Livres lus (ou écoutés) en 2022.

Annotation :

Bah ? J'avais écrit un court texte mais tout a disparu ? Qu'ai-je fait ?

Tant pis, on va faire avec les souvenirs.
C'était sympa malgré des descriptions de décors un poil trop nombreuses à mon goût et malgré la tension qui retombe un peu comme un soufflé. Le climax qu'on pensait voir arriver avec tout qui part en couilles n'arrive jamais finalement, c'est un peu décevant.

Malgré tout, on dévore le bouquin sans peine parce que Steinbeck sait créer de bons personnages qu'on prend plaisir à suivre.

Annotation :

Lu et terminé uniquement parce qu'il faisait partie de la collection des Grands animaux (qui ne m'avait jamais déçue jusque là).

C'est très clairement le moins bon du lot.
Pourtant il est pas mal foutu ce petit conte (même si je me suis assez fait chier et que j'ai dû me forcer par moments) y'a de la tension dans la dernière partie, on se prend vraiment au jeu, on lit vite pour savoir la suite. Et puis elle est gentille cette fin.

Mais rien à faire, la sauce a jamais vraiment pris malheureusement. J'ai clairement eu l'impression d'avoir lu un bouquin que j'aurai peut-être adoré ado, mais qui me touchait pas plus que ça maintenant.

On espère qu'ils vont se cantonner aux récits plus réalistes qui parlent d'humains dorénavant chez Les grands animaux.

Annotation :

Assez bouleversant, je l'ai dévoré en quelques jours.
Le livre est m'a très souvent rappelé De sang-froid, les deux œuvres sont complémentaires même si elles se concentrent sur des choses différentes.

Comment les deux gosses du bouquin ont-ils pu être à la fois si intelligents et si cons ?

La fin est magistrale, le discours de l'avocat de la défense est magnifique.
La postface également m'a mis la larme à l’œil. Que d'émotions.

Annotation :

C'était chiaaaaaaaaaant.

Pas de récit de guerre ici (enfin si, des petits bouts en filigrane, assez sympas au demeurant). Mais ce qui importe vraiment à Tonio, c'est surtout de poser à l'écrit ses pensées, de balancer tout ce qui lui passe par la tête.
T'as presque l'impression que le gars est en mode écriture automatique : il pense à quelque chose, il en parle, puis il aborde un autre sujet, encore un autre, et il ne s'arrête jamais.

Pourtant on sent qu'il a de l'humour, y'a quelques scènes sympathiques, mais rien à faire, je m'en fout de ses réflexions philosophiques en fait.

Tout ça fait que j'ai lu facile la moitié du bouquin en pensant à autre chose, juste pour le terminer, du coup j'ai absolument rien retenu de ma lecture.

Faut que j'apprenne à abandonner les lectures qui me font chier je crois...

Annotation :

Écouté en livre audio.

Assez déçu, on est très loin (et vraiment en dessous) de J'irai cracher sur vos tombes.

Plus de style qui claque, dans L'écume des jours, Vian crée son langage et son monde, ils sont au premier abord poétiques et fantastiques, merveilleux et sympathiques, puis se révèlent ensuite très violents et assez sombres.

C'est original et atypique, y'a vraiment un univers particulier avec des idées toutes les deux lignes, mais rien à faire, je me suis fait chier. Impossible de m'attacher aux personnages que j'ai trouvés sans reliefs et sans grand intérêt. À partir de là, difficile de rester happé par le récit.

Malgré les jolies images, j'ai trouvé ça assez vain en fait, au début, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes. C'est merveilleux. Puis ça commence à partir en sucette, donc il faut que tout soit le plus horrible, le plus sombre et le plus triste possible pour compenser. Sauf qu'au fond, comme on s'en fout un peu des personnages, on a juste envie que leurs souffrances soient abrégées afin qu'on en finisse une bonne fois pour toute. (spoiler) J'étais par exemple presque content quand Chick est enfin mort.

Sauf que c'est long. Ça semble jamais vouloir s'arrêter.

J'ai tout de même bien apprécié les différentes description des taffs que trouve Colin et les images de la toute, toute fin.
(spoiler) La souris qui décide de se laisser mourir et Colin sur la planche, à attendre que le nénuphar pousse.

Annotation :

Commencé en papier et terminé en livre audio.

Très bien, assez surprenant pour de la fantasy, on a vraiment l'impression de lire un truc moins con que d'habitude.

