Livres lus 2013

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Critique

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Peut-être un peu surnoté parce que ce roman déconstruit (qui a l'avanatge de ne ressembler à rien de connu) est un peu inégal forcément, mais beaucoup de scènes sont de parfaites réussites, montrant un style unique, urgent et précis et une sensibilité très originale, une sorte de vitalité désespérée, l'utilisation de "samples" n'est jamais gratuite
Lucidité et crudité mais aussi une grande impression d'énergie, de liberté.

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Quelques chroniques parfois interessantes, parfois banales.

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Stop p.127, ça ne me parle absolument pas, la luxuriance du style plombe le récit et neutralise les personnages (pour la partie du fils notamment). La référence mythologique est bien lourde et ne se justifie pas assez pour que je continue.

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Une petite pépite signée Perec (quoiqu'elle aurait pu être de Borgès) qui mérite largement qu'on passe 10 minutes de sa vie à la lire, et plus à la relire.

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Un Tolstoi étrange, indigné, pamphlétaire, satirique parfois.
La volonté d'édification étouffe l'habituel souffle de l'auteur et sa subtilité psychologique, il y a presque quelque chose de laborieux dans ce livre. Le romancier s'efface devant le prophète.
Le réquisitoire n'est pas ininteressant bien sur, mais pas transcendant (contrairement à la volonté affichée) non plus surtout quand on connait ses deux autres grands romans.

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De la SF originale, contemplative, mélancolique presque, moins dystopique que par la suite. De belles pensées sur la relation entre la technique et l'Art, de belles images, un peu de naïveté.

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Est-ce juste une tentaive, pour l'auteur comme le lecteur, de retrouver le sérieux qu'il mettait mettait au jeu quand il était enfant?

Dans ses prédecesseurs on trouvera Roussel, Daumal, Borgès,O'Brien dans ses successeurs (ou contemporains) Perec, Pynchon, Sorrentino etc...

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Lowry voulait écrire une trilogie inspirée par le Divine Comédie de Dante, il n'aurau publié que l'Enfer sous le nom d' "under the Volcano". On peut considérer "Hear Us O Lord" comme l'ébauche de son Purgatoire.
C'est un recueil (posthume) de nouvelles vaguement reliées par quelques personnages et leitmotiv, parfois un peu irritant, statique, ratiocinant, il trouve sa cohérence dans la sublime dernière nouvelle.
Lowry crée des mondes intérieurs et des paysages extérieurs comme aucun autre, et cette fois fois-ci nous laisse entrevoir quelques bouteilles à la mer, comme celle de la première nouvelle, pour porter l'espoir, si quelqu'un a aperçu un bout de son Paradis, qu'il me fasse signe.

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Moui bon on s'ennuie un peu tout de même comme dirait Pascal.

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Un roman assez classique pour du Piglia (un peu policier pas trop post-moderne) qui est toujours aussi brillant dans la représentation des destins inéluctables, avec une écriture d'une précision imparable.
Très grande maîtrise donc mais on regrette un peu la folle implacabilité d' "Argent Brûlé".

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Berthet se contente d'écrire la non-écriture de son roman. Deception charmante.

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Critique

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Publié un an après l'épuisant "Mulligan Stew", ce roman de Sorrentino s'abîme un peu moins loin dans le postmodernisme échevelé.
Ici de "vrais" personnages dans une intrigue familiale classique à laquelle GS fait bien sur subir un traitement personnel: quatre points de vue se suivent en multipliant les styles et les formes, évidemment c'est brillant, les monologues intérieurs et les idiosyncrasies, les rêves de chacun sont parfaitement recréés, c'est drôle, salace, touchant, mais peut-être un peu trop corseté aussi.

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Le Balzac des amours n'est pas forcément mon préféré surtout quand ceux-ci, époque oblige, sont un peu chichiteux, outrés, tactiques etc...
Disons que c'est peut-être un peu long mais avec quelques passages éblouissants comme le tout début, la lettre de Béatrix.

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Poésie contemporaine mais classique, récits de voyages en forme de poêmes, sensuel et sans lyrisme excessif et souvent assez beau oui.

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De la foudre.

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Stoppé vers p.400 environ, ça ne m’intéresse vraiment qu'à de trop rares intermittences.

