Missions accomplies en 2020

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Après un premier MGS me surprenant par le fait qu'il soit encore jouable 20 ans après sa sortie, je continue sur sa suite. Rien de bien surprenant pour le coup, Kojima a de l'idée mais l’exécution est toujours aussi hasardeuse. Et pourtant, il reste toujours aussi difficile de lâcher la manette.

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Après une année 2019 placée sous le signe de from software, je continue mes péripéties de hardcore gamer avec Dark Souls III.
Un jeu qui se place dans la parfaite lignée des jeux précédents.

Le level design à la Dark Souls premier du nom est bel et bien abandonné (après une petite résurgence du côté de Bloodborne), du moins sous une forme aussi poussée, et ce à mon grand désarroi. Ce qui n'empêche pas de voir un monde véritablement bien pensé en termes de logique géographique puisque l'on voit toujours les mêmes décors (magnifiques soit dit en passant) sous des angles différents à mesure que nous évoluons dans notre aventure.

La courbe de difficulté est quant à elle bien mieux foutue que dans les opus précédents, qui avaient tendance à avoir des boss à la difficulté en dents de scie, alors qu'ici les derniers boss sont clairement plus complexes à appréhender que les premiers. Ce qui en un sens est logique, mais est relativement frustrant dans les premières heures de jeu où l'on peut avoir le sentiment que les zones sont plus challengeantes que les boss eux-mêmes qui se font en une poignée d'essaies tout au plus. Un sentiment qui fini tout même par s'estomper.

C'est en fait probablement l'opus idéal pour un néophyte, ce qui est un peu con quand on est sensé clore une série.
Reste que c'est le quatrième jeu du studio japonais que je fais en moins d'un an, ce n'est donc pas celui-ci qui m'aura mis la fameuse claque, même s'il est le plus abouti sur bien des points. À voir donc dans quelques mois ce que me proposera Sekiro, apparemment bien différent de ses aînés.

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https://www.senscritique.com/jeuvideo/The_Legend_of_Zelda_Link_s_Awakening/critique/212294518

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https://www.senscritique.com/jeuvideo/Disco_Elysium/critique/205091447

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Je crois sans peine que c'est un grand jeu mais le fait est que le beat them all n'est pas un genre que j'affectionne.
Je l'ai fait pour la culture, et si je dois bien admettre qu'un plaisir assez immédiat s'en dégage, je trouve le côté "easy to play hard to master" amené de façon bien trop littérale. C'est à dire que j'ai fini le jeu en mâchant les boutons tel un acteur jouant la manette débranchée. Parce que bien trop d'éléments, certainement bien pensés, superflux pour avancer. Et n'étant pas complétionniste, je me suis arrêter une fois le scénario bouclé.
Pas du tout l'expérience prévue je le crains.

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Les Half-life sont des jeux admirables pour ce qu'ils ont apporté au JV. Mais il s'en est passé des choses depuis, et nous faisons face au cas classique de "l'élève qui a dépassé le maître". Tant les fps narratifs et autres immersive sim qui ont suivis ont tous des mécaniques ou des ambiances qui surpassent tellement celles de leurs modèles sortis des studios qui sont aujourd'hui trop occupé à s'affairer sur le gigantesque marché aux puces qu'est Steam.
M'enfin peut-être que Half-life Alyx sera de la même manière pionnier en terme de VR, ça dans le cas où Valve ne serait pas rouillé.

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En vidant mon backlog, je suis vite fait passé par ce jeu dont il me manquait que le dernier chapitre pour en venir à bout.
C'est trop bien, ça a une gueule monstre puisque son univers permet à peu près toute les folies. La mise en scène est donc irréprochable.
C'est stressant comme pas permis par moment, tout ce qu'on attend d'un jeu se voulant être la suite spirituelle de Resident Evil 4 quoi.
Mais gros, et seul, point noir sur le tableau pour l'instant idyllique: il y a trop de phases d'action qui sont bien en deçà du reste. La rigidité propre à ce genre de jeux (les fameuses bandes noires <3) n'est pas adaptée au dégommage de hordes de zombies qui affluent comme si on jouait à DOOM.

