Cover Seb C. - Liste commentée : Joués en 2021

Seb C. - Liste commentée : Joués en 2021

Ah tiens, 2020 est passé.

Liste de

72 jