Les arts graphiques à l'écran
Les origines du dessin animé dans les pays arabes remontent à l’Egypte des années 1930, lorsque les frères Frenkel créent le personnage de Mish-Mish Effendi, tout premier héros du cartoon dans le monde arabe…
Sortis depuis ces temps de leur simple rôle de divertissement, les arts graphiques ...
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14 films
créée il y a 13 jours · modifiée il y a 13 joursnos ombres d'Algérie (2021)
52 min. Historique, Guerre, Société
Documentaire de Vincent Marie
Annotation :
Des dessinateurs majeurs du neuvième art explorent, depuis la France, les mémoires de la guerre d’Algérie. Ils (re)tracent au pinceau l’intimité de récits de vie et convoquent les fantômes qui hantent "nos blessures" d’Algérie. Par le trait, ils font œuvre de mémoire et racontent autrement une guerre dont on a longtemps tu le nom en France.
Ma chambre syrienne (2014)
1 h 10 min. Sortie : 3 février 2014 (France).
Documentaire TV de Hazem Alhamwi
Annotation :
Comment devient-on un esprit libre et créatif lorsqu'on a été éduqué pour devenir un petit soldat du Régime des Al-Assad ? Comment se défait-on de la peur profondément ancrée en chaque Syrien depuis sa toute petite enfance ? Partageant ses souvenirs avec des amis et avec des opposants de la dictature syrienne, le peintre et cinéaste Hazem Alhamwi essaie de comprendre comment, depuis leurs premiers jours, les Syriens ont appris à vivre dans l’angoisse et la terreur. Dans ce climat de peur, Hazem Alhamwi a, lui, découvert très tôt que le dessin lui offrait un espace de liberté et de survie. Passant toute son enfance et son adolescence à dessiner de façon obsessionnelle dans sa chambre, le seul lieu où il se sentait vaguement protégé, il a attendu pendant trente ans une liberté qui semblait impossible. [source : jaquette] "En 2003, on lui a offert une caméra. Depuis, le dessinateur Hazem Alhamwi filme inlassablement son pays, la Syrie, et la manière dont ses concitoyens sont contraints de vivre (...). Fort de ses impressions subjectives et de son regard mélancolique, son film dépeint par petites touches une nation qui se disloque, la peur qui se faufile, la haine qui enfle. (...) Son film, profondément humaniste, embrasse cette même fonction : regarder sans ciller, pour témoigner sans relâche." [Lucas ARMATI, Télérama n° 3441/3442, 26 décembre 2015]
Comme si nous attrapions un cobra (2013)
2 h. Sortie : 27 mars 2013 (France).
Documentaire de Hala Abdallah
Annotation :
Au cours des deux années qu'a duré la réalisation du film - du début de l'été 2010 à celui de l'été 2012- d'immenses bouleversements se sont produits au Moyen-Orient, et notamment dans les deux pays du film, L'Égypte et la Syrie. Un film comme celui-là, sur la liberté d’expression et sa répression dans ces pays ne pouvait que s'embarquer dans le cours effréné des révolutions à l'œuvre… En interrogeant l'expérience de différents caricaturistes égyptiens et syriens avant et pendant ces volte-face historiques contre le despotisme, ce film essaie de tâter le pouls d'une liberté appelée aussi à garantir notre avenir et notre droit à l'expression, et à nous préserver des censeurs. L'écrivain et journaliste syrienne Samar Yazbek accompagne ce film de sa réflexion et de son ressenti, depuis Damas dans les mois précédant la révolution syrienne, jusque dans l'exil en France 5 mois après son déclenchement.
Wardi (2018)
1 h 14 min. Sortie : 27 février 2019 (France). Animation
Long-métrage d'animation de Mats Grorud
Annotation :
Beyrouth, Liban, aujourd'hui. Wardi, une jeune Palestinienne de onze ans, vit avec toute sa famille dans le camp de réfugiés où elle est née. Sidi, son arrière-grand-père adoré, fut l'un des premiers à s'y installer après avoir été chassé de son village en 1948. Le jour où Sidi confie la clé de son ancienne maison en Galilée, Wardi craint qu'il ait perdu l'espoir d'y retourner un jour. Mais comment chaque membre de la famille peut-il aider à sa façon la petite fille à renouer avec cet espoir ?
