Michael Haneke

Annotation :

Pour le coup je vais me placer du côté optimiste de la force car j'avais oublié la touche Haneke et que sa chirurgie pelliculaire m'a éclaboussé le pif comme si je venais de me rappeler l'importance de la personnalité artistique dans un film.

Faut se placer oui car cette fameuse "glaciation émotionnelle" doit être subi et digéré à sa mesure, et que le trouble que procure le rendu global peut tout aussi bien être vomi de manière honorable.

Sacré type quand même.

Annotation :

Je me suis ennuyé aussi évidemment que son metteur en scène n'a jamais supposé divertir qui que ce soit.
Dans tous les cas, le jeune acteur principal est d'une ambiguïté terriblement captivante, sans aucun doute, et si le message passe toujours aussi difficilement, la petite interview de Haneke présente dans les suppléments du DVD m'a suffisamment fasciné pour faire pencher la balance.

Faut se manger le truc quand même, mais tout est à sa place.

Annotation :

Même si la maitrise de l'oeuvre semble une nouvelle fois incontestable, faut bien dire qu'hormis cette intéressante partie de Mikado, le film procure beaucoup moins d'effets que les deux précédents.

Alors évidemment je m'attendais pas à ce qu'il conclu sa trilogie sur des images de gens heureux, puisque ça existe aussi hein, mais ça faisait pas parti du concept on est d'accords, delà à autant m'ennuyer...

Annotation :

Va savoir pourquoi j'ai ressenti une certaine fascination sur ce que semble représenter ce Château de Kafka, similaire à l'énigmatisme du concept de Solaris de qui vous voulez.
Lieu indigeste paumé, bastion de consanguinité supposé, destination brumeuse, vraiment interessant tout ce sous-entendu nébuleux, suffisamment en tous cas pour avoir envie de se taper le bouquin.
Après concernant le film faut quand même s'accrocher, morne, chiant, sans vie, je m'attends jamais à sauter de joie en lançant un Haneke, mais bon sang si Tarkovski semble représenter pour moi l'enfer du divertissement, j'aperçois parfois au loin l'autre barbu agiter son petit drapeau Autrichien.
Bon j'ai découvert une oeuvre hein :)

Annotation :

Tirelipimpon strombobiné, j'veux dire, j'étais déjà perturbé par la nonchalance apathique d'Arno Frisch dans Benny's Video, ici c'est sidération comportemental, le diable s'habille en golfeur, excellent acteur mis en scène avec le brio Allemand des jours malsains.

Voyeur voyeuriste, film dont vous êtes le héros, captivant de bout en bout, Susanne Lothar transcendantale à la performance d'un réalisme ébouriffant, le nombre de tics de rires nerveux que j'ai eu est embarrassant, Haneke qui se la joue tout en condescendance maitrisé, bon, me captive le mec, bien joué barbu.

J'ai vraiment été marqué par le film ce coup-ci, grand plaisir de cinéma audacieux qui ne vieillit pas.

Annotation :

Tranches de vies mon vié tout en séquences entrecoupées, image dégueulasse justifié par "les belles images n'ont rien à faire dans un film réaliste", second poteau second poteau, j'étais déjà pas super client du concept, version au rabais j'te raconte même pas, en vérité le film transpire la condescendance en cherchant désespérement à se dédouaner de toute émotivité, bon j'commence à connaitre le mec maintenant j'suis pas vraiment surpris, fallait signer le dogme Michael, très honnetement je comprends l'idée mais c'est carrément trop pénible à suivre.
Pour un autre.

Annotation :

J'avais un gros souvenir d'Isabelle Huppert et j'ai encore pas été déçu, quelle prestance, quelle froideur, quelle émotivité, dingue de paraitre aussi accordé à un rôle, c'est top niveau là, toujours fascinant pour moi aussi de constater la sexualité pétée des gens piqués, ça m'aide à relativiser sur les dérives de la mienne probablement aussi, la démonite qui s'installe chez les sains d'esprit, la gestion bancale d'actes qui nous dépassent, y a pas énormément de films qui traitent de cela finalement, enfin il me semble.
Bon après c'est du Haneke dans l'image, 0% de chaleur, du plan séquence qu'on met du temps à percevoir, toujours ce petit sentiment d'objet sans vie, puis tous ces acteurs Allemands doublés, ça aident pas, mais ça reste toujours intéressant quand le type lâche pas la caméra, gros malaise sur l'une des séquences de fin qui parait interminable, bref ça traine dans la tête un peu tout ça.

Annotation :

Petite épreuve à 3,50 euros, si l'objectif était de rendre l'image aussi laide, quelqu'un s'avère vraiment être un génie, sinon c'était beaucoup plus chiant que ce que je pouvais supporter sur le moment, si y avait une idée intéressante derrière tout ça je la trouve pas du tout exploitée, si y avait la volonté de partager quelque chose avec le spectateur, à mon sens c'est vraiment raté...tient donc, après 1h de bonus j'apprends qu'Haneke en personne n'est pas vraiment satisfait de son film... tient donc :)

Annotation :

Un peu trop monotone pour moi dans l'idée, assez simpliste d'aspect au niveau des dialogues finalement, en revanche toujours très malin dans la manière d'aborder artistiquement quelque chose encore une fois, les 2 ou 3 scènes malaisantes qui vont gratter la tête, Auteuil, Binoche, la bohème, bon, ben voilà c'est vu :)

Annotation :

J'ai encore du mal à me positionner, ça aurait été intéressant de voir le film tourné autrement, d'un autre côté l'oeuvre reste absolument unique dans l'idée que la même personne en fasse un objet tout à fait similaire, pas souvenance que cela existe autrement qu'ici.
Du coup tout se joue sur l'approche du casting, mais ça le fait moins bien de mon côté et ça montre aussi à quel point c'est important, la face impénétrable et malaisante d'Arno Frisch me semble irremplaçable, même si Michael Pitt est un très bon acteur, et malgré l'immense respect que j'ai pour Naomi Watts, crachat ou pas, l'actrice du film principal semblait tellement au bout de sa vie, gueule en vrac, mais surtout ce petit moment de déconnexion d'usure psychologique, un peu avant la prière, qui était à mon sens la véritable clef pour pouvoir rivaliser.
Mais bon ça reste un Funny Games, et ça reste très bon.

Annotation :

Deuxième vision et exactement la même, 2h20 de gueules fermées dans endroit triste, vu à 40° ventilateur dans la face en plein été, mais j'ai encore pas moufté.
Sais pas quoi trop dire, c'est bien, la voix off, les acteurs, la manière de poser l'intrigue, c'est jamais le gros enthousiasme pour quoi que ce soit de mon côté, mais la petite aura singulière semble bien me convenir.
Je sais pas si j'y reviendrai un jour par contre, on verra.

Annotation :

120 minutes de parquet craquelant sous des pas lents, la petite diction qui demande adaptation, et puis après faut juste attendre.
C'est pénible à suivre pour moi donc je m'attarde pas, oui Trintignant est excellent, la photo est très soignée, et c'est compliqué de pas être un peu piqué par la décrépitude d'une vieille personne, mais ça reste vraiment trop pénible à suivre pour moi.
Deuxième fois et probablement la dernière.
Pardon.