Mes lectures : l'année 2021

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1er janvier

On commence l'année avec un premier auteur autrichien, et pas des moindres puisqu'il s'agit du grand Arthur Schnitzler dont à ma grande honte je n'avais jusqu'ici rien lu. Et bien après lecture, je peux affirmer que cela va changer tant cette oeuvre très courte a réussi à me mettre une claque. Le style est déconcertant de prime abord puisque Schnitzler passe outre les présentations d'usage et nous plonge directement dans l'esprit de la jeune Else, dont les pensées jaillissent de toute part sans aucun repaire pour le lecteur. Puis vient la découverte de la fameuse lettre et le tiraillement moral de notre jeune narratrice. On comprend bien sûr que tout ici est question de moral, de fierté et de réputation. Il n'y a pas d'échappatoire , la jeune Else est complètement cernée et nous avec. Puis vient ce dénouement terrible, inattendu mais prévisible. On ferme le livre mais on y est toujours, coincé avec la jeune Else à jamais.

Le livre de poche - 97 pages

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1er janvier - 2 janvier

Lecture un peu frustrante, le cadre est idéal et le style est élégant, mais je n'ai jamais été emporté.

Livre de poche - 191 pages

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2 janvier - 9 janvier

Sacré livre que voici. Potentiellement complexe de part ses histoires distillés telles des poupées russes. Beaucoup d'humour, pas de l'humour anglais non, de l'humour irlandais ce qui rend tout de suite un peu plus fou. J'ai mis du temps à prendre mes marques dans l'univers de Swim-Two-Birds, et je pense qu'il me faudra un jour y revenir pour peut-être l'apprécier encore davantage. Mais reste que j'ai déjà apprécié grandement ma première approche.

Epub - 197 pages

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9 janvier

Qaund on connait la date à laquelle ce livre a été ecrit, on en est que d'autant plus admiratif de la justesse avec laquelle Steinbeck nous décrit ici le modèle résistant de la deuxième guerre mondiale. Hymne à la résistance et critique sévère du système militaire, écrire à une telle periode un livre qui ne nous décrit par pour autant les allemands comme le mal absolu est osé et appréciable. Une oeuvre un peu à part dans la carrière de ce génie de John, mais qui est loin d'être à jeter.

Livre de poche - 157 pages

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10 janvier - 11 janvier

De multiples thèmes se chevauchent avec force dans Le monde s'effondre. La paternité, la religion, la colonisation et la virilité. Le style de Achebe est fantastique, presque brutal, mais touche au but. Il prend bien le temps de raconter la vie d'Okonkwo, et l'arrivée des blancs n'est vraiment qu'un petit passage du livre. La dernière carte qui vient déstabiliser tout le château de cartes qui semblait pourtant jusque là éternel.

"Son désespoir croissant s’exprimait dans les noms qu’elle donnait à ses enfants. L’un d’eux était un cri pathétique : Onwumbiko… « Mort, je t’en supplie ». Mais la mort n’en avait pas tenu compte. Onwumbiko était mort dans son quinzième mois. L’enfant suivant, une fille, s’appelait Ozoemena- « Que cela n’arrive plus jamais ». Elle était morte avant onze mois et deux autres après elle. Ekwefi, devenue provocante, avait baptisé l’enfant suivant Onwuma-« Que la mort fasse ce qui lui plaît ». Et c’est ce qu’elle avait fait."


Babel - 221 pages

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11 janvier - 13 janvier

Toujours un plaisir de retrouver Fiodor, même pour un roman plus court que ses grands pavés. Il est difficile de vraiment choisir un thème prédominant ici, l'amour, la haine, la jalousie, la vengeance, le pardon, la rédemption, la folie…tous sont présents et tous virevoltent avec génie dans le style de Dostoïevski.

" C’est une de ces femmes, songeat-il, qui paraissent nées pour être infidèles à leur mari. Ces femmes ne tombent jamais tant qu’elles sont encore jeunes filles. D’après la loi de leur nature, cela ne doit leur arriver que lorsqu’elles sont mariées. Leur mari est leur premier amant, mais après le mariage, jamais avant. Nulle ne se marie plus habilement et plus facilement. C’est toujours le mari qui est responsable du premier amant. Et tout se passe très sincèrement ; elles se considèrent toujours dans leur droit, et, bien entendu, parfaitement innocentes.
Veltchaninov était convaicu que ce type de femme existait réellement, mais il était certain aussi de l’existence d’un type de mari correspondant aux femmes de ce genre, mari dont l’unique raison d’être et de se conformer à ce type de femme. A son avis, le caractère essentiel de ces hommes consiste à être, pour ainsi dire, « d’éternels maris » ou, pour mieux s’exprimer, à n’être dans l’existence que des maris…"

