Les turbo musiques 2023

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La solitude, la ville, la tranquillité, l'ennui, l'ataraxie subliminale (oui)… et d'autres trucs. Voilà ce que m'inspire ce (très bon) album.

La 1 (Ethereggae), la 2 (Night), la 3 (3 east), la 4 (Look around) et la 5 (Believe you me)

Mais surtout pas la 6 malheureux !

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Tous les sons de cet album sont hénaurmes mais on retiendra surtout :

La 2 (Links 2 3 4), la 3 (Sonne), la 5 (Feuer frei !), la 6 (Mutter), la 7 (Spieluhr), la 8 (Zwitter), la 10 (Adios) et la 11 (Nebel)

Donc la majorité.

"Nichts ist für dicht
Nichts war für dicht
Nichts bleibt für dicht
Für immer

NICHTS IST FÜR DICHT
NICHTS WAR FÜR DICHT
NICHTS BLEIBT FÜR DICHT
FÜR IMMER

ouin ouin ouin ouin
ouin ouin ouin ouinouinouinouinouin
ouin ouin ouin
ouin ouin ouin
ouin ouin
ouinouinouinouinouin


OUIN OUIN OUIN OUIN
OUIN OUIN OUIN OUINOUINOUINOUINOUIN
OUIN OUIN OUIN
OUIN OUIN OUIN
OUIN OUIN
OUINOUINOUINOUINOUIN

OUIN OUIN OUIN OUIN
OUIN OUIN OUIN OUINOUINOUINOUINOUIN
OUIN OUIN OUIN
OUIN OUIN OUIN
OUIN OUIN
OUINOUINOUINOUINOUIN

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Le jazz tranquillou de Abercrombie. Perso, je préfère ses pistes 100% calmes à celles plus rythmax.

La 2 (Love song), la 5 (Rememberig) et la 6 (Timeless)

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Peut-être en effet la moins rammsteinienne des rammsteineries. Beaucoup d'éléctro, de l'autotune dans « Lügen », des thèmes qui font un peu plus variété (notamment dans « Zeit » itself). Mais ça reste lourd bien, avec notamment des passages pour le coup vraiment rammsteinesques (la coda dans « OK », le mariage métal-musique militaire dans « Dicke Titten »). Du coup c'est bon tkt, komm mit.

La 1 (Armee der Tristen), la 2 (Zeit), la 3 (Schwarz), la 5 (Zick Zack), la 6 (OK), la 9 (Dicke Titten), la 10 (Lügen) et la 11 (Adieu)

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Un Rammstein classique. Pourtant, c'est marrant, mais j'ai du mal à faire ressortir une piste ou deux en particulier dans cet album, si ce n'est peut-être « Bück mich » et « Alter Mann ». J'écoute tout de A à Z sans rien passer.

La 1 (Sehnsucht), la 2 (Engel), la 3 (Tier), la 4 (Bestrafe mich), la 5 (Du hast), la 6 (Bück mich), la 7 (Spiel mit mir), la 8 (Klavier), la 9 (Alter Mann), la 10 (Eifersuscht) et la 11 (Küss mich)

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Chants grégoriens féminins, doux, éthérés, lenti mais pas largi mamma mia, si ces critères avaient un sens à l'époque. Une bonne intro, en tout cas, à la divina musica maxima pour les zincultes comme moi. J'ai du mal par contre avec les pièces un peu longues.

La 1 (Alleluia - Ave Maria), la 2 (Beata Mater), la 5 (Vox in Rama), la 7 (Benedicamus Domino), la 8 (Laudate pueri), la 9 (O dulces filii - Noli Rachel flere) et la 10 (Res iocosa quod hec rosa).

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Difficile de pas comparer - forcément - à Rammstein pour moi. Je dirai que c'est moins guttural, moins lourd, plus élancé, sauf quand ça veut vraiment appuyer sur les notes (« Revolution »), plus émo un peu aussi, ce qui n'est pas forcément une critique négative. On lorgne un peu beaucoup du côté de la pop par moment (« Geborn zu sterben »).
Bref, c'est un truc de oomph !

La 1 (Beim ersten Mal tut's immer weh), la 4 (Wer schön sein will muss leiden), la 7 (Revolution), la 9 (Bis zum Schluss) et la 12 (Geborn zu sterben)

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J'aurai tendance à diviser l'album en deux parties. Dans la première, les pistes bien NRV, « Deutschland » forcément, mais toutes celles-ci finalement jusqu'à la 6, « Puppe » (DAMDAM). Dans la seconde, le Rammstein plus posé qui s'est fait entendre ici ou là à travers les albums, mais notamment dans le dernier morceau de Liebe ist für alle da (je sais plus le nom) et qui occupe ici une grosse partie du disque. Ça reste über validé pour moi.

