L'Ennui Magnifique

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Magnifique escapade nocturne à Oslo. Commençant par un dialogue assez long et assez inintéressant, le film demande une certaine préparation à un rythme doux et vaporeux qui vient plus tard et vous laisse sans voix. Mais rien que pour la scène du vélo et de la baignade, ça vaut le coup.

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Preuve qu'on peut bien se faire chier devant un blockbuster. Malgré ses quelques idées brillantes et ses Oscars techniques largement mérités, le film est aussi linéaire qu'un trajet Paris-Toulouse entrecoupés de pauses pipi et de problèmes d'essence, des malades mentaux et Tom Hardy sur le siège passager en plus (bon, ok, c'est un bon plus).

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Que c'est beau, que c'est bien monté, mais putain, qu'est ce que je me fais chier...

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Ma chère Agnès... Tu es la gentille grand-mère de tout le cinéma français, celle au sourire émouvant et à la sagesse naïve et encore enfantine qui ne t'as jamais quitté. Tes portraits sont si attachants et ta cause si louable... Voilà pourquoi je m'en veux autant de m'être endormi.

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Vu la moitié, crevé, ennuyé. Et pourtant, la magie de la mise en scène de cher Wes Anderson me fera toujours sourire comme un enfant attardé.

A moitié vu avec Célia, Roméo et Anna.

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Il faut avouer que la temporalité de ce film, avec ses événements assez décousus et ses trois heures, n'aident pas vraiment à garder le spectateur aussi vif que la magnifique Patricia lors de sa chorégraphie endiablée. Pourtant, et surtout après avoir travaillé sur son fond et sa forme, je ne peux que m'incliner devant un chef d'oeuvre de moments nocturnes au goût de rêves, de délicats messages sur l'Italie pieuse et dépravée, qui construisent la plus grande ode jamais filmée à l'une des plus séduisante ville d'Europe.

(Et, en comparaison de sa durée, sa sensation de temps est impressionnante)

Annotation :

Pas possible de le noter car pas possible de voir un film d'Ozu sans que l'envie de boire du saké jusqu'à en mourir me vienne. Pourtant de beaux personnages attachants, des enfants aux caprices touchants, des vieux qui vous rappellent vos grands-parents, accompagné d'une technique impressionnante qui en a inspiré plus d'un. Mais mon Dieu, tu le sens le temps qui passe... Et c'est surement ça la beauté d'Ozu.

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La lumière, le chef op, Tom Hardy joue tellement bien, la neige, le sang, les effets spéciaux, les plans longs, l'action, le froid, les paysages, la lumière naturelle; mais bon dieu, que c'est long ! The Revenant est en tout point semblable à un coquillage : magnifique à l’extérieur, creux une fois retourné, son intrigue cyclique ne l'aide clairement pas à se sauver.

Annotation :

Voici enfin la reine de la mélancolie, la magicienne de la lenteur... Comme on le dit pour Madame Bovary : "L'auteur a si bien capturé l'ennui de son personnage que le lecteur le ressent lui même à travers chaque page" Pareil pour ces pauvres jeunes filles en fleurs... Et pourtant, ce premier plan bleuté à la lumière incroyable restera toujours la plus belle image de salle de bains que j'ai vu de ma vie.

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Le scénario et le message est absolument et indubitablement beau et louable, écrit avec finesse et interprété à la perfection par deux gamines qu'on aimerait revoir. Mais voilà, c'est lent, les scènes ne sont pas forcément folles ou captivantes. Trop peu pour moi.

Annotation :

Est-il magnifique ? Probablement. Vais-je le finir un jour ? Probablement pas. Ne pas voir un film avec Scarlett Johansson m'attriste-t-il ? Clairement. Mais malgré les jolies néons du japon, impossible pour moi d'y retourner.

Annotation :

J'ai une aversion profonde pour ce scénario que je trouve vide, profondément stupide, inintéressant, chiant, et profitant de la sensibilité de son sujet pour taper dans l'émotion.
J'ai une admiration profonde pour cette caméra flottante, ces entrecroisements adolescents, ces plans léchés et ces mouvements féeriques aux couleurs délicieuses.

Ce chaud-froid est tout ce qu'il y a de plus désagréable.

Annotation :

Belgica possédait une potentialité d'intrigue assez phénoménale, avec la capacité de critiquer une certaine boboisation... Qui est fait à moitié, il est vrai, mais cela ne sauve pas le film d'une lenteur et d'une prévisibilité assez importante. On c'est par où les problèmes vont venir, par où le film va passer. L'oeuvre devient assez vite barbante, mais est largement sauvée par une mise en scène complètement folle, une BO presque entièrement travaillée par l'équipe musicale, grâce à des groupes tout aussi éphémères, ainsi que 120 heures de rushes qui offrent d'authentiques moments de fêtes et de folies alcoolisées. Bref, le jeu en vaut clairement la chandelle.

Annotation :

J'avais hurlé devant Only Lovers Left Alive du même réalisateur et j'aurais pu, en théorie, en faire de même pour celui-ci. Cette fois, le cynisme cède à la tendresse, et il n'en faut pas plus à mon petit cœur gris pour éloigner l'ennui. Alors, avant que l'agacement m'inonde, j'ai éteins mon esprit cartésien et je me suis laissé emporté par le film. Et il a coulé sur moi avec sa langueur particulière, sa douceur de vivre et ses acteurs attendrissants. Une agréable surprise, même si j'aurais pu aisément m'endormir en chemin, comme les personnages sur l'affiche : Paisiblement heureux.