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33 livres

créee il y a environ 8 ans · modifiée il y a plus de 7 ans

Asphyxiante culture
7

Asphyxiante culture

Sortie : 1986 (France). Essai

livre de Jean Dubuffet

Antofisherb a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Cf critique.

Le Loup des steppes
7.9

Le Loup des steppes (1927)

Der Steppenwolf

Sortie : 1931 (France). Roman

livre de Hermann Hesse

Antofisherb a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un livre particulièrement riche et édifiante sur une manière de vivre, sur un témoignage du monde à une certaine époque. Qu'on soit proche ou non de la vision du Loup des steppes - et si je pense que les personnes qui y souscriront totalement sont très rares, chacun pourra y trouver un ou deux comportement ou pensée en commun -, l'ouvrage fait de toute façon réfléchir sur notre propre conception de la vie et de notre moi intérieur. Une oeuvre enrichissante donc et qui, quelque part, célèbre la vie. Une écriture facile d'accès, à hauteur d'homme, mais un homme regardant vers le passé et vers le ciel.

Faust
7.8

Faust (1808)

adaptation d'Edmond Rostand

Sortie : 20 septembre 2007 (France). Roman, Théâtre

livre de Johann Wolfgang von Goethe

Antofisherb a mis 7/10.

Annotation :

Evidemment le mythe faustien est toujours aussi fort, mais je suis quelque peu déçu de cette pièce, qui a mon avis telle qu'elle est écrite (ou du moins traduite) ne rend pas toute la puissance qu'elle pourrait donner une fois mise en scène. Les discussions entre Faust et Méphistophélès sont souvent grandioses, mais je n'ai pas du tout été sensible aux "chansons". Et j'avoue que la fin m'a laissé complètement pantois. Moi qui m'attendais à une conclusion à hauteur du mythe, au final j'ai eu l'impression d'un gros suspend qui m'a totalement laissé sur ma faim. Pour moi, les 50 premières pages sont excellentes et la suite perd peu à peu en intensité et réflexion.

Alamut
7.9

Alamut (1938)

Sortie : 1988 (France). Roman

livre de Vladimir Bartol

Antofisherb a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un roman incroyablement bien écrit, intelligent et apportant réflexion sur la vie, la foi et d'autre choses, malgré un sujet qui semble à la base très précis. Qui plus est, par sa narration slalomant entre les points de vue entre les chapitres puis au sein d'eux-mêmes progressivement, le film construit une dramaturgie très forte et bien pensée par rapport à ce que pourrait penser le spectateur des événements.

Un roman qui a semble-t-il inspiré Assassin's Creed, et qui apporte en tout cas une résonance intéressante sur l'extrémisme d'hier et d'aujourd'hui.

Van Gogh : Le suicidé de la société
8.1

Van Gogh : Le suicidé de la société (1947)

Sortie : 1947 (France). Essai

livre de Antonin Artaud

Antofisherb a mis 5/10.

Annotation :

Bon, c'était rapide à lire en tout cas, mais mon impression sur cet essai est très mitigé. D'un côté, il y a la défense de la non-folie de Van Gogh et d'autres artistes et génies, le pamphlet contre la pression exercée la société normalo-conformiste qui pousse ainsi à l'extinction ou au suicide de ce qui n'est pas dans la normalité. Ce à quoi je soustrais à 100%, même s'il y a quand même folie et folie, psychiatre et psychiatre, et qu'Artaud met toutes les nuances dans le même panier.

Et il y a l'autre côté, la forme même de la prose d'Artaud, que je trouve répétitive, provocante sans forcément faire sens, et d'un lyrisme haché qui a tendance à m'insupporter. Je n'ai pas horreur de tout lyrisme, ne vous méprenez pas, mais les phrases du genre "la pure folie de la folie pure", ça va bien deux minutes...