C'est bien écrit, Jaworski a clairement une belle plume, mais paradoxalement c'est aussi un défaut je trouve. On a parfois vraiment l'impression que JP, au courant de son talent, écrit d'une main et utilise l'autre pour se pignoler en se répétant dans sa tête à quel point il écrit bien.
C'est le cas par exemple dans un passage où Benvenuto parle en langage de brigand avec un de ses compères. On sent que Jaworski s'est fait plais', mais ça semble ultra vain au final. C'est comme le fait de connaitre chaque putain de nom de rue qu'empruntent les personnages, certes ça donne un côté réaliste à l'univers, mais en soi on en a rien à battre, et à certains moments on se demande presque si JP est pas payé à la ligne en vérité.
Oui j'ai compris que Benvenuto s'est bien fait latter la gueule. Non j'ai pas besoin d'avoir le détail de chaque blessure qu'on lui a infligé pendant 30 pages. Ça choque personne, on a juste l'impression d'avoir un ado qui prend plaisir à décrire ça parce que c'est trop D4RK.

Enfin pour en terminer avec les défauts, certes on sait que Benvenuto est un enfoiré de première, qu'à aucun moment on ne suit un mec qui a une once de respectabilité, mais malgré ça j'ai trouvé quelques moments assez malaisants. Je m'avance beaucoup et peut-être que je dis une énorme connerie, mais j'avais parfois l'impression que Jaworski était un peu trop fan de son personnage, comme s'il oubliait que c'était une ordure intégrale. De temps en temps tu te demandes un peu si certaines des pensées de Benvenuto sont pas également celles de JP... Mais ça pour le coup c'est qu'une impression, c'est à prendre avec des pincettes.

Pour terminer sur du positif tout de même (parce que j'ai beau rager mais le bouquin reste bon), bordel qu'est ce que c'est prenant cette histoire, on est vraiment à fond du début à la fin.
JP a réussi à créer un royaume ultra crédible, complexe, avec une tonne de personnages intéressants. Évidemment les ressemblances entre le monde de Gagner la guerre et le notre sont frappantes, mais Jaworski sait s'éloigner de la réalité quand il en a besoin.

Et puis cette intro. Quelle claque.

On a beau s'être tapé 800 pages ou une trentaine d'heures d'écoute, à la fin, en vrai, on en redemande.

Annotation :

Livre audio.

Même si on connait toute l’histoire puisque, mine de rien, l’adaptation de Kubrick est fidèle au bouquin, c’est un plaisir de lire le livre tant il se concentre sur des points différents du film.

La psychologie des personnages est bien plus poussée, on assiste beaucoup plus à la lutte de Jack pour garder le contrôle, on parle des raisons de son alcoolisme, de sa situation familiale etc. Pareil pour les pouvoirs du gosse, ça sort pas de nulle part. Le personnage de Wendy également est plus creusé.
L’arrivée du fantastique et de l’horreur se fait petit à petit de manière tout à fait naturelle, c’est très bien foutu.

Au rang des griefs toutefois, je trouve le style de King pas très agréable (ça fait un peu roman de gare je trouve) et il a tendance à faire pas mal de name dropping. Je sais pas pourquoi mais ça m’agace beaucoup, je trouve ça « grossier » comme procédé et franchement pas assez inutile.
Pour terminer j'avoue que j’ai trouvé le roman un poil long tout de même. Certes, King prend le temps de poser ses personnages et son décor, mais peut-être qu’il aurait pu couper quelques parties ?

Annotation :

Rien à dire, vraiment très fort. J'aime beaucoup le fait qu'on n'explique jamais clairement pourquoi le monde du bouquin est ainsi, on ne sait jamais ce à quoi il ressemble vraiment. King nous balance des indices par touches au fur et à mesure, mais c'est tout. Le monde autour des protagonistes reste très flou. La seule chose qui importe c'est la marche.
Belle fin.

Annotation :

Style assez cool (au début tout du moins), il devient un peu lourd à la longue.

L'histoire est sympatoche, l'univers dépeint par le bouquin est cool et on suit les emmerdes de Nino avec intérêt. Malgré ça, au bout d'un moment on ne peut s'empêcher de penser qu'il est un peu brise burnes ce Nino tout de même...

Dans le monde extérieur, tout est pourri, tous les autres sont des chiens, les gens sont des chacals qui pensent uniquement à leur gueules, tous pourris et formatés... Lui c'est la grande victime, le seul qui se fait pas avoir par ce monde de salaud et qui essaye de s'en sortir comme un grand avec sa bande de potes. Il vole dans les supermarchés mais c'est parce que ce sont des salauds de milliardaires qui vendent la bouffe. Il gruge le métro, mais c'est parce que les contrôleurs sont des salauds de nazis... Il essaye pas de travailler parce que suite à deux mauvaises expériences, lui il sait que tous les employeurs sont des salauds d'esclavagistes... Etc, etc.

Un peu lourd à la longue, même si je suis allé au bout sans problème, je l'admets.

Annotation :

Un peu vain.

