Mon gaming 2025 commenté

Annotation :

Je commence à être assez familier avec les jeux de Spiders : Mars War Logs, Technomancer, Greedfall et ce Steelrising. C'est un studio que je continue à apprécier, en partie car c'est l'un des rares studios parisiens, mais également parce que j'ai toujours bien aimé leur soin particulier apporté à la direction artistique. Steelrising est comme d'habitude solide de ce point de vue, avec un univers steampunk charmant inspiré par la révolution française. Chaque niveau offre de jolis panoramas et ça donne envie d'explorer en profondeur (malgré quelques niveaux un peu décevants, comme Montmartre).
Pour quelqu'un qui n'a jamais été un énorme fan de Souls-like comme moi, Steelrising était également un jeu plaisant. Les combats étaient plutôt satisfaisants et suffisamment simples pour que je puisse terminer sans frustration.

Hélas, comme souvent avec les jeux Spiders, on retrouve également les mêmes défauts : le gameplay finit vite par s'essouffler au bout de quelques heures de jeu. L'histoire n'est pas très intéressantes et les personnages sont complètement dénués de charismes. Et globalement, ça donne l'impression de jouer à une version au rabais d'un AAA plus réussi (même si le côté janky fait aussi parti du charme des productions AA).

C'est également assez honteux qu'un studio français qui fait un jeu sur la révolution française décide de ne proposer qu'un doublage anglais pour les dialogues. C'est d'autant plus dommage étant donné les nombreuses personnalités historiques qu'on croise durant l'aventure, telles que Louis XVI, Marie-Antoinette, Robespierre, La Fayette etc..
D'accord, Spiders n'est pas un grand studio et deux doublages différents étaient probablement trop chers. Je comprends également que proposer des voix anglaises est le choix moins risqué d'un point de vue commercial. Mais alors, pourquoi avoir obligé ces acteurs anglophones de glisser plein de mots français inutiles dans les dialogues ? Ca rendait les dialogues particulièrement difficiles à suivre, déjà que l'écriture n'est pas terrible de base.

Annotation :

Je voyais plusieurs youtubers spécialisés dans les FPS encenser Hired Gun et je ne comprends pas. Le jeu est d'une surprenante nullité.

L'aspect positif du jeu est le déplacement du perso principal : wall run, esquive, glissade, grappin.. c'est fluide et agréable à contrôler. Malheureusement le level design ne fait pas un très bon boulot pour mettre en valeur ces mouvements. On se retrouve souvent enfermés dans des arènes bordéliques avec des ennemis qui semblent toujours apparaître de nulle part derrière nous.
Mais surtout, c'est le fait que tuer les ennemis dans ce jeu n'a aucun feeling qui est problématique. C'est hyper mou, les armes à feu ne sont pas satisfaisantes et les exécutions au corps à corps sont répétitives et mal animées (ça donne souvent l'impression de jouer à Doom Eternal version Wish). Les boss en particulier sont affligeants. J'ai d'ailleurs décidé d'abandonner le jeu à mi-chemin quand un des boss avec 100000 PV s'est retrouvé coincé dans le sol et je devais juste lui vider tous mes chargeurs sur son corps immobile pendant plusieurs minutes. Je me suis dit que j'avais des jeux meilleurs qui m'attendaient.

Sur les screenshots, je trouvais que visuellement le jeu pourrait être intéressant. Mais au final c'est globalement laid et très fouillis. Je veux bien que ce soit un monde post-apocalyptique, mais on est loin de l'efficacité d'un Mad Max Fury Road. La direction artistique de Hired Gun, c'est plutôt l'élégance d'un Waterworld ou un Tank Girl.
Et ce n'est pas l'écriture des personnages ou la qualité des "cinématiques" qui sont là pour redonner de l'intérêt. Le perso principal en particulier est très agaçant, à vouloir trop forcer l'aspect badass solitaire.

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Même si j'ai joué à quasiment tous les épisodes, je mentirai si je disais que Sniper Elite est une série qui se renouvelle constamment. SE5 était déjà très similaire au 4, mais alors Resistance donne plus l'impression de jouer à un DLC pour le 5 tellement tout est pareil (voire moins bien).
Les niveaux sont peu inspirés et offrent peu de possibilités en terme de gameplay. Même la caméra en ralenti qui filme notre balle atteindre les ennemis finit par complètement perdre son charme.
De plus, avec les épisodes précédents, au moins on avait droit à un changement de pays à chaque fois. Mais Resistance se passe encore en France, et même si j'aime voir mon pays dans un jeu vidéo, quand l'intégralité du jeu est juste fait d'objets recyclés de Sniper Elite 5, c'est difficile de ne pas ressentir cette impression de jouer à un map pack plutôt qu'un nouveau jeu.

