Ma Mostra 2013

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Mélodrame agréable quoique très classique. Frears fait du Frears pur jus avec un casting pour l'occasion d'excellente facture (Judi Dench est incroyable). Le tout manque sans doute d'épaisseur et d'une forme qui rendrait le tout plus original, mais "Philomena" parvient à toucher et à faire rire juste assez pour rendre le film sympathique. Pas inoubliable et un aspect "téléfilm" regrettable, mais une réussite dans le registre quand même.

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Cet ultime Miyazaki est aussi l'un des meilleurs. Très différent du reste de la filmographie du Roi de l'animation, il n'en est pas moins bouleversant. Lorgnant d'avantage vers Takahata que vers l'esprit Miyazaki, une oeuvre décapante, tragique et inoubliable, portée par une animation magnifique, un Joe Hisaishi pas forcément très original mais toujours aussi talentueux, et une histoire passionnante et pas très courante dans l'animation en générale. Chef d'oeuvre ? L'avenir nous dira si "Le Vent se lève" restera dans les mémoires, mais c'est fort probable.

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Expérience très difficile, Tsai Ming-liang prouve avec "Les Chiens errants" qu'il est tout sauf un cinéaste accessible. Lent, hypnotique, hermétique - c'est pourtant marquant et les souvenirs qui en restent, les plans et les cadres mémorables portent le film au rang d'objet cinématographique qu'on ne peut pas oublier. Pas un chef d’œuvre, mais un possible futur grand film.

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A défaut d’être un indispensable, Joe c’est une curiosité à tenter. Voir Nicolas Cage dans un véritable rôle de composition, c’est pas tous les ans qu’on voit ça, de même qu’un film sérieux de la part de David Gordon Green. Joe est un film imparfait, dont on aurait été en droit d’attendre davantage, mais la mise en scène brutale et les performances réussies des interprètes principaux nous permettent d’espérer un avenir radieux pour les différents intervenants du film. Joe c’est un film d’un profond pessimisme, mais qui nous permet paradoxalement d’espérer au-delà de son statut d’œuvre : les belles histoires à Hollywood ça existe encore.

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Dolan, on adore ou on déteste. Et même quand on aime Dolan, "Tom à la ferme" fait tellement office de petit détour dans sa filmographie qu'il n'est pas écrit qu'on va apprécier. Transposant en thriller une histoire qui aurait pu tout aussi bien être un drame, s'inspirant des plus grands maîtres du suspense, "Tom à la ferme" permet à Dolan d'écouler son talent de metteur en scène en plus de sa capacité à jouer avec le cœur du spectateur. Casting excellent ajouté à un scénario bien foutu, une vraie réussite du genre.

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Un Gilliam mineur, pas dénué d'idées ni de talent, mais qui manque de narration. C'est vite chiant, souvent vain, et ce malgré des acteurs (Waltz, Thierry, Thewlis, Damon) excellents, et des choix artistiques vraiment originaux à défaut d'être toujours réussis. "Zero Theorem" sonne comme une déception, ou un petit ratage de Gilliam, mais dégage une ambiance qui nous donne véritablement envie de l'aimer. En attendant son "Don Quichotte" qui pourrait recoller avec le meilleur du réalisateur.

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Expérience sensitive absolue, ambiance tétanisante et potentiellement géniale, "Under the Skin", malheureusement, perd beaucoup de son intérêt dans sa dernière partie, loin d'être mal foutue, mais moins enthousiasmante que son entame vraiment choquante et perturbante. Scarlett n'est pas non plus une grande actrice mais a le mérite de se laisser voir sans habits. Et juste pour ça, le film de Glazer mérite le détour.

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Ça commence comme un mauvais court-métrage de la FEMIS, puis ça te parle pendant une heure (interminable) de personnages fades et de "jalousie", avec les limites scénaristiques que ça implique. Le cadre est très beau, mais constamment vide - à force, ça finit par déteindre sur le film, qui se complaît dans une routine formelle agaçante et stéréotypée. La dynastie Garrel m'inspire décidément un ennui profond, avec ses thèses dénuées de tout intérêt autre qu'égotiste.