants que la caméra nous colle à chaque instant aux personnages sans jamais les lâcher. Et enfin une violence, aussi soudaine que brutale, dont la puissance est accentuée par le plan-séquence et ce sentiment de quotidien que le film avait instauré devient alors pure horreur. Vaniteux ? Victoria l'est certainement. Brillant ? Assurément. Mais c'est surtout une œuvre dont la nervosité a rarement été égalée et qui se drape de l'amère mélancolie d'une belle histoire jamais commencée qui est peut-être, au fond, ce qu'il reste du film à l'arrivée : l'impression d'avoir assisté à une tragédie dont les personnages connaissaient déjà eux-mêmes la fin, ce qui rend leur impulsion à vivre que plus belle.

Scandale
6.2

Scandale (2019)

Bombshell

1 h 49 min. Sortie : 22 janvier 2020 (France). Biopic, Drame

Film de Jay Roach

Venceslas F. a mis 2/10.

Annotation :

28 Janvier, découverte.

Vous l'aurez sans doute deviné, j'ai du mal avec les films qui prétendent « se baser sur des faits réels » car c'est souvent un cache-misère pour réalisateur et l'occasion de se dédouaner d'un point de vue. Or, faire un film, c'est apposer une vision sur le réel. Scandale est de ces films qui voguent sur la vague néo-féministe avec un message qui est plus convenu que militant. Et ce n'est pas parce que ce qu'il défend est louable que le film est inattaquable. Le traitement de Jay Roach est superficiel, il reste dans le pur factuel alors que son sujet pouvait conduire à de nombreuses réflexions passionnantes, notamment sur la place des médias aux États-Unis. Sa mise en scène, caméra au poing, outrancière et sans subtilité est le signe d'un manque total d'inspiration ou de recul. Même si la réalisation est parfois efficace, en particulier quand il s'agit de créer un sentiment de malaise, elle reste sans surprise et sans éclat. Seule Margot Robbie s'élève un peu dans une distribution autrement fantomatique, il faut dire qu'elle a plus de matière à sa disposition que ses collègues. Scandale n'est donc qu'une œuvre éphémère qui prêche les convertis, un film fragile qui ne sert qu'à délivrer un message évident, un long-métrage dont la platitude nous rend presque indifférent à ce qu'il montre une fois le film terminé.

Adoration
6.2

Adoration (2019)

1 h 38 min. Sortie : 22 janvier 2020 (France). Drame, Thriller

Film de Fabrice Du Welz

Venceslas F. a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et l'a mis en envie.

Annotation :

28 Janvier, découverte.

Annotation :
https://www.senscritique.com/activity/821376/29049250

Bad Boys for Life
5.2

Bad Boys for Life (2020)

2 h 03 min. Sortie : 22 janvier 2020 (France). Action, Comédie, Policier

Film de Adil El Arbi et Bilall Fallah

Venceslas F. a mis 5/10.

Annotation :

28 Janvier, découverte.

Dans le cercle des blockbusters, Bad Boys for Life peut être considéré comme un petit exploit car rares sont les films capables, 17 ans plus tard et sous l’œil d'un autre réalisateur, de retrouver aussi bien leurs marques : malgré le temps, rien ne semble avoir changé dans cet univers. Ce même humour jovial, ces mêmes personnages entêtés, ce même scénario insipide, cette même action démesurée, ce même goût pour le cliché, cette même mise en scène clipesque. Pas de surprises donc mais ce n'est pas ce que le film cherche à être. Ainsi, on peut le considérer comme une réussite, à son échelle. Après, il est évident que Bad Boys for Life est proche du néant cinématographique et qu'il cherche avant tout à être une œuvre de divertissement, quelque chose à consommer. Sauf que c'est assez honnête avec lui-même et le spectateur pour ne pas être désagréable, mais attention : une fois ça va, une de plus et cela donnerait la nausée.

Birds of Prey (et la Fantabuleuse Histoire de Harley Quinn)
5.1

Birds of Prey (et la Fantabuleuse Histoire de Harley Quinn) (2020)

Birds of Prey (And the Fantabulous Emancipation of One Harley Quinn)

1 h 49 min. Sortie : 5 février 2020 (France). Action, Aventure, Policier

Film de Cathy Yan

Venceslas F. a mis 4/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

5 Février, découverte.

Annotation :
https://www.senscritique.com/activity/821376/21246299

17 Février, revisionnage.

Les Traducteurs
5.6

Les Traducteurs (2019)

1 h 45 min. Sortie : 29 janvier 2020 (France). Thriller

Film de Régis Roinsard

Venceslas F. a mis 1/10.

