Pérégrinations littéraires

Annotation :

Première oeuvre de cette année conseillée fortement par le camarade Ellis (pas l'auteur mais un grand fan) à qui j'avais promis de m'atteler à la lecture de son livre préféré : American Psycho.
Et donc que dire si ce n'est que ce livre est prodigieux ?
La violence extrême de cette oeuvre marque comme rarement une oeuvre peut le faire et ce non pas simplement de part les descriptions cauchemardesques et infernales des actes de Bateman mais de part le contexte dans lequel ils s'ancrent (ou "s'encrent" serait-il plus approprié en l'occurence ?). La dualité des choses, les contrastes, le léger et le malsain, l'horreur et le comique, le sexe et le meurtre, tout se mélange pour aboutir à ce livre indescriptible.
Au travers de ce livre on se promène entre les meurtres, les conversations futiles et atroces des classes sup, les critiques musicales de Bateman dans ce monde pourri où règne la superficialité qu'un système foireux a installé.
Tout est justifié chaque élément prend sens dans l'intégralité de l'oeuvre pour faire vivre l'enfer au lecteur.
L'exercice de style est brillant et rare sont les oeuvres possédant la puissance de celle-ci.
Si ce texte nous plonge en enfer peut être ne fait il que nous ouvrir les yeux sur la réalité ?
Un chef d'oeuvre

Annotation :

Long et, on va pas se mentir, très chiant en son début tant il est cucul mais celà est vite oublié de part la qualité de sa deuxième partie là où les amants sont séparés et que l'horreur commence ;
Une mise en scène tragique et macabre en total contraste avec sa première partie et qui débouche sur une multitude de questions philosophies, amenant réellement le lecteur a un questionnement des plus poussés tandis qu'il est encore sous le choc, se rémorant le drame qu'il vient de lire (qui met d'ailleurs une branlée totale à une palanquée d'oeuvres traitant de l'amour le vrai le fort dépeint par le romantisme tant ici elle semble vraie et non risible à contrario d'autres coucou Musset).
Incroyable

Annotation :

Mention spéciale au conte "L'instituteur philosophe" (curieusement en avance ce mélange entre la pedopornographie et la dénonciation de la religion).
Sous couvert du déguelasse, la profondeur de ces contes n'a nul besoin d'être prouvée.
Sade il était dans l'turfu

Annotation :

L'intrigue nous entraine c'est sur que cette histoire somme toute folle tient en haleine.
Mais ! Oui parcequ'il faut un "Mais !" ça manque cruellement de profondeur.
Vers la moitié du livre on délaisse totalement les enfants les reléguant au rôle d'antagoniste omniprésent et omniscient ce qui en fait certes un grand rôle mais sans aucune réflexion réelle derrière et c'est assez triste.
Le seul fond qui nous est proposé se résume à la parole du beau père de notre héros et c'est certes génial mais très peu développé.
Un joli exercice de style avec un univers prenant et une histoire très bien construite et exécutée mais sans réflexions à proposer au lecteur.
Une sorte de forme très bien maîtrisée mais pas assez adeptée pour apporter d'autres intérêts
BienMaisDéçu/20

Annotation :

C'était rigolo


Mais bon sa pensée sur la mort soit c'est la même que celle d'Epicure qui est conne à souhait soit c'est un potentiel paradis, l'immortalité de l'âme blablablabablablabla (pour le connard d'athé que je suis, une grosse connerie illusoire donc) donc bon c'est marrant le plaidoyer en mode tu dis d'la merde tu niques ta mère mais bon si c'est pour finir par une pensée boiteuse sur la mort (de mon point de vue bien évidemment) bof bof quoi

Annotation :

Certes le texte est des plus sages et intéressants, c'est une oeuvre qui sous son apparence de livre pour enfants en dit bien plus notamment au adultes notamment grâce à ses choix d'écritures mais je ne sais pas. Pour une pure raison de goût je n'accorche pas plus que ça.

Annotation :

Je ne le noterais pas.
Je pourrai le faire mais je ne le ferai pas.
Ce n'est pas l'ouvrage d'une qualité certaine qui m'y pousse mais le fait que ce n'est pas ce livre que j'ai lu du moins j'ai lu et y ai vu bien plus encore.
L'intérêt des livres c'est que l'on peut écrire dedans et changer radicalement ce que l'on voit ce que l'on lit et ce que l'on pense.
La personne qui en cette journée de 24 janvier m'a offert ce livre qui est ce qu'elle possède de plus précieux car elle s'est livrée au cours des pages que j'ai donc dévorées en cette journée bien triste afin de comprendre.
Pour moi ce livre n'est pas un livre mais est bien plus et c'est en ce sens qu'il m'est impossible de le noter ne pouvant faire abstraction de ces choses.
Ceux pensant que ce n'est qu'un livre à la con pour adolescents mal dans leurs peaux et bien je ne peux que vous dire d'allez vous faire foutre tant bien même auriez vous des raisons de le penser puisque c'est plutôt le cas donc je dois moi même aller me faire foutre.
Je pense que les oeuvres qui nous bouleversent sont celles dans lesquelles on se reflète et si l'oeuvre de Bret Easton Ellis comme nulle autre me renvoie à moi-même, je viens aujourd'hui de de voir le reflet d'une personne et je crois que rarement je n'ai pu être aussi touché par ce que l'on appelle "L'Art" le plus beau des moyens d'expressions.
Même si c'est vraiment pas un chef d'oeuvre faut pas déconner sans toute l'histoire que j'ai eu autour c'est franchement useless