C'est aussi truffé de bugs. Objets qui flottent, notre perso qui reste coincé dans les collisions, les ennemis qui nous voient à travers les murs.. Le pire, c'est quand les ennemis apparaissent dans le sol ou dans les murs. Ils arrivent à nous voir et à nous attaquer, mais on ne peut pas.

La seule nouveauté de Resistance est le nouveau personnage principal. Et il est... nul ! En plus d'avoir 0 charisme, il parle constamment pour ne rien dire, en répétant les mêmes lignes en boucle pour la moindre action qu'on fait. Le protagoniste des jeux précédents n'était pas une montagne de charismes non plus, mais au moins il n'était pas chiant..

Ce n'est pas le pire jeu du monde, mais Resistance est oubliable et ça donne plus l'impression d'un épisode bouche trou fait rapidement. Si vous voulez découvrir la série, mieux vaut commencer par le 4 ou 5.

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Bright Memory est un FPS chinois réalisé principalement par une personne. Pour un projet solo, c'est sûr que c'est impressionnant. Visuellement le jeu pourrait presque ressembler à une démo technique (pas de 2020 par contre, plutôt 2010-2011, mais ce n'est déjà pas mal).
En revanche, même si c'est vendu 8€, il s'agit clairement d'une démo pour le vrai jeu qui est Bright Memory Infinite. On peut le torcher en 50 minutes, et ça donne plus l'impression de vivre des bouts de gameplay collés les uns derrière les autres, sans que ça crée une expérience cohérente. Un peu de puzzle par-ci, un peu de platforming par-là, 2 boss inintéressants et basta.
L'histoire est incompréhensible, et l'écriture et le doublage anglais sont dignes d'un jeu japonais sorti à l'époque de la PS1, ce qui donne presque un côté nostalgique aux cinématiques, même si c'était sûrement involontaire.

Ca aurait été un excellent projet pour un étudiant, mais en revanche pour un jeu commercial ce n'est pas très intéressant.

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Rejoué, cette fois avec le mod Brutal Half-Life.

Pas grand chose à redire sur le jeu, je crois que j'ai déjà tout dit dessus.
A chaque fois que je le relance, je me demande pourquoi j'ai mis seulement 8 tellement c'est un jeu culte. Et ensuite, je me souviens pourquoi en arrivant à Xen.

Annotation :

C'était en 2018 que j'avais joué à ce mod pour la première fois. A l'époque, il s'agissait encore d'une version béta. Désormais, c'est passé à la version 3.0.
Le mod rajoute du gore à Half-Life, avec un système de dégâts localisés comme le GHOUL engine de Soldier of Fortune. L'intérêt de rajouter du gore aussi poussé à Half-Life reste discutable, mais le travail accompli par les moddeurs est impressionnant et c'est vrai que ça rend les combats plus nerveux et satisfaisants.
Le mod propose beaucoup plus d'armes (avec notamment des armes tirées d'Opposing Force, Doom, Quake etc..), et la quantité des ennemis par niveaux a été augmenté. Il y a également quelques nouveaux mécaniques, tels que le saignement ou la possibilité de transporter du soins sur soi. Tout cela nous permet de revivre Half-Life avec une impression de nouveauté. (En revanche, je déconseillerai de découvrir le jeu pour la première fois avec ce mod).

Le mod propose également la possibilité de jouer les 3 premiers niveaux de plusieurs FPS cultes, à savoir Doom, Doom 2, Quake, Quake 2, Return to Castle Wolfenstein, Soldier of Fortune et Blood. Et ce n'est pas juste un bête copié/collé, mais une reproduction qui se sert des textures et objets de Half-Life. Pour un amateur de FPS rétro, ça fait plaisir de voir ces mélanges d'univers.
A vrai dire, c'était surtout pour jouer à ces nouveaux niveaux que j'ai décidé d'installer le mod. Malheureusement, c'est au final un peu décevant. Une fois qu'on s'habitue au charme de la (re)découverte, on se rend vite compte que le gameplay de Half-Life ne se prête pas au level design issus des autres jeux, et ça même avec le côté "Brutal".

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N'ayant jamais joué à Pillars of Eternity et n'étant pas familier avec cet univers, je n'attendais rien de cet Avowed depuis son annonce. Je trouvais juste la jaquette du jeu cool et j'étais vaguement curieux vu que c'est Obsidian derrière.
J'ai souvent lu qu'Avowed est le Skyrim d'Obsidian, mais perso je trouve qu'il s'agit plutôt de leur Starfield : un jeu avec des combats plutôt funs mais dont le reste est complètement oubliable.

Ca commence pourtant pas trop mal. La première zone du jeu est assez jolie, les affrontements sont satisfaisants et j'aime bien l'escalade et la possibilité d'explorer les zones en hauteur.
En revanche, la direction artistique est en véritable dents de scie. Parfois le jeu propose des décors charmants et détaillés, mais il y a également beaucoup de fautes de goûts, avec des designs très kitsch voire un peu repoussants. Les visages des PNJ notamment rendent mal à l'aise, on dirait les guignols de l'info avec une peau réaliste et c'est un peu creepy. C'est aussi une idée très bizarre de proposer la possibilité de créer son propre personnage, pour au final nous forcer à porter des champignons dégueulasses sur le visage.

La deuxième zone du jeu est par contre moche et assez peu intéressante, et ça a clairement cassé ma motivation pour continuer plus loin. Pour un RPG, le jeu n'a aucune profondeur. Il n'y a pas de système de vol, ou de crimes en général, pas de maladie, de malédictions, de réputations.. Les villes paraissent complètement mortes vu que les PNJ ne bougent même pas. D'ailleurs, en dehors des bandits et les créatures qui apparaissent en dehors de la ville, les PNJ ne peuvent même pas être attaqués ! Pourquoi des RPG sortis il y a 20 ans avait un game design 10x plus profond et intéressant ?
Et l'aspect le plus décevant est l'écriture. J'en avais clairement rien à foutre des PNJ que je rencontrais, ou les quêtes que j'acceptais. Kai est sûrement le moins pire des persos du jeu, même s'il reste très fade.

Avowed est vraiment très oubliable, et on dirait qu'il existe juste pour rajouter du contenu sur le game pass. Et je sais que cela n'est pas le cas, je sais que des développeurs ont passé plusieurs années à bosser sur ce jeu. Mais je ne comprends pas comment ils ont fini par pondre une expérience aussi peu remarquable. Pour un jeu qui parle de magie, Avowed n'en a pas beaucoup.

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Still Wakes the Deep est une sympathique expérience horrifique sur une plateforme pétrolière. C'est très inspirée de The Thing, et il y a plusieurs moments qui feront plaisir aux fans du film de Carpenter. Dans l'ensemble l'immersion est réussie, avec une jolie ambiance industrielle tout le long du jeu. Le doublage est particulièrement soigné, avec des acteurs écossais très crédibles.

Ca reste tout de même une aventure un peu trop classique et linéaire pour devenir réellement mémorable. Le jeu coche un peu toutes les cases de ce genre de jeu d'horreur narratif, avec les passages obligatoires de cache-caches contre une créature, ou du plateforming scripté.
Le jeu est également victime de cette mode de game design que je trouve franchement agaçante : tous les éléments avec lesquels on peut interagir ont des coups de peinture jaune. C'était déjà abusé dans le remake de Resident Evil 4, mais alors là les développeurs se sont fait plaisir à foutre du jaune partout. C'est vraiment dommage, car le décor est très détaillé et immersif, mais ces coups de peinture jaune viennent nous rappeler constamment qu'on est en train de jouer à un jeu vidéo. Contrairement à ce que les soi-disant experts sur Twitter disent, je suis persuadé qu'on a eu des tonnes d'exemples de méthodes plus intelligentes et élégantes pour indiquer le chemin au joueur durant les 50 ans d'histoire de game design.

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Vladik Brutal est un FPS russe développé en grande partie par une seule personne. C'est aussi un véritable hommage à Half-Life (le premier, mais surtout le deuxième) : il s'agit d'une expérience solo et linéaire, qui met l'accent sur la narration environnementale, mêlant action, plateforme et phases à bord de véhicules. On commence même le jeu avec un pied de biche, au cas où l'hommage ne serait pas déjà évident.
On retrouve également un peu de S.T.A.L.K.E.R. et de Metro là-dedans, grâce aux décors soviétiques et à l'accent mis sur l'horreur.