Valse avec Bachir (2008)
Vals Im Bashir
1 h 30 min. Sortie : 25 juin 2008 (France). Biopic, Drame, Guerre
Documentaire d'animation de Ari Folman
Annotation :
N'ayant aucune souvenir de son expérience lors de la 1ère guerre du Liban, au début des années 80, Ari Folman décide de partir à la rencontre de ses anciens camarades de guerre maintenant éparpillés dans le monde entier. Au fur et à mesure de ses rencontres, Ari plonge dans le mystère et sa mémoire commence à être parasitée par des images de plus en plus surréalistes...
Le Grain de ta peau (2016)
15 min. Sortie : 2016 (France). Animation
Court-métrage d'animation de Sofia El Khyari
Annotation :
Court-métrage d'animation. Un conte qui retrace l’histoire d’une femme-fleur, délicate et mystérieuse, née dans le sable chaud du désert. À travers différents supports, on l’observe s’épanouir et trouver peu à peu sa définition de l’amour et du bonheur.
Souvenir Souvenir (2020)
15 min. Animation, Essai
Court-métrage d'animation de Bastien Dubois
Annotation :
Quels souvenirs restent-il aux enfants pour comprendre l'Histoire, quand les ainés gardent le silence ? Bastien Dubois est obsédé par la mémoire de son grand-père, vétéran de la guerre d’Algérie, et n’a de cesse de la solliciter depuis sa plus tendre enfance. Mais celui-ci reste mutique face aux interrogations de son petit-fils. Le cinéma serait-il un prétexte de rapprochement entre le réalisateur et son grand-père ? "On ne va quand même pas passer une éternité dessus", insiste Robert, face à son petit-fils déterminé à comprendre ce qu’il s’est passé. "Mon grand-père a fait la guerre d’Algérie, mais il n’en parle jamais", et ce silence est prétexte à Bastien Dubois pour fantasmer une guerre comme dans les films américains. Ce qui devait être un film ancré dans la mémoire se transforme alors en psychanalyse familiale. Souvenir Souvenir, court métrage d’animation multi-primé, raconte l’histoire d’une mémoire occultée par ceux qui ont vécu des faits violents, une première génération qui protège ce silence, et une deuxième qui veut à tout prix savoir. Avec la "complicité graphique" de l’artiste argentin Jorge González et ses traits denses et colorés, Souvenir Souvenir questionne subtilement les tabous qui traversent les générations mais aussi la légitimité à traiter l’intimité sous le prisme cinématographique : "De quel droit je viens les emmerder avec tout ça ?" (Mélanie Simon-Franza)
Waves '98 (2015)
15 min. Animation, Biopic, Drame
Court-métrage d'animation de Ely Dagher
Amina Institut du Monde Arabe a mis 7/10.
Annotation :
Omar est désenchanté par sa vie dans la banlieue de Beyrouth. Ses errances l'amènent dans les profondeurs de la ville. Immergé dans un monde familier mais étrange à sa réalité, il se retrouve en lutte pour sauvegarder ses attaches, son sens de la maison.
Last Days of the Man of Tomorrow (2017)
30 min.
Court-métrage de Fadi Baki
Annotation :
Une jeune réalisatrice mène une recherche sur la légende de Manivelle, un automate offert au Liban en 1945, qui hante toujours une maison abandonnée de Beyrouth. Il finit par accepter de revenir sous les feux de la rampe, et les gens qui le connaissaient viennent témoigner à cœur ouvert. C’est le début de la fin du mythe que Manivelle avait construit autour de lui.
Mish-Mish (2020)
Bukra Fil Mish-Mish
52 min. Sortie : 2020 (France).
Documentaire de Tal Michael et Avi Cohen
Annotation :
France, 2010. Dans la petite maison de banlieue parisienne de la famille Frenkel, une cave semblable à mille autres dévoile un trésor inestimable : les bobines des premiers dessins animés arabes de l'histoire. Leurs auteurs ne sont autres que les trois frères Solomon, David et Herschel Frenkel, des juifs forcés à fuir leur Egypte natale pour avoir inventé le personnage de Mish-Mish Effendi, véritable symbole de l'homme du peuple égyptien. Le film de Tal Michael invite le spectateur à remonter le cours de l'histoire, dans un voyage fascinant au cœur d'un pays et de sa mémoire.