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Il fallait bien que je finisse les aventures de Clementine que je suis depuis maintenant 8 années.
Je suis vraiment pas fan des nouveaux personnages de cette saison, et l'écriture est par moment loin d'être subtile. Mais je mentirais si je disais que la fin ne m'a pas donné un pincement au cœur. Bien moins violent que celui de la première saison, ceci dit.

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Comme le premier, c'est un jeu intemporel. Une fois nos yeux habitués à ce que pouvait ressembler un fps avant l'ère des polygones, la prise en main et le plaisir de jeu sont immédiats.
Mais c'est sans compter ce satané level design qui rend une bonne partie des niveaux abominables. Ils sont bien trop ouverts et on tourne bien trop en rond quand tout ce que l'on veut c'est massacrer du démon. Le premier Doom reste donc pour moi légèrement supérieur.
Heureusement que les derniers niveaux sont au contraire un flot continu d'ennemis placés en offrande pour rassasier le Doom-guy qui rongait son frein durant les quelques premières heures de jeu.

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Ce remake de Yakuza 2 est peu ou prou identique au précédent. Qui était un jeu qui m'avait autant émerveillé que déçu.

Ma principale réticence fut les combats qui passent bien mieux ici. La possibilité de stocker des armes à sortir à tout moment durant un combat aide beaucoup, il faut le dire.
Même au delà de ça, tout est légèrement plus agréable. L'arbre de compétence est bien plus lisible. Le scénario est enfin une histoire de Yakuza, et est globalement plus plaisant à suivre (dommage que les dernières heures ont tendance à poser une caméra devant différents mecs qui vont tout bien t'expliquer pour sans cesse rajouter des surcouches de rebondissements rarement surprenants). Le quartier de Sotenbori apporte aussi une diversité bienvenue au cours de l'aventure. Et les quêtes secondaires poussent un cran plus loin la folie de cet univers de yakuzas tout droit sortis d'un slapstick.

Le seul point qui pêche en comparaison de Kiwami, c'est sur son plan technique. Ce dernier tournait comme un charme sur mon pc milieu de gamme. Alors que ce dernier peine à atteindre les 30 fps en ce qui concerne Kiwami 2.
Les deux jeux se ressemblent pourtant comme deux gouttes d'eau.

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À environ la moitié du jeu, la sauvegarde s'est faite la malle dans je ne sais quel recoin de mon disque dur. Sans pouvoir remettre la main dessus, naturellement.
Ce fut une aventure brève mais passionnante et pour le moins saugrenue. Je ne doute donc pas que je le refasse dans son entièreté dans un futur incertain.
La vie peut être drôlement cruelle.

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Très court, trop court. Deux heures montre en main. Et la génération procédurale n'aide finalement pas à la rejouabilité puisqu'elle est sans doute le principal défaut du jeu.
Certaines fois le niveau est bien agencé, auquel cas la cavalcade de notre bon gorille sera des plus savoureuses. Mais d'autres fois on charge pendant dix bonnes secondes sans croiser personne. Ou, au contraire, on rentre dans une pièce pour se retrouver face à dix bons ennemis qui ne manqueront pas nous renvoyer au dernier checkpoint.

Et concernant la fameuse musique interactive qui réagit à nos actions, je suis aussi un peu mitigé. Parce qu'en dehors du gros coup de cymbale quand on explose un ennemi contre un mur, je trouve qu'on ne ressent pas cette interactivité. Il est aussi regrettable qu'il reste des sons intra-diégétiques qui parasitent clairement la musique. Il y a par exemple un niveau où l'on se sert beaucoup d'ennemis à mitraillette comme boucliers humain qui font un boucan pas possible. Ou la dernière ligne droite du jeu où l'on casse des fenêtres presque en continu. Ces sons auraient, je pense, facilement pu être remplacés par des percussions qui font plaisir, juste histoire d'aller au bout du délire.
Si je suis si tatillon sur cette légère nuisance, c'est parce que cette jam session auquel le jeu nous invite est clairement son atout majeur. Donc un petit rigolo qui s'amuse jouer de la gâchette par dessus, c'est relativement frustrant.

Mais artistiquement, c'est une colossale réussite. Et justifie à elle seule de s'essayer à ce trip jazzy. Même s'il se révèle finalement être un acte manqué.

