Cover Mikhail Kalatozov - Commentaires

Mikhail Kalatozov - Commentaires

Ces trois films d’une grande importance, dont le lyrisme sans frein s’épanouit au travers d’une impressionnante virtuosité et de prodiges techniques totalement inédits, ont fait de Kalatozov une figure majeure du cinéma russe : à la fois héritier du formalisme des années 20, et progressiste, voire ...

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3 films

créee il y a presque 11 ans · modifiée il y a presque 11 ans

Quand passent les cigognes
8.2

Quand passent les cigognes (1957)

Letyat zhuravli

1 h 35 min. Sortie : 11 juin 1958 (France). Drame, Romance, Guerre

Film de Mikhail Kalatozov

Thaddeus a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

En rupture avec la propagande soviétique qui enjoignait aux artistes de ne proposer que des héros positifs dévoués à l’édification du communisme, Kalatozov fait vivre des personnages réalistes, ancrés dans le quotidien et bouleversés par l’irruption tragique de la guerre. Le médecin ironise sur les appels au patriotisme, d’autres se planquent à l’arrière et trafiquent privilèges et prébendes, Veronika surtout, à laquelle Tatiana Samoilova prête son visage si touchant et sa conviction affective, souffre d’une faute commise dans un moment d’égarement, vit au rythme de ses impulsions. Lyrique, tourbillonnante, la caméra accomplit des prodiges, bat à l’unisson des cœurs, arbres et souvenirs mêlés, pour donner vie au seul idéal qui compte : l’amour. Un superbe mélodrame sentimental.
Top 10 Année 1957 :
http://lc.cx/ZwmE

La Lettre inachevée
7.8

La Lettre inachevée (1960)

Neotpravlennoye pismo

1 h 37 min. Sortie : 15 mai 1961 (France). Drame, Aventure

Film de Mikhail Kalatozov

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Que les amateurs de survivals s’empressent de découvrir la tragique aventure de ces quatre prospecteurs pris au piège de la Sibérie sauvage. Servi par les plans impossibles de Serguei Ouroussevski (à l’époque les chefs op’ osaient mouiller leurs chemises), Kalatozov vise une sidération plastique permanente : déserts gelés, nuages noirs percés de rayons aveuglants, forêts mourantes et calcinées, silhouettes perdues au sein d’immensités irréelles. Les notes lancinantes d’un amour éloigné, le geste de la femme qui, la dernière nuit, se blottit dans le duvet de l’homme pour conserver leur chaleur vitale, les bribes tenaces d’une humanité luttant sans répit contre les éléments racontent, plus de quarante ans avant "Gerry", la dissolution terrible de l’être au sein d’un monde à l’hostilité sublime.

Soy Cuba
8.2

Soy Cuba (1964)

2 h 21 min. Sortie : 16 juillet 2003 (France). Drame

Film de Mikhail Kalatozov

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

En retraçant la lutte du peuple cubain pour sa liberté et les étapes menant de la pauvreté pré-révolutionnaire au combat armé, le cinéaste reprend les choses là où Eisenstein les avaient laissées avec "Que viva Mexico !", développe un formalisme délirant, ouvre sur une célébration presque hédoniste de la chair, de la fête et de la vie. Son héroïne c’est la caméra, qui sinue à travers les roseaux du paradis sur terre, méprise les lois de la pesanteur pour voler entre les immeubles, se nourrit du brasier des images pour nous maintenir dans un vertige permanent. De la réalité à l’utopie, de la misère à l’insoumission, de la nostalgie à la revendication, cette fresque hallucinatoire achève les ultimes raideurs du réalisme socialiste en leur substituant un baroque orgiaque, nourri des expérimentations les plus folles.
Top 10 Année 1964 :
http://lc.cx/B2d

Thaddeus

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