Pour un jeu développé par une seule personne, c'est très ambitieux. Le jeu est assez long (environ 7 à 8 heures), et tente de se renouveler autant que possible au cours de l'aventure. Le gunplay est particulièrement satisfaisant, avec un fusil à pompe et une carabine à canon scié dévastateurs.

Hélas, le jeu tente clairement de copier Half-Life, mais n'a pas le talent de Valve pour le rythme et le level design. Les niveaux sont souvent rythmés par des énigmes simplistes du type "appuyez sur ce bouton pour ouvrir une porte, qui mène à un autre bouton, qui ouvre une autre porte" etc.
Les derniers niveaux sont particulièrement ratés, et on perd toute l'intelligence derrière les jeux de Valve et on se retrouve à devoir tuer des centaines d'ennemis qui apparaissent de partout dans une grande zone.
Ne vous attendez pas non plus à une riche narration ou un lore profond, l'histoire en soi est assez naze.

Visuellement c'est également en dents de scie. Le jeu se sert principalement des assets 3D de l'Unreal Store (ce qui n'est pas un problème en soi, vu qu'encore une fois je sais que c'est développé par une personne). Mais l'ensemble manque un peu de cohérences visuelles. On parcourt parfois des décors en extérieur qui pourrait presque ressembler à un titre AAA (si on regarde de loin), et ensuite on peut se retrouver dans un intérieur très très moche avec des modèles 3D digne d'un jeu PS2.

Cela étant dit, ça reste une expérience sympathique et si vous êtes fan de Half-Life et/ou de FPS violents, il y a moyen que Vladik Brutal vous plaise. Lorsque le jeu proposait de défoncer des hordes de méchants soldats portant des masques à gaz dans des panelkas soviétiques déprimants, avec du post-punk en arrière plan, j'avais eu l'impression que le jeu avait été fait exprès pour moi.

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La manière la plus simple pour expliquer le concept de HOLE serait de dire qu'il s'agit d'un extraction shooter, mais si c'était un jeu solo hors ligne.
Le jeu propose 3 niveaux plus ou moins grands et vous devez les explorer, tuer les ennemis, et récolter du loot. Vous pouvez rester dans le niveau longtemps si vous le souhaitez, mais plus le temps passe et plus les ennemis seront nombreux et mieux armés. Et si vous vous faites tuer avant de rejoindre la sortie, vous perdez quasiment tout ce que vous avez récoltés.

C'est un concept simple mais qui fonctionne bien. Les confrontations sont pleines de tension étant donné qu'on peut mourir très vite, et pour un jeu qui a été développé par une personne, les ennemis sont étonnamment intelligents et se débrouillent bien pour vous surprendre par derrière.
Les 3 niveaux (un bureau, des égouts et un complexe d'appartement) ont une ambiance qui me parle bien, en particulier l'appartement qui ressemble à un hommage à Mirror's Edge. Le jeu n'a pas d'histoire, mais il y a un minimum de narration environnementale qui fait qu'on peut imaginer ce qu'il s'est passé dans cet univers et pourquoi on est en train de s'entretuer. Le jeu a également plusieurs secrets, et il y a quelques éléments cachés qui rajoutent de l'horreur.

C'est un jeu sympathique qui va vous occuper quelques heures avant de débloquer toutes les armes. Si j'avais quelque chose à critiquer, je dirai que c'est au niveau du level design. Le premier niveau dans le bureau a un design parfaitement équilibré pour le concept du jeu. Ce n'est ni trop grand, ni trop petit. Et l'architecture reste lisible.
Le deuxième niveau dans les égouts est joli, mais c'est très difficile de s'y orienter. Tout se ressemble, et c'est un labyrinthe un peu indigeste. Souvent je finissais par mourir car je tournais en rond sans pouvoir trouver la sortie.
Le dernier niveau est plus lisible, mais c'est beaucoup trop grand. Les ennemis galèrent pour simplement se déplacer et les parties finissent par traîner en longueur. On passe beaucoup de temps à parcourir le niveau juste pour trouver les ennemis.

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Bien qu'il y ait beaucoup de choses à critiquer, Atomfall est une agréable surprise, et je dois avouer que je suis étonné de voir autant de critiques négatives en ligne. Le jeu a toujours été vu comme un clone de Fallout mais en Angleterre, et c'est en fait une erreur. Certes, on retrouve un peu le même genre d'univers post-apocalyptique rétro-futuriste (et aussi le mot Fall dans le titre), mais en réalité ça se joue très différemment d'un Fallout. C'est en réalité plus proche d'un S.T.A.L.K.E.R. dans son approche des quêtes et de l'exploration.

