Les périples d'Ulysse à la recherche du temps perdu : top Jean-Daniel Pollet

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« Rien n’est fermé dans ce glissement dont la blancheur s’assourdit, s’accentue, chaque surface possible ici devient transparente, ouvre sur des tableaux imprévus, oubliés, ramenés en silence par cette mer blanche. »

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« Le meilleur parti à prendre est donc de considérer toutes choses comme inconnues, et de se promener ou de s’étendre sous bois ou sur l’herbe, et de reprendre tout du début. »

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« Ne le regarde pas dans les yeux, car on l'attrape par le regard. »

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« Ne le réveillez pas. Il s'est assoupi. Il dormira ainsi jusqu'à la fin du monde. Il a pris possession de ce désert de pierres, et quand il le contemple à travers son sommeil, il a un grognement satisfait parce que plus rien autour de lui, dans ce cimetière minéral, ne lui rappelle la possibilité même d'un accident en faveur de la vie humaine. »

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« Pour savoir apprécier ce rire, une forme, un éclat, il faut savoir qu'il est toujours susceptible d'être arrêté, enfermé et détruit. Si vous voulez voir des couleurs, pensez au noir et blanc. Si vous voulez voir de la chair fraîche, pensez au pourri, au détruit, à l'horrible. »

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« Nous étions capables de provoquer des métamorphoses à l'infini. Nous étions capables de changer la forme des choses. Mais pas la pensée des Hommes. »

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« Depuis si longtemps, là-dedans, on sent l'odeur intense d'un citronnier oublié dans un coin du verger sauvage, avec une Lune triste qui jette des fleurs blanches sur les épaules d'une femme, qu'ils appelleraient bien beauté ou liberté si tous les mots n'étaient pas devenus des cailloux dans la bouche. »

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« Quelqu'un possède mon âme et la gouverne. »

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« Ce film n'est pas un testament. Juste un film de moins. »

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« Ta tête est une fosse de sang ; les ombres des morts y accourent en troupeaux afin de s'y abreuver et revenir à la vie. Ne meurs pas, sinon nous mourrons !, crient les morts en toi. Nous n'avons pas eu le temps de jouir des femmes que nous avons désirées. Toi, trouve le temps de les aimer ! Nous n'avons pas eu le temps de transformer nos idées en actes. Trouve-le, toi ! Nous n'avons pas eu le temps de saisir le visage de notre espérance. Toi, saisis-le, fixe-le. Achève notre oeuvre, achève-la ! Jour et nuit nous traversons ton corps en criant. Nous ne sommes pas partis, nous ne sommes pas séparés de toi. nous ne sommes pas descendus dans la terre. Nous sommes enfouis au plus profond de tes entrailles et nous continuons la lutte ! »

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« Dans une situation de réveil impossible, où les yeux ouverts ne verraient pas ce qui devait être là ; une chambre. Où le dormeur se rêverait lui-même, dormant dans un rêve. »

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« Je me suis situé à un endroit précis plutôt pour approfondir les choses que pour les laisser s'échapper. »

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« Quarante hectares où poussaient autrefois la vigne et le blé. Comme un pays immense où nous distinguerions des vallées, des plaines, des versants de montagnes et un haut plateau, en ces petites allées où nous pourrions jouer aux billes, aux osselets. »

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« Le démon ne recule devant aucuns sacrifices pour faire pourrir les lys, tendre les rivages de brumes, cater les fruits qu'on espérait depuis des semaines. Si nous sommes ainsi les témoins peureux de Dieu, nous sommes surtout les témoins hallucinants du démon. Nous accourons du plus petit coin de notre existence où nous nous sommes réfugier pour dire la vérité, la vérité du démon bien sûr. Et quand nous commençons à parler en voulant dénoncer, mettant au banc, dévoiler, alors nous nous apercevons avec stupeur et angoisse que c'est nous-même que nous dénonçons, que nous mettons au banc, que nous dévoilons. Nous ne nous sommes pas encore habitués au triomphe public du mal. Nous ne pouvons supporter de le voir entre toutes les mains, goûtant à toutes les confidences, se mêlant à la foule des soldats ivres, présidant aux massacres collectifs, parodiant la justice, les églises, les dogmes, se mêlant de donner un avis aux techniciens et aux savants pour achever les maquettes de nos prochains supplices, assoiffés d'honneurs, de titres et de héros, et pour finir, s'endormant sur l'épaule d'un condamné quand l'aube se lève. Cette intempérance du mal ne laisse sur notre corps que des plaies vides et sans significations, qui ne savent plus le nom des armes qui les avaient ouvertes. Vous êtes si stupidement satisfaits d'amener le monde à l'égalité et aux commodités du régime cellulaire. Vous avez si peu besoin de l'air et de la vue du ciel. Vous vous vanter si haut de rogner toutes les tailles, d'arracher toutes les ailes, d'éteindre tous les feux, qu'enfin les âmes qui vivent encore n'en peuvent plus et demandent d'être délivrées à tous prix, et qu'un jour, ce sera une allégresse d'entendre un fou qui proposera aux Hommes de marcher nu et de brûler le monde. »

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« Les lieux ne vivent pas d'eux-mêmes. »

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« Un et deux et trois. »

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« J'ai vécu. Poils aux oreilles. »

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Muet.

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« Le plus dur, c'est de partir. »

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Muet.

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« Tout pour danser. Il faut danser. Il faut rêver. Toujours. »

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« Non m'dame. » Et Léon dit ses premiers mots.

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« Sur l'écran des paupières baissées, le visage montre la couleur du coeur. »

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« Quant aux images, elles sont partout, et tentent d'égarer le voyageur. »

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Zéro.