Quelques figures-clés du flamenco

Annotation :

Manuel de los Santos Pastor
EL AGUJETA ou EL AGUJETAS

CANTAOR (Chanteur)

Manuel Agujetas est l'un des plus grands chanteurs de flamenco de tous les temps. Un des derniers représentants de "l'école" de Jerez et du "Cante Jondo" dans ce qu'il a de plus ancien et de plus pur, farouche ennemi de la modernité, personnalité très libre et originale, mythique, pour le meilleur et pour le pire, à l'intérieur du monde gitan.

Héritier d'une tradition orale, il déclare, dans le documentaire de Dominique Abel qui lui est consacré, "Agujetas, cantaor", qu'il ne sait ni lire ni écrire et qu'un cantaor qui saurait lire ne vaudrait rien. Il ajoute qu'il connaît toutes ses letras par cœur. Il apparaît aussi dans le film de Carlos Saura, Flamenco.

Son "cante" est de type rituel, pathétique qui rappelle celui de Manuel Torre. Il est connu pour ses "cantes a palo seco" et ses "seguiriyas".

Annotation :

Ramón Sánchez Gómez
RAMON DE ALGECIRAS

TOCAOR (Guitariste)

Ramón de Algeciras apprend très jeune la guitare avec son père, et transmet au fur et à mesure son savoir à son frère cadet Paco de Lucia, qui se révèle plus tard particulièrement doué. Encore mineur, il commence à se produire comme guitariste dès 1953, notamment comme membre de la compagnie de Juanito Valderrama durant plus de dix ans.

Il se fait remarquer par la suite comme guitariste officiel du chanteur Camarón de la Isla dans les années 1970 et accompagne également d'autres grandes figures, telles que Antonio Mairena, Pepe Marchena ou La Niña de los Peines. En 1975, Ramón de Algeciras et son frère Paco de Lucia sont les deux premières guitares flamencas à jouer au Teatro Real de Madrid. Il a composé plus de 140 pièces, dont la plus connue est Rosa María, interprétée avec Camarón de la Isla.

Annotation :

TOCAOR

Le guitariste le plus "swing" de sa génération. Concertiste et compositeur. Il a beaucoup de qualités et est devenu une grande figure internationale. Considéré comme l'un des plus grands de la guitare flamenca contemporaine, il a notamment joué avec El Pele, José Mercé, Camarón de la Isla, Rosario Flores, Carmen Linares, Khaled ou encore Niña Pastori.

Il passe son enfance à Cordoue, ville andalouse où il fait ses débuts de guitariste vers l'âge de 8 ans. Très vite repéré par ses enseignants, il intègre le groupe du maître Manolo Sanlúcar auprès duquel il restera cinq ans premier guitariste et où il développera sa virtuosité hors du commun.

Annotation :

CANTAOR

Angelillo est décrit comme une « idole populaire de la copla flamenca », un style très particulier de flamenco, avec les fandangos, soleares, saetas, caracoles, tarentas, etc. Il est notamment l'un des premiers chanteurs à chanter dans un falsetto forcé en flamenco. Il est également acteur dans des films musicaux du folklore andalou : il apparaît dans des films tels que La hija de Juan Simón (1935) et Suspiros de Triana (1955), devenant une star de cinéma pour Filmófono et travaillant avec des réalisateurs estimés tels que Luis Buñuel, ce qui lui vaut d'être surnommé « le rossignol d'Andalousie ».

Angelillo est l'un des défenseurs les plus virulents de la République, avec des idéologies communistes. Il s'enfuit à Oran et de là, accompagné de Sabicas, en Argentine, où il acquiert rapidement une immense popularité. Il retourne en Espagne dans les années 1950.

Annotation :

CANTAOR

Un des jeunes chanteurs dont l'avenir semble le mieux assuré. Bon exemple de chant moderne dans le cadre d'une totale authenticité.

Annotation :

BAILAORA (Danseuse)

Soeur de la "bailaora" Pilar Lopez. Très liée à la génération dite de "27" (génération de Federico Garcia Lorca). Elle chanta aussi des chansons populaires espagnoles. Danse éthérée, pleine de grâce : lorsqu'elle dansait, elle semblait voler.

