Les Pires Films de 2021

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https://www.senscritique.com/film/Spider_Man_No_Way_Home/critique/258783581

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Je salue tout de même la pugnacité d'Anthony Pazzona qui a porté à bout de bras un projet ambitieux qui aura au moins eu le mérite de mettre en lumière la créativité de vidéastes majoritairement peu connus sur internet. Aussi, à titre personnel, voir bon nombre de youtubeurs ciné ayant contribué d'une manière ou d'une autre au développement de ma cinéphilie, être réunis au sein d'un projet commun, ça me fait forcément quelque chose.

Ceci étant dit, le résultat suinte beaucoup trop l'amateurisme et le manque d'inventivités pour être réellement intéressant. Je pourrais dézinguer un à un tous les segments médiocres de ce film comme ne se sont pas gênés de le faire d'autres sens-critiqueurs, mais je n'ai pas envie de m'acharner inutilement sur des créateurs indépendants qui, contrairement à moi, ont eu le courage de produire un objet filmique avec leurs petits moyens.

Je me contenterais simplement de sauver la qualité technique d'Angle Mort, l'originalité d'Etrange Etranger avec son incroyablement animation en stop motion, ainsi que la bonne idée d'Oxygène malgré quelques défauts formels. Le reste est au mieux sans intérêt, au pire, affreusement merdique.

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4 ans après la sortie de Ready Player One, Warner semble avoir parfaitement tiré les conséquences de leur échec.

Malgré les similarités unissant les deux films, autant sur le plan scénaristique que celui de l'esthétique ; Spielberg gardait pour objectif de transmettre un point de vue éclairé sur notre époque et sur son rapport à la pop culture, ce à travers une aventure épique full premier degré malgré l'absolu ridicule de son univers.

A l'inverse, Le réalisateur Malcolm D. Lee assume totalement le caractère shitpost de son concept et n'a pas d'autre ambition que de fournir au spectateur ce qu'il est venu y chercher. C'est à dire une intrigue bancale ; prétexte à aligner les séquences survoltées, bardées d'animation, d'effets visuels, de bruitages et de références en tous genres, afin que notre cervelle soit constamment stimulée et que nous puissions nous gausser devant toutes les conneries émises par le film.

Space Jam 2 n'est qu'un ensemble de mots clés mis bout à bout pour correspondre à un algorithme de SVOD soit, précisément ce contre quoi les héros du film sont censés lutter. Le méchant étant lui-même un algorithme cherchant à mélanger des licences cultes pour engranger des produits culturels à succès, au détriment de leur cohérence ou de leur qualité artistique. Mais si le long-métrage a attiré autant de monde, c'est justement parce qu'il proposait ce mélange improbable et qu'il a tenu ses engagements ! Au bout du compte, on a finit par le voir ce produit culturel confectionné par un algorithme et le pire, c'est qu'on y a même éprouvé du plaisir...

En cela, l'histoire est parfaitement raccord avec celle du premier volet, qui voyait déjà les Looneytunes se battre contre producteurs véreux voulant exploiter leur image à des fins mercantiles. Et si dans le meilleur des cas, on pourra déceler ici une pirouette de la part des scénaristes, critiquant la politique de leur studio, tout en cochant soigneusement chaque élément de leur cahier des charges. Je ne puis m'empêcher de voir ce discours "méta" comme autre chose qu'un clin d'oeil complice de Warner adressé à son public, comme pour se dédouaner de leur servir de la merde.

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Retirez l'aspect "super-héros" et vous vous retrouvez devant une enquête policière banale centrée sur un traffic de shit en banlieue parisienne. De quoi contenter le spectateur de 90'min ou de Julie Lescaut qui se serait laissé tenter par le nouveau produit d'appel de Netflix.

La deuxième partie lorgne quant à elle davantage vers le genre super-héroique, tout en tentant d’étoffer le background des personnages, afin que ces derniers apparaissent moins caricaturaux et oubliables que dans les 60 premières minutes (tentative qui ne sera pas vraiment relevée d'ailleurs).

Hélas, malgré des effets spéciaux plutôt convaincants, l'intrigue bancale et la mise en scène ultra risible font perdre toute crédibilité au long-métrage.
Doug Attal n'ayant clairement ni le talent ni l'expérience pour mener à bien ses ambitions et ce qu'il espérait être un film de super-héros sérieux et épique n'est en définitif qu'un étron chiant et incroyablement cheapos.

