Cover Les Pires Films de 2023

Les Pires Films de 2023

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Basé sur les 50 films que j'ai vu au cours de l'année

Liste de

15 films

créee il y a 5 mois · modifiée il y a 3 mois

Astérix & Obélix - L'Empire du milieu
3.3
1.

Astérix & Obélix - L'Empire du milieu (2023)

1 h 54 min. Sortie : 1 février 2023. Aventure, Comédie, Fantastique

Film de Guillaume Canet

Alfred Tordu a mis 2/10.

Annotation :

Il suffit d'écouter les interviews du réalisateur ou de visionner cette excellente vidéo sur la production chaotique du long-métrage https://youtu.be/HjWJIjw0gig pour comprendre que ce dernier Astérix n'est même pas un "film de Guillaume Canet". On lui a demandé de porter à l'écran un script signé par les auteurs des Tuches, eux-mêmes soumis aux exigences d'un producteur véreux rêvant de conquérir le marché chinois.

Quand la base même du projet est portée par des motivations purement mercantiles, comment s'étonner qu'à l'arrivée, l’histoire ne soit que prétexte à un défilé des célébrités hype du moment, soigneusement choisies pour attirer le plus de monde possible, y compris le jeune public dont on présuppose que seuls les noms de Mcfly, Carlito, Bigflow ou Orelsan, suffiront à le faire venir massivement en salle.

Mais si la médiocrité du scénario était malheureusement prévisible, son incompétence technique me laisse pantois, surtout au vu des 65 millions de biftons alloués à la production. Que s'est-il passé pour que les effets numériques soient aussi ignobles ? Pourquoi la majorité des scènes sont filmées en plan serré, sans aucun travail de compo ni d'utilisation de la profondeur de champ, alors que nous sommes dans un putain de film d'aventure ? Comment peut-on avoir un étalonnage aussi incohérent d'une séquence à l'autre ? Et est-il possible d'aussi mal filmer les scènes d'action alors qu'elles sont si peu nombreuses à l'écran ? Sur le plan technique, le film est une véritable honte !

Saluons toutefois le travail de -M-, le seul à s'être visiblement un peu amusé sur le projet. Ses musiques pas exceptionnelles mais suffisamment entraînantes pour rester en mémoire, même si certaines sont tout aussi putassières que le film lui-même, à l'image de tous ces feats puants avec les guests musicales du casting, donnant l'impression d'avoir été rajouté au forceps sur les compositions originales de -M-. Il en va de même ce ridicule remix d'Ecstasy of Gold, véritablement cache misère tentant de camoufler la laideur esthétique d'une des pires bataille de l'histoire du cinéma.

Et dites vous bien que, malgré son nombre incalculable de défauts, il reste tout de même plus regardable que l'exécrable Au Service de sa Majesté, c'est dire !

Crazy Bear
4.9
2.

Crazy Bear (2023)

Cocaine Bear

1 h 35 min. Sortie : 15 mars 2023 (France). Comédie, Thriller, Policier

Film de Elizabeth Banks

Alfred Tordu a mis 2/10.

Annotation :

Y a clairement tromperie sur la marchandise. La promo nous vendait uniquement la réincarnation oursinière de Pierre Palmade cokée jusqu'au museau et massacrant des randonneurs imprudents. Mais tel Kangourou Jack sortit 20ans plus tôt, le film préfère se focaliser sur une ribambelle de personnages inintéressants, chacun réduit à un running gag répété en boucle sans jamais déclenché un seul éclat de rire.

L'ours est finalement assez peu présent sur ces 1h30 de vide intersidéral et ses rares apparitions sont bien décevantes. La faute à une modélisation complètement foirée qui n'assume même pas son parti prit cartoonesque et reste limitée par une animation trop réaliste, ne donnant jamais suffisamment d'expressivité à l'animal pour qu'on puisse le sentir réellement shooté à la poudre de perlinpinpin.

On sent également que le long-métrage voudrait lorgner dans la parodie de slasher 80's, mais cette tentative se limite à quelques pitoyables jump-scares, couplée à l'utilisation de musique "horrifique" pour accompagner les apparitions de l'ours. Du reste, la réa est au ras des pâquerettes et malgré la présence de titres iconiques des années 80 dans la BO, rien ne donne l'impression que le film se déroulerait à cette époque. Surtout pas cette photo insipide, digne des pires publicités pour Center Parks.

Donjons & Dragons - L'Honneur des voleurs
6.6
3.