Annotation :

CANTAORA (Chanteuse)

Soeur de Pedro Bacan et cousine de El Lebrijano. Elle donne une forme spéciale aux "cantes" qu'elle improvise en les étirant d'une façon personnelle.

Annotation :

TOCAOR

Cousin de El Lebrijano. Frère de Inès Bacan. Mort dans un accident de voiture. Il accompagnait et donnait des concerts. Précis et technique. Il avait l'habitude de fredonner les "coplas" tout en jouant.

Annotation :

CANTAOR

Bailaor dans sa jeunesse. Bohème, bon vivant. Il put conjuguer le cante pur avec les chants flamenquisés accompagnés d'un orchestre. Beaucoup de personnalité.

Annotation :

CANTAORA

Soeur de Fernanda de Utrera. Voix rauque et rude. Rythme et sentiment. Excelle dans les "bulerias".

Annotation :

CANTAOR

Sa voix cuivrée était rauque, éraillée, et typiquement flamenco. Tío Borrico se fit connaître d'un public plus large après avoir commencé, vers la fin de sa vie, à participer à divers festivals.

Ses dernières années furent difficiles, marquées par une grande pauvreté, qu'il parvint néanmoins à surmonter en se produisant régulièrement. Sa fille, Maria la Burra, se révéla une excellente imitatrice de son style de chant. Il était un grand spécialiste en bulerias, soleares, seguiriyas et tangos.

Annotation :

CANTAOR

Il chantait tout en jouant de la guitare. Figure-clé de l'histoire du flamenco. Il rénova complètement les "malaguenas".

Considéré comme le plus grand chanteur de flamenco de Malaga, il donnera son dernier à récital à Velez Malaga en 1918. Il est reconnu pour l’ensemble de son oeuvre et l’étendue de son répertoire, il chantait par ailleurs tous les « palos » et « fandangos » : fandango verdial, fandango abandolao, fandanguillos, malagueñas, soleares, peteneras et guajiras.

Annotation :

CANTAOR

Engagé politiquement, El Cabrero se définit comme libertaire. Depuis les années 1970, il est proche du mouvement anarchiste. Il a longtemps été membre de la Confédération nationale du travail de tendance anarcho-syndicaliste.

El Cabrero enregistre son premier album en 1975. Cinq ans plus tard il remporte deux prix importants de flamenco (Premios Nacionales en el Concurso Nacional de Arte Flamenco de Córdoba).

Dans les années 1990, il participe à des festivals partageant l'affiche avec Gilberto Gil ou Chick Corea. En 1993, il rejoint la tournée de Peter Gabriel à travers les États-Unis et tourne de nouveau en Europe peu après.

El Cabrero participe à l'album de solidarité avec le Chiapas édité par le syndicat espagnol CGT, CHIAPAS: los ritmos del espejo. Il a surpris son public avec un disque de tango porteño intitulé Sin Remache. Il a également chanté avec le groupe de rock Reincidentes, tandis qu'un autre groupe de rock, Marea, a fait des reprises de El Cabrero.

Annotation :

CANTAOR

Camarón de la Isla est un des chanteurs de flamenco les plus connus. Il rencontre Paco de Lucía avec qui il enregistre neuf albums entre 1969 et 1977. Ils feront de nombreuses tournées ensemble pendant cette période. Lorsque Paco de Lucía devient davantage retenu par sa carrière en solo, c'est un de ses étudiants, Tomatito qui accompagnera El Camarón.

Mélangeant flamenco archaïque et innovations de son cru, El Camarón de la Isla a profondément marqué le monde du flamenco avec ses disques comme Potro de Rabia y miel ou La leyenda del tiempo (produit par Ricardo Pachón). Il est considéré comme le chanteur de flamenco le plus populaire de la période récente et celui qui a exercé le plus d'influence. Bien que son œuvre soit critiquée par quelques traditionalistes (il est un des premiers à avoir utilisé une basse électrique), il représente, avec Paco de Lucía, une étape de l'histoire du flamenco qui a favorisé l'émergence du nouveau flamenco et a inspiré toute une génération de chanteurs comme Diego el Cigala et Duquende.