L'ambiance est excellente, et même si le décor est un peu statique (il n'y a pas de cycle jour/nuit par ex) on retrouve de nombreux recoins détaillés et charmants. On se rend compte à quel point ce petit village anglais était paisible et agréable avant que tout ne s'écroule à la suite de la catastrophe nucléaire.
Les cartes ne sont pas très grandes, mais elles récompensent le joueur pour son exploration, avec de nombreux passages secrets. Je vous conseille vivement de jouer le jeu en mode difficile, pour profiter au maximum de l'artisanat et de la récupération d'ingrédients dans le décor.
De plus, le jeu n'impose aucun objectif. Vous êtes libre d'explorer et d'aborder les situations comme bon vous semble. Plutôt que des quêtes qui vous obligent à vous rendre à un point précis de la carte, vous recueillez ici des indices pour des enquêtes qui vous donnent une vague idée de ce qu'il faut faire par la suite. Votre objectif est de quitter la Zone, et pour ce faire, vous pouvez aider les gens et vous allier à la faction de votre choix.

Plutôt que de proposer un open world gigantesque et vide, Atomfall est un jeu modeste. Ca se boucle entre 10 à 20 heures (en fonction de la quantité de quêtes annexes que vous voulez accomplir), et offre une expérience maîtrisée. Ne vous attendez pas à un gameplay très profond par contre, on sent quand même que le jeu est une petite production. Mais la simplicité n'est pas toujours un défaut.

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Homicipher est un visual novel horrifique qui propose également un élément de puzzle game. C’est le même principe que Chants of Sennaar que j’avais beaucoup aimé : vous rencontrez des PNJ qui vous parlent dans une langue inconnue. Il faut petit à petit déchiffrer et comprendre ce qu’ils disent pour pouvoir progresser. Dans CoS, on communiquait avec des civilisations différentes, et dans Homicipher on est enfermé dans un monde cauchemardesque rempli de fantômes et autres créatures étranges.

Ça aurait été un visual novel aux fins multiples assez classique, mais l’ajout de ce mécanique rend l’aventure beaucoup plus intéressante. Les personnages ne sont pas très profonds mais vu qu’on passe notre temps à essayer de communiquer et les comprendre, cela les rend particulièrement attachants (mention spéciale à l’adorable Mr. Crawler).
J’aime bien également le concept de l’enfer (ou plutôt le purgatoire ?) représenté par des successions sans fin de murs de béton et des couloirs de vieux appartements japonais.

Le jeu est disponible en anglais et japonais. J’y ai joué en japonais, et perso je le conseillerai plus en anglais. C’est étonnant vu que c’est un jeu japonais, mais on sent que les développeurs ont écrit les textes originaux en anglais. Les structures des phrases à déchiffrer sont souvent un peu maladroites en japonais, et ça doit se jouer plus facilement en anglais. C’est une décision intelligente de la part des développeurs vu que le jeu semble très bien marcher dans le monde entier.

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Bien que clairement inspiré de Powerwash Simulator, Crime Scene Cleaner se veut plus réaliste et glauque. Comme son nom l'indique, on nettoie des scènes de crime... mais pas pour la police. On bosse ici pour une organisation criminelle, et du coup en plus de nettoyer le sang éparpillé partout dans les niveaux, on doit également effacer les corps et les preuves.
Comme Powerwash Simulator, il y a quelque chose de très satisfaisant de voir ces niveaux complètement chaotiques retrouver leur aspect d'origine au fur et à mesure de notre travail. Sans révolutionner la formule, CSC propose 10 niveaux variés qu'on prend du plaisir à nettoyer.

Le jeu est tout de même très janky. Souvent, l'aspect le plus difficile du jeu est de jongler avec le moteur physique un peu pété.
La qualité des niveaux est également en dents de scie, on jongle souvent entre lieu original et détaillé et des maisons lambda peu mémorables. J'aurai voulu que la progression au sein des niveaux proposent un aspect puzzle plus prononcé. Hélas, il n'y a que le dernier niveau qui joue sur cet aspect-là.