Donjons & Dragons - L'Honneur des voleurs (2023)

Dungeons & Dragons: Honor Among Thieves

2 h 14 min. Sortie : 12 avril 2023 (France). Aventure, Comédie, Fantastique

Film de John Francis Daley et Jonathan Goldstein

Alfred Tordu a mis 2/10.

Annotation :

Incompréhensible cette hallucination collective autour de Donjons & Dragons. Je n'ai vu aucun retour réellement négatif sur le film alors que, franchement, à part l'hilarante séquence dans le cimetière des anciens combattants, absolument rien ne m'a décroché un sourire. Histoire bateau au possible, personnages nuls à chier, mélange des tons inadéquat, réalisation générique, scènes d'action sans ampleur, DA moche dénuée de toute singularité... C'est simple, tout pue le blockbuster industriel sans saveur du début des années 2010. Le film serait sorti en 2013, il aurait été légitimement bashé et oublié. Mais faut croire qu'à notre époque, 10 ans de marvellerie ont fait revoir les standards du public à la baisse.

TÁR
6.7
4.

TÁR (2022)

2 h 38 min. Sortie : 25 janvier 2023 (France). Drame, Musique

Film de Todd Field

Alfred Tordu a mis 2/10.

Annotation :

Déjà, je trouve ça moralement très douteux de présenter un des rares personnages de "cheffe d'orchestre" dans une fiction comme une agresseuse sexuelle. Ça donne le sentiment que le réalisateur nierait les rouages du patriarcat, en affirmant qu'une femme pourrait très bien commettre les mêmes abus qu'un homme si elle se retrouverait à la même position de pouvoir que lui.

Mais le gros problème du film, c'est qu'il ne s'attarde même pas sur les mécanismes de domination permettant à Lydia Tàr d'assoir son emprise sur ses victimes. Tous ses méfaits sont soigneusement éludés pour ne nous laisser que l'image d'une artiste talentueuse au caractère bien trempé, qu'on nous force à prendre d'empathie, sous prétexte qu'elle serait rongée par la culpabilité et que le scandale lui coûterait sa carrière. Et encore, elle arrive quand même à retrouver un taff en Asie pour, excusez du peu, la reprise orchestrale d'une OST de jeu vidéo pour un important spectacle musical. Franchement, on a connu pire comme chute professionnelle non ?

La démarche du projet m'apparaît donc non seulement abjecte, mais surtout, complètement foiré, tant la mise en scène froide de Todd Field et ses symboliques cryptiques, nous mettent toujours à distance de son héroïne. Résultat, 2h38 de séquences redondantes ne racontant au final pas grand-chose de très intéressant et dont seule la performance notable de Cate Blanchett nous restera durablement en tête.

Mad God
7.1
5.

Mad God (2021)

1 h 24 min. Sortie : 26 avril 2023 (France). Animation, Épouvante-Horreur, Fantastique

Long-métrage d'animation de Phil Tippett

Alfred Tordu a mis 3/10.

Annotation :

On pourrait vanter longtemps la qualité technique de Mad God et la pugnacité de son réalisateur ayant porté son bébé à bout de bras durant près de 30ans. Mais à l'instar du Don Quichotte de Terry Gilliam, le film aurait gagné à rester un projet inachevé dont il ne subsisterait que ces magnifiques visuels. Parce que c'est bien là le seul intérêt du bousin.

Au final, c'est juste un énorme bordel incompréhensible sans la moindre trame narrative. Et je sais très bien que le scénario, ce n'est pas ce qui importe le plus ici, mais il me faut tout de même un minium de récit pour croire au monde qui m'est présenté et être embarqué dans le délire. Si encore Phil Tippett me donnait simplement la sensation d'explorer un univers par le biais de petites saynètes (ce qu'avait réussit à accomplir le sympathique Junk Head sorti l'année dernière), mais même pas ! Le film donne juste l'impression de voir un savant fou faire joujou avec ses figurines, en enchaînant les séquences gores gratuites sans lien logique entre-elles. Pendant tout le métrage, je n'ai cessé de me demander qui étaient les protagonistes, ce qu'ils faisaient, pourquoi ils le faisaient, pourquoi la scène prenait fin maintenant, pourquoi on enchaîner sur cette séquence là et j'ai très vite lâché l'affaire.

Alors, au vu de certaines critiques, je suis sûrement passé à côté de certaines profondeurs poétiques insoupçonnées, mais franchement, si on ne passe pas son temps à intellectualiser le film en se branlouillant sur la symbolique de chaque élément à l'écran, je vois pas comment il serait possible de ressentir autre chose que du dégoût et de l'ennuie devant Mad God. Certes, les décors et les figurines sont incroyables, mais si on a rien d'autre d'intéressant à proposer cinématographiquement, une exposition les mettraient largement plus en valeur !

