Merveilleux Outsiders
42 albums
créée il y a 6 jours · modifiée il y a 5 joursJust Before Music (2012)
Sortie : 7 mars 2012 (France). Jazz, Experimental, Electronic
Album de Holley Lonnie
PiotrAakoun a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Les thèmes centraux de l'œuvre de Lonnie Holley sont basés sur l'histoire de l'oppression, l'injustice, la violence, le colonialisme, la spiritualité et une profonde connexion avec la nature. Son travail explore souvent les souffrances personnelles et collectives tout en exprimant un message d'espoir et de curiosité face au monde.
Ses influences musicales incorporent le blues, le gospel et le jazz comme bases de son style, lui apportant puissance et profondeur, tout en y introduisant des éléments avant-gardistes rendant sa musique unique.
Plainte ou incantation, il est difficile de faire la différence ... de toute manière, on est emporté dans un monde singulier défiant toutes les conventions, nous proposant un rituel magique pouvant amener votre esprit dans un monde irréel tel que le suggère la pochette.
Chair Beside a Window (1982)
Sortie : 1982 (France). Avantgarde, Lo-Fi, Rock
Album de Jandek
PiotrAakoun a mis 9/10.
Annotation :
Jandek est le projet musical de Sterling Smith, un chanteur folk lo-fi américain basé à Houston, au Texas. Depuis 1978, Jandek a sorti plus de 120 albums de manière indépendante, accordant extrêmement rarement des interviews et ne fournissant aucune information biographique, publiant sur un label auto-créé, « Corwood Industries ». Jandek joue souvent une forme idiosyncrasique et fréquemment atonale de folk et de blues, utilisant fréquemment une structure d'accords ouverte et non conventionnelle. AllMusic a décrit Jandek comme « la figure la plus énigmatique de la musique américaine ».
Son quatrième album, sorti en 1982, est d'apparence épurée, dans la lignée de toutes ses sorties chez Corwood Industries. Des performances solo (sauf sur « European Jewel ») dans l'ambiance lo-fi sombre que l'on connait bien : des chansons chantées de manière contemplative, mélancolique et sans sophistication, avec des grattements de guitare minimalistes et quelques touches de blues rythmiques, le tout pour un son plutôt creux, sombre et inégal. Étonnamment, une chanteuse chante dans « Nancy Sings » et « No Break ».
La citerne de Coulanges (2018)
Sortie : 2 mai 2018 (France).
Album de Jean-Marie Massou
PiotrAakoun a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Jean-Marie Massou est l'auteur de messages, de sketchs et de chants qu'il enregistre sur cassettes. Plus de 700 ont été retrouvées à son domicile après sa mort, les premières datant des années 1970. Il déclame notamment des complaintes qu'il compose ou emprunte à la musique populaire et dont le style peut être rapproché des expériences radiophoniques d'Antonin Artaud.
À partir des années 2000 — après la mort de sa mère —, la pratique de l'enregistrement se fait plus quotidienne, et devient une source autobiographique, à la manière d'un journal intime ; il enregistre des conversations, des émissions radio, de la musique, mais aussi ses réactions et commentaires lors de multiples réécoutes de ses propres enregistrements.
À la fin des années 70, Jean-Marie Massou, jeune adulte, quitte la Seine-et-Marne où il accompagnait sa mère de poste en poste pour la suivre en terre familiale, Le Lot. Il s’arrêtera un temps à Coulanges, où, dans une citerne géante, il enregistrera sur magnéto cassettes quelques complaintes, des chants traditionnels ou populaires et ses premiers messages à l’humanité.
« La citerne de Coulanges » est le second volume de la série des Sodorome, l’édition des enregistrements sonores de Jean-Marie Massou, artiste complet s’il en est, qui, isolé en pleine forêt Bourriane produit depuis plusieurs décennies une oeuvre-monde sidérale et sidérante. Des centaines de cassettes enregistrées, des milliers de pierres gravées, des tonnes de gravats déplacés pour creuser des kilomètres de galeries souterraines, comme traces de sa mission universelle.
Sait-on jamais la vie (2002)
Sortie : 10 juillet 2002 (France).
Album de André Robillard
Annotation :
Fils d'un garde forestier de la forêt d'Orléans, André Robillard naît au lieu-dit La Maltournée près de Gien. Il rencontre très jeune des difficultés scolaires et est placé dès l'âge de sept ans à l'école annexe de l'hôpital psychiatrique de Fleury-les-Aubrais. Destiné à devenir commis de ferme, il est fugueur et colérique et est interné dans ce même hôpital à l'âge de 19 ans. Après plusieurs remises en liberté sans lendemain, il est recruté en 1964, à l'âge de 33 ans, comme auxiliaire pour s'occuper de jardinage, de blanchisserie et de la station d'épuration de l'hôpital.