Annotation :

TOCAOR

À dix ans seulement, Juan Manuel entre au conservatoire municipal de Sabadell. En 1982 il remporte le prix national de guitare à Xérès. En 1989, il part en tournée avec le groupe El último de la fila. Il travaille ensuite avec des artistes d'autres styles, comme Peter Gabriel avec qui il signe une compilation sur son label Real World.

Il travaille avec Camarón, Morente, Serrat, Marc Almond (le leader de Soft Cell), La Fura dels Baus, Michael Brecker, Al Di Meola, etc. Mais c'est aux côtés de Paco de Lucía qu'il devient célèbre en formant un trio avec le neveu du génie José María Bandera, partant pour de longues tournées entre 1989 et 1992. La tournée culmine avec l'enregistrement de « Suite Iberia » d'Isaac Albéniz, présenté avec la version de Paco de Lucía lors du concert d'Aranjuez.

Il s'associe ensuite à Jorge Pardo, Carles Benavent et le Big Band de la WDR sur le disque « Jazzpaña » (dont les arrangements sont signés Arif Mardin et Vince Mendoza) et participe à la composition de la bande originale du film « La Lola se va a los puertos »Cañizares apporte aussi sa contribution à « l'Omega » d'Enrique Morente. Il compte aujourd'hui parmi les guitaristes les plus internationaux, et c'est probablement l'un des successeurs naturels de Paco de Lucía grâce à sa technique irréprochable et à ses immenses dons de composition.

Annotation :

CANTAOR

C’est un interprète totalement personnel, que l’on peut identifier sans hésitation dès qu’il entonne les premières notes d’un cante. Il possède l’authentique empreinte de sa terre, mais aborde cependant les chants d’une façon qui le différencie clairement de tous les autres interprètes de sa région. Tels les grands créateurs, il a imprimé son propre sceau. Dans le paysage flamenco de ce début de XXIème, toujours plus monocorde, El Capullo de Jerez est heureusement un personnage inclassable.

Annotation :

CANTAOR

Appartenant à une longue lignée d'artistes gitans de grande tradition flamenca, il descend du légendaire El Planeta. Âgé seulement de treize ans, il se fit connaître en 1922 en remportant ex aequo avec El Tenazas, le premier prix du concours de cante jondo de Grenade, organisé par Manuel de Falla et Federico García Lorca.

Dans les années 1940 il se produira avec sa compagne Lola Flores dans des spectacles qui avaient peu à voir avec le flamenco, et se lia d'amitié avec le toréro Manolete. Dans les années cinquante, il mena de front deux carrières, l'une théâtrale, dans un genre commercial où le flamenco laissait place aux zambras et autres styles de musiques populaires et sentimentales, et l'autre axée sur le flamenco pur, à travers des enregistrements où il est souvent accompagné de son guitariste attitré Melchor de Marchena, notamment pour des seguiriyas.

Annotation :

TOCAOR

Plébiscité par les plus grandes figures du flamenco, Juan Carmona vagabonde sur les chemins aériens du duende. Au croisement entre modernité musicale et traditions flamencas les plus anciennes et les plus vivantes d’Andalousie, Juan Carmona est un novateur, un des maillons les plus vaillants de sa génération.

Annotation :

TOCAOR

Premier guitariste de Camarón de la Isla, il se distingue rapidement comme compositeur de falsetas et parolier. Les festivals d'été signent sa consécration. Il y a accompagné tous les grands noms de son époque. Il s'installe à Madrid en 1963 où il travaille au tablao (cabaret de flamenco) Los Canasteros de Manolo Caracol.

De nombreux prix lui ont été décernés, dont le Prix national de Xérès en 1975, le Prix national de Cordoue en 1977, le Castillete d'or de la Unión la même année, le Yunque d'or de la ville de Ceuta, le Prix Melchor de Marchena d'accompagnement et le Cabal d'argent du Cercle des beaux-arts en 1999.

Annotation :

CANTAOR

Le répertoire d'El Chato de la Isla était vaste ; en plus de sa maîtrise du fandango, il englobait des chansons festives dont les tangos, les rumbas et les bulerías, ainsi que les cantiñas, les soleares, les seguiriyas et les malagueñas del Mellizo, ainsi que les chansons levantines et les rebondissements flamencos des milongas et des guajiras, la plupart de ces styles suivant l'école caracolera.

