Octobre 2018 / Cinéma

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En mode minimum syndical, Hubert Niogret, spécialiste des cinémas asiatiques, recueille quelques entretiens de proches collaborateurs et connaisseurs du maître du wu xia pian. Intéressant, grâce aux extraits, mais trop peu copieux.

Vu en DVD emprunté à la BM

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J'aime bien Noé. "Irréversible" m'avait impressionné. Et j'aime le romantisme porno de "Love". Mais ce film signe le passage presque obligé des maniéristes : la caricature de son propre style par le ressassement de motifs, exsangues.

Vu au Comoedia

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En comptant les aventures du médecin maître en arts martiaux 黃飛鴻, Tsui Hark élit l'écrin légendaire de la grande Histoire chinoise, au moment de sa mutation, pour déployer la virtuosité effrénée, belle et cocasse, de son style.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Comme avec "Murs murs" et "Documenteurs", Varda couple son "Jane B par Agnès V" d'une fiction. Encore celle d'un mère. Mais cette fois-ci amourachée d'un jeune adolescent. Ce serait nabokovien si tout n'était pas gommé par crainte du scandale.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Au-delà du prosélytisme éventuel (dont s'est défendu Wenders), ce portrait d'un chef international écolo, homophile, anti-pédophilie, pro-migrant, pro-décroissance, etc. exerce une certaine fascination, qui excède les dogmes et les croyances.

Vu au Lumière Bellecour

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Deuxième opus où une secte nationaliste s'oppose au progressisme venu d'Occident, la mise en scène de Hark est égale à elle-même : virtuose. Les deux combats finaux, orchestrés par Yuen Woo-ping, sont absolument prodigieux !

Vu en DVD emprunté à la BM

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Sans Woo-ping, les choré perdent en virtuosité et tout se confond dans les lions de parade et les coups donnés sans beauté. Se trouve toutefois là un des plans synthétiques du cinéma de Hark (l'embaumement de l'action en artifices superbes).

Vu en DVD emprunté à la BM

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L'équilibre tenu par Varda dans ses films, entre linceul du réel et le mirage de la fiction, est toujours un ouvrage d'orfèvre, malgré l'apparente aisance. Ici, la reconstitution a des atours par trop artificiels. Déséquilibrée devant les confessions de Demy.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Dans un chapelet de plans séquences (qui rappelle l'hégémonie du cinéma russe en la matière), le portrait dans une image contaminée par l'hiver d'un artiste empêché, entouré de cadavres mis en sursis par le gel soviétique.

Vu au Cinéma Opéra

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Grande découverte. Qui me donne envie de plonger dans le cinéma de Bogdanovitch. Digne, dans son écriture, sa symphonie des gags, son interprétation, des grandes screwball comedy ou des meilleurs Wilder.

Vu au Pathé Bellecour

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Peintre du mouvement qui anima les grands instants de la Chine impériale, King Hu signe là un film qui fait fi du kung fu (et de sa puissance chorégraphique) pour se concentrer sur les intrigues de cour. Reste la beauté des paysages.

Vu au Lumière Terreaux

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Dans un grand bain de naïveté (au sens liminal, sans connotation), se déplie sous différents formats, par de nombreux canaux, une horde d'images qui tient lieu de réel, de l'imaginaire qui le travaille, et d'un feu inextinguible d'artifices.

Vu au Lumière Terreaux

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Ok. Bon. La comédie américaine des 80s, fomentée à la culture video club ou au DTV, a forgé des choses pareilles. Gardant un souvenir assez médiocre lorsque je l'avais vu enfant, la revoyure me le fait paraître encore plus nul.

Vu sur Netflix

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Lorsque Kubrick s'attaque à Nabokov, en résulte un concentré sur le dérèglement des codes. Un portrait croisé de l'apparence rationaliste et de la folie perverse. Le déraillement d'un intellectuel face à la vulgarité teenagers US. Du génie !

Vu en DVD

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Il faudrait réévaluer à la hausse la place de Fleischer dans le panthéon des cinéastes US. Avec ce néo-film noir, simili-giallo, thriller moderne, son art rencontre les révolutions visuelles de la télé et policières de l'étude des serial killers.

Vu en DVD

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Succéder à Cukor et Wellman n'est pas une mince affaire. Encore moins quand le projet était initialement prévu pour Eastwood. C'est un coup de maître pour le premier film de Cooper, formellement fouillé et profondément touchant.

Vu au Pathé Bellecour

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Anime autour des "yokai" japonais (cette place capitale des esprits dans la culture nippone), autour du deuil. Les grandes références qui traversent le film (Chihiro, Your Name...) ne sont pas à son avantage, lui donnant pâle figure.

Vu au Cinéma Le Zola

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Le cliché typique du film "dossier de l'écran", de l'illustration Wikipédia, tout le cinéma bourgeois français s'y presse, sans honte, pour incarner la plèbe. En ressortent Adèle Haenel, Denis Lavant et Laurent Laffite, vibrants.

Vu au Lumière Fourmi

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Dans un formalisme concentré (noir et blanc charbonneux, format 1:37), cette idylle par-delà les décennies, les totalitarismes, les époques et la musique manque d'ampleur et de souffle pour trouver le nerf vibrant de sa romance.

Vu au Lumière Terreaux

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Cette visite à tombeau ouvert de la Big Apple est une friandise. Si A.Freed a produit de meilleurs musicals (Un américain à Paris, Chantons sous la pluie, Brigadoon), Sinatra et l'hilarante Pearce donnent une touche de charme en plus.

Vu à la Cinémathèque Française

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Découverte de Pakula. Dans un film aussi lourdingue que sa démonstration est nébuleuse contre le libéralisme des capitaux internationaux, avec une Fonda et un Kristofferson sous formole, ça serait un vague DTV ou un drama Netflix aujourd'hui.

Vu à la Cinémathèque Française

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Dans un style de SF qui marie l'exploration anthropologique et le grand opératique ("2001" étant la matrice, "Solaris", "Blade Runner" ou "Premier Contact" les succédanés), cet "Annihilation" fascine, sidère et étonne avec réussite.

Vu sur Netflix

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Jalon déterminant du giallo, baignant cet art macabre de l'horreur érotique dans des teintes pop, fauvistes et décadentistes, ce chef-d’œuvre de Bava s'extraie du lot commun du cinéma d'exploitation par le raffinement de ses plans.

Vu en Blu-ray