Pages 2025-2026

Sur les traces de quelques sitistes, je me lance aussi dans l'élaboration d'une liste de lectures au fil de l'année scolaire 2025-2026. L’idée n’est pas seulement de recenser ce que je lis, mais d’ordonner et de retenir la somme des choses lues. J’ai passé beaucoup de temps à me disperser entre ...

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3 livres

créée il y a 5 jours · modifiée il y a 2 jours

7.1

Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ? (2007)

Sortie : janvier 2007. Essai

livre de Pierre Bayard

Augustin a mis 6/10.

Annotation :

4 septembre.

Sorte de gageure que de lire Pierre Bayard après m'être acharné, ces dernières années, à lire tout ce qui était possible, dans une vague tentative d'épuisement de la chose littéraire. Bien que connaissant déjà peu ou proue son propos, j'ai apprécié repenser à certains questions posées par Bayard. La réfutation de la distinction artificielle entre le livre lu et le livre non-lu est la grande force de l'ouvrage. Aussi simple soit-elle, elle a le mérite de redéfinir en négatif l'acte de lecture (délecture), redéfinition à partir de laquelle la littérature est comme revitalisée (et tout ce qui l'entoure : théorie ou critique). La littérature comme un vaste réseau qui ne cesse de se redéfinir en fonction de données multiples et presque toujours insaisissables. Ne serait-ce que pour sa volonté d'insuffler un peu de vie au champ littéraire, l'ouvrage vaut le coup. En contrepartie, il peine un peu à aller plus loin. Les chapitres se finissent souvent en queue de poisson, et on se trouve un peu frustré par une réflexion inaboutie ou non-radicalisée. Plutôt lire Florent Coste (même si le sujet n'est pas exactement le même) que Bayard.

Les pages sur la critique littéraire comme activité singulièrement créatrice, jusqu'à doubler la littérature, comptent parmi les plus belles de Bayard, rejoignant un certain nombre de considérations qui ne me sont pas pour me déplaire : je pense ici à tout ce qui s'est joué autour de la critique cinématographique.