La 1 (Deutschland), la 2 (Radio), la 3 (Zeig Dich), la 4 (Ausländer), la 6 (Puppe), la 7 (Was ich liebe), la 8 (Diamant), la 9 (Weit weg) et la 10 (Tatoo)

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Déjà +1000 pour la pochette.
Ensuite, un jazz très sympatoche et qu'on pourrait sans doute qualifier de conventionnel : voix de sinatra, trompette qui fait pouet pouet, piano… On se croirait vraiment par moment à une réception mondaine une flute de champagne à la main. A écouter donc en priorité sur ses chiottes en maudissant la composition dysentérique des pates ECO+. Ça reste très coolos, notamment quand ça verse dans la mélancolie enjouée (« Thought of spirit », la meilleure de l'alboum pour moi).

La 1 (Someday we'll all be free), la 3 (Brother hub), la 4 (Flying easy), la 5 (Little girl blue), la 6 (Turn around go deep), la 9 (Thought of spirit) et la 10 (Ever after – instrumental)

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C'est vraiment le bon gars, Disiz. Il va pas trop parler de sa grosse vie pour se concentrer à la place sur des généralités sociologiques (le jeune de banlieue dans le morceau éponyme, l'aspirant artiste confronté au mur de ses ambitions dans « Une histoire extraordinaire » et « Miss Désillusion »…) ou pour raconter des histoires pétées mais plutôt marrantes (« Inspecteur Disiz », « Lyly », « Mélissa ».)
Par contre, le feat avec Yannick Noah, j'étais pas prêt.

La 2 (Une histoire extraordinaire), la 7 (Mélissa), la 8 (Bo gosse), la 9 (La fille facile), la 10 (Miss Désillusion), la 13 (Juste kiffer) et la 16 (Métis(se))

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Les estampies (musiques libres de danses) ici rassemblées viennent d'un "Manuscrit du Roi", écrit aux alentours de 1300, et se révèlent être une des plus anciennes formes écrites de musique retrouvées en Europe. Dans le livret qui accompagne le disque, le groupe Hespèrion XXI et Jordi Savall expliquent qu'ils ont tenté d'adapter les morceaux au maximum tout en œuvrant avec des instruments médiévaux. Ils ont également intercalé entre les estampies d'autres musiques de l'époque, des chansons et des danses, en les jouant sur le même mode.
Moultement bon.

La 1(Danse [1]), la 2 (La prime estampie royal), la 3 (Estampie ancienne "Kalenda maya" de Raimbaut de Vaqueiras), la 4 (La seconde estampie royal), la 5 (La tierche estampie roial), la 6 (Chanson "No puese sofrir c'a la dolor" de Giraut de Borneill), la 7 (La quarte estampie royal), la 8 (La quinte estampie real), la 9 (Estampie ancienne "No m'agrad'iverns" de Raimbaut de Vaqueias), la 10 (Danse [II], la 11 (La sexte estampie real), la 12 (La septime estampie real), la 13 (Planctus "Pax ! in nomini domini ! de Marcabru), la 14 (La uitime estampie real) et la 15 (Dansse real)

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Le métal de tonton, rétro, parfois à grand renfort de synthé (« Who are you ») mais aussi lent et bien appuyé dans ses effets, ce qui constitue la marque de fabrique de Black Sabbath. « Sabbath bloody sabbath », pour son rythme plus speed, se démarque pas mal du reste, contrairement à « Fluff », pourtant assez singulière en apparence (sans parole, plutôt enjouée), mais qui garde le rythme propre à l'ensemble du disque.

La 1 (Sabbath bloody sabbath), la 3 (Fluff), la 4 (Sabbra cadabra) et la 6 (Who are you)

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La voix dorénavant chevrotante d'Ozzy Osbourne lui donne des intonations de sorcier hippie, ce qui colle plutôt bien au rythme et au climat général du groupe. Plus que jamais d'ailleurs, ce sont les morceaux lents et étirés qui fonctionnent à balle, du moins je trouve (« Zeitgeist »). On baigne sinon dans une ambiance un peu curieuse, du rétro-70 mais qui se sait dépassé et tire une dernière fois sur la corde pour faire entendre son chant du cygne.