Le Temps scellé
8.5

Le Temps scellé (1986)

Zapečatlënnoe vremja

Sortie : 2004 (France). Essai, Cinéma & télévision

livre de Andreï Tarkovski

Antofisherb a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Quoi qu'on puisse penser de ce qu'écrit Tarkovski dans cet ouvrage aussi bien sur le cinéma que sur l'Art en général et la vie, le moins qu'on puisse dire c'est que cela fait réfléchir sur nos propres conceptions. Et, si je partage certains points de vue avec la vision du réalisateur russe, je dois bien avouer qu'il y en a un certain nombre d'autres sur lesquels j'ai intérieurement exprimé mon désaccord. Mais, plutôt que de reprocher cet effet à l'ouvrage (comme certains ont pu le faire visiblement...), je l'en remercie entièrement, car c'est bien là la preuve de toute sa richesse.

Qu'importe que Tarkovski assène ses vérités comme si elles étaient les seules possibles, et qu'il se montre parfois incohérent entre plusieurs pages, l'important est qu'il ait réussir à exprimer toute sa subjectivité ici afin de pouvoir la confronter à celle de ses lecteurs avec la plus grande honnêteté possible. Et c'est finalement bien plus important que la plupart des manuels théoriques soit-disant "objectifs".

Le Moine
7.7

Le Moine (1796)

The Monk

Sortie : 1797 (France). Roman, Fantastique

livre de Matthew Gregory Lewis

Antofisherb a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

A ce rythme-là de lectures excellentes, je vais pouvoir me constituer un top 10 livres plus vite que prévu dis donc ! Plus sérieusement, Le Moine comporte deux éléments que j'adore dans les histoires qu'on me raconte, quelque soit le média : un récit qui multiplie les points de vue (avec aussi beaucoup d'imbrications ici, ce qui ne simplifie pas la lecture, mais les histoires sont tellement contées avec passion qu'on ne décroche pas une seconde), ainsi qu'une réflexion critique sur la religion, les superstitions, la destinée et la morale. J'avoue que la dimension gothique du roman ne m'a pas intéressé plus que ça, même si j'ai beaucoup aimé ses implications psychologiques sur les personnages. Un excellent roman donc, comme prévu.

Toutefois, j'ai trouvé ça étrange de critiquer les superstitions de la population allant même jusqu'aux nonnes elles-mêmes, tout en faisant ouvertement appel au fantastique. Cela m'a un peu perturbé, d'autant que je n'adhère pas vraiment à ce genre de manifestations dans un univers réaliste.

Les Corrections
7.7

Les Corrections (2001)

The Corrections

Sortie : 2002 (France). Roman

livre de Jonathan Franzen

Antofisherb a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Contexte particulier que la lecture de ce (looong) roman. Presque 700 pages écrit en petit, c'était trop pour le piètre lecteur que j'étais il y a deux ans, et j'avais abandonné la lecture à peu près à la moitié... pour le reprendre il y a quelques semaines. Et je dois dire que je ne regrette pas, même si déjà à l'époque ces portraits saisissants d'une famille modeste américaine sur deux générations et deux époques, avec leurs contradictions et psychologies complexes, m'avaient bien plus.

Néanmoins, il ne faut pas omettre le fait que le roman comporte aussi de longues et particulièrement barbantes descriptions. Elles servent certes à entrer davantage dans le raisonnement de chaque personnage et comprendre le milieu dans lequel il évolue. Mais bon dieu, se taper des pages et des pages par intermittences d'ingénierie ou de commerce, notamment lorsque l'ouvrage adopte le point de vue d'Alfred (un peu trop souvent par rapport aux autres, d'ailleurs), c'est limite à en venir à la lecture en diagonale.

Un roman avec quelques défauts donc, mais globalement passionnant.

Vernon Subutex, tome 1
7.3

Vernon Subutex, tome 1 (2015)

Sortie : 7 janvier 2015. Roman

livre de Virginie Despentes

Antofisherb a mis 4/10.