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J'ai lu récemment que Jahnn était l'un des écrivains préférés de Rudolf Schwarzkogler, bien sur, le corps, ses douleurs, ses mutilations, ses éblouissements, la quête de l'absolu, l'enfermement, l'ascèse, la création.
En fait tous les actionnistes viennois étaient peut-être contenus dans Jahnn, les messes sanglantes de Nitsch, la quête sexuelle et communautaire de Muehl, la radicalité et l'engagement total de Brus etc... De toute façon, Jahnn -ses visions sa langue- est universel comme tous les génies je suppose.
Bref tout ça pour dire que "Pasteur Ephraim Magnus" est la première grande pièce de Jahnn, à l'époque elle établit solidement sa réputation de pornographe déviant, si l'ensemble est peut-être un peu moins tenu et plus discursif que son fabuleux "Médée", Jahnn se jette tout entier dans sa pièce, la beauté du texte est fantastique, sa violence tétanisante, la quête de chaque personnage leur impossible recherche d'une "voie" dans cette vie est bouleversante.
Jahnn, astre noir, a un pouvoir de fascination unique, lisez-le à vos risque et périls comme il le prévient lui-même avant la deuxième partie de cette pièce.

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Un peu oublié aujourd'hui, Sukenick a été un des piliers du post-modernisme américain 60's-70's, en tant que romancier, théoricien et aussi éditeur via Fiction Collective.
On connait le programme: Autofiction, Métafiction, Déstucturation, Pastiche, Humour, Angoisse, Paranoïa, Frénésie, Politique Sexe etc... liés par une énergie renversante.

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zzzzzzzz

"Most people who would naysay him probably haven’t read anything he’s written, except maybe the Ice Storm, which is like sort of like shitting on David Lynch for Dune."
Bon, à voir.

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Voilà un texte d'une étrangeté radicale, une lecture déconcertante, oscillation entre pragmatisme et onirisme, mystères souffrances désorientation absurdité, plus qu'à Kafka j'ai parfois pensé à Gombrowicz ou à Beckett.

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Petit recueil disparate mais toujours interessant de textes plus ou moins autobiographiques, le plus fascinant étant sans doute la lettre à Maurice Nadeau où il décrit ses projets (dont la plupart ne seront pas réalisés).

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Au-delà du sujet: un couple et son rapport à la "société de consommation"-publié six ans avant "les Choses", c'est son traitement par Bessette qui marque: le langage pointilliste, ces phrases hyper-courtes, fragmentaires presque, lancées brutalement sur la page, passant de l'onirisme au pragmatisme, de la banalité à l'euphorie, de la tristesse à la cruauté, du comique au tragique. Et au moment où tout celà pourrait devenir systématique, on bascule dans la poésie.
Peut-être un peu moins époustouflant et maitrisé que "Ida ou le délire" qui poussera un peu plus loin l'approche radicale de l'auteur

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Voilà un recueil à conseiller à ceux qui penseraient que la poésie contemporaine est ennuyeuse. Vindicatif, Sarcastique, politique, pragmatique, provocateur, engagé sans être militant, rebelle sans posture, Enzensberger s'exprime sans complaisance ni préciosité ni rigidité formelle.
Mausolée, tout particulièrement, est passionnant, de brêves biographies iconoclastes balayant des siècles d'Histoire, Panthéon d'humanité sous ses formes les plus aigues.

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Un début de roman et des carnets de notes, voilà ce "53 jours", tentative hélas inachevée de roman en forme de poupées russes, le roman commence donc par une sorte de pastiche de roman d'espinnage qui s'avère contenir en-lui-même bien d'autres romans, d'espionnage ou autre, mais qui s'arrête brutalement.
Bien sur les notes offrent une occasion unique de pénétrer un peu dans les stratégies machiavéliques de Perec qui lui servent de méthode d'écriture, mais ça ne remplace pas une oeuvre.

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La vie de Jahnn par Jahnn, intéressant donc si on s’intéresse à lui, surtout que certains épisodes réapparaissent dans son oeuvre, mais voilà mieux vaut lire directement l'oeuvre en elle-même à mon avis.

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Perec à son meilleur, dans des divagations concentriques et des fulgurances sensitives.

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Précipité d'Angoisse.