Le gars raconte la guerre de 14 à sa manière. Alors certes, il écrit bien. Y'a deux, trois piques marrantes, quelques passages sympa, mais le reste du temps c'est l'ennui. On sent vraiment que le mec s'écoute parler...

Heureusement qu'il est très court.

Annotation :

Ventre mou un peu chiant au milieu. Sinon énorme claque.

D'une force et d'une violence rare. Rarement on aura vu un personnage aussi fort que John et une ville aussi réelle et dégueulasse que Baker.

Annotation :

Chiant.

Annotation :

Chiant. Et 1000x trop long. Et Julien Sorel est insupportable. (D'ailleurs après réflexion aucun personnage du roman n'est sympathique ou attachant, un exploit en 600 pages diront les mauvaises langues.)

Annotation :

Excellentissime. Vraiment.

On retrouve Hanson, incapable de s’accommoder au retour à la vie normale, qui depuis quelques années travaille en tant que flic dans les quartiers chauds de Portland. On le suit lui et son coéquipier dans leurs patrouilles jour après jour.

Je crois que je suis un peu blindé contre ce genre de choses, mais âmes sensibles s’abstenir, clairement. On parle de coins ultra craignos et l’auteur ne cherche jamais à nous épargner en nous cachant la violence qui habite ces lieux. Meurtres, viols, règlements de compte entre junkies, violences contre des gosses, tout y passe.
J’ai pas eu l’impression que c’était gratuit. J’ai pas senti que l’auteur cherchait à être trash pour choquer le bourgeois. Il veut juste montrer ce qui a été son quotidien quand lui même était flic à Portland.

Aucun espoir possible dans cette ville pourrie, dans ces quartiers pourris, avec ces flics pourris et ces criminels pourris. Même les civils sont pourris. Tout n’est que violence et confrontation, le racisme est omniprésent. La beauté et le salut se trouvent par touches loin de tout ça.

Au bout d’un moment j’ai tout de même senti une certaine redondance dans le récit je dois le dire, il me semblait que l’histoire tournait un peu en rond, mais heureusement l’intrigue se « débloque » vite et on entre dans la dernière partie de l’histoire. Très belle fin d’ailleurs.

Je me suis enfilé les 600 pages en quelques jours (faut dire que le covid ça donne du temps hehe !)

Annotation :

Un peu long par moments, mais excellent. Y'a vraiment une poésie très particulière qui se dégage de cet univers sombre, morbide et dégueulasse. Tous les comportements sont exacerbés, les gens deviennent fous pour un oui ou pour un non et sont profondément humains malgré tout.

On les aime nos deux frères, malgré le fait qu'ils soient si violents et émotionnellement handicapés...

Annotation :

Relu.

Très bien, ambiance toujours très léchée, intro remarquable, bonne montée en puissance (la scène dans l'hôtel), fin satisfaisante.

Annotation :

Relu. Ambiance et quelques passages sympas mais trop long. Et qu'il est con le protagoniste.

Annotation :

Relu. Pas très intéressant.

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Relu. Ambiance sympathique, style qui fonctionne toujours mais ultra prévisible malheureusement. Aucune surprise.

Annotation :

Assez cool, bonne phrase d'accroche, bonne ambiance, bonnes images, bonne fin.

Annotation :

Sympathique. On se fait pas chier. Un peu cousu de fil blanc mais ça dérange pas trop. Intro sympa également.

Annotation :

Sympa, mais long. J'ai dû quand même me forcer à lire de temps en temps. Sinon un bon récit, violent, sans concession, effectivement assez proche par certains aspects de ce que fait Cormac Mac Carthy.

Cool quand ça s'accélère à la fin, et un très joli épilogue.

(Spoiler !!!) Avec Sally, la seule qui s'en sort, qu'on ne présente pas directement mais à travers son gendre puis sa fille. On comprend qui elle est au fil des pages, et la description de sa vie, en creux, quand on parle de son mari défunt est vraiment touchante. (Spoiler !!!)

Très réussie cette fin.

Annotation :

Cool. Début un peu long sans doute, et puis ça s'étire un par moments, mais plus on avance, plus on est happé par l'histoire tout de même. Quand même un type bien glauque ce petit Maupassant, on dirait presque qu'il se marre à torturer cette "charmante" Jeanne et à rajouter des couches et des couches dans son malheur.

Très vite ça devient tellement tellement exagéré qu'on a une sorte de recul et de détachement par rapport à l’œuvre je trouve.

Spoilers : J'étais bien content d'apprendre la mort de Julien par exemple (en même temps normal c'est une sombre merde me direz vous).