Annotation :

J'avais bien aimé le début, et au fur et à mesure on prend en tendresse le personnage de Vernon, relativement peu sympathique au début mais suite au déboulé de connards en tout genre par la suite, on se dit que ça reste quand même le meilleur personnage du tas. Je dis connards mais les personnages féminins ne sont pas tellement plus reluisants. Despentes fait un portrait non pas de la société, mais d'UNE société, qui ne pense qu'à prendre de la coke, baiser/"sucer des bites", gagner de l'argent et survivre. Le problème c'est que c'est écrit de telle sorte à donner l'impression que c'est un portrait exhaustif de la société, alors que bon ça concerne juste un panel de gens abrutis et opportunistes. Ce qui est le cas de bien plus de gens qu'on veut nous faire croire, mais tout de même pas à ce point...

En revanche, on ne peut pas nier le talent de Despentes à s'immiscer complètement dans la psychologie de ces connards et (plus ou moins) connasses, avec aussi leurs contradictions, leur tendresse et leur raisonnement. C'est facile à lire, révoltant dans le bon sens du terme, mais tout aussi lassant que déprimant. Ce genre de livres me fatigue.

Making of

Making of

Roman

livre de Claire Legendre

Antofisherb a mis 6/10.

Annotation :

Un très court roman sympathique, sorte de thriller cynique dans le milieu du cinéma underground new-yorkais (et cannois tiens, puisqu'on y est^^). Le roman alterne les points de vue, pour au final livrer des portraits à peu près similaires et avec le même langage. Ces portraits se découpent globalement en deux catégories : le personnage principal masculin, et les personnages féminins gravitant autour de la figure de Caïn Shoeshine, réalisateur inspiré d'Abel Farrara que le roman a la très bonne idée de ne pas adopter le point de vue.

Peu de surprises, mais une ambiance poisseuse intrigante.

Le Poids de la grâce
7.8

Le Poids de la grâce (1930)

Hiob, Roman eines einfachen Mannes

Sortie : 1930. Roman

livre de Joseph Roth

Antofisherb a mis 7/10.

Annotation :

Grossière erreur de lire la préface avant le roman, car elle résume tout le film jusqu'à la toute fin, et ce serait bien dommage tant elle représente le climax émotionnel de celui-ci. Transmutation de l'histoire de Job dans une famille juive polonaise à l'époque où le pays était encore sous la tutelle du tsar russe, Le poids de la grâce est très joliment écrit, mais manque quand même pas mal d'intérêt à mon sens durant une partie de l'histoire. L'exploration psychologique est un peu longuette et sujet à un certain nombre de descriptions, même si ces descriptions sont embellies par certains choix de mots sublimes. Je crois qu'en fait, j'aurais aimé que le point de vue change de personne au cours du roman, ce qui n'était pas le but, donc c'est plus par goût personnel pour ce procédé que par reproche.

En tout cas, il faut être intéressé par la thématique de la foi, sinon la lecture risquerait d'être ennuyeuse.

Analytique du beau
7.3

Analytique du beau (1790)

Première section de la Critique de la faculté de juger, livre I

Sortie : septembre 2008 (France). Essai, Philosophie

livre de Emmanuel Kant

Antofisherb a mis 7/10.

Annotation :

L'essai est très intéressant, et je dois dire que si l'avant-propos paraît au début trop difficile pour un avant-propos, au final il sert vraiment à bien comprendre l'ouvrage à proprement parler. Ouvrage qui reste très complexe, mais qui au final dit des choses assez simples, donc au bout d'un certain temps on finit par comprendre, et certains passages même sans difficultés.

Il est du coup un peu dommage que parfois certains "chapitres" semblent se répéter avec les anciens, et rajoutent (à mon sens, qui est peu érudit en la matière je le reconnais) de la complexité pour finalement se dire, à la fin du chapitre en question, qu'on avait déjà compris cela à la fin d'un précédent.

En relisant mon avis, j'ai quand même oublié d'omettre que je suis loin d'avoir tout compris, la difficulté ne résultant pas tant dans certaines notions, mais dans l'imbrication parfois extrêmement complexes de plusieurs entre elles, ce qui est parfois très ardû à découdre.

Demian
7.8

Demian (1919)

Demian. Die Geschichte einer Jugend

Sortie : 1919. Roman

livre de Hermann Hesse

Antofisherb a mis 8/10.