Annotation :

Dans ce livre emprunt de questionnements existentiels je crois que rarement je ne me suis senti aussi proche de là à dire que cette oeuvre est me parait comme être mon reflet.
L'ennui, le vide, le néant et pour tenter d'y échapper il y a la naissance du vice et l'apparition de la folie.
Comment se sentir vivant ?
Comment ressentir des choses dans un monde empreint d'absurde et d'horreur ?
Moins que rien. Moins que zéro. Moins que tout.
Cette oeuvre est celle m'ayant paru comme la plus belle de toute juste car c'est tout, c'est rien, c'est la vie.
L'art c'est la beauté.
La beauté c'est Moins que Zéro.
Ellis est définitivement le plus grand.

Annotation :

Pire que la mort en son sens physique serait la mort de la pensée.
1984 c'est la fulgurance d'un esprit voyant la réalité en face de lui, une réalité atroce, froide, mécanique, déshumanisée soit une monstruosité, qui de par son humanité trouvée, va rêver et qui plus tard se verra crever les yeux afin de le plonger dans une totale et inaltérable existence machinale et denuée de tout, qui continuera de vivre dans un cauchemar où sa conscience tuée ne lui permettra plus jamais d'entrevoir, d'espérer une quelconque liberté.
1984 est d'un talent d'écriture certain. Toute la construction de ce livre est impressionnante tout est défini tout est presenté et tout va se répéter.
Tout n'est qu'un écho devenant de plus en plus lointain au passé pour au final se taire à jamais comme la conscience éveillé d'un homme voir de L'Homme qui s'éteindra à jamais.
C'est la qu'est toute sa beauté.

Annotation :

Nora où plus precisemment la femme telle qu'elle doit être et non une poupée vide commandée par un un autre qu'elle même.
Ce n'est pas Nora qui s'émancipe des codes sociétaux archaïques sur ce que doit être la femme mais bien toutes les femmes.
Car oui Nora n'est qu'un exemple vivant dans une maison de poupée et non dans la maison de poupée. Nora est un symbole et un des symboles des plus fort car elle représente toute la revendication d'une injustice stupide fondée sur une connerie qui a bridée la femme de toute chose faisant d'elle un humain pour n'en faire que l'esclave d'une pensée absurde et monstrueuse.
Vive la femme.
Cependant l’auteur ne se revendique pas féministe alors quel est son propos ?
Plus globalement que le cas de la femme dans la société aux moeurs archaïques c’est avant tout une réflexion sur l’esclavage dans sa pire forme : celle où l’on conçoit à être esclave sans en avoir conscience, la servitude volontaire pour citer la Boétie.
Si Ibsen a choisi pour apporter cette réflexion d’en parler via une famille parmi tant d’autres de l’époque c’est bien parce que c’est la définition même de la servitude. Une famille ne manquant rien, esclave du système où l’argent est obsession, mais aussi esclave d’idées auxquelles l’on se voue inconsciemment sans même y réfléchir. Plus que du féminisme quand Nora se détache de sa position de mère et d’épouse, c’est avant tout l’éveil d’une conscience, l’amenant à se libérer des idées auxquelles elle avait inconsciemment adhérées, et la est donc le propos.
Plus que l’émancipation de la femme sur les institutions dû à sa nature de femme à laquelle elle s’était conformée, c’est avant l’émancipation d’êtres pensants face à des idées auxquelles nous nous sommes conformés.
Profond et lourd de sens superbement construit :
L’aspect plat, fade, faux, guillerat du début n'est au final qu’une mascarade, comme dit à la fin ce n’était pas “sérieux” , soit ce n’était que futile et risible et ce n’est pas cela, vivre.
Vivre c’est penser, réfléchir et choisir et non être dans l’inconscience et devenir une poupée contrôlée par un autre.

Annotation :

Voyage dans l'absurdité d'une époque et dans les confins de la conscience humaine tel est cet ouvrage. Une plongée en enfer, un marin en quêtes d'aventures part en territoire colonial et s'engouffre dans un long questionnement. Qu'est ce que l'humain ? Est ce réellement notre avancée intellectuelle qui définit notre humanité et que les autres dépourvus de cela ne sont que sauvages ? Dans un lieu où ces valeurs n'ont plus aucun sens on y trouve via notre personnage la réponse donnée par la sagesse mourrante : "Horreur". L'humanité est une horreur car les hommes sont des monstres que ce soit à l'état sauvage ou civilisé, ils commettent les pires atrocités et la civilisation n'est qu'une sorte de progrès servant cette barbarie. Les hommes sont ignares et ne savent pourquoi ils sont humains tant ils pensent que c'est grâce à leur intelligence ne servant au final que leur bêtise ; l'homme moderne ne vaut pas mieux que l'homme à son état naturel. Nous sommes l'"Horreur".
Quelle beauté dans la folie et dans cette horreur qu'est ce livre.

Annotation :

Finalement lu après un long moment passé à simplement le laisser sur ma table,
L'art de la guerre c'est une philosophie, une réflexion, une invitation à développer sa pensée, à considérer, à appréhender, à comprendre, à agir, à être meilleur. Une lecture calme où tous les vers du maître sont illustrés par moultes exemples et citations d'autres auteurs se référant à l'histoire démentielle des terres chinoises. J'ai paisiblement rêvé