Bonne conduite
6
6.

Bonne conduite (2023)

1 h 36 min. Sortie : 29 mars 2023. Comédie, Thriller, Policier

Film de Jonathan Barré

Alfred Tordu a mis 3/10.

Annotation :

Première comédie de Jonathan Barré écrite sans ses deux acolytes du Palmashow et le moins que l'on puisse dire, c'est que le bougre est meilleur réalisateur que scénariste.

On sent qu'il souhaiterait être dans le sillage d'un Edgard Wright avec un film délirant, très référencé mais fait sérieusement, avec une certaine teneur dramatique. Mais alors RIEN ne fonctionne. Le rythme est pataud, les gags pas drôles, les protagonistes font trop "personnages de sketchs" pour être réellement intéressants et surtout, l'intrigue ne va nulle part. Barré n'a tellement rien à raconter qu'il se voit obligé de ralentir l'enquête par les pitreries lourdingues du Palmashow et de greffer du trafic de drogues à l'histoire pour atteindre les 90minutes règlementaires.

Tout n'est pas non plus à jeter. Les acteurs se font plaisir. La musique est sympa. La mise en scène tient la route, surtout dans les rares scènes d'action. Y a quelques gags qui m'ont fait un peu sourire et comme le film joue énormément sur le comique de répétition, certaines blagues ont finit par m'avoir au bout de la 100ème fois. Mais le résultat est tout de même sacrément médiocre, surtout par rapport à ce qu'à pu pondre le réal auparavant.

Creed III
5.9
7.

Creed III (2023)

1 h 56 min. Sortie : 1 mars 2023 (France). Drame, Sport

Film de Michael B. Jordan

Alfred Tordu a mis 3/10.

Annotation :

Je n'étais pas opposé à l'idée que Michael B. Jordan se réapproprie complètement la saga de Rocky, surtout quand on voit ce qu'il était advenu de ce dernier dans le film précédent. Le personnage avait clairement fait son temps et mettre l'emphase sur son "successeur" pouvait apporter du sang neuf à la licence. Mais encore faut-il avoir quelque chose à raconter avec Adonis Creed.

On aurait pu espérer que Jordan utilise son personnage comme un alter ego de sa propre personne, mais manifestement, l'acteur n'a pas la même capacité d'introspection que Sylverster Stallone. A la place, on nous sort du chapeau un ami d'enfance revanchard en guise d'antagoniste pour justifier une énième remise en question, amenant à un énième entraînement pour un énième grand combat débouchant sur une énième victoire inespérée.

Difficile de dire si le réalisateur a mit une grande part de lui dans cette histoire, mais la formule est tellement appliquée de façon mécanique, qu'elle en devient fatalement insipide. Enfin, au moins Jordan se sera amusé à styliser un peu les combats avec des références esthétiques qui lui sont propres (celles de l'animation japonaise par exemple), c'est toujours ça de gagner par rapport à Creed II même si c'est loin d'être suffisant.

L'Exorciste du Vatican
5
8.

L'Exorciste du Vatican (2023)

The Pope's Exorcist

1 h 43 min. Sortie : 10 mai 2023 (France). Biopic, Épouvante-Horreur, Fantastique

Film de Julius Avery

Alfred Tordu a mis 3/10.

Annotation :

La bande-annonce promettait un pur nanar des années 90, avec un héros reaganien à la Stalon défonçant des démons maléfiques comme sur un champ de guerre. Au final, la présence de ce truculent personnage ne permet que quelques pointes d'humour salutaires dans un film d'horreur lambda et incroyablement stupide.

Asteroid City
6.2
9.

Asteroid City (2023)

1 h 44 min. Sortie : 21 juin 2023 (France). Comédie dramatique, Science-fiction

Film de Wes Anderson

Alfred Tordu a mis 3/10.

Annotation :

Quand j'en vois certains le considérer comme l'un des meilleurs Wes Anderson, je me dis qu'on doit clairement pas aimer le cinéaste pour les mêmes raisons.

Personnellement, je n'y ai vu qu'un défilé de personnages névrosés, tous plus antipathiques les uns que les autres, s'envoyant à la gueule des tirades pompeuses dans d'interminables saynètes chiantes et répétitives. La mise en abîmes de l'histoire qui serait en faite la représentation d'une pièce dont nous assistons également aux coulisses en parallèle, n'apporte quasiment rien au film, si ce n'est encore plus de digressions fumeuses que l'intrigue principale.