Samouni Road (2018)
La strada dei Samouni
2 h 08 min. Sortie : 7 novembre 2018. Animation
Documentaire de Stefano Savona
Annotation :
"Amal est une enfant de la vaste famille des Samouni, de paisibles agriculteurs de Gaza en Territoires palestiniens. Elle a survécu à l’opération Plomb durci de janvier 2009, qui a tué son père, décimé les siens, détruit sa maison, arraché le vénérable sycomore, fierté du quartier. Les temps sont d’une dureté impitoyable, tout manque, mais Amal n’en reste pas moins une enfant de 11 ans qui joue avec ses frères et ses cousins, s’enorgueillit d’une bonne note en dictée, s’interroge sur l’avenir. Le réalisateur Stefano Savona s’est fait adopter par les Samouni. La radieuse Amal lui sert de guide dans leur univers de deuil et de ruines. Ils vivaient de leurs modestes terres. Chaque olivier avait son histoire. Pieux, travailleurs, éloignés des partis politiques, ils économisaient pour marier leurs enfants. La sérénité d’Amal laisse croire que l’apocalypse a glissé sur son plumage soyeux. Grâce à un travail d’animation et d’images de synthèse, le film s’enrichit d’exceptionnelles séquences réalistes et oniriques. D’un côté la tuerie des 5 et 6 janvier 2009 telle qu’elle a été vécue par Amal terrorisée et telle que l’ont vue les snipers israéliens. De l’autre l’imaginaire d’Amal, nourri par la télévision, hanté par des monstres de métal. Un an après, alors que leurs 29 morts ont rejoint le paradis d’Allah et la longue liste des martyrs de la cause nationale palestinienne, les Samouni célèbrent un mariage et la progéniture à venir." Eva Segal
Vidéocartographies : Aïda, Palestine
46 min.
Documentaire de Till Roeskens
Annotation :
Un écran blanc, sur lequel une pointe noire, par transparence, trace un dessin, ou plutôt un plan. Nul visage, pas plus de main. Seule une voix transforme ces lignes et formes géométriques en maisons, routes et barbelés. En six chapitres, Till Roeskens sollicite plusieurs habitants du camp de réfugiés de Aïda, en Territoires palestiniens, pour dessiner leur environnement quotidien, au gré d'anecdotes édifiantes et tragiques. Déplier dans l'espace l'histoire d'une communauté, obliger la mémoire, par le dessin, à une forme d'exhaustivité : ce simple dispositif, répété tout au long du film, renouvelle en soi l'exercice de l'entretien, et peut être une gageure formelle motivante. Mais aurait-il néanmoins tant d'impact s'il n'y était pas question de la colonisation des Territoires palestiniens par Israël ? La modélisation clandestine d'une parole, bridée, imagine-t-on sans mal, par les cartes officielles – dispositifs avérés de contrôle, de domination conceptuelle, – s'élabore sous la caméra de Till Roeskens, à une échelle non reconnue par les nomenclatures géographiques. Assombries par les drames personnels, le commerce quotidien avec l'armée ou tel mur apparu subitement en pleine rue, ces "cartes" témoignent, par leur fragilité, d'une inquiétante absence d'images. Mais leur simplicité parfois brouillonne se révèle aussi très efficace pour révéler la mécanique élémentaire de l'oppression et de la spoliation.
Les Fleurs du Bitume (2017)
52 min. Sortie : 8 mai 2017 (France).
Documentaire de Caroline Péricard et Karine Morales
Annotation :
Dans les rues de Tunis et de Sfax, Chaima danse, Ouméma graffe, Shams slame. Elles ne se connaissent pas mais font partie de la même génération. Elles sont nées sous la dictature de Ben Ali. Elles sont les adolescentes de la révolution du Jasmin qui a éclos en Tunisie en 2011. Elles incarnent toutes les nuances, parfois opposées, toujours complémentaires, d'un combat commun : la liberté des femmes dans leur pays. Un combat spécifique qu'elles mènent dans la rue, espace largement occupé par les hommes, et qu'elles ont choisi de reconquérir par la pratique du Street Art. Un combat qui fait osciller leur quotidien entre peur, espoir, violence, énergie créative et soif de liberté.
Algéries intimes (2008)
30 min. Sortie : 2008 (France). Portrait
Documentaire de Nathalie Marcault
Annotation :
Morvandiau a 13 ans lorsque ses parents offrent à toute la famille un voyage en Algérie ; c’est pour lui l’occasion de découvrir le pays où est né et a grandi son père. Il a 20 ans à la mort de son oncle maternel Jean, père blanc assassiné en 1994 à Tizi-Ouzou. Cet événement tragique et son ascendance pied-noir sont les points de départ de « D’Algérie », une bande dessinée qu’il réalise en 2007. Entre les pages retraçant l’histoire du pays, de la colonisation à la guerre d’indépendance, l’auteur questionne l’histoire familiale et interroge les rapports entre la France et l’Algérie. Le temps d’un voyage vers Marseille avec Morvandiau, le film évoque le rapport d’un auteur à son héritage et à sa filiation.