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Refait
Les jeux Rockstar, et spécifiquement les gta de l'ère playstation 2, sont pour moi de véritables chaussons dans lesquels je me sens comme à la maison. Et en cette période de confinement je n'ai pu me retenir bien longtemps avant d'en relancer un. Voilà chose faite.

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Décidément un jeu à faire. L'ambiance y est unique, macabre et envoûtante.
Très dense en idées de puzzle sur seulement 3 heures de jeu, le concept est exploité à fond. J'aimerais pouvoir affirmer que cela suffise à couper toute notion d'ennui mais la deuxième heure se révèle être un ventre mou vraiment laborieux à traverser. En cause un apprentissage par l'échec omniprésent qui casse le rythme lorsque les énigmes commence à être vaguement plus complexes. On y répète bêtement plusieurs fois les mêmes actions.
Mais la dernière demi-heure arrive pleinement à se renouveler et tous les griefs que j'ai pu ressentir ont été balayés.

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Je dois dire que j'ai été quelque peu décontenancé par les premières heures de ce mgs 3. Il est clairement plus ambitieux que les deux précédents. À ce titre, nous faisons face à une pléthore de nouvelles mécaniques étonnantes qui m'ont d'abord inquiété. Peur qu'elles ne parasitent une formule de base qui a miraculeusement bien vieillie.

Les principales d'entre elles étant les zones bien plus ouvertes ainsi que l'absence du radar, primordial dans les premiers épisodes. Un couple des plus agaçants qui nous fait trop régulièrement repérer par un garde planqué en hors-champ. Mon principal reproche au jeu (apparemment Subsistence règle ce problème par l'ajout d'une vue à la troisième personne du plus bel effet, si j'avais su).
Mais en résulte aussi une nécessité absolue de se démerder pour avancer. Avec l'aide d'un équipement plus varié que jamais. Une fois que l'on a assimilé ce que le jeu attend de nous, ce qui n'est pas évident au début, ça devient vraiment plaisant de repérer tous les ennemis pour les éliminer, avec les moyens du bord. On ne peut plus rien laisser au hasard.

Un mot sur l'histoire du jeu. Kojima est à fond dans ses travers : Un scénario prétexte qui est pourtant développé bien au-delà du raisonnable. Et son lot de dialogues au fort soupçon de nanard.
Je dois cependant admettre que j'ai vaguement suivi ce que me racontait ce mgs 3. Il y a du mieux. Il faut dire qu'on partait de très très bas. Je n'avais même pas fait semblant de m’intéresser au bordel sans nom de Sons of Liberty. Ici, c'est un bordel sans nom mais qui contient une aventure sympa à suivre.
Signe d'un point qui m'a frappé en jouant. Snake Eater préfigure assez violemment de ce qui se fera durant la génération suivante. D'abord dans la surabondance de conflits russo-américain (manque juste les méchants terroristes du moyen-orient) qui la marquera. Mais je pense surtout aux Uncharted. Expériences ultra-cinématographiques piochant allègrement dans le cinéma d'action/aventure/espionnage. On tape très proche.

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Resident Evil n’est certes pas ton ami, mais il reste un jeu imprenable dans tout ce qu’il entreprend. Ses mécaniques sont d’une cohérence glaçante, la progression se fait donc toujours fluide dans ce manoir qui n’est jamais à cours de surprise. Le jeu fait des pieds et des mains pour se renouveler lorsque le joueur pense le dominer.
Jusqu’à peut-être en faire trop en proposant des ennemis moins effrayants une fois sorti du manoir. Le dernier tier peine globalement à se renouveler de façon aussi brillante que les premières heures de jeux.

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Katana ZERO est un titre terriblement inégal. Certains tableaux sont ce qui m'a été donné de plus jouissif et cathartique à prendre en main dans un die and retry (ou le JV en général). Mais hélas, distillés dans une majorité de moments sympas, mais oubliables.
Ce qui vaut aussi pour son intrigue. Plus présente que ce à quoi je m'attendais. Mise en abyme de tous les instants, elle aborde la manipulation du temps avec une plastique des plus chatoyantes. Je pense qu'en terme de mise en scène dans un jeu en 2D, il doit être très difficile de surpasser ce qu'on nous présente là. Malheureusement au service d'une histoire sympa, mais oubliable. Qui contient, vous l'aurez compris, quelques moments de bravoures, pour le coup, mémorables.
On était très proche d'un grand jeu. Espérons que le DLC gratuit en préparation redresse le tort en continuant sur la lancée de la fin du jeu qui prenait à peine son envol.