Je n'y ai même pas retrouvé l'ingéniosité de mise en scène ou la richesse de DA propres à tous les Wes Anderson, y compris les plus faibles. L'aspect "huis clos dans le désert", rend le film très pauvre esthétiquement, avec des décors plus dépouillés et beaucoup moins diversifiés que dans ses précédentes productions. Quant à la réalisation, celle-ci se limite à quelques gimmicks caractéristiques du cinéaste, déjà vus maintes fois ailleurs et qui me semble plus mis là par habitude que par volonté de raconter quelque chose avec ces effets de style.

Mars Express
7.4
10.

Mars Express (2023)

1 h 29 min. Sortie : 22 novembre 2023. Animation, Science-fiction

Long-métrage d'animation de Jérémie Périn

Alfred Tordu a mis 3/10 et a écrit une critique.

Le Consentement
6.3
11.

Le Consentement (2023)

1 h 59 min. Sortie : 11 octobre 2023. Biopic, Drame

Film de Vanessa Filho

Alfred Tordu a mis 3/10.

Annotation :

Le film nous offre exactement ce que promettait sa bande-annonce, à savoir un traitement caricatural de son sujet, où Matzneff est représenté comme un méchant de dessin-animé. Le genre de gars louche qu'on pourrait croiser à 2h du mat devant la gare de Montpellier St Roch et qu'on éviterait soigneusement du regard.

Si encore la démarche de diabolisation était pleinement assumée par la mise en scène, mais même pas. Celle-ci est d'une platitude extrême, se contentant d'enchaîner les champ-contre-champs en caméra-épaule dégelasses, les ellipses en clip-shows digne d'un mauvais téléfilm des années 2000, ainsi que de (trop) nombreuses scènes de sexe malaisantes avec un cinquantenaire libidineux qui semble exulter à l'idée de faire du cul avec une gamine de 14ans quasi constamment en pleurs.

La réalisatrice souhaitait peut-être sincèrement mettre en lumière les mécanismes de domination à l’œuvre dans ce genre de relations asymétriques, sauf qu'avec cette grossière représentation, le pari est complètement foiré. Certes, je ne doute pas que toutes les manipulations de Matzneff visibles dans le film se soient réellement passées dans la vraie vie, mais en refusant d'humaniser ce pédophile, en lui retirant son pouvoir de séduction et en ne gardant de sa relation avec Vanessa que les moments glauques dénués de romantisme, on empêche justement au spectateur de comprendre le fonctionnement de ces fameux mécanismes.

Dans la vraie vie, le prédateur sexuel n'a pas la tronche d'un grand méchant loup. Au contraire, c'est généralement quelqu'un de séduisant, à qui on donnerait le bon dieu sans confession et qui, parce qu'il sait inspirer la confiance, se permet ensuite d'exercer son emprise malveillante sur sa victime. Tous les récits de relations abusives concordent sur ce point. Or, ce traitement graveleux et caricatural du sujet ne correspond pas au réel.

Aussi, j'ai du mal à cerner l'intérêt d'un tel film, si ce n'est peut-être surfer sur le succès d'un bouquin sortit il y a moins de 3ans.

Maestro
5.9
12.

Maestro (2023)

2 h 09 min. Sortie : 20 décembre 2023 (France). Biopic, Drame, Romance

Film de Bradley Cooper

Alfred Tordu a mis 3/10.

Annotation :

4 ans après le déjà bien poussif A Star is Born, Bradley Cooper s’est dit qu’il allait mettre les bouchées doubles pour remporter le maximum d’oscars possibles.

Le bougre n’a donc pas lésiné sur les moyens. Son étron coche absolument toutes les cases des films habituellement primés lors de la cérémonie : Biopic d’une célébrité que le réalisateur interprète à grand renfort de maquillage ; film historique, centré sur le monde du spectacle au XXème siècle ; une photographie pastichant celle des films des différentes époques traversées ; de la romance ; du drama ; des scandales et bien sûr ; moult séquences n’ayant pas d’autre but que de mettre en valeur la performance des interprètes, Bradley Cooper en particulier.

En résulte un film à oscar pompeux, long, ennuyeux et terriblement désincarné ; se contentant d’accumuler avec lourdeur tous les poncifs du genre et ne parvenant même pas à dresser un portrait intéressant des personnalités sur lesquelles il s’attarde. Reste néanmoins la performance de Carey Mulligan, très juste dans les différentes facettes de son personnage malgré la lourdeur des séquences qu’on lui fait jouer. Elle s’en sort tout de même avec les honneurs, surtout comparé à son partenaire, plus soucieux d’imiter son modèle en se basant sur des sources télévisuelles, que de véritablement incarné son rôle avec conviction

Le Règne animal
7
13.