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J'ai lancé Zero Protocol sans savoir ce que c'est, et j'ai été agréablement surpris en voyant qu'il s'agit d'un survival horror à la première personne avec un style visuel "PS1".
C'est un petit jeu sympathique surtout pour un projet développé par une personne. Il y a quelques puzzles où il faut un peu réfléchir pour pouvoir continuer, et la gestion des ressources limitées est bien dosée. On doit aussi surveiller sa santé mentale, ce qui peut impacter la progression et la fin du jeu.
En revanche, le jeu est timide en terme d'ambiance et de mise en scène. Il y avait moyen d'offrir une expérience sombre et marquante, mais dans l'ensemble c'est assez plat. On a au final plus l'impression de juste constamment chercher des clés et des codes pour ouvrir des portes, plutôt que de vivre une vraie aventure horrifique.
Le scénario est aussi assez déjà vu (c'est très inspiré de SOMA) et on reste sur notre faim à la fin.

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The Forgotten City est une vraie bonne surprise. Non seulement il s'agit d'une aventure basée sur l'antiquité, période au final assez peu exploitée dans les jeux vidéo, mais c'est également une histoire bien ficelée qui exploite à merveille le concept de la boucle temporelle.
La "ville" en question est petite mais regorge de secrets. Chacune de nos actions ont des conséquences, et j'ai été surpris par l'ingéniosité de la structure narrative et le game design. Ce n'est pas le jeu le mieux écrit de l'histoire non plus, mais les dialogues offrent beaucoup de choix moraux intéressants, mêlant souvent l'histoire, la philosophie, la politique etc...

Honnêtement mieux vaut y jouer sans trop se renseigner dessus. Si vous aimez les jeux narratifs et historiques, c'est à essayer sans hésiter.

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The Gardens Between est un jeu de puzzle où on doit jouer avec le temps. Le concept est de rembobiner nos actions, mais en y apportant de petits changements, ce qui permet à la conclusion d'être différente.
Il y a quelques idées de puzzle bien trouvées, dans l'ensemble le visuel est charmant et j'aime beaucoup la musique.
En revanche, c'est un jeu de puzzle pas très amusant à résoudre. On ne peut pas accélérer les événements, du coup on se retrouve souvent à regarder plusieurs fois les mêmes actions en boucle. De plus, malgré quelques trouvailles par-ci par-là, la majorité du jeu consiste à faire un peu la même chose pour résoudre le puzzle, ce qui crée une expérience répétitive.
L'histoire est également très simple, et j'aurai aimé que ça soit un peu plus poussé, surtout vers la fin.

Annotation :

Je ne comprends pas trop pourquoi Remedy a décidé de créer ce jeu. Peut-être qu'après les ventes plutôt décevantes d'Alan Wake 2, ils ont opté pour un jeu live service histoire de financer le remake de Max Payne 1 et 2 ? En soi je veux bien, mais je ne suis pas sûr que Firebreak va réellement apporter de l'argent à Remedy vu comment ça a l'air de bider...

Il y a pourtant une vague idée d'un jeu avec du potentiel. C'est une sorte de Left 4 Dead-like (aspect dont j'ai été agréablement surpris étant fan de L4D), où on doit descendre pour réparer des mécanismes et nettoyer les zones contaminées en coopération, tout en affrontant des hordes de pseudo-zombies et autres créatures. Avec le succès sur internet des univers tels que SCP ou le backroom, ou encore des jeux comme Lethal Company, il y avait moyen que Firebreak fonctionne.

Hélas la sauce ne prend pas. Malgré des idées intéressantes par-ci par-là, le jeu a une boucle de gameplay vraiment pas fun. On passe notre temps à parcourir les mêmes décors (le jeu manque énormément en contenus) et à réparer des mécanismes en faisant le même mini-jeu de rythme pénible. L'expérience devient vite laborieuse et répétitive.
La DA issue de Control remonte le niveau, mais malgré cela l'ensemble est fade. L'ambiance est assez sombre et malaisante, mais l'écriture des personnages a un ton très léger, presque Marvel-esque. Le jeu ne parvient ni à faire peur, ni à faire rire.
Ce n'est pas le pire jeu du monde, mais j'ai du mal à voir qui va vouloir passer des dizaines d'heures sur ce jeu en refaisant les 5 niveaux encore et encore.

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The Shivah est le premier jeu de Wadjet Eye et ça se sent. On retrouve les qualités habituelles du studio, avec un soin apporté à l’ambiance, une intrigue immédiatement prenante et des personnages mémorables. Le contexte de The Shivah est particulièrement intéressant, étant donné que le jeu parle de la communauté juive de New York. Je pense que je peux affirmer sans risque qu’il s’agit du seul jeu dont lequel vous incarnez un rabbin qui doit élucider une affaire de meurtre !
On peut d’ailleurs répondre à tous les dialogues comme un rabbin, c’est à dire répondre à une question par une question, ce qui est assez amusant.