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Refait
Faut croire que je n'avais pas eu assez de pixels sanguinolents et d'electro qui tabasse. Encore maintenant, je ne pense pas en avoir assez d'ailleurs.

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La grosse chialade. Je veux chialer, putain.

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L'écriture d'un Portal. Un gameplay se reposant uniquement sur la recherche d'easter-egg toujours affreusement hilarants. Qu'est ce qu'on se marre, dis-donc.
Seul bémol, grosse baisse de rythme lorsque l'on se met à chercher les éventuelles dernières fins qui nous manquent.

Annotation :

Le plus Yakuzesque des Yakuza. Je suis très content de l'avoir fait après les Kiwami, tel le préquel qu'il est. Sinon la marche aurait été dure à encaisser, tellement les différents pans de cette série schizophrène sont mieux maîtrisés dans ce Yakuza 0.

Annotation :

Diablement efficace. Ce jeu parvient à mettre aux goûts du jour les thèmes récurrents du cyberpunk. Et le fait que ce soit transposé dans un univers interactif rend ces thèmes d'autant plus pertinent pour le joueur qui doit prendre parti sur des questions sans réponse. Le tout sublimé par une bande-originale et une direction artistique excellentes.
Mais les différents gameplay sont trop inégaux. La poterie et le "social network" sont nettement en dessous de la préparation de cocktail.
La fin est aussi trop abrupte, amenée de façon bien moins fluide que le reste de l'intrigue.

Annotation :

J'ai l'impression de trouver absolument tous les éléments de ce jeu frustrants et emmerdants. Les ennemis sont des encombrements rarement effrayants. De fait, on se surprend vite à sprinter au milieu d'eux tel un rugbyman s'apprêtant à mettre un essai. Fouiller le moindre recoin des donjons est ressenti comme une corvée sans nom. Et enfin, histoire de finir sur un souvenir bien merdique, on nous punit de ne pas avoir respecter des conditions ridiculement spécifiques en nous balançant une bad ending qui ressemble plus à un game over qu'à une fin.
Et pourtant, je ressors vraiment satisfait de cette expérience. Puisque je n'ai aucun idée de pourquoi, je ne développerai pas. Merci, au revoir.

Quand même, je me sens obligé de saluer l'aspect artistique du titre. Moi qui pensais que les premiers jeux 3D étaient au mieux lisibles, au pire vomitifs, Silent Hill commet l'exploit d'être beau. Tant est si bien que je ne voudrais pas le voir autrement que tel qu'il est. Comme quoi les trouvailles artistiques dues aux limitations techniques ne sont pas l'apanage du pixel-art et de la chiptune, comme je le croyais bêtement.

Annotation :

Ce jeu est aussi bon que son titre est naze.
Je n'avais jamais touché à un commando-like auparavant. Eh bien c'est vachement bien. Rarement un jeu a été aussi gratifiant. On passe toujours de "c'est pas possible" à "je suis une ombre que vous n'attraperez jamais".

On pardonnera donc quelques imprécisions, telles que les actions contextuelles qui refusent de se proposer au joueur ou les obstacles qui nous bloquent régulièrement dans nos déplacements. Ça dans un jeu où chaque tentative se joue à la seconde près, c'est une épine qui casse bien les pieds.

Annotation :

C'est un jeu qu'il est malin, qu'il est audacieux. La base très solide d'Earthbound est porté un cran au dessus. Les idées fusent partout dans tous les sens, ça s'arrête jamais. C'est rafraîchissant.
L'écriture aux petits oignons rend chaque personnages, situations, mécaniques mémorables. La liste, si l'on s'amusait à la dresser, serait sans doute aussi grande que Leder.
En fait ses seuls défauts sont fatalement liés au JRPG. J'entend par là un système de combat propice à la stratégie mais noyé sous les statistiques qui font finalement tout. Et bien sûr les fameuses histoires d'élu de la prophétie et un découpage qui fait trop jeu-vidéo. Ce qui ne concerne finalement que le chapitre 7, le plus long soit dit en passant, qui tombe de façon étrangement premier degré dans les poncifs du genre. Après 6 chapitres qui les détournent allègrement, c'est pour le moins curieux.
La fin est néanmoins l'une des meilleures que j'ai pu expérimenter en tant que joueur. Et si elle ne vous a pas touché outre mesure, croyez en mes paroles, la petite conclusion qui la suit s'en chargera très volontier.