La 1 (End of the beginning) et la 4 (Zeitgeist)

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De l'éléctro-pop qu'on a sans doute déjà entendu au supermarché (« Somebody that I used  to know »). Le reste est pas déplaisant, parfois bien pop et dansant, parfois plus posé et réfléchi dans ses effets. On notera toutefois la présence de quelques singularités tentées ici ou là, à coup d'autotune poussée au maximum et de musique atmosphérique (« State of the art » ; « Don't worry, we'll be watching you »).

La 3 (Somebody that I used to know), la 4 (Eyes wide open), la 8 (State of the art) et la 12 (Bronte)

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Pas le meilleur Rammstein pour moi. Ça commence très bien avant de traverser un trou noir dans lequel je suis incapable de retenir aucun son, jusqu'au final (« Roter sand »), une anomalie rammsteinienne tout à fait réjouissante. D'ailleurs, les morceaux validés + font sans doute partis des plus énervés du groupe (« Waidmanns heil » en tête).

La 1 (Rammlied), la 2 (Ich tu dir weh), la 3 (Waidmanns heil), la 4 (Haifisch) et la 11 (Roter sand)

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Les gros morceaux de quick (« mon CV ») côtoient les sons plus funky (« k-2000 », « J'sais que t'as mal ! ») et surtout les chroniques personnelles, avec couplet-refrain-coda (« Pardon », « Je m'en rappelle »). Le côté flingueur torturé laisse également un peu de place au vagabond sensible, à l'écoute de la douleur (« Les gens parlent d'amour », « amicalement vôtre »).
Mais ils savent que c'est gangsta !

La 1 (J'ai le blues), la 2 (Pardon), la 4 (Les gens parlent d'amour), la 8 (Mon CV), la 10 (K-2000), la 11 (J'sais que t'as mal !), la 12 (Je m'en rappelle), la 13 (Vagabond), la 15 (Je l'aime autant que je la hais) et la 16 (Amicalement vôtre)

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La cour des Plantagenêt, à la fin du XIIème siècle, fut un des épicentres de la musique et de la poésie latine et vernaculaire. Maints artistes, souvent chevaliers ou figures politiques de surcroit, y sont passés : Conon de Béthune, Gace Brulé, Gaucelm Faidit et même Richard Cœur de Lion himself (auteur ici de « Ja nuns hons pris »). Ils tirèrent leur inspiration des croisades, du rayonnement de la dynastie et du contexte propice aux arts et à une relative paix en Europe de l'Ouest. Voilà globalement ce qu'on apprend dans le livret de ce bien chouettos CD, proposant les tubes de moult trouvères ayant gravité autour des maîtres de l'Angleterre et de l'Aquitaine. Ravira sans aucun doute les amateurs de Moyen-Âge enchanteur, de preux chevaliers et de gentes dames évoluant dans un monde où la guerre violente et barbare tient au pire de l'exotisme, au mieux de la poésie.

La 1 (Lai du Chèvrefeuille), la 3 (Ja nuns hons pris), la 7 (A vous, Amours), la 9 (Bien me deüsse targier), la 10 (Quant voi flour boutener), la 11 (Redit etas aurea) et la 14 (Fortz chausa est)

Annotation :

Gotan Project, c'est un mélange éclectique de tango (gotan=tango en verlan O_o) d'électro (on parle alors d'électrotango, oui messieurs-dames), mais aussi de pas mal de jazz et d'un peu de rap (« Mi Confesion »). Parfois surprenant (« Mi Confesion » pour son rythme en rupture avec le reste, « Lunatico » et « La Vigüela » pour leur autotune imprévue, « Paris, Texas » pour son côté limite fond sonore), le groupe parvient à creuser son originalité sans jamais glisser dans la grosse surenchère. C'est un disque très calme finalement.

La 2 (Notas), la 3 (Differente), la 4 (Celos), la 6 (Mi Confesion), la 8 (La Vigüela) et la 12 (Paris, Texas)

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Du rock métal médiéval, avec des clins d'œil appuyés, voire des reprises, de chansons d'il y a longtemps (« Herr Mannelig », « Merseburger Zaubersprüche », « Santa Maria ») et moins longtemps (« This Corrosion », du groupe The Sisters of Mercy). En règle générale, le métal apporte une composante bourrin au son tandis que les cornemuses et les trompettes marines adoucissent un peu l'ensemble. Le mariage des deux envoie parfois vraiment la patate, surtout dans « This Corrosion » d'ailleurs.