Babel - 260 pages

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13 janvier - 14 janvier

Pléiade - 80 pages

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16 janvier - 18 janvier

Folio - 277 pages

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20 janvier

Le tatouage ( 7 )
Nostalgie de ma mère ( 9 )
"A voir les vagues elles-mêmes s'avancer timidement, j'aurais voulu moi aussi marcher du pas le plus tranquille possible, lentement, comme un voleur. Mais pour je ne sais quelle raison, je fus saisi d'une étrange excitation, et je pris la route qui longeait la mer d'un pas rapide, comme si je m'enfuyais. Tout alentour, était plongé dans un tel silence qu'on éprouvait une espèce de frayeur. Un moment d'inattention, et ne me trouverais-je pas immobile, figé sur place, comme les pins aux troncs courbés ou comme la plage de sable, sans plus pouvoir bouger ? Et je serais contraint de rester là des années et des années transformé en pierre sur le rivage, inondé par la froide lumière que la lune déversait sur ma tête. Pour dire vrai, à se trouver face à un paysage comme celui de cette nuit, il n'est personne qui n'éprouvât comme un désir de mourir. Il semblerait que, si l'on mourrait ici, la mort ne serait pas si terrible…C'était sans doute cette pensée qui causait mon excitation. "

Quarto - 61 pages

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20 janvier - 22 janvier

Une fin magistrale. Kourouma nous délivre presque deux histoires, puisque le très intéressant chapitre sur Fama peut presque être vu comme une nouvelle à part. De belles réflexions sur la place des femmes d'ailleurs. Mais aussi sur la fin d'une ère dans un un continent fortement bouleversé par la colonisation et une évolution des mœurs extrêmement rapide.

Points - 196 pages

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23 janvier - 27 janvier

Le début est sympa, mais la fin est beaucoup moins intéressante.

Pocket - 790 pages

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28 janvier - 29 janvier

Pléiade - 107 pages

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30 janvier - 2 février

Une histoire extraordinaire qui semble entièrement fictive mais qui s'inspire pourtant de faits historiques réels. Et même en le sachant on n'a toujours du mal à croire à cette histoire de naissance d'un fanatisme absolu. Les personnages inventés pour nous narrer d'une manière plus romanesque cette fabuleuse et effrayante histoire sont attachants mais ne sont que des pions dans la présentation du véritable personnage principal du livre de Vladimir Bartol, Hassan Ibn Saba.

"Il me semble, poursuivais-je alors après un instant de réflexion, que plus personne aujourd'hui ne courrait de gaîté de cœur à la mort sur la seule promesse d'entrer ensuite au paradis." - "Les peuples aussi vieillissent, répondait-il, l'idée du paradis s'est émoussée dans l'esprit des gens et ne suscite plus l'exaltation de jadis. Les gens n'y croient plus que par paresse, par crainte de devoir s'accrocher à quelque chose de nouveau. " - Tu penses par conséquent que, de nos jours, le prophète qui annoncerait le paradis aux multitudes pour les gagner à sa cause tomberait à côté ?" Omar souriait : "Tout à fait à côté. Car un même flambeau ne brûle pas deux fois, pas plus que refleurit la tulipe fanée. Le peuple est content de ses petites aises. Si tu n'as pas la clef qui lui ouvre le paradis de son vivant, il vaut mieux abandonner toute idée de devenir son prophète."

Libretto - 592 pages

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3 février - 4 février

C'est difficle à lire vers la fin tant Joji, le narrateur, est horripilant. Sûrement l'un des héros les plus faibles et dégoutants que je n'ai jamais rencontré dans un roman. Sadomasochiste, pédophile, esclave sexuel et sugar daddy. Bon le roman parle aussi de l'occidentalisation du Japon à travers le personnage de Naomi, et clairement ce n'est pas un compliment pour l'Occident.

Quarto - 170 pages

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5 février

Folio - 87 pages

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6 février - 7 février

Premier roman de Steinbeck, on est en effet loin de ce qu'il livrera par la suite qualitativement, mais c'est déjà bien sympa.

Folio - 303 pages

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7 février - 8 février

La narration de Cheikh Hamidou Kane est subtil, elle nous entraîne dans une histoire avec des notions de temps assez flous, et nous donne à réfléchir sur l'après colonisation et le devenir du peuple Africain. S'éloigner des traditions et embrasser la société moderne occidentale est-ce le bon choix ? Est-ce un choix ? Et pour s'intégrer où ? Jamais tout à fait européen mais désormais plus entièrement Africain, un métissage culturel comme symbole du choc de deux civilisations .