De malade, il devient ainsi ouvrier sans pour autant quitter le centre. C'est cette même année qu'il fabrique son premier fusil avec des objets de récupération (boîtes de conserve, ampoules usagées, pièces de bois récupérées, tissu...), « pour tuer la misère », dit-il. Peu après, son psychiatre, le docteur Paul Renard, en envoie quelques-uns à Jean Dubuffet qui constitue alors sa collection d'art brut ; les deux hommes se rencontrent à plusieurs reprises. Robillard fabrique aussi des engins spatiaux et des spoutniks. Après une visite au musée de Lausanne, il est impressionné par l’œuvre d’Auguste Forestier et se met à fabriquer aussi des cavaliers en bois et des animaux exotiques. Parallèlement à la fabrication d'objets, il dessine des fusils, des planètes et des satellites, mais aussi des animaux.
André Robillard joue par ailleurs de l'accordéon et de l'harmonica. En 2009, il participe à un spectacle, Tuer la misère, conçu par Alexis Forestier et Charlotte Ranson et monté par la compagnie Les Endimanchés. Figures majeures de l'art brut, les fusils d'André Robillard ont fait le tour du monde. Sa facette de musicien est moins connue du public. Un disque sublime Changer la vie (Le Dernier Cri / In Poly Sons) paru en 2002 fait l'effet d'une bombe dans les milieux de la musique expérimentale DIY et décalée.
https://www.youtube.com/watch?v=Tl5tNaLqVng
EX HK. (2008)
Sortie : 2008 (France).
Album de Hans Krüsi
PiotrAakoun a mis 7/10.
Annotation :
Enfant illégitime, Hans Krüsi est adopté à l’âge de deux ans par des paysans de Suisse alémanique, à Speicher, puis placé huit ans plus tard dans un orphelinat. Il exerce d'abord différents métiers, valet de ferme, forestier, aide-jardinier, avant de vendre des fleurs, d’abord à Zurich, puis à Berne et dans le canton de Vaud. Il s'établit à Saint-Gall en 1948 et se déplace alors presque tous les jours à Zurich pour vendre des fleurs.
En 1975, il commence à peindre des tableautins au format carte postale représentant son environnement quotidien à la campagne et à les vendre avec ses fleurs. Il dessine également au feutre sur des serviettes en papier. Des galeristes s'intéressent à ses œuvres à partir de 1980, et il commence à être exposé.
Son œuvre se diversifie alors considérablement. Tout en continuant à peindre, il fait notamment des centaines d'enregistrements sonores de la « musique du quotidien ». « ExHK » est un patchwork exceptionnellement étrange de sons d'insectes et de bétail, de cloches d'église et de chants, le tout soutenu par des percussions saturées et des bribes de chansons folkloriques décrépites captées à la radio. Brillant et complètement à part, pensez aux premiers Deathprod ou à l'artiste danois de Fluxus, Henning Christiansen.
Into Outer Space With Lucia Pamela (1969)
Sortie : 1969 (France). Space-Age
Album de Lucia Pamela
Annotation :
Lucia Pamela n'a produit qu'un seul album, Into Outer Space With Lucia Pamela, dont les chansons évoquent principalement un voyage imaginaire sur la Lune.
Décrit par Neil Strauss comme ayant « l'allure d'un album bebop pour enfants déformé, il met en scène Mme Pamela à tous les instruments – piano, accordéon, batterie, clarinette et probablement divers appareils électroménagers – s'accompagnant tandis qu'elle raconte, avec une joie exubérante, des histoires de coqs lunaires aimables, de voyages sur Mars et de vents bleus. » « Elle jouait de quinze instruments, dont le piano, la clarinette, la batterie, les cymbales et ce qui ressemble à un thérémine. »
Songs of Pain (1980) (1980)
Sortie : 1 décembre 1980 (France).
Album de Daniel Johnston
PiotrAakoun a mis 8/10.
Annotation :
Son parcours, sa personnalité et ses albums atypiques lui confèrent un statut d'artiste culte auprès des auditeurs et des critiques.
Comme les Shaggs ou The Godz, Daniel Johnston chante « comme ça vient », même s'il possède une réelle maîtrise du piano. Derrière la fantaisie et l'humour, mais aussi une certaine crudité, ses chansons dégagent finalement une profonde émotion, un rare sentiment d'authenticité.
La lo-fi a parfois été décrite comme la version musicale de l'art brut, et c'est particulièrement vrai avec Daniel Johnston, à l'instar d'autres musiciens à fleur de peau tels que Syd Barrett ou Roky Erickson, auquel il rendra d'ailleurs hommage avec la complicité de Jad Fair (du groupe Half Japanese) sur la chanson I met Roky Erickson.