Annotation :

11 Février, découverte.

Non sans une certaine ironie, Les Traducteurs est comparable à un mauvais roman à suspens : l'intrigue nous tient en haleine tout du long – enfin, c'est un bien grand mot, disons que ça reste moins ennuyant que de regarder un mur – dans l'attente d'un dénouement deviné dès les premières minutes et réussirait presque à nous faire oublier l'absence totale de style. Sauf que, une fois la séance terminée et l'esprit reposé, lorsqu'on met ce qu'on vient de voir en perspective, on se rend compte de la fragilité du film, digne d'un château de cartes. L'idée de base est déjà bien maigre – mais non sans potentiel – et le traitement proposé par le film, qui cherche à se donner plus d'envergure que nécessaire au point d'en devenir ridicule, est exécrable. La nullité de l'écriture peut se résumer à cette séquence de casse où le personnage interprété par Lambert Wilson, pourtant millionnaire, se fait dérober une valise de la plus haute importance parce qu'il prend le métro : Les Traducteurs cherche le sensationnel au prix de la cohérence mais n'arrive même pas à réussir dans cette entreprise tant son scénario est prévisible et les séquences proposées du pur recyclage. Quant à la mise en scène, elle aurait pu être confiée à quelqu'un n'ayant jamais touché une caméra de sa vie que ce n'aurait pas été d'une grande différence. C'est simple : Régis Roinsard ne sait pas filmer, la pertinence de son découpage est inexistante, le choix de ses cadres totalement neutre et son point de vue absent. Et pour consolider tout ça, les comédiens, au mieux et malgré les grands noms à la distribution, n'arrivent pas à redonner un peu de poids ou de sérieux au film, notamment car les personnages sont des caricatures. Au pire, on se retrouve face à des interprétations simplement risibles, comme c'est le cas de Lambert Wilson. Il y a bien quelques moments où la bêtise du film en devient drôle mais trop peu pour justifier de s'infliger un tel ramassis d'inepties.

The Gentlemen
7.1

The Gentlemen (2019)

1 h 53 min. Sortie : 5 février 2020 (France). Action, Comédie, Gangster

Film de Guy Ritchie

Venceslas F. a mis 5/10.

Annotation :

12 Février, découverte.

Le point le plus navrant de The Gentleman est que ce qu'il présente est tout compte fait très attendu, pas seulement en matière de scénario – parfois très laborieux, sans raison apparente, et relativement convenu malgré quelques pointes humoristiques bien trouvées – mais aussi de style, faisant du film une œuvre quelque peu programmatique qui semble par moments s’ennuyer elle-même. Et la mise en scène de Guy Ritchie, volontairement outrancière, ne fait que renforcer cette impression de non-effort dans la réalisation, ce qui réduit son film à un cool superficiel pas nécessairement énervant mais pas non plus jouissif, au contraire de ce que le cinéaste pourrait penser. En somme, The Gentleman fait beaucoup de bruits mais sonne creux par manque d'une quelconque profondeur. Cependant, il n'est pas sans petits plaisirs, en particulier au niveau de la distribution et à commencer par Colin Farrell (dont chaque apparition est un pur délice) et Hugh Grant, mais la plupart des tentatives du film – notamment en terme d'humour – sont finalement bien vaines. The Gentleman s'oublie très vite une fois terminé : pour preuve, je n'ai pas réussi à me souvenir d'une scène que j'avais pourtant trouvé hilarante seulement quelques minutes après avoir quitté la salle.

Queen & Slim
6.8

Queen & Slim (2019)

2 h 12 min. Sortie : 12 février 2020 (France). Drame, Romance, Thriller

Film de Melina Matsoukas

Venceslas F. a mis 7/10.

Annotation :

18 Février, découverte.

Annotation :
https://www.senscritique.com/activity/821376/39034539

J'irai décrocher la lune
7.2

J'irai décrocher la lune (2020)

1 h 32 min. Sortie : 22 juin 2020.

Documentaire de Laurent Boileau

Venceslas F. a mis 5/10.

Annotation :

23 Février, découverte.

Vu pour les Fiches.

Le sujet du documentaire est bien traité et assez touchant mais rien ne justifie une production de cinéma, comme pas mal de documentaires qui sortent en salle de nos jours.

Venceslas F.

Liste de

Liste vue 493 fois

6