" En vérité, ce n'est pas d'un regain d'accélération que le monde a besoin : en ce midi de sa recherche, c'est un lit qu'il lui faut, un lit sur lequel, s'allongeant son âme décidera une trêve. Au nom de son salut ! Est-il de civilisation hors l'équilibre de l'homme et sa disponibilité ? L'homme civilisé, n'est-ce pas l'homme disponible ? Disponible pour aimer son semblable, pour aimer Dieu surtout. Mais, lui objectera une voix en lui-même, l'homme est entouré de problèmes qui empêchent cette quiétude. Il naît dans une forêt de questions. La matière dont il participe par son corps - que tu hais - le harcèle d'une cacophonie de demandes auxquelles il faut qu'il réponde : "Je dois manger, fais-moi manger ?" , ordonne l'estomac. "Nous reposerons nous enfin ? Reposons-nous, veux-tu ?" lui susurrent les membres. A l'estomac et aux membres, l'homme répond les réponses qu'il faut, et cet homme est heureux. "

10-18 - 190 pages

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9 février - 12 février

Un drôle de choix de narration que fait-ici London, une recueil de nouvelles dissimulés dans un roman. Le concept est original, mais malheureusement même si certaines de la vie en prison sont intéressantes, ça devient tout de même à la longue un peu répétitif, on a alors plus qu'une envie, c'est de nous évader comme le narrateur dans les récits de ses vies passées toujours racontés avec brio par Jack London.

" Juché tout en haut des grands mâts qui oscillaient à me donner le vertige au-dessus du pont des navires, j'ai contemplé l'eau illuminée par le soleil : des profondeurs de turquoise surgissaient des coraux irisés. J'ai commandé la manœuvre qui devait mettre les navires à l'abri dans les lagons limpides comme des miroirs, où les ancres descendaient tout près de plages de corail ombragées de palmiers. Je me suis battu furieusement sur les champs de bataille du temps passé : même quand le soleil était au terme de sa course, le carnage ne cessait pas ; il se continuait pendant la nuit, sous les étoiles qui brûlaient au ciel. Et la fraîcheur du vent nocturne, refroidi aux lointains pics neigeux sur lesquels il avait passé, n'arrivait pas à sécher la sueur de la bataille : et puis je redevenais le petit Darell Standing qui à la ferme paternelle courait pieds nus dans l'herbe humide de la rosée printanière. Où, comme aux froids matins d'hiver, j'allais, de mes mains couvertes d'engelures, porter le foin aux bestiaux dans la tiède étable qu'emplissaient leurs haleines fumantes. "

Libretto - 390 pages

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13 février - 14 février

Les braises est un roman admirablement construit. On pose le contexte, on fait monter le suspens et l'attente du dénouement. Puis on se doute peu à peu de ce qui est l'enjeu entre ses deux anciens amis et alors que le dénouement convenu devrait être déployé, il n'en est rien. Et pour cause, l'histoire est un huit clos entre deux vieillards qui se considèrent comme déjà morts. Il n'y a presque plus rien d'humain dans cette discussion, c'est davantage un dialogue entre deux âmes liés bien qu'opposés.

" Le souvenir est un crible merveilleux qui filtre tout. En dix ou vingt ans, on découvre que de grands événements n'ont laissés aucune trace en vous. Mais, un jour, nous nous rappelons une chasse ou une certaine page dans un livre, ou cette pièce-ci. "

Le livre de poche - 219 pages

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14 février - 15 février

Roman très poétique, rien de plus normal d'ailleurs puisque le narrateur est peintre mais également très souvent poète. De beaux Haikus , quelques rencontres, des réflexions sur la vie d'artiste et surtout un titre tout à fait approprié pour la douceur d'une œuvre comme celle-ci. Curieux de découvrir davantage Natsume Sōseki.

Rivages poche - 218 pages

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16 février - 17 février



Babel - 259 pages

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17 février - 21 février

Livre de poche - 250 pages

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21 février

Quarto - 128 pages

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22 février


Pléiade - 67 pages

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22 février

Folio - 82 pages

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22 février - 23 février


Quarto - 95 pages

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23 février - 24 février


Points - 237 pages

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23 février -

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24 février - 25 février



Viviane Henry - 331 pages

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26 février

Livre de poches ( Romans et nouvelles 1885-1908 ) - 62 pages