En revanche c’est une aventure un peu maigre. Vous pouvez la boucler en une heure et demi, deux heures à tout péter. Et il n’y a pas de puzzles, si ce n’est qu’il faut faire quelques recherches Google dans le jeu pour trouver des mots de passe pour accéder à des PC. L’histoire est également très banale, et ça manque de personnages, de rebondissements etc.
Heureusement, le studio enchaîne ensuite avec la série Blackwell qui est bien plus réussie.

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J'ai une relation assez particulière avec Brigador : ça fait 5 ans que j'écoute la BO par Makeup and Vanity Set régulièrement, mais je n'avais encore jamais joué au jeu.
Du coup, voilà chose faite. Il s'agit d'un jeu d'action en vue isométrique dans lequel on incarne divers mechas et tanks futuristes.
Visuellement le jeu a un côté rétro très appréciable. Les sprites 2D sont soignés et cela rappelle les jeux des années 90 tels que Age of Empires ou Baldur's Gate etc.. De plus, on peut absolument tout détruire, et cela rend l'action satisfaisante.
En fonction des véhicules et les armes embarquées, chaque partie se joue différemment. Cela nous pousse à réfléchir et tenter diverses stratégies.

Par contre j'avoue que j'étais un peu déçu au final par la campagne. Il n'y a pas vraiment d'histoire racontée (si ce n'est que via des pavés de textes) et cela ressemble plus à une compilation de niveaux à accomplir. C'est dommage car le lore et l'univers autour du jeu avait l'air intéressant.

Au final Brigador est un jeu sympathique quoique parfois un peu répétitif, porté par une BO hyper classe. Même si vous n'êtes pas intéressé par le jeu, au moins allez écouter l'album, ça vaut vraiment le coup.

Annotation :

Pour les amateurs de RoboCop, Rogue City était la bonne surprise de 2023. FPS un peu bancal mais très efficace, il rendait parfaitement hommage aux films avec une recréation fidèle des lieux et de l'ambiance générale.
Unfinished Business est son DLC stand-alone, et cette fois RoboCop doit infiltrer l'OmniTower, un complexe résidentiel gigantesque appartenant à l'OCP. L'aventure est assez conséquente, d'une durée de vie d'environ 11 à 12 heures.

On retrouve globalement les mêmes qualités que le jeu original. Ca reprend après tout le même gameplay, avec quelques nouveaux ennemis et armes. Le cryogun et le minigun sont très satisfaisantes à utiliser, et Teyon nous sert constamment des scènes d'action intenses et bien gores. Les références aux films sont toujours là, avec même quelques clins d'oeil à RoboCop 3 ! (même si c'est un peu bizarre car je croyais qu'il avait été décanonisé ?)

Un point un peu décevant cependant est l'absence d'exploration. Le charme du jeu original était la possibilité d'explorer la ville de Detroit, le commissariat ainsi que les différents magasins tout droit sortis des années 80. On pouvait parler aux différents personnages, résoudre des enquêtes, et même distribuer des contraventions, bref jouer le rôle du flic quoi !
La quasi-totalité d'Unfinished Business se déroule dans l'OmniTower. Non seulement c'est très linéaire, mais en plus en terme d'ambiance c'est un peu timide (même s'il y a quelques pièces dont je suis particulièrement fan du côté brutaliste et rétro-futuriste de l'architecture).

Unfinished Business est du coup une expérience un peu répétitive et trop linéaire, perdant un peu le charme du jeu original. Cela dit, ça reste une aventure agréable. C'est un FPS simple mais fun, qui donne l'impression de vivre un film d'action des années 80, ce qui est l'essentiel.

Annotation :

Sur un coup de tête, je me suis décidé de découvrir la série Dragon Quest. J'ai décidé de commencer par le V, non seulement parce qu'il a une bonne réputation, mais aussi parce que je possédais le guide officiel japonais du jeu depuis que j'étais enfant. Je ne sais pas trop pourquoi je l'avais, mais je me rappelle qu'il y avait un court manga sympathique dessiné par Toriyama dedans.
Et quelle claque, même 33 ans après, le jeu possède un charme indéniable. De début à la fin, j'ai réussi à être à fond dans l'histoire. C'est fou à quel point ces personnages sans voix en pixel art étaient plus intéressants et attachants que ceux issus de certaines productions AAA d'aujourd'hui...
J'avoue que le grind et les rencontres aléatoires contre les monstres ont fini par devenir un peu gonflants vers la fin (même si c'est excusable vu l'ancienneté du jeu), mais dans l'ensemble c'était une aventure captivante, même pour quelqu'un comme moi qui n'a pas connu beaucoup de J-RPG.