De nombreux thèmes se retrouvent dans ses chansons : l'amour, le diable, la mort, King Kong, les Beatles, Captain America, Casper le gentil fantôme et les pompes funèbres.
The Unicorn (1995)
Sortie : 1995 (France).
Album de Peter Grudzien
Annotation :
Drôle de personnage que ce Peter Grudzien. L’album chroniqué ici, et qui est le seul officiel de sa discographie, fut composé et enregistré sur plus d’une décennie. De plus, il s’agit d’un album d’Hillbilly musique teintée d’un psychédélisme vaporeux. Le tout étant un brulot ouvertement Gay – on dirait maintenant, pro-LGTB – ce qui, pour l’époque restait encore rare. Surtout pour de la country – ou apparentée. Pour couronner le tout, le dit Peter Grudzien joue de tous les instruments. Pressé à 500 exemplaires, que l’on peine à écouler, The Unicorn est bien évidemment passé à côté d’un public qui n’existait pas à l’époque et que l’on serait bien en peine à définir, même de nos jours.
Ce qui frappe, dès la première écoute, c’est la proximité de The Unicorn avec Oar d’Alexander Spence. Même substrat country, mêmes rythmes bancals, même voix d’outre tombe parfois. Et puis ces albums sont tous les deux le fruit d’un seul homme orchestre. Grudzien reste toutefois plus maîtrisé que Skipe Spence. Mais il s’en faut de peu que l’édifice s’écroule : tout ne semble tenir que sur un fil. L’écoute d’un tel album nous tient forcément en suspens, on sort de la zone de confort alors que l’on écoute une musique, la country, qui est, souvent à tort, considérée comme un peu répétitive, en tout cas simple, car populaire. Les compositions ne délivrent toute leur beauté qu’après plusieurs écoutes, une fois que les tensions sont toutes apprivoisées. Le genre d’album qui marque, en fin de compte, de manière indélébile.
Anything You Sow (1985)
Sortie : 1985 (France). Electronic, Funk, Funk / Soul
Album de William Onyeabor
Annotation :
Le musicien nigérian William Onyeabor enregistra et fit paraître, entre 1977 et 1985, une série de neuf albums qui constitue un répertoire envoûtant au croisement du funk, du rhythm and blues, des rythmes traditionnels africains et des musiques électroniques. Malgré un certain succès populaire dans son pays, il mit un terme à sa carrière de musicien au milieu des années 1980. Près de vingt-cinq ans plus tard, son œuvre sera redécouverte, en particulier après la publication d’une compilation, Who Is William Onyeabor ? (2013), par le label de musiques du monde Luaka Bop, à qui ce mystérieux musicien doit son étonnante et tardive reconnaissance internationale.
The Crippled Dog Band (2011)
Sortie : 2011 (France).
Album de Bobb Trimble
Annotation :
Bobb Trimble, apparu dix ans trop tard pour obtenir la reconnaissance qu'il méritait, a créé une œuvre exceptionnellement singulière, mêlant psychédélisme, folk-rock, musique spatiale et effets sonores, créant l'une des représentations les plus convaincantes d'une psyché troublée du rock. Comme beaucoup d'artistes aux prises avec des troubles intérieurs, la perspective unique de Bobb englobe bien plus que la simple peur et la haine de soi ; elle est imprégnée de beauté et de tristesse, et sa voix délicate et envolée résonne d'une profonde émotion. Sa musique, évoquant les années 1960, a conservé une touche contemporaine lors de ses débuts dans les années 1980, puis lors de sa réédition dans les années 1990.
Il a sorti deux albums complets, 'Iron Curtain Innocence' en 1980 et 'Harvest of Dreams' en 1982. Après la sortie de ce dernier, les activités d'enregistrement de Trimble ont cessé.
Au cours des deux décennies suivantes, il a acquis un public culte, parmi lequel figuraient Ariel Pink et Thurston Moore de Sonic Youth. Ses disques, initialement pressés en quantités de 500 exemplaires ou moins, sont devenus des pièces de collection, certains se vendant jusqu'à 1 500 dollars.
Bruxelles Parallèles - Fragment (1999)
Sortie : 1999 (France).
Album de Matthieu Ha
PiotrAakoun a mis 10/10.
Vol.1 (2020)
Sortie : 28 février 2020 (France).
Album de Acid Mothers Reynols
Annotation :
Plus de quinze ans après leur séparation, le combo le plus insensé de la galaxie et au delà débarquent accompagnés de quelques amis pas moins farfelus, à savoir le groupe Acid Mothers Temple.
