Mon Top 1928 des meilleurs films

Annotation :

Victor Sjöström a le talent pour fabriquer des images expressives très fortes. Il y a un vrai souffle lyrique dans ce film, plusieurs scènes sont formidablement réalisées. Cela parle de la Condition de la femme dans l'Ouest américain, de la folie et de la nature sauvage.

Annotation :

Ce film qui représente le procès et le martyr de Jeanne d'Arc possède une ambiance assez effrayante. Avec les cadrages déments, plongées/contre-plongées et un plan sur deux (sur la totalité) visent le visage de Jeanne d'Arc en détresse. Niveau des décors et costumes, l'aspect dépouillé accentue encore la froideur. Les dernières 20 minutes sont les plus fortes avec les scènes du bûcher et la répression de la population. Les qaulités sont les défauts de ce long-métrage.

Annotation :

Une comédie muette dont à priori le pitch n'a rien d'exceptionnel mais que j'ai trouvé super plaisante. Pat la soeur cadette d'une bonne famille (mère autoritaire et père bonne-poire) à le béguin pour le prétendant de sa soeur volage. Le comique de situations découlant de ce point de départ est délicieux, on s'amuse aussi car cet humour se pare également d'un côté burlesque du aux gesticulations aux grimaces et maladresses des personnages. Et en particulier celle du coup de coeur du film, Marion Davies qui joue Pat, elle est tordante, folle et mignonne. Vraiment charmante cette gamine.

Annotation :

La Foule de King Vidor est un des tout derniers chefs-d'oeuvre (ou considéré comme tel) de l'ère du cinéma muet américain. Le film débute de façon grandiose avec une sorte de parabole sur les désillusions du "Rêve américain" en montrant un héros humble anonyme dans la foule de New York. Mais petit à petit, le récit se transforme en comédie puis suite à l'introduction d'un élément perturbateur en mélodrame alors que l'argument se prêtait bien pour une tragédie moderne, finalement il manque d'ambition. Par contre, il y a du sentiment dans cette oeuvre ainsi qu'une richesse thématique (pas toujours utilisé à fond). La réalisation est typique du Vidor de cette époque muette avec un graphisme sautant aux yeux.

Annotation :

Après 15 premières minutes pas follement drôle, les 60 suivantes voient une cascade de gags dont certains aux idées comiques réellement brillantes. The Cameraman est peut-être bien le long-métrage de Buster Keaton, le plus maîtrisé techniquement et dans sa réalisation, plusieurs scènes sont vraiment culottées comme celle de la cage d'escalier par exemple ou celle de la guerre des Tong. Le héros de ce film est celui qu'on aime, c'est-à-dire le gaffeur sentimental qui ne rit jamais mais pour qui on a une sympathie naturelle.

Annotation :

Un petit bonheur ce film muet signé Anthony Asquith, un metteur en scène qui avait des idées tant narratives que pour filmer, il faut le redécouvrir. Le film est probablement une des premières fois, ou l'on pouvait voir l'"Envers du décors" du cinéma, car l'intrigue amoureuse se passe dans en grande partie dans un studio, ou une starlette mariée à son partenaire à l'écran est en faite secrètement éprise d'un comique burlesque. "Le cinéma, c'est la vie" pourrait être la devise de ce long-métrage car les personnages vivent des passions, des adultères et des trahisons comme les héros qu'ils incarnent dans leurs métiers de comédiens, une sorte de mise en abîme. La fin tragique est belle et poétique, la bande-son est aussi réussie avec des ballades au piano, des morceaux plein d'entrain puis plus étonnant des passages smooth-jazz.

Annotation :

Harold Lloyd est le moins célèbre des acteurs burlesques mais pas pour autant le moins doué. Le film regorge d'inventivité, énormément de gags sont hilarants et s'insinuent dans un contexte plus réaliste et insouciant que la moyenne du genre du quotidien des new yorkais. Même lors de la scène de pugilat (obligatoire), les auteurs font preuve d'une créativité qui fait qu'on ne se contente pas bêtement du bourre-pif ou du coup de pied au cul. Le seul petit défaut qu'on peut repérer, c'est dans les dernières minutes ou la cavalcade dans la ville s'étire un peu inutilement.