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Je serais François Hollande, je renierais illico ce fils indigne, même pas capable de réaliser un vrai film de cinéma.
Son En Passant Pécho étant davantage une vidéo Youtube de 110min accumulant tous les défauts du genre en terme de réalisation, d'acting, de montage et de photographie.
Je mentirais si je disais ne pas avoir sourit à au moins 2 ou 3 gags, mais le reste est tellement indigeste que ces quelques bonnes scènes ne rattrapent absolument pas le produit finit.
Même pour un stoner movie, on est clairement en droit d'attendre mieux que ça.

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Les deux kékés de la chaîne Hit the Road nous avait vendu un projet ambitieux digne d'un long-métrage de cinéma, sur lequel ils avaient consacré 3 années de boulot acharné et qui a même eu droit à une avant première dans la prestigieuse salle du Grand Rex.

Tout ce battage promotionnel pour 53min de contenu où nos yamakazis racontent leurs périples face-caméra, comme dans toutes leurs putains de vidéos !

Seule plus-value par rapport à leurs travaux habituels. La qualité d'image largement supérieure à celle de Youtube ; les lieux visités qui sont pour la plupart inédits sur la toile et dont certains sont aujourd'hui inaccessibles ; le décor de maison abandonnée dans lequel Paul et Clément filment leurs face-cams au lieu de leur traditionnel bureau sans personnalité ; et surtout pas de sponsors intrusifs ou d'incitations à l'abonnement en plein milieu.

Du reste, pas la moindre tentative de rendre le projet un tant soit peu cinématographique. On aurait pu au moins espérer cette fois une narration sans commentaires, s'appuyant uniquement sur le montage, sur la mise en scène ou au minimum, sur d'une voix off omnisciente comme dans tout bon documentaire qui se respecte.
Quel intérêt de payer 5 balles pour une vidéo standard qui n'est même pas à la hauteur des précédents travaux d'Hit the Road ?

Rien que le diptyque sur Prypiat parvenait à retranscrire le périple parcouru par nos globe-trotteurs jusqu'au site de Tchernobyl, tout en donnant la sensation d'écouter une véritable aventure humaine parsemée de suspens, de retournements et d'une multitude de détails construisant une véritable iconisation du lieu. Tout ce que Soviet "Dystopia" est incapable d'accomplir ! Donnant plus le sentiment d'assister à un enchainement d'explorations éparses, sans que ces dernières ne soient reliées par quelque chose de plus globale. D'où un énorme sentiment d'insatisfaction à la fin de la vidéo.

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https://www.senscritique.com/activity/130199/42318769

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L'histoire de Peter Pan était déjà une métaphore de l'enfance, de la peur d'être adulte et du refus de grandir. Mais on l'apprécie avant tout pour son intrigue prenante et ses personnages attachants qui permettent à l'histoire de se suffire à elle-même. La métaphore ne constituait pas une fin en soit. Or Wendy est un film purement métaphorique. Impossible de l'apprécier sans associer systématiquement, tous les éléments de son scénario aux analogies qu'ils sont censés représentés. D'emblée le long-métrage se pose comme un conte poétique et contemplatif de 2h, dénué de toute tension dramatique.

2h durant lesquelles les enfants ne trouvent leur île qu'au bout de 45min et où il faut attendre 1h15 pour qu'un élément déclencheur pointe le bout de son nez. Et même quand l'intrigue est lancée, celle-ci est constamment ralenti par une multitude de séquences cassant sa progression. Tout ça pour au final, délivrer un message extrêmement niais sur un sujet déjà éculé depuis un siècle.

Du reste, la photographie est magnifique et le partit prit de filmer constamment à hauteur d'enfant se justifie totalement vu la démarche du film. En revanche, la caméra-épaule qui tremblotte et cadre constamment très mal l'action, dessert totalement l'aspect "conte" du métrage, en plus de le rendre encore plus difficile à suivre.

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N'ayant pas lu le roman, je me suis demandé à la fin de ma séance comment une histoire aussi peu attrayante avait pu devenir un classique de la Science Fiction. Et c'est finalement ce podcast qui m'en a apporté la réponse https://www.youtube.com/watch?v=wVtfOA3nWQk

Si j'en crois les chroniqueurs de Capture Mag, Dune serait à l'origine un véritable Space Opéra coloré et psychédélique, en phase avec le mouvement hippie qui était alors à son apogée lors de la sortie du bouquin.
Dans ces conditions, il apparaît évident que le style froid, minimaliste et atmosphérique de Denis Villeneuve rentre en total contradiction avec l'essence même de l’œuvre et que, privée de sa substantifique moelle, il ne pouvait en rester qu'une histoire de SF random servie par des personnages insipides au sein d'un univers incroyablement fade.