Ce qui est plus surprenant, c'est que petit à petit y'a toute la famille qui clamse : la mère, le père, la sœur, même le chien, et moi, en lisant ça, je ricanais bêtement ou me disais des trucs du genre "ah, enfin !" ou "bon débarras !". J'avais limite l'impression de lire un bouquin comique tellement il part loin dans l'horreur. Ça ne s'arrête jamais.

En parallèle Jeanne tombe de plus en plus bas. Difficile d'avoir de l'empathie pour elle vu son caractère. On lit ça mi amusé, mi horrifié en se demandant jusqu'où ça va aller.

Annotation :

J'ai beaucoup hésité entre 8 et 9. Beaucoup de choses incroyables qui font que le roman mérite le 9, mais il est également un peu moins frappant que les deux premiers de la trilogie je dirais.

Quoi qu'il en soit, Avec Sympathy for the devil, Chiens de la nuit et Un Soleil sans espoir, Kent Anderson a vraiment crée quelque chose de dingue. Et suivre son double, Hanson, évoluer comme ça au fil des pages et des tomes était un pur plaisir.

Ça arrive rarement que des bouquins marquent autant, rarement qu'un personnage soit si touchant.

Jolie fin.

Annotation :

Je suis pas assez intello pour ce genre de bouquins je crois.

Annotation :

Réussir à rendre un bouquin passionnant alors qu'il ne parle que de pêche est à mes yeux un petit exploit.

Exploit accompli avec aisance par David James Duncan, parce qu'à travers la pêche, il réussit à parler de tout. Il parle de la vie. Il crée un personnage touchant et attachant, ainsi qu'une galerie d'autres personnages gravitant autour de lui, tous plus loufoques et sympathiques les uns que les autres.

On rit, on se sent triste, on apprend des choses. Y'a vraiment de tout dans ce bouquin. Excellente découverte comme toujours avec la collection des Grands Animaux.

Annotation :

Très bon bouquin, bien sombre et déprimé comme on les aime. Agréablement surpris par l'écriture, lyrique et poétique, je m'y attendais pas. Des trucs qui ont un peu vieilli mais ça fait partie du charme. De belles choses, comme ce chien robot tueur. Une jolie fin également Attention spoil : avec cette apocalypse nucléaire, cette cité en cendres et ces hommes livres.

Annotation :

Compliqué de savoir que penser de ce bouquin...

Ça se lit facilement mais y'a un vrai style, y'a des personnages forts. C'est sombre, ça se déroule dans un monde dur et cruel. C'est l'anti rêve américain. Donc ça devrait me plaire, mais franchement ça va trop loin dans l'horreur je trouve. Et ce qui est à la fois sa force et ce qui fait que c'est dur à lire, c'est qu'on parle d'une horreur ordinaire, constante, pesante.
Earl Thompson décrit ça tel quel, simplement, sans juger presque (heureusement d'ailleurs parce que si c'était rempli de pathos ce serait illisible) mais c'est vraiment surprenant.

Pourtant je les aime hein les histoires glauques. On peut pas dire que la trilogie de Kent Anderson soit un exemple d’œuvre gaie par exemple, mais je sais pas, même là dedans y'a une once d'espoir. Même là-dedans, malgré le fait que Hanson (le protagoniste) soit totalement flingué, totalement à côté de la plaque, à moitié fou pendant une bonne partie de la trilogie et à moitié duper pendant le reste du temps, on s'attache à lui. Je m'attache à lui. Je l'aime ce mec.

Dans Un jardin de sable, on n'aime personne. Ils sont tous pathétiques. Certains sont juste plus atroces que d'autres. Y'a du degré dans la noirceur, mais y'a jamais rien de plus clair que du gris foncé. Il n'y a aucun espoir. C'est vraiment de la misère ordinaire. Même les seuls personnages à peu près sympas (les grands parents) sont pathétiques. Et ça devient pesant assez rapidement. Ça s'arrête jamais.

*SPOILER*
Puis franchement dans la deuxième partie, les scènes d'inceste sont longues bordel... Au bout de la quinzième, c'est bon on a capté qu'il voulait la ken sa daronne.
*SPOILER*

Et malgré tout ça je termine ce pavé de quasi 800 pages en un peu plus d'une semaine à peine. Je suis resté scotché devant le truc. Et en vrai, j'avais autant envie de le terminer pour m'en débarrasser que parce que je pouvais pas le lâcher ce bouquin. D'un côté je suis content de m'en être enfin sorti, je vais enfin pouvoir passer à autre chose, et d'un autre côté quand j'apprends que Tattoo raconte l'adolescence de Jack, je vois qu'il fait plus de 1000 pages, je lis quelques avis sur Babelio et ça me donne presque envie de l'acheter et le lire.

Affaire à suivre, on verra bien si j'ai la foi un jour...

Annotation :

Sympa ou un peu chiant en fonction du passage.