Annotation :

Il manque un petit quelque chose pour que je rajoute un coeur, peut-être après tout que c'est surtout que j'ai eu l'impression de rester un peu sur ma faim, comme si je sentais que le livre et ses personnages avaient encore d'autres choses à "m'apprendre", ou du moins à éclairer. Car dans l'ensemble, j'ai été particulièrement touché et intéressé par ce récit disons philosophico-initiatique sur le passage d'un jeune homme de l'enfance à l'âge adulte. A un autre moment de ma vie la lecture ne m'aurait sans doute pas autant impactée, mais ici elle prit teinte d'une résonance particulière.

Narcisse et Goldmund
8

Narcisse et Goldmund (1930)

Narziß und Goldmund

Sortie : 1948 (France). Roman

livre de Hermann Hesse

Antofisherb a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Parmi les trois romans de Hermann Hesse que j'ai pu lire jusque là (Le Loup des steppes, Demian et celui-ci), Narcisse et Goldmund est celui que j'ai préféré, malgré la réussite des deux autres. C'est le cas d'une part parce qu'au niveau émotionnel la fin est incroyablement belle, et d'autre part parce que ce genre de roman basé sur une confrontation entre deux modes de pensée est une structure qui me plaît énormément et m'enrichit beaucoup. Ainsi, même si le comportement du personnage principal (Narcisse étant finalement assez peu présent physiquement dans l'histoire) ne me correspond pas du tout, cela n'a empêché de me faire réfléchir sur moi-même (en prenant en compte le fait que j'y étais psychologiquement assez disposé au moment de la lecture).

Voyage au bout de la nuit
8

Voyage au bout de la nuit (1932)

Sortie : 15 octobre 1932 (France). Roman

livre de Louis-Ferdinand Céline

Antofisherb a mis 8/10.

Annotation :

L'écriture n'est clairement pas conventionnelle, et si je dois avouer que ce n'est pas trop mon style ça reste quand même une plongée assez exceptionnelle dans l'esprit d'un gars en pleine première guerre mondiale (puis, et surtout, post celle-ci). Ainsi, malgré une façon de traduire des pensées à l'écrit qui surprend et quelques très beaux passages dans leur dénonciation des hommes et de la société, l'ouvrage ne m'a pas passionné outre mesure. J'avoue que passé la moitié, je commençais même à trouver la lecture vraiment longue. La faute à quoi ? Un manque d'empathie envers les personnages je crois, et un côté misérabiliste qui n'est pas présent dans la forme mais plutôt dans le fond, qui n'est pas gênant en soi mais qui a limité mon intérêt.

Passion fixe
6.3

Passion fixe (2000)

Sortie : 2000 (France). Roman

livre de Philippe Sollers

Antofisherb le lit actuellement.

Annotation :

Me suis arrêté au tiers. C'est bizarre parce que de façon générale j'ai trouvé ça insupportable, mais avec des pointes de chef d'oeuvre quand même. Mais c'était presque une corvée à lire alors...

Faudrait que je cite des passages pour que ce qui m'a gêné dans la lecture soit facilement compréhensible, mais en gros, ça passe souvent du coq-à-l'âne entre chaque paragraphe sans qu'on comprenne pourquoi, ce qui rend la lecture parfois très fastidieuse et pas du tout intéressante.

Pour le reste, je dirais que c'est une manière d'écrire très très INFP limite cliché (je me risque à une conjecture d'amateur en disant ça, mais je pense que ça correspond bien au style et je ne pourrai pas le décrire mieux qu'avec ce terme si tant est que je ne me trompe pas), avec des passages très beaux sur l'amour et l'"analyse" poétique de la société, mais aussi beaucoup de passages (la majorité) qui ne sont que formulations faciles, vides et auto-centrées, sympa au début, lassantes un peu après puis tout bonnement insupportables.

Hitchcock / Truffaut
8.6

Hitchcock / Truffaut (1967)

Sortie : 1967 (France). Entretien, Cinéma & télévision, Beau livre & artbook

livre de François Truffaut et Helen Scott

Antofisherb a mis 7/10.