Certes Villeneuve parvient encore à y insuffler une atmosphère unique grâce à une composition picturale impressionnante, un sound design tonitruant et une gestion du rythme qui lui est propre. Mais si dans Blade Runner 2049 sa mise en scène donnait du poids à l'errance d'un android en quête d'humanité dans un monde qui en était dépourvu, ici elle ne fait que dévitaliser le récit de Frank Herbert.

Pour que ce parti prit fonctionne, il aurait fallu réécrire entièrement l'histoire originale, mais le réalisateur a préféré lui rester fidèle. Au point de mettre 2h30 à raconter la moitié du premier tome. D'où la désagréable impression de finir le film au moment précis où il devrait commencer, et que je n'avais pas ressenti dans une salle de cinéma depuis l'horrible Arthur et la Vengeance de Maltazard en 2010.
Heureusement qu'en 2021, ça ne choque plus personne de voir un pilote de série sur grand écran.

Plus encourageant encore, le fait qu'une proposition aussi radicale et à l'opposé des marvelleries habituelles ait pu rencontrer le succès auprès du grand public montre que les spectateurs sont visiblement plus enclin à accepter un autre type de blockbusters hollywoodiens, ce qui pourrait initier de meilleurs projets à l'avenir.
Mais bon, j'avais dis pareil avec Joker y a 2ans et tout ce qu'on a eu depuis, c'est le Cruella de Disney.

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Si certaines scènes fonctionnement indépendamment du film, notamment tous les moments illustrant la (non) relation entre Alexia et son père, ou encore cette superbe séquence de danse érotique dans une caserne de pompiers ; le film dans sa globalité me laisse assez perplexe.

Je crois comprendre que Ducourneau cherche à raconter l'histoire d'une meurtrière en fuite qui trouve chez Vincent Lindon, l'amour paternel qu'elle n'a jamais eu et essaye donc de le gagner en se conformant à l'image qu'il attend d'elle (celle de son fils disparu), jusqu'à ce que sa vraie nature ne reprenne hélas le dessus.
Or, l'histoire aurait été plus limpide et touchante, si elle n'était parasité par tout un tas d'éléments chelous au possible.

Quel intérêt de faire également d'Alexia une mécanophile ? De la faire coucher avec une bagnole ?? Ou de lui faire enfanter un bébé cyborg ???????
Pourquoi annihiler le seul enjeu du film en montrant clairement que Lindon sait que cette meuf n'est pas son fils et qu'il s'en bas les couilles ? Et qu'est ce que ça apporte d'instaurer un jeu de séduction malsain entre les deux protagonistes ?
Tous ces éléments incongrus n'auraient pas dépareillés dans une comédie absurde de Quentin Dupieux, mais non le film se prend au sérieux. Et ici, ça donne juste l'impression d'un long-métrage bordélique qui ne sait pas où il va. Un sentiment d'ailleurs exacerbée par la mise en scène ultra stylisée, pillant sans vergogne le cinéma de Kronenberg et Carpenter pour le régurgiter tel quel sans aucune plus valu artistique.

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J'aurais pu accepter cette assommante intrigue de télénovela à la Demain nous Appartient à partir du moment où Milena Smith vient élire domicile chez Pénélope Cruz, devient sans le savoir la baby-sitter de sa propre fille et débute une idylle avec la véritable mère de sa fausse fille défunte. Là le film semblait prendre une direction plutôt prometteuse. Hélas Almodovar a bien vieillit et si autrefois, il aurait sûrement poussé cette grotesque situation à son paroxysme, ici elle prend fin par une larmoyante scène de confession qui débouche sur la séparation des deux amantes, Smith qui récupère la garde de sa fille de sang alors qu'elle ne la connais que depuis quelques semaines et Cruz qui s'en remet très vite parce qu'elle est à nouveau enceinte....Bref tout ça pour ça quoi, ça valait le coup hein ?

Ah et puis, qu'est ce que les fosses communes du Franquisme viennent foutre dans cette histoire ? Non pas que le sujet est inintéressant, bien au contraire. Mais je ne vois absolument pas le lien avec le sujet principal du film, et même si il existe, il est de toute manière beaucoup trop éloigné thématiquement et politiquement avec les atrocités du franquisme pour avoir la moindre pertinence dans ce scénar.

