Livres lus en 2022

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—Janvier—

Quel plaisir de commencer l'année aux côtés de Bukowski. Première fois que je suis confronté à sa poésie et je ne suis pas déçu. Plus que sur ses autres livres, j'ai trouvé que dans la lignée de Céline, on ressentait vraiment un sentiment de pourriture inhérent à l'homme et la société, que de se lever chaque matin s'était déjà se tuer. Évidemment j'ai aimé retrouver sa misanthropie, sa solitude, et son désespoir, qui parfois (parfois!) laissent percevoir une forme de tendresse et d'humanité derrière la méchante carcasse de Buk.

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Oeuvre indéniablement importante. Les Confessions soulèvent un vaste panel de questions philosophiques fascinantes : le temps, le mal, la culpabilité, etc. En tant qu'object historique, le livre est fascinant car il incarne parfaitement la manière dont le Christianisme s'est investi du Platonisme pour construire son dogme. L'attention porté au " soi " (cheminement personnel, première autobiographie) est également révélatrice d'un Occident en construction.

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—Février—

Comme tous les grands romans l'Adieu aux armes ne parle en apparence de rien. Ce n'est pas un livre à thèse, ou alors à sujet. La Der est des ders n'est que prétexte pour parler de la Guerre, et cette dernière est souvent reléguée au second plan pour privilégier l'amour de Frederic et Catherine. Sobrement, Hemingway capture l'existence en suspens, quelque part entre la vie et la mort. C'est aussi simple que cela, et pourtant tout y est.

" But after I had got them out and shut the door and turned off the light it wasn't any good. It was like saying good-by to a statue. After a while I went out and left the hospital and walked back to the hotel in the rain.

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Le

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Génie

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Verlainien.

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—Mars—

Reprise de Dosto cinq mois après la lecture des Frères Karamazov qui avait été un immense choc dans ma vie de lecteur. Évidemment avec ce récit plus mince (c'est un euphémisme) on a quelque chose de beaucoup moins riche thématiquement, mais il serait assez vain de comparer les deux oeuvres de taille différente.
Le Rêve d'un homme ridicule est un excellent livre. Le point de départ du récit avait déjà tout pour me séduire : un homme s'apprête à se suicider. Pourtant ce n'est jamais un livre évident. Tout sonne comme tellement vrai. C'est un Dosto très métaphysique qui s'exprime ici, en se questionnant sur notre condition et le mal inhérent à notre nature. Évidemment, le récit est très condensé car court, mais j'apprécie le fait qu'il reste trouble en faisant preuve d'ironie, ce n'est pas un livre à thèse. Je laisse à tous le soin de découvrir ce bijou.

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Ouvrage philosophique qui incarne la pensée existentialiste de Sartre.
Il y a une certaine beauté dans la vision que l'auteur a de l'homme : libre , responsable, uni par sa condition. Seulement je la trouve aussi naïve que rigide sur certains aspects, et j'aurais beaucoup de critique à émettre : l'idée d'une existence se résumant à la somme de nos actes, de nier le rôle du déterminisme dans nos choix, me donnent l'impression d'une doctrine fourre-tout qui constitue un système de pensée que je trouve assez abstrait. Évidemment, c'est un livre que je recommande, car important dans l'Histoire de la philosophie.

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—Avril—

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—Mai—

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Juillet

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Août