Les Rougon-Macquart

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Premier ouvrage de la fresque romanesque, j'en retiendrais le descriptif de l'aire Saint-Mitre et de la petite ville de Plassans en ouverture de l'œuvre. Mais aussi la sociologie des différents protagonistes du roman, le petit salon jaune des réactionnaires, la cupidité et la fourberie de tous (ou presque). La description interminable des amours de Miette de Silvère est un peu exaspérante, on sent par moment une écriture qui a "envie de bien faire". Mais globalement une immersion saisissante dans la société du Second Empire, un morceau d'histoire.

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J'ai un peu moins apprécié cet opus même s'il propose une intéressante immersion dans le monde politique du Second Empire. La romance contrariée entre Clorinde et Eugène Rougon est assez peu inspirée, on se perd un peu dans les différentes petites affaires qui occupent le ministre... Bref on passe à la suite !

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Le troisième opus des Rougon-Macquart très plaisant à lire, on retrouve quelques passages descriptifs un poil pesants mais la plongée dans cette "Curée" qui signifie "Portion de la bête tuée que l'on donne aux chiens de chasse" est assez fascinante. Zola offre de vrais "tableaux psychologiques" entre Saccart, opportuniste déchaîné, Renée pauvre créature plongée malgré elle (vraiment ?) dans une vie de stupre et enfin Maxime garçon androgyne qui n'est au fond que la copie de son père sans réelle volonté propre... Le tout cousu avec une histoire d'inceste : "Dans l'histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, La Curée est la note de l'or et de la chair."

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Une plongée dans la Bourse de Paris aux côtés d'Aristide Saccard, déjà rencontré dans la Curée, inlassable spéculateur... Le récit a une belle ampleur, les portraits sont vivants, les intrigues palpitantes même si l'on assiste au succès de l'Universelle avec la pleine connaissance de sa chute programmée. La visite des faubourgs et bidonvilles de Montmartre à la recherche du monstrueux Victor sont tout particulièrement saisissants.

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Comme d'habitude avec Zola, cela commence magnifiquement avec une scène d'exposition grandiose, ici Angélique (Rougon mais qui l'ignore) orpheline se réfugie sous sous un pilier de la cathédrale de Beaumont un nuit enneigée de la Noël. C'est beau et fort saisissant. Pour le reste, bon... Zola développe le thème de la religion, de la pureté/virginité avec l'idée que malgré le "sang mauvais" tout est possible lorsque l'on se développe sur un bon terreau. Le thème de la romance interdite avec Félicien m'a un peu moins captivé, bien qu'il faut reconnaître que la fin (bien qu'attendue à l'image de la chute de l'Universelle dans l'Argent) est aussi vibrante que le son de l'orgue qui accompagne les noces "interdites".

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(Lu en 2022) Un récit époustouflant de la vie des petites gens de Paris à la fin du XIXème siècle. L'écriture se révèle d'une modernité assez étonnante (cela tient peut-être à l'usage de l'argot ou d'un registre de langue souvent familier, parfois même grossier, que je n'avais pas attribué à Zola). L'histoire de Gervaise, la malheureuse, tient en haleine et joue avec la corde sensible sans jamais tomber dans le larmoyant mièvre, ici peu de tendresse, juste la rudesse d'une vie de misère.

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(Lu en 2021) Beau roman de Zola, vivant et original qui donne une vision sociologique du Paris des boutiques du XIXème siècle. La question de la place (de l'exploitation, de l'émancipation etc.) des femmes y tient une part assez prégnante que l'on retrouve d'ailleurs dans L'Assommoir.