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Y'a pas à dire, certains ont de la suite dans les idées. Lucas Pope nous gratifie là d'un truc absolument unique.
Les énigmes sont permissives mais pas forcément faciles. On est jamais bloqué (Baba is you), pas plus qu'on a la sensation d'être pris par la main (Portal).

Et puis l'histoire, comment elle nous est racontée et comment elle nous est montrée, tout ça c'est du caviar.
La narration totalement explosée est fichtrement pertinente dans un jeu où l'on reconstruit les événements dans notre tête en même temps que l'on s'occupe des questions plus immédiates.
La mise en scène des mises à mort est aussi étonnement ludique dans un jeu où l'on a à disposition si peu d'actions. Tellement d'éléments doivent être surveillés dans chaque scène qu'on en loupe toujours. Ces foutues épiphanies qui nous frappent quand on revient dans une scène et qu'on se rend compte d'un détail qui nous avait d'abord échappé, c'est délicieux.

Sinon, vous avez vu cette direction artistique ? Déjà ça claque, il est vrai. Mais surtout c'est tellement en accord avec le reste du jeu. Loin d'être un choix gratuit, ce minimalisme permet à la fois une clarté absolue de ce que l'on voit, et aussi d'éviter une complaisance dans la violence que l'on pourrait craindre. Parce que certains pauvres bougres s'en prennent vraiment plein la gueule. Dans un tel jeu, cette clarté et cette mesure dans la violence sont tout ce qu'il y a de plus nécessaires, croyez-moi.

Annotation :

Là où les précédents mgs étaient clairement en avance sur leurs temps, celui-ci est tristement ancré dans son époque faite de tps insipides plus gris les uns que les autres. Et s'il est peut-être dans le haut du panier de cette mouvance, vu de 2020 ce n'est pas suffisant.
Les boss sont moins marquants et bizarrement déconnectés du récit. Moins d'infiltration, plus d'action inintéressante. Les idées de gameplay audacieuses se font bien plus rares. Tous ces éléments sont pourtant des marques de fabrique des aventures de snake.
Reste le scénario, aussi risible et alambiqué que dans le reste de la série. Mais dont le ton crépusculaire, même si je n'ai pas compris grand chose, fait qu'on est quand même dedans. Les deux derniers chapitres laissent donc un goût doux-amer pas désagréable qui nous ferait presque oublier la première dizaine d'heure de jeu vraiment laborieuse.

Et Old Snake est quand même sacrément cool.

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Refait après looongtemps sur la version switch

Légère déception que voilà. J'en avais un meilleur souvenir. Je me souvenais bien que les phases d'enquêtes étaient vraiment inférieures aux phases de procès, mais ces dernières ne me semblaient pas aussi cassées. Navré de le constater.
Au delà du système de game over tout ce qu'il y a de plus à côté de la plaque, le tout est régulièrement (pas toujours heureusement) mal branlé. Des fois les solutions sont bien trop évidentes, d'autres fois complètement tirées par les cheveux. Sans parler des fois où la volonté de drama constante rend les solutions imprévisibles ou contre-intuitives au possible. C'est d'ailleurs généralement dans ces moments où le jeu décide de jouer tout seul à avancer dans l'enquête sans se soucier de nos déductions.
Donc ça, c'est quand ça marche pas. Mais quand au contraire ça décide d'être un bon jeu, ça en est un d'excellent. L'écriture est mucho bueno, les twists fonctionnels, les solutions satisfaisantes à dénicher. Dommage que ce soit aussi sporadique.

Annotation :

https://www.senscritique.com/jeuvideo/Silent_Hill_2/critique/228189897

Annotation :

John Who ? John Woo.