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7 livres

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Cent onze haiku
8.3

Cent onze haiku

Sortie : 1692 (France). Poésie

livre de Matsuo Bashô

Elouan a mis 8/10.

Annotation :

Matsuo Bashô (1644 - 1694)

Ah ! le vieil étang
Une grenouille y plonge
— Le bruit de l'eau

Fourmis sans ombres : Le livre du haïku
8.2

Fourmis sans ombres : Le livre du haïku (1978)

Sortie : 1978 (France). Poésie, Essai

livre de Maurice Coyaud

Elouan a mis 7/10.

Annotation :

La rivière d'été
Passée à gué, quel bonheur
Savates à la main
(Buson, 1716 - 1783)
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De mes parents
Le souvenir m'envahit
Cri du faisan
(Bashô, 1644 - 1694)
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Dans ce monde rêves
Je cultive des oignons
Solitude
(Kooi)
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Je lève la tête
L'arbre que j'abats
Comme il est calme !
(Issekiro, 1894 - 1961)
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Vent d'automne
Dans mon cœur
Combien de montagnes et de rivières !
(Kyoshi, 1874 - 1959)
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En ce monde nous marchons
Sur le toit de l'enfer et regardons
Les fleurs
(Issa, 1763 - 1828)

Les Quatrains
8.2

Les Quatrains

Sortie : août 2008 (France). Poésie

livre de Omar Khayam

Elouan a mis 9/10.

Annotation :

Omar Khayyam (1048 - 1131)

Lève-toi, donne-moi du vin, est-ce le moment de vaines paroles ?
Ce soir, ta petite bouche suffit à tous mes désirs.
Donne-moi du vin, rose comme tes joues...
Mes vœux de repentir sont aussi compliqués que tes boucles.
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Comme l'eau du fleuve ou le vent du désert
Un nouveau jour s'enfuit de mon existence...
Le chagrin ne fit jamais languir ma pensée,
à propos de deux jours :
Celui qui n'est pas encore, celui qui est passé

Les Chansons de Bilitis
7.8

Les Chansons de Bilitis (1894)

Sortie : décembre 1894. Poésie

livre de Pierre Louÿs

Elouan a mis 9/10.

Annotation :

Je me suis dévêtue pour monter à un arbre ; mes cuisses nues embrassaient l'écorce lisse et humide ; mes sandales marchaient sur les branches.

Tout en haut, mais encore sous les feuilles et à l'ombre de la chaleur, je me suis mise à cheval sur une fourche écartée en balançant mes pieds dans le vide.

Il avait plu. Des gouttes d'eau tombaient et coulaient sur ma peau. Mes mains étaient tachées de mousse, et mes orteils étaient rouges, à cause des fleurs écrasées.

Je sentais le bel arbre vivre quand le vent passait au travers ; alors je serrais mes jambes davantage et j'appliquais mes lèvres ouvertes sur la nuque chevelue d'un rameau.
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...Mes cheveux sont noirs de leur noir et mes lèvres rouges de leur rouge. Mes boucles flottent autour de moi, libres et rondes comme des plumes.

Ombres de Chine

Ombres de Chine (2015)

Sortie : 26 août 2015. Poésie

livre de André Markowicz

Elouan a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Malade seul retiré sur ce pic
Las du silence et de la solitude
Mais le Song-shan de la haute retraite
Appelle d’heure en heure le regard.
Le séjour des esprits et des merveilles
Recouvert jour et nuit par les nuages
La bruine ne se lève qu’aujourd’hui.
Le soir rougeoie sur la vallée profonde.
L’herbe est touffue sur le bord des torrents
Les arbres verts au pied de la montagne.
Le cœur se tourne vers l’immensité
Sur les versants du pic les arbres gênent.
La Yi la Luo descendent vers le fleuve
De courant en courant de plaine en plaine.
L’été prend fin ― foison de vie sauvage
L’automne ― les cultures sont semées.
Désirs restreints dans un jardin enclos
La paix revient ― le travail de la ferme.
Mais pas d’ami à qui offrir du vin :
Juste ― au creux de la main ― un peu d’eau pure.
(poème de Song Zhiwen, 690)
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Rosée de l’orchidée
Cachée ― des yeux en larmes.
Elle ne nouera plus de liens d’amour.
Fleur de brouillard ― pas de celles qu’on cueille.
L’herbe fait ses coussins
Les pins lui font un toit
Le vent lui fait sa robe
L’eau ― ses pendants d’oreilles.
Rideaux huilés du char
Toute la nuit l’attente.
Bougie d’azur glacé
Vacillante lumière.
Au pied des monts de l’Ouest
Le vent souffle à la pluie.
(poème de Li Ho, 791 – 817)

Le Gardeur de troupeaux et les autres poèmes d'Alberto Caeiro
8.2

Le Gardeur de troupeaux et les autres poèmes d'Alberto Caeiro

Poésies d'Alvaro de Campos

Sortie : 3 mars 1987 (France). Poésie

livre de Fernando Pessoa

Elouan a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Je suis un gardeur de troupeaux.
Le troupeau ce sont mes pensées
et mes pensées sont toutes des sensations.
Je pense avec les yeux et avec les oreilles
et avec les mains et avec les pieds
et avec le nez et avec la bouche.
Penser une fleur c'est la voir et la respirer
et manger un fruit c'est en savoir le sens.
C'est pourquoi lorsque par un jour de chaleur
je me sens triste d'en jouir à ce point,
et couche de tout mon long dans l'herbe,
et ferme mes yeux brûlants,
je sens tout mon corps couché dans la réalité,
je sais la vérité et je suis heureux.
Alberto Caiero
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Je m'éveille la nuit subitement
et ma montre occupe la nuit tout entière.
Je ne sens pas la Nature au-dehors.
Ma chambre est une chose obscure aux murs vaguement blancs.
Au-dehors règne une paix comme si rien n'existait.
Seule la montre poursuit son petit bruit
et cette petite chose à engrenages qui se trouve sur ma table
étouffe toute l'existence de la terre et du ciel...
Je me perds quasiment à penser ce que cela signifie,
mais je m'arrête net, et dans la nuit je me sens sourire du coin des lèvres,
parce que la seule chose que ma montre symbolise ou signifie
en emplissant de sa petitesse la nuit énorme
est la curieuse sensation d'emplir la nuit énorme
avec sa petitesse...
Alberto Caeiro
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L'eau gémit dans la gargoulette que je porte à mes lèvres.
"C'est un bruit frais", me dit celui qui n'en boit pas.
Je souris. Le son n'est qu'un gémissement.
Je bois l'eau sans rien entendre avec la gorge.
Alberto Caeiro

Bureau de tabac
8.7

Bureau de tabac (1934)

et autres poèmes

Tabacaria

Sortie : 1990 (France). Poésie

livre de Fernando Pessoa

Elouan a mis 9/10.

Annotation :

Extrait
"(Mange des chocolats, petite,
Mange des chocolats !
Dis-toi que toute métaphysique est chocolats.
Dis-toi que toutes les religions n'en apprennent pas
plus que la confiserie.
Mange, petite sale, mange !
Si je pouvais manger des chocolats avec autant de conviction !
Mais, moi je pense, et quand j'enlève le papier
d'argent — une simple feuille d'étain —
Je jette tout par terre, comme j'ai jeté ma vie.)"
Alvaro de Campos

Elouan

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