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Lors d'un voyage en train, Laura, bourgeoise intello de la classe moyenne, se voit contrainte de partager son compartiment avec Ljoha, un rustre ouvrier du BTP qui tente de la peloter dès le premier regard. Dans un monde ordinaire, ces deux là ne seraient pas faits pour aller ensemble et pourtant, grâce à la magie du cinéma, Laura sera confronter à une série de déconvenues qui vont remettre en question ses préjugés de départ et lui faire prendre conscience que la gentillesse et la sincérité d'un prolo vaudront toujours plus que l'hypocrisie des bobos dont elle se sentait instinctivement plus proche.

Compartiment N°6 reprend à la lettre tous les poncifs d'un des récits les plus éculés de la comédie romantique mais sans comédie, avec très peu de romantisme et le tout baignant dans un naturalisme austère, bien aidé par l’âpreté naturelle de la Russie des années 80 dans laquelle se déroule le film.

Pas foncièrement désagréable et plutôt bien interprété, mais je ne comprends comment un film aussi convenu et sans intérêt que celui-ci a pu chiper le Grand Prix de Cannes au merveilleux Annette de Leos Carax.

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Les premières minutes pompent allègrement l'excellent Buried de Rodrigo Cortès sortit 11 ans plus tôt, sauf que le décor plus spacieux et constamment éclairé atténue considérablement la claustrophobie du film original.

Oxygène évolue ensuite vers une sorte d'Escape Room filmique, durant laquelle Mélanie Laurent doit utiliser tous les moyens à sa disposition pour retrouver la mémoire, comprendre pourquoi elle s'est retrouvée enfermée dans un caisson médical et comment en sortir.
C'est sans doute l'aspect le plus intéressant du script et si le film s'était consacré uniquement là-dessus, ça aurait presque donné un divertissement sympathique.
Mais hélas, convaincue d'être la nouvelle Philip K. Dick, la scénariste s'est obstinée à complexifier inutilement son histoire par des twists débiles, tout ça pour aborder superficiellement les sujets les plus éculés de la SF
Un scénar de forceur allant de paire avec la mise en scène pompeuse d'Alexandre Aja, accentuant avec insistance le moindre élément "angoissant" ou "tristounet" du film.

Tout ceci dans le but de conférer un semblant de prestige à ce qui reste à mes yeux une série Z française tournée à l'américaine, et qui aurait largement sa place sur Syfy.

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J'ai douté jusqu'au bout de son existence et vu les chiffres au Box Office, je ne suis pas le seul.

Après des années à faire le Michel Drucker de Canal +, Mouloud Achour a enfin l'occasion d'exprimer ses opinions et s'en donne à cœur joie dans cette surréaliste satire sociétale acerbe convoquant toute la Clique à Mouloud, de Roman Frayssinet à Alejandro Jodoroski, en passant par Kassovitz et Mohamed Henni.
Drôle et pertinent à certains endroits, malaisant et à côté de la plaque le reste du temps, Les Méchants a beau être immature dans son écriture et inabouti sur le plan formel, il reste finalement une assez bonne surprise par rapport à ce qu'on pouvait en craindre.

On saluera l'effort d'avoir pasticher au mieux les émissions ou films cités malgré le faible budget. Mais le résultat est plus proche d'une compilation de sketchs au Grand Journal que d'un véritable long-métrage.

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Alors que le cinéma a bien souvent eu tendance à romantiser les histoires d'"amour" entre élève et professeur, Charlène Favier préfère mettre en exergue le caractère asymétrique d'une telle relation. Confrontant son héroïne Lyz, une jeune slalomeuse de 15ans crushant sur son entraîneur, à la brutalité de ce quarantenaire l'a prenant sauvagement sans se soucier de son consentement ou de son inexpérience. Ce brusque retour au réel provoqué par des scènes de sex filmées avec une crudité malaisante, donne toute sa pertinence au propos de fond.

Dommage qu'en dehors de ce coup d'éclat, la réalisatrice n'ait rien de plus à proposer. Comblant péniblement le reste de son film par une exposition interminable, ainsi qu'une multitude de séquences montrant les sentiments contradictoires de Lyz vis à vis de son entraîneur. Le tout dans un rythme soporifique et une mise en scène singeant les codes couleurs du Giallo sans en récupérer un centième de sa puissance esthétique.