D’un côté le groupe argentin guidé par le batteur-chanteur-esprit Miguel Tomasin, connu pour ses mélopées incarnées, ses propositions saugrenues et son chromosome 21 en trois exemplaires, de l’autre, le groupe japonais aux cheveux et barbes longues, aux guitares d’outre-espace, mené par le légendaire Makoto Kawabata.
D’un côté un trio parfois quartet ayant sorti une soixantaine d’enregistrements dont un disque dématérialisé intitulé «Gordura Vegetal Hidrogenada », une symphonie pour 10 000 poulets ou des compositions à base de cassettes vierges, proposant des concerts pour les plantes, des hommages à la glace sèche, des réfractions d’énergie psychique avec des brosses à dents ou des performances sonores sur les places publiques, etc. De l’autre, un collectif qui compte jusqu’à une trentaine de membres, célèbres et inconnus, musiciens, artistes, danseurs, agriculteurs etc. Une communauté sans commune fixe, un collectif épars mais lié par une philosophie : “Do Whatever You Want, Don’t Do Whatever You Don’t Want”. Ce « Soul Collective », dans sa proposition musicale, a pris de différentes formes et a vu passer nombre des figures mythiques de la noise et de l’expérimentation sonore japonaise, avec des membres jouant dans Boredoms, Zeni Geva, Ruins, Otomo’s ISO, Afrirampo, etc.
Et c’est en 2017, alors qu’Acid Mothers Temple tournait en Amérique du Sud, que la rencontre et l’enregistrement de ce premier volume de leur collaboration eurent lieu à Buenos Aires. Neuf personnalités sacrément affirmées qui, pourtant, savent trouver un espace de communion païenne collective, une sorte de messe anarcho-mystique aux plages qui s’étalent dans la durée, où les flots et les flux de guitares saturées ou de voix aérienne profilent un blues psychédélique incomparable et inédit.
Acid Mothers Reynols pratiquent jusqu’au bout le brouillage des pistes et des repères, Ils nous embarquent vers des contrées lointaines où la déraison se prend au sérieux, ou la liberté est la seule loi défendable.
Axène (2000)
Sortie : janvier 2000 (France). Electronic, Deep House, Tech House
Album de Jean-Luc Guionnet
L'empreinte de l'ivresse (1999)
Sortie : octobre 1999 (France). Field Recording, Abstract, Experimental
Album de Éric La Casa
Breakthrough, an Amazing Experiment in Electronic Communication With the Dead (Single) (1971)
Sortie : 1971 (France).
Single de Konstantin Raudive
Philosophy of the World (1969)
Sortie : 1969 (France).
Album de The Shaggs
PiotrAakoun a mis 5/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
The Human Horn (1983)
Sortie : 1983 (France).
Album de Shooby Taylor
Annotation :
En 2000, Irwin Chusid écrivait que le scat de Taylor « fait écho aux absurdités de Mother Goose mijotant dans un riche ragoût afro-yiddish ». Selon Chusid, « le vocabulaire de Shooby est un tout autre langage. Parmi ses syllabes scat préférées, on trouve « Raw-shaw », « poppy-poppy » et « splaw », crachées d'une voix de baryton virile rappelant vaguement Dudley Do-Right, le policier canadien enclin au chaos », et « sa capacité pulmonaire est stupéfiante ; il ne s'arrête jamais assez longtemps pour inspirer tandis qu'il débite des riffs vocaux époustouflants et explosifs ».
En 2002, Marc Ferris écrivait que la musique de Taylor pouvait être « difficile à digérer. Lorsqu'il tente de reproduire le son d'un solo de saxophone avec sa voix, il atteint des notes fausses. Il crache des syllabes absurdes comme une mitraillette, communiquant dans un langage intime presque impossible à imiter. Et il s'accorde rarement avec sa musique de fond. »
Lorsqu'il scattait, Taylor mimait fréquemment le fait de jouer un saxophone « aérien ». Craig Bradley se souvient que tous les enregistrements de Taylor étaient des premières prises : « Je pense qu'il improvisait. Donc même si on faisait une deuxième prise, ce ne serait pas pour corriger des erreurs, ce serait juste une version différente. Mais il était content de sa performance à chaque fois. » Un exemple est ses deux versions de « Over the Rainbow » ; l'une avec un son de groupe et l'autre avec un accompagnement au piano, alors que les deux ont des mélodies complètement différentes.
https://www.youtube.com/watch?v=2yqib_u5wZI
Rock-It to Stardom (1985)
Sortie : 1985 (France). Rockabilly, Country Rock, Rock
Album de The Legendary Stardust Cowboy
Hot in the Airport (1994)
Sortie : 1994 (France). Rock, Funk / Soul, Experimental
Album de Y. Bhekhirst