Petite Histoire du Péplum Italien (1946 - 1966)

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1947 - Un seul film

• 1947 marque le retour de la Rome des Césars à l'écran avec deux œuvres : "L'apocalisse" de Giuseppe Maria Sotese et surtout "Fabiola", d'Alessandro Blasetti. Ambitieuse coproduction franco-italienne, avec Michèle Morgan, Henri Vidal et Michel Simon, tournée à Cinecittà et érigée en symbole de la renaissance d'un studio nouvellement réouvert. Malgré une intrigue martyriologique assez classique, le film reste teinté d'une certaine esthétique épurée, dont la rigueur historique et l'aspect social font dire à Martin Scorcese dans son "Voyage dans le Cinéma Italien", qu'il était une énième manifestation du néoréalisme !

• En fait, dans la confrontation entre esclaves chrétiens et despotisme impérial, le film se présente comme une célébration de l'entente entre chrétiens et communistes et comme un plaidoyer pour la lutte antifasciste, l'année même ou s'officialise la Guerre Froide.

• Présence d'un personnage inspiré de la tradition chrétienne : Saint Sébastien et son supplice. L'obsession de l'image du corps souffrant, dans l'effort ou le supplice, est un trait caractéristique de l'art italien depuis la Renaissance jusqu'aux feux du baroque. Ces résurgences bibliques au beau milieu des ruines d'une Antiquité magnifiée résument bien la nature synthétique de la culture italienne, à la fois héritière du monde romain et fervente alliée de la papauté.

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1948 - 2 films

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1949 - Un seul film

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1950 - Un seul film

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1951 - 3 films

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1952 - Un seul film

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1953 - 7 films

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• Héritier du spectacle vivant, le péplum intègre également de nombreux éléments visuels de divertissements prisés par les Italiens. Grande source d'inspiration, l'opéra et, en particulier, les œuvres antiques de Giuseppe Verdi comme Aïda ou Attila, suscitent les pauses affectées et les ballets aux costumes bariolés et colorés.

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• Antiquité crépusculaire, mise en scène du destin atypique d'un personnage célèbre mais souvent délaissé par le cinéma : conquérant barbare présenté sous un jour ambivalent, en résistant à la tentation réductrice du stéréotype.

• Héritier du spectacle vivant, le péplum intègre également de nombreux éléments visuels de divertissements prisés par les Italiens. Grande source d'inspiration, l'opéra et, en particulier, les œuvres antiques de Giuseppe Verdi comme Aïda ou Attila, suscitent les pauses affectées et les ballets aux costumes bariolés et colorés.

• Ici, rien de séducteur ou de raffiné : tout n'est que chaos et brutalité. Les rapports entre les membres des tribus ne semblent régis par aucune loi, par aucune éthique, sinon celle de la satisfaction immédiate des instincts les plus bas. Film représentatif de la mise en scène de tribus "barbares".

• Là encore, présence d'un personnage inspiré de la tradition chrétienne : Sainte Geneviève.

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• Sophia Loren prend plaisir à jouer dans des adaptations liées à l'Egypte Ancienne : ce fut déjà le cas avec "Aïda".

• Apparition d'une des scènes-type de ce genre de film : celui du bain de lait. Scène spécialement prévue pour mettre en avant la beauté des actrices dans de sensuelles poses. Divin moment où la souveraine, plongée dans une baignoire remplie de lait d'ânesse, se caresse langoureusement le bras. Dans Deux nuits avec Cléopâtre, c'est avec Sophia Loren que cette scène devient mémorable.

• De plus, cette scène ne fut même pas inclus au montage italien ! En effet, pièce centrale du film et icône "érotique" dans le montage français, les italiens perdirent ainsi un des atouts les plus précieux du film. Sophia Loren en parle : "Une scène de Deux nuits avec Cléopâtre" était très osée. À l'époque, on filmait ce type de scène pour la version française. En France, la censure était moins sévère et permettait des images plus révélatrices. Durant le tournage de la scène en question, qui contenait d'autres filles comme moi, vêtues en pensionnaires de harem, le réalisateur demanda une seconde prise, sans soutien-gorge, pour l'exportation. Ce fut un plan rapide, mais qui me révéla un aspect de ma personnalité que j'ignorais."

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1954 - 3 films

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Aka "Sémiramis, esclave et reine"

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1956 - 2 films

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1957 - 2 films

• Adaptation intéressante de la vie atypique de Praxitèle, le célèbre sculpteur grec.
• La sensualité est utilisée jusque dans le titre.

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1958 - 6 films

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1959 - 13 films

• Un des nombreux films sur les guerres puniques, exacerbés par la présence du général carthaginois.

• Une autre des fructueuses collaborations italo-américaines, Carlo Ludovico Bragaglia et Edgar G. Ulmer.

• Les carthaginois sont la plupart du temps représentés comme des fourbes et des traitres, loin des figures de grandeur des romains. Ici, seul Hannibal excepte à la règle, sous les traits de Victor Mature, il est un général droit et honnête, mais incompris par sa hiérarchie.