Les meilleurs films des 70' en France - 1974

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Un OVNI : provocation et scandale. Mais aussi un film ludique et grave. Marquant.

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Ou comment le hasard détermine, bien plus que l'idéologie, le destin d'un individu, comment il peut déterminer héros et ordures. Les deux jeunes comédiens, totalement débutants (Pierre Blaise mort tragiquement peu après et Aurore Clément sont très bons - les crapules (Stéphane Bouy, René Bouloc, Jean Rougerie) également.

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Un sommet du film documentaire - autour d'un personnage délirant, monstrueux, matois et glaçant, impossible à manipuler, contrairement aux apparences et gardant toujours la main sur la mise en scène (en réussissant même à en faire couper les scènes qui lui déplaisaient ...)

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Le meilleur film de Claude Sautet -du portrait de groupe aux destins individuels disséqués.

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Même si les séquences sont inégales, le film développe une très belle idée (le regard d'un homme de pouvoir qui a tout compris, qui voit l'effondrement du monde - et laisse aller. Une très bonne intégration du contexte historique (Louisiane, banqueroute de Law, révolte des nobles bretons), une photo très soignée de P.W. Glenn, une bande musicale remarquable et une interprétation hors pair (Noiret, Rochefort, Marielle, Christine Pascal).

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Une approche inédite, assez géniale du thème du double et de l'inversion d'identité : c'est le disparu et non l'enquêteur (qui trouve là une ultime réponse à sa fatigue de vivre) qui mène l'enquête. C'est très long, évidemment, mais prompt à susciter la réflexion, bien au-delà du film, à l'image de l'ultime et interminable plan séquence.

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Le génial Georges Perec impliqué dans la propre mise en images de son essai. Expérimental. Austère. Probant.

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Le meilleur film de Michel Audiard metteur en scène. L'ensemble est très décousu, mais souvent irrésistible et les acteurs (Carmet en tête) s'en donnent à coeur joie. Les dialogues sont percutants :"Je suis pas déçue, tu m'as loupée comme un chef. T'as pas arrêté de dire des conneries. T'as failli mettre le feu au paddock.avec ta cigarette. Tu portes un maillot de corps. Tu gardes tes chaussettes. T'es une synthèse."

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Une construction très habile entre la fiction du film et les conditions de sa réalisation - à la fois caustique et émouvant, à contre-courant et réussi.

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Long, évidemment, avec un nombre très réduit de plans, une voix off polyphonique, un texte parfois très beau. Et le sein de Delphine Seyrig. Et le cri de Michael Lonsdale ...), longtemps annoncé, différé mais exécuté finalement et déchirant (pour la première et dernière fois ?)

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Un peu décevant malgré quelques bons moments (l'exhibitionniste avec les photos ... des monuments de Paris; l'inversion du rôle des pièces dans la maison, WC et salle à manger ...) Ou encore Michael Lonsdale dans un trip SM, les fesses à l'air (une première - une dernière ?) Mais les procédés sont tellement systématiques (la réalité est inversée) qu'ils cessent rapidement de surprendre (un comble pour un film surréaliste) et finissent par ennuyer.

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Le premier film de Jacques Doillon. La tonalité, l'évolution (non linéaire) des rapports entre les personnages ont plus d'importance que le récit en lui-même - et cela fonctionne plutôt pas mal. Les jeunes comédiens (Ann Zacharias surtout) sont à leur avantage.

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Ensemble irrégulier sans doute - mais avec des scènes délirantes et très immorales, et Michel Piccoli, acteur de la décennie, toujours en recherche de provocation - cette fois il va dissoudre Andrea Ferreol dans l'acide sulfurique.

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Même si les contes des 1001 nuits sont loin Pasolini parvient, après la grivoiserie du décaméron et la sexualité grasse de canterbury à capter un peu de la sensualité et de la finesse orientales. Ines Pellegrini (la jeune servante de Salo) incarne bien cette liberté presque innocente.