La 1 (Merseburger Zaubersprüche), la 2 (Ich kennes Alles), la 3 (Herr Mannelig), la 4 (Pavane), la 5 (Spielmannnsfluch), la 7 (Miss Gordon of Gight) et la 9 (This Corrosion)

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Le bon Jo Abercrombie et ses potes, un peu plus speedos et un peu moins éthérés que d'habitude, surtout dans « Furs on ice » et « Samurai hee-haw », pas du tout dans « Innerplay ». Toujours cette ambiance nocturne et méditative qui fait le charme du jazz tranquiloux. Massivement validé pour moi.

La 1 (Furs on ice), la 3 (Alice in Wonderland), la 4 (Beatiful love), la 5 (Innerplay), la 9 (Samurai hee-haw) et la 10 (Haunted Heart)

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Rythmé mais pas à marche forcée, expérimental sans être (trop) déconcertant, on s'amuse quand même bien dans cet album, parfois mine de rien un brin conventionnel (« People are changing »), parfois vraiment inspiré par une autre dimension (« Sound-system »). « Karabali » défonce tout et le mariage chant traditionnel et jazz au saxo fonctionne très bien.

La 1 (Hardrock), la 3 (Karabali), la 4 (Junku) et la 5 (People are changing)

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De la country chinoise ! Très tranquille au demeurant.
Les tonalités et les instruments (mélange surtout de guitares et d'instruments plus traditionnels, dont des chants diphoniques) se laissent porter par une ambiance très nostalgiques, un brin tristounette, et pourtant pleine d'entrain. L'apothéose de cette conception s'atteint à mon sens avec « Blackbird ».

La 1 (Eagle), la 2 (Iligai), la 3 (Proverbs), la 5 (Man), la 8 (Mountain wind), la 9 (Blackbird) et la 11 (Mountain wind, feat Hector Zazou Mix)

Annotation :

De la musique médiévale un peu en vrac. Des chants byzantins, mozarabes, cisterciens, de trouvères… Surtout des chants religieux qui occupent une grosse première partie du disque. C'est multum mysticum mais on manque d'éléments (datation, références…) sur les œuvres pour pouvoir les situer et jouer aux intellos après.

La 1 (Chant byzantin), la 2 (Chant sacré melchite), la 3 (Chant de l'Eglise milanaise), la 4 (Chant de l'Eglise de Rome), la 5 (Chant mozarabe), les 6-7 (Chants cisterciens), les 8-9 (Chants monastiques) et la 14 (Troubadours)

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Un Rammstein klassique, au même niveau que Mutter pour moi. Les morceaux bien lourds, aux mouvements étalés (« Mein Teil », « Keine Lust ») y côtoient les sons plus rapidos (« Amerika », « Moskau ») et ceux enfin qui syncrétisent les deux rythmes (« Reise, Reise », « Stein um Stein »). Pas mal de variété du coup, notamment avec « Ohne dich » et « Los » qui font partie de ces titres qui sortent assez nettement des canons rammsteiniens, par leur rythme et leur tonalité.

La 1 (Reise, Reise), la 2 (Mein Teil), la 3 (Dalai Lama), la 4 (Keine Lust), la 6 (Amerika), la 7 (Moskau), la 9 (Stein um Stein) et la 10 (Ohne dich)

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Sombre, que ce soit dans les instrus ou les textes, qui insistent presque tous sur l'isolement des quartiers (« Qui ça étonne encore ! »), sur la béance qui sépare Noirs et Blancs, riches et pauvres. Quelques titres très politiques aussi, sur la société de consommation (« La meilleure des polices ») ou sur la françafrique (« Que dit l'autopsie ? ») Il y a bien un appel à l'union des rejetés (« Les bronzés font du rap »), mais ça pèse pas lourd face au reste. Malgré cette tonalité assez marquée dans l'album, les morceaux brossant l'errance de l'individu dans le grand bordel du monde s'imposent comme particulièrement réussis (« Quand la lune tombe », « Un chien dans la tête »).