Annotation :

J'ai franchement hésité à mettre 6, parce que la lecture a été extrêmement laborieuse. Sur l'entièreté des questions posées à Hitchcock, au moins un bon tiers n'est que description d'intrigue de film dont je me fous assez. Du coup, c'est intéressant par intermittence, mais quelque part cette logique très précisé correspond aussi à la psychologie d'Hitchcock, donc en cela l'ouvrage est très cohérent. Au final, au-delà de l'intérêt cinématographique de l'ouvrage (qui est bien moindre que ce à quoi je m'attendais, ou en tout cas moins profond), c'est surtout un ouvrage qui capte à la perfection l'esprit du cinéaste et qui lui rend un bel hommage.

Note susceptible de changer après rédaction (potentielle) de ma critique dans les prochains jours.

Les Fourmis
7.1

Les Fourmis (1991)

Sortie : 14 mars 1991. Roman

livre de Bernard Werber

Antofisherb a mis 8/10.

Annotation :

Pour ma part j'ai trouvé ce livre très bien écrit, pas dans le style (qui est très classique) mais plutôt dans l'enchevêtrement des différents récits (d'abord deux, avec quelques extraits de la fameuse encyclopédie, puis le récit avec les fourmis se séparant en plusieurs au fur et à mesure que les personnages progressent dans leurs "aventures").

Cela crée un suspense assez fou dès les premiers paragraphes (un suspense qui deviendra un poil irritant parfois dans le récit humain vers le milieu du livre, tant il avancera à pas... de fourmis héhé), ça rend la lecture extrêmement facile et fluide, et en dernier lieu ça crée un trouble dans l'identification de chaque récit grâce à des liens logiques ou encore un champ lexical parfois commun bien pensé. Bref pour moi c'est l'exemple parfait du livre qui n'a pas un grand style mais qui en exploite tout son potentiel.

Quand au propos, j'ai été un poil gêné en ayant l'impression que l'auteur voulait faire passer des fantaisies fictionnelles pour des faits scientifiques, et clairement la partie humaine est bien plus faible que les autres jusqu'à la dernière partie. Disons que c'est un roman à la fois inquiétant et très amusant.

Le Portrait de Dorian Gray
7.9

Le Portrait de Dorian Gray (1890)

The Picture of Dorian Gray

Sortie : 1891 (France). Roman, Philosophie

livre de Oscar Wilde

Antofisherb a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

A noter tout de même que j'ai lu une version abrégée (oui bon j'avais pas fait gaffe, c'était en occasion), et même si je suis au courant que le livre existe en version gratuite sur internet, de 1) apparemment la traduction de cette version est de très mauvaise qualité, et pour avoir comparé la première page, c'est en tout cas beaucoup moins bien joli à lire, et de 2) j'ai horreur de lire sur un écran.

Du coup, j'ai beaucoup aimé le roman, à la fois divertissant, joliment écrit et opposant des visions du monde et de la société intéressantes, même si je suis conscient qu'en vrai il doit être encore plus profond que ce que j'ai pu lire. En tout cas j'ai trouvé beaucoup de points communs entre Dorian Gray et Goldmund de Hermann Hesse, mais du coup je trouve plus intéressante l'évolution de Goldmund (en même temps, les deux autours n'ont clairement pas la même visée, donc ce n'est pas comparable au-delà de quelques traits de caractères communs).

Par-delà le bien et le mal
8.1

Par-delà le bien et le mal (1886)

(traduction Henri Albert)

Jenseits von Gut und Böse : Vorspiel einer Philosophie der Zukunft

Sortie : 1898 (France). Essai, Philosophie

livre de Friedrich Nietzsche

Antofisherb a mis 8/10.

Annotation :

Difficile de juger et de noter cet ouvrage de Nietzsche, parce qu'un grand nombre d'idées intéressantes sont noyées dans une quantité encore plus grandes de pensées nauséabondes, pour certaines dépassées. Malgré tout, je pense qu'il y a un certain nombre de malentendus entretenus sur ses écrits, et l'idéalisme polémique mais profond qui ressort de Par-delà le bien et le mal est particulièrement intéressant.

