Léthargie Littéraire de 2022

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[Janvier] Un texte cryptique, en opposition à la conception du temps linéaire du positivisme. Cet ouvrage a grandement influencé Walter Benjamin notamment dans ses écrits sur Baudelaire ou même dans les thèses sur le concept d'histoire ; il n'hésite pas à parler "d'Eternel Retour" chez Blanqui

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[Janvier] Une épopée plaisante dans la France de l'extraordinaire et du surnaturel. La plume de Théo Carmin s'est affutée depuis "Bleu Méthylène" même si, malheureusement, la manière de narrer les différentes histoires s'avère un peu répétitive. L'ouvrage est bien sourcé et invite les lecteurs à creuser davantage, à se faire leur propre opinion. Mon histoire favorite est de loin "Le plancher de Joachim" même si n'a rien de "paranormal".

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[Janvier] Lu après l'avoir un peu étudié lors d'un cours de théâtre. Peanuts, la première pièce, est plus conventionnelle. Des "amis" à Buddy s'incrustent dans la maison qu'il doit garder. Il panique, surtout que le fils des propriétaires arrive. On les retrouve plus tard, Buddy collaborant avec le fils des propriétaires au sein d'une police qui brutalise la plupart de ses anciens "amis". On comprend, même si cela est montré de manière assez grossière, que pour l'auteur, la défense de la propriété privée est ce qui constitue le premier pas vers des régimes autoritaires. Il est aisé de s'identifier au personnage de Buddy et à sa "passivité".
Gênes 01 est plus marquant. Il s'agit d'un compte rendu des manifestations qui ont émaillé le G8 ; il y eut notamment un mort. Cette pièce doit être ardue à mettre en scène.

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[Janvier] Je recommande vivement ce livre à tous ceux qui souhaitent s'intéresser de plus près aux situationnistes mais qui n'osent guère, au vu de l'aridité de leurs écrits. Les cent premières pages de cet essai sont quelque peu redondantes, quand Greil décrypte l'événement que fut le mouvement punk, bien que c'était un plaisir de redécouvrir les Pistols. Puis comparer la verve de Rotten à la dialectique négative d'Adorno, c'était audacieux. Et éclairant. Puis, il lie les Sex Pistols aux dadas, dont je ne connaissais que peu l'histoire ; ce sont des barbares qui tentent de faire table rase. Il narre à merveille la genèse des Lettristes puis le tournant ou plutôt, la rupture situationniste qui est advenue. Il démontre l'actualité de ses penseurs.

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[Janvier] Je voulais écrire une critique, mais je dois avouer que je n'ai guère la foi en ce moment.
Je dirais que "Avertissement d'incendie" est un guide nécessaire pour quiconque souhaitant débroussailler les thèses "Sur le concept d'histoire" en ne maîtrisant pas l'Allemand. Lowy commente chaque thèse et les lie souvent à des textes préparatoires (qu'il traduit pour l'occasion", des moments du livre des Passages, l'essai de Benjamin sur Fuchs... Le commentaire de Lowy est fin et précis. On peut lui reprocher d'être quelque peu orienté. Lowy a une lecture trotskiste de Benjamin, et il ne s'en cache pas. Il n'hésite pas à ré-actualiser les thèses sur le concept d'histoire en les liant aux révoltes d'Amérique latine.
Aussi, cet ouvrage ne se penche pas assez sur la question de la tradition et de la transmission, qui me semble pourtant essentielle chez Benjamin...

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[Janvier/Février] Comment ai-je pu l'oublier ! Bon, ce n'est pas comme si c'était le matériel principal de mon mémoire. Je le relis donc un peu constamment. Je remarque que cela fait depuis 2019 qu'il paraît de manière systématique dans mes listes de lecture.

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[Février] C'est la première fois que je lis un "beau-livre" sur un peintre. Et pas des moindres ! Munch fut le premier peintre que j'ai apprécié, il y a bientôt dix ans. Et oui, s'il y a bien un cours qui m'a marqué au collège, c'est celui d'Histoire des Arts. J'espère que cette épreuve est toujours maintenue pour le brevet. Vraiment, ce cours fut une porte d'entrée vers le milieu de la peinture que je ne connaissais pas du tout. J'avoue qu'aujourd'hui, ce n'est guère le domaine artistique que je maîtrise le mieux, loin de là.
Ce livre comporte de nombreuses toiles de Munch, ainsi que des descriptions précises qui permettent de contextualiser les oeuvres et de voir à quel point pour Munch, il y avait une volonté de représenter une fresque de la vie. Quelque part, sa démarche me rappelle Proust. Munch représentait les choses telles qu'il s'en souvenait (la plupart du temps). certes, il s'agit d'un usage volontaire de la mémoire, mais il y a quelque chose en commun.

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[Février]