Annotation :

J'ai enfin changé de PC, du coup je suis en train d'essayer plusieurs jeux qui ramaient comme pas possible sur mon ancien PC.
Serious Sam Siberian Mayham faisait parti du lot, non pas parce qu'il est incroyablement beau mais surtout parce qu'il n'est pas très bien optimisé. Pour le coup avec mon nouveau PC équipé d'une RTX 5070, plus aucun souci de framerate.

Ce n'est pas sans défaut, c'est toujours aussi janky, mais Siberian Mayhem est toujours un jeu sympathique que j'apprécie rejouer de temps en temps. C'est très bourrin, c'est bordélique, c'est assez idiot, mais surtout c'est fun.

Annotation :

J'ai enfin pu finir la campagne de Ready or Not dans sa version release (mon ancien PC était trop juste pour le faire tourner).
Alors que les licences telles que Rainbow Six, Ghost Recon ou SWAT sont méconnaissables, voire mortes, VOID Interactive nous propose un excellent FPS tactique à la fois immersif et impitoyable. Le travail sur l'IA est remarquable, et on tombe constamment sur des ennemis au comportement imprévisible. Parfois, ils s'enfuient, parfois ils font semblant de se rendre, parfois ils se déguisent en civils, etc. Il faut faire attention au moindre mouvement, et c'est une expérience très stressante mais c'est également pour ça qu'on aime ce genre de jeu.

C'est surtout le travail sur l'ambiance que je trouve excellente. Chaque niveau regorge de détails et on croirait visiter un décor d'un film de Fincher. Le moindre petit objet semble avoir été choisi avec soin pour servir l'ambiance du lieu visité. Le directeur artistique a fait un excellent boulot.
Qu'il s'agisse d'un simple braquage de supérette, d'une prise d'otages terroriste dans un hôpital ou du quartier général d'une secte de fanatiques, le jeu n'est jamais timide pour illustrer le sujet dans ses détails les plus glauques et réalistes. J'avais presque envie de prendre une douche après avoir visité certains de ces décors, tellement l'ambiance est sordide.

Pour les fans de jeux FPS tactiques, Ready or Not est vraiment un jeu incontournable.

Annotation :

Critique écrite.

Annotation :

L'ambiance crasseuse de Kowloon est bien reproduite, du coup le début du jeu était prometteur. Hélas, rapidement ça se transforme en une suite de jumpscares très paresseux. La progression se résume à faire des aller-retours entre les différents couloirs pour déclencher des événements scriptés, et résoudre des puzzles poussiéreux du style "allume le générateur en trouvant un bidon d'essence".

J'espérais un jeu qui rendait mieux hommage à l'histoire de Kowloon. Mais dans les faits, ça donne plus l'impression que les développeurs s'en sont servis comme un prétexte pour pour se différencier parmi les énièmes copies de P.T. et autres jeux d'horreur indépendants génériques. Il n'y a même pas de textes en chinois par exemple dans le décor, tous les graffitis et autres textes sont écrits en anglais.
Ca se boucle en 40 minutes et ça n'a pas grand intérêt. Je ne sais pas comment ce jeu parvient à avoir 86% d'avis positifs sur Steam.

Annotation :

Blue Prince fait partie de ces jeux qu'il vaut mieux commencer sans trop en savoir à l'avance. Quand je l'ai lancé, je pensais qu'il s'agissait d'une sorte de jeu de réflexion avec un aspect rogue-like intelligemment intégré. Mais en réalité, plus on y joue et plus on découvre la profondeur du mystère qui entoure ce manoir. Dans le fond, c'est un vrai hommage aux classiques du genre tels que Myst.
C'est un véritable jeu de puzzles dans lequel il faut observer et réfléchir par soi-même. C'est rafraîchissant, étant donné qu'aujourd'hui, de nombreux jeux dits "de réflexion" se résument à appuyer sur des boutons, à insérer la forme carrée dans le trou carré et à regarder des animations cools (coucou, la série The Room).

Dans l'ensemble j'ai adoré l'expérience, même si au bout d'un moment le côté rogue-like qui repose sur la chance peut commencer à rendre le jeu sérieusement répétitif pour ceux qui veulent découvrir tout le mystère du manoir.