A noter également que l'écriture est globalement assez facile d'accès, malgré des expressions latines et allemandes non traduites (alors qu'il y a des notes à la fin de l'ouvrage !), enfin disons qu'en tout cas Nietzsche parvient à traduire ses réflexions à l'écrit de manière assez claire et concise.

Caligula
7.9

Caligula (1944)

Sortie : 1944 (France). Théâtre

livre de Albert Camus

Antofisherb a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une excellente pièce de théâtre, gros coup de coeur surprenant. Caligula est une pièce sur un délire imaginaire de César quelques temps avant son assassinat, un délire que peu de monde comprendra mais qui aura pourtant un sens aussi inquiétant que profond. Chaque ligne de dialogue est percutante, chaque mot donne au récit un caractère tragique ou d'humour grinçant, pour une pièce courte mais marquante.

Le Malentendu
7

Le Malentendu (1944)

Sortie : 1944 (France). Théâtre

livre de Albert Camus

Antofisherb a mis 7/10.

Annotation :

Forcément, passer après Caligula allait forcément porter un peu préjudice à cette pièce tout aussi courte, comportant une structure d'unité de temps et de lieu plus classique et des personnages un peu moins forts. Malgré tout, le personnage de Martha est intéressant dans sa prédisposition tragique et, couplée à l'ironie dramatique du spectateur, donne à la pièce un caractère tragiquement simple assez savoureux.

L'Avare
7.1

L'Avare (1668)

Sortie : 1668 (France). Théâtre

livre de Molière

Antofisherb a mis 6/10.

Annotation :

Je suis un poil sévère, mais en même temps c'est d'un classique un peu usant à la longue, les mêmes procédés de quiproquos et de phrases se répondant étant réutilisés quasiment à l'identique à chaque page. C'est bien quand on l'apprend à l'école, mais pour moi qui en avait absolument aucun souvenir (je me demande même si je l'avais étudié), c'est sympathique à lire sans plus.

En finir avec Eddy Bellegueule
6.8

En finir avec Eddy Bellegueule (2014)

Sortie : 2 janvier 2014. Roman

livre de Édouard Louis

Antofisherb a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

J'avoue que je ne comprends pas trop les critiques négatives dont j'ai eu l'échos sur cette plus ou moins autobiographie. Des faits exagérés voire fantasmés, un portrait méprisant d'une classe sociale ? Peut-être, qui sait, mais en attendant ceux qui font ces critiques ne semblent pas mieux positionnés qu'Edouard Louis pour en juger.

La véritable force de l'ouvrage à mon sens, c'est de livrer à la fois un portrait sensible d'une personne en proie à des souffrances, des doutes, des persécutions, des interrogations (qui, de ma banlieue parisienne tranquille où j'ai passé mon adolescence, me rappelle malgré tout des souvenirs peu fameux, comme quoi...), ainsi qu'un portrait social plus général, subjectif mais de l'aveu de personnes concernées bien réel, et particulièrement précis.

Le Prince heureux
7.5

Le Prince heureux (1888)

et autres contes

The Happy Prince

Sortie : 1888. Recueil de nouvelles

livre de Oscar Wilde

Antofisherb a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

C'est tout mignon tout beau, et c'est parfois assez triste aussi. Bon, j'avoue que je n'ai pas grand chose de plus à en dire, c'est rapide à lire, peu profond mais plutôt intelligent et joliment écrit.

Du côté de chez Swann
8

Du côté de chez Swann (1913)

À la recherche du temps perdu / 1

Sortie : 14 novembre 1913. Roman

livre de Marcel Proust

Antofisherb a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

ENFIN FINI. Non pas que la lecture fut indigeste, mais elle fut malgré tout assez fastidieuse, et si je ne met pas plus c'est justement parce que je trouve qu'au bout d'un moment la lecture devient lassante, on semble revenir sur des choses déjà décrites, notamment lors du chapitre "Un amour de Swann", qui est autant fabuleusement précis dans la décrépitude d'un amour devant jalousie dévorante, que répétitif dans cette précision et ainsi presque laborieux.