La 1 (Il y a toujours un lendemain), la 2 (Comme de l'uranium), la 3 (non sous titré), la 4 (La meilleure des polices), la 5 (En vente libre), la 7 (Quand la lune tombe), la 8 (Qui ça étonne encore), la 9 (Du sommeil, du soleil, de l'oseille), la 10 (Je suis une bande ethnique à moi tout seul), la 11 (Un chien dans la tête), la 13 (Que dit l'autopsie ?), la 14 (Nature morte), la 15 (Tel quel), la 17 (Là où poussent mes racines) et la 18 (Les bronzés font du rap)

Annotation :

Les Vêpres de la Sainte Vierge, dont la première édition date de 1610, marque l'entrée en fanfare de la musique religieuse dans les grandes compositions orchestrales, là où même Monteverdi versait plutôt dans le profane jusqu'alors. Si ce dernier les écrit d'abord à destination du duc de Mantoue Vincent Ier, et peut-être dans le dessein de rejoindre la cour papale, on devine en toile de fond la Contre-Réforme à l'œuvre. Célébrer la Sainte Vierge apparait alors comme un move malin pour se démarquer des protestants pas supers diversifiés en terme de personnel sacré. Les Vêpres de Monteverdi vont quoi qu'il en soit lancer une tradition de musique religieuse qui va imprégner tout le XVII siècle, et pas seulement dans les pays catholiques.
Grosse validation en tout cas pour les morceaux lents, qui prennent le temps de gonfler et d'éclater en décharges sacrées, exemplairement le « Psaume 112 Laudate Pueri » et l'  « Ave maris stella ». On est plus souvent plongé dans les chants lourds à plusieurs voix.

La 1 (Intonatio : Deus in adiutorium / Responsorium : Domine ad adiuvandum), la 2 (Antiphona : Angelicam vitam / Psalmus 109 : Dixit Dominus), la 4 (Antiphona : In Dei orto sata / Psalmus 112 : Laudate pueri), la 6 (Antiphona : Paterni oblita amoris / Psalmus 121 : Laetatus sum), la 8 (Antiphona : In Sancte Trinitatis / Psalmus 126 : Nisi Dominus), la 11 (Sonata sopra Sancta Maria) et la 12 (Hymnus : Ave maris stella)

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Les hits de Khusugtun, un groupe de chanteurs et musiciens traditionnels mongols assez connus dans le musique mongole traditionnelle game. Ça y va sur les chants diphoniques et les espèces de grands violons (qu'on appelle morin khuur apparemment) qui tirent presque immanquablement des notes épiques et mélancoliques. Quelques morceaux d'ailleurs bien gengiskhanesques (« Mongol », « Khusugtun »).

La 1 (Toroi bandi), la 2 (Four springs), la 5 (Torguud land), la 6 (Three toom), la 7 (Mongol), la 8 (First snow), la 9 (Samgaldai), la 11 (Altargana) et la 12 (Khusugtun)

Annotation :

Très tranquille, comme le sera son successeur Lunatico. Le mélange électro tango aboutit souvent à des morceaux rythmés et entrainants tout en gardant un fond assez reposant, voire méditatif (« Triptico », « Last tango in Paris »). Peut-être encore plus que dans Lunatico, il y a un côté fond sonore assez puissant à l'album.

La 1 (Queremos paz), la 2 (Epoca), la 3 (Chunga's revenge), la 4 (Triptico), la 5 (Santa maria (del buen ayre)), la 6 (Una musica brutal), la 8 (Last tango in Paris), la 9 (La del ruso) et la 10 (Vuelvo al sur)

Annotation :

Electro klassik par Kalkbrenner. Les rythmes se fixent assez vite, voire immédiatement, et subissent des variations simples, limpides et millimétrées. C'est groovy comme il faut et ça atteint parfois un bon potentiel d'onirisme du futur (« Cloud rider », « Tone & timber », « Feed your head », « Align the engine », « Bright roller »).

La 1 (Battery park), la 2 (Cylence 412), la 3 (Cloud rider), la 5 (Tone & timber), la 6 (Channel isle), la 7 (Feed your head), la 8 (Papercut pilot), la 10 (A million days), la 11 (Align the engine) et la 12 (Bright roller)

Annotation :

Encore des chants traditionnels mongols mais cette fois féminins (par Urna, chanteuse et actrice assez populaire en Chine d'ailleurs).
Pas de diphonique, mais des mélodies étirées, parfois tristes (« Silaihuar », « Sangjidorji »), parfois mystiques (« Talin Juud »), parfois épiques (« Tenggeriin Shiwuu ») et parfois de pirates ! (« Haram Gui »)

La 2 (Silaihuar), la 3 (Talin Juud), la 4 (Sanaaljal), la 5 (Sangjidorji), la 6 (Ejen Bogdiin Hoyor Jagal), la 8 (Haram Gui), la 9 (Temeen Yawudal) et la 10 (Tenggeriin Shivuu)