Le Règne animal (2023)

2 h 07 min. Sortie : 4 octobre 2023. Science-fiction, Aventure, Drame

Film de Thomas Cailley

Alfred Tordu a mis 3/10.

Annotation :

J’ai toujours beaucoup de mal avec les œuvres abordant avec réalisme des situations qui ne le sont pas du tout, sauf si ces situations sont là font écho à des éléments de ma réalité. Or ici, si je perçois bien quelques allusions à certaines thématiques de notre monde, je n’y vois rien de réellement concret.

Thomas Cailley a sûrement conçu son métrage comme la synthèse de plusieurs films de monstres. La Mouche, pour le côté déshumanisation progressif du héros ; District 9 pour la discrimination de ces créatures ostracisées de la société ; Spider-Man pour la métaphore de l’adolescence et du passage à l’âge adulte ; tout ça mélangé à un soupçon d’Avatar et son retour à une existence en harmonie avec la nature. Le problème, c’est que le réalisateur ne reprend que la surface de toutes ces thématiques, sans en approfondir aucune. Ne nous laissant que la sensation d’un melting-pot d’influence mal digérées qui, jamais, ne forment un récit profond, passionnant et original.

Résultat, je n’ai quasiment rien ressenti devant cette histoire engoncée dans des schémas narratifs très classiques. Le parcours du héros est ultra balisé et les personnages sont globalement très creux, voire complètement inutile, à l’image de cette gendarme interprétée par une Adèle Exarcopoulos complètement transparente. Tout cela n’est évidemment pas arrangé par une mise en scène faiblarde, dont le parti-pris réaliste à coup de caméra tremblotante et de lumière naturelle, n’aide pas à crédibiliser la présence de créatures au rendu incroyablement cheap

The Killer
6.1
14.

The Killer (2023)

1 h 58 min. Sortie : 10 novembre 2023 (France). Thriller, Drame, Policier

Film de David Fincher

Alfred Tordu a mis 3/10.

Annotation :

On sent une certaine ironie de la part de Fincher dans le traitement de ce tueur méticuleux qui ne cesse de répéter l'efficacité de sa méthodologie tout en étant régulièrement confronté à des imprévus avec lesquels il est obligé de composer. Mais cette ironie ne me semble pas suffisamment marquée ou approfondie pour donner de l'intérêt à un film, certes très bien réalisé, mais terriblement programmatique. En définitif, on ne fait que suivre l'itinéraire bien tracé d'un assassin antipathique qui enchaîne les victimes sans trop d'embuches sur son passage. D'où un manque d'enjeux et d'implication dans le récit.

Le Garçon et le Héron
6.9
15.

Le Garçon et le Héron (2023)

Kimitachi wa dô ikiru ka

2 h 04 min. Sortie : 1 novembre 2023 (France). Animation, Aventure, Drame

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Alfred Tordu a mis 3/10.

Annotation :

Si vous comptez le voir quoi qu'il arrive, alors je vous déconseille fortement son épouvantable VF au casting en sous-jeu complet, dont quasi aucune intonation ne sonne juste et qui n'aide clairement pas à rentrer dans cette histoire déjà très difficile d'accès.

Entre une enfance solitaire durant la 2ème Guerre Mondiale, le deuil d'une mère récemment décédée, la fuite vers l’imaginaire, la folie destructrice des êtres humains ou la lassitude d'une artiste en bout de course ; Miyazaki se perd dans un récit décousu bardé de métaphore parfois bien perchées et, malgré une animation toujours irréprochable, ne parvient jamais à nous prendre aux tripes comme il avait su le faire avec Le Voyage de Chihiro, autre aventure onirique farfelue dans une veine similaire.

L'univers du Garçon et le Héron intrigue, mais en fascine pas. Les personnages sont exaspérants. Les péripéties s'enchaînent de manière chaotique sans que l'on comprenne toujours où l'on se dirige et dans quel but. L'histoire est si confus que les enjeux ne sautent pas forcément aux yeux, d'autant que certains éléments clés comme la relation entre le garçon et la fille de feu (censée être une version rajeunie de la mère du héros), ou la figure de ce mystérieux maître du monde à 2 doigts de la retraite (alter égo à peine déguisé de Miayazaki lui-même) ne sont quasiment pas approfondis. D'où un cruel manque d'implication pour l'aventure qui nous est proposée.

Alfred Tordu

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