Ainsi, malgré les tournures de phrase auxquelles j'ai été assez peu habitué dans ma maigre expérience de lecture, j'ai tout de suite accroché à l'ouvrage, peut-être parce qu'il semble correspondre à une certaine manière que j'ai de voir la vie également. Sûrement aussi parce que les thématiques de la mémoire, du souvenir, me sont particulièrement chères, et que voir une reconstitution aussi sensitive et émotionnelle du passé est du pain béni pour moi.

La Mort heureuse
7.1

La Mort heureuse (1971)

Sortie : 1971 (France). Roman

livre de Albert Camus

Antofisherb a mis 4/10.

Annotation :

Faut être honnête, j'ai trouvé l'ouvrage bien écrit, mais ça ne m'a pas intéressé une seule seconde, malgré un message sur le bonheur et l'argent qui attisait fort ma curiosité. Je l'ai trouvé à la fois interminable de redondances et trop court pour raconter quoi que ce soit qui soit marquant, avec une narration à la fois précise et évasive, une suite d'événements racontés à froid on pourrait dire. J'ai quand même du mal à mettre des mots dessus en fait, comme si j'étais passé aux travers des mots sans m'en rendre compte.

Malgré tout, il y a une chose qui m'a interpellé, c'est que dès les premières pages mon esprit s'est construit une image mentale de l'histoire en noir et blanc. Aucune idée si c'était voulu dans les mots choisis, ou si ça l'a fait à une autre personne, mais c'est la première fois pour moi. Et il y a une sensualité indéniable qui se dégage de certains passages. Mais c'est tout en ce qui me concerne.

Moins que zéro
7

Moins que zéro

Less Than Zero

Sortie : 1986 (France). Roman

livre de Bret Easton Ellis

Antofisherb a mis 8/10.

La Part de l'autre
7.5

La Part de l'autre

Sortie : décembre 2005 (France). Roman

livre de Eric-Emmanuel Schmitt

Antofisherb a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Livre assez complexe à analyser, parce qu'il est double et mélange beaucoup de thèmes, de discours et de sentiments (surtout sur le lecteur d'ailleurs, qui pourra être consterné par un passage, puis attendri par le suivant, émerveillé par un autre avant de retomber dans de la perplexité face à un événement survenu).

J'ai mis beaucoup de temps à le lire, à cause d'un manque de motivation face à l'activité littéraire (mais je compte bien me reprendre) mais aussi à mon avis parce que l'alternance des deux temporalités (appelons ça comme ça, ce sera plus simple) finissait par devenir lassante parfois.

En gros, mon appréciation de l'ouvrage s'est faite ainsi : très curieux au début sur l'uchronie imaginée, j'étais à la fois un peu suspicieux face à la volonté de caser le plus d'événements artistiques et de rencontres possibles, et en même temps heureux de découvrir la variété de sentiments que cette invention développait petit à petit (mais aussi très soudainement, notamment lors de passages extrêmement sensuels). Quand à l'histoire sur la vrai Hitler, impossible pour moi de démêler la fiction de la retranscription documentée, mais j'étais curieux de voir quand Hitler allait devenir Hitler (même si la progression, in fine, est un peu décevante, mais si telle est la vérité alors il serait idiot de la considérer comme étant "décevante").

Puis au fur et à mesure, j'ai été de moins en moins emporté par le parcours du "vrai" Hitler, qui commençait à ressembler à mes souvenirs de cours d'Histoire, et de plus en plus par celle du "faux" Hitler, qui gagne énormément en sagesse d'esprit au fil des pages et livre un regard très mélancolique sur la vie, regard qui m'a beaucoup plu et souvent ému.

Bref, un livre qui a quand même quelques défauts, et je ne suis pas sûr de soutenir toutes les thèses que l'auteur (sur l'origine de la monstruosité oui, sur une telle différence entre deux entités parallèles d'une même personne, un peu moins). Mais dans l'ensemble ça vaut largement le coup d'oeil, et pas seulement en tant que curiosité uchronique.

Les Mains sales
7.4

Les Mains sales (1948)

Sortie : 1948 (France). Théâtre

livre de Jean-Paul Sartre

Antofisherb a mis 8/10.

Antofisherb

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