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Le récit est sans doute confus, mal lié, loin du spectateur. Mais la réalisation est extrêmement soignée (photo, décors, musique) et l'interprétation de qualité - en particulier Charles Boyer excellent dans un second rôle très maîtrisé.

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Costa-Gavras poursuit dans la veine des films politiques ouverte avec Z, l'Aveu et Etat de Siège. Mais le thème retenu (la création de tribunaux extraordinaires, sous Vichy, au demeurant peu actifs) de même que les différents protagonistes (les ministres Pucheu et Barthélémy, le journaliste Sampaix) sont très peu connus -et parlent moins que la dictature des colonels en Grèce, les purges staliniennes ou lle rôle de la CIA en Amérique latine. Certes les comédiens (mention spéciale à Claude Pieplu) sont très bons, certes le scène du procès est aussi maîtrisée que glaçante et immonde - mais elle ne fait que reprendre le travail magistral de l'Aveu.
La formule commence à tourner à vide.

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De l'ambition, quelques trouvailles de mise en scène (au début du film surtout), une très bonne interprétation (Marthe Keller, Charles Denner, André Dussollier) - mais à vouloir trop embrasser, philosopher sur tout, Lelouch devient sentencieux, lourd, et rapidement assommant.

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Un bel écrin érotique pour un ensemble très vide.

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Dernier film de Jacques Tati : le spectacle d'un cirque enregistré pour les T.V. franco-suédoises. Des moments sympathiques, d'autres très longs (la mise en route, la dernière demi-heure), très répétitifs. Des essais d'interactions avec le public (via le spectacle lui-même ou via la mise en scène), Tati en M. Loyal (il parle bien plus que d'habitude) ou en mime (très bon, le mime du gardien de but). Mais est-ce vraiment un film de Tati ?

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Dans la ligne de ses précédentes réalisations (et sans plus de succès), Rozier, à partir d'une idée originale (il aurait pu réclamer des droits, quelques décennies plus tard, sur l'émission Koh Lanta), laisse libre court à l'improvisation totale. Le problème, c'est que cela dure deux heures et demi ...

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Un Chabrol caractérisé par l'intermittence - entre vrai suspense et insistance lourdingue, qui finit même par affecter le jeu des comédiens (Romy Schneider, par instants très juste, par instants consternante).

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Avec une adaptation très particulière d'Alice au pays des Merveilles, Louis Malle s'essaie pour la première (et dernière) fois au cinéma surréaliste. Mais l'accumulation décousue de scènes surprenantes ne produit ici, à la longue, qu'un effet ennuyeux.

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Expérimental, avec des dialogues très littéraires, parfois beau, long.

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Une bonne idée, presque prémonitoire, mais le récit est très vite en boucle.

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On pourrait sans doute noter plus bas - mais reste le rôle "historique" du film, le mythe attaché à Sylvia Kristel et le sommet de ridicule (à un point tel que c'en devient inoubliable) de la philosophie sexuelle professée par Alain Cuny.

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Sitôt vu, sitôt oublié.

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Très décevant. A partir d'une idée amusante (un road movie africain en 2CV), un récit sans intérêt. Vingt ans après, les amis de Jean Rouch ne savent toujours pas jouer.

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J'ai vu et revu le film (non sans mérite), lu des critiques enthousiastes - et je m'ennuie toujours autant, sinon plus, en dépit des deux comédiennes très attachantes. Une marche et court, l'autre la poursuit, cela ne s'arrête jamais, parfois elles vont dans une bibliothèque ...

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Un nanar réalisé par un ancien journaliste, ancien critique de musique rock - qui développe une étrange thèse, sans doute caractéristique de la période - l'épanouissement sexuel d'une jeune femme, via la prostitution ... L'Inde (mythique ...) apparaît dans la dernière minute.

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Très faible. Depardon se contente de suivre Giscard qui ne montre absolument rien - sinon pendant quelques secondes un cynisme définitif ("si nous ne disons rien, nous sommes sûrs d'être élus").