Annotation :

TOCAOR

Juan Gómez ‘Chicuelo’ est un des guitaristes les plus importants du paysage flamenco actuel à la fois que l’un des compositeurs les plus prolifique et intéressants des dernières générations. Il a accompagné des chanteurs comme Enrique Morente, Miguel Poveda, Duquende, Mayte Martín, Rancapino, La Susi, La Marelu, Chano Lobato, José Mercé, El Cigala, Potito ou Carmen Linares. Il a également travaillé avec des musiciens de jazz comme Chano Domínguez, Carles Benavent, Jorge Pardo, Jordi Bonell ou Raynald Colom et a collaboré avec la pianiste Maria Joâo Pires.

Annotation :

CANTAOR

El Chozas de Jerez, est un artiste dadaïste au style très personnel. Ce chanteur de flamenco composait ses propres paroles et retravaillait et combinait à sa manière d'anciens vers. Que ce soit par intention poétique ou par pur hasard, il a produit des vers d'une beauté éblouissante et onirique.

Annotation :

CANTAOR

Au cours de vingt ans, le chanteur primé et renommé Diego « el Cigala » a réussi à fusionner les genres et les cultures, développant la musique flamenco et explorant respectueusement les terrains du jazz latin, du boléro, du tango et de la salsa

Annotation :

CANTAOR

Diego Clavel est l’un des plus grands cantaores contemporains, et assurément l’ un des plus dignes, en ces temps de mercantilisme effréné. Il mène une carrière discrète mais exemplaire, produisant contre vents et marées une discographie de haute tenue.

Annotation :

CANTAOR

Luis de Cordoba a dédié sa vie au chant. Il excelle dans pleins de registres outre sa grande préparation musico-flamenca.

Pour cela, et parce que son chant prend soin de conserver les manières et les formes du flamenco, tout en conservant sa puissance, Luis de Cordoba peut se permettre d'aborder n'importe quel palo flamenco.

Annotation :

BAILAOR (Danseur)

Joaquín Cortés est un chorégraphe, un danseur de flamenco et un acteur né à Cordoue en Espagne en 1969 au sein d'une famille gitane d'Espagne. Sa beauté physique et son extraordinaire charisme scénique font de lui l’un des danseurs les plus connus du flamenco.

Annotation :

TOCAOR

Miguel Ángel Cortés Urbano est le frère de Paco Cortés qui a lui transmis sa passion pour la guitare Il s'est vite fait une place parmi les guitaristes de danse jusqu'à rejoindre son frère pour accompagner Carmen Linares Finaliste du concours des jeunes interprètes de la Biennale de 1996, il a remporté le Ier concours de guitare Paco de Lucía Parmi ses collaborations les plus retentissantes, celle auprès d'Enrique Morente et Largatij Nick pour « Omega » est la plus remarquable.

Annotation :

CANTAORA

Cette chanteuse d’origine gitane et catalane, est une des jeunes chanteuses les plus réputées du panorama flamenco actuel. Elle est connue et appréciée pour ses talents de chanteuse dans les formations de Paco de Lucia, Vicente Amigo, Antonio Canales ou Farruquito.

Annotation :

CANTAOR

D'origine gitane, il commence sa carrière à huit ans avec Camarón de la Isla. Il sera ensuite accompagné par les plus grands guitaristes tels Tomatito (1993), Paco de Lucía (1997) ou Vicente Amigo. Il participera aussi à des projets de musique métissées.

Annotation :

TOCAOR

Mario Escudero fait ses débuts en 1944 à Madrid au Teatro Español avec Vicente Escudero, Ramón Montoya, et Jacinto Almadén. Il acquiert alors une renommée en tant que guitariste soliste, surtout après sa première performance en 1955 au Carnegie Hall de New York, mais aussi grâce ses nombreux enregistrements. Il se lie d’amitié avec Sabicas et ils enregistrent ensemble de nombreux titres, un peu plus tard ils rencontrent Paco de Lucía et l’encouragent à développer ses compositions personnelles.

Paco de Lucía enregistre Impetu, l'un des titres composés par Mario Escudero sur l'album La fabulosa guitarra de Paco de Lucia.

Sa renommée se propage à travers le monde, il est aussi considéré comme l'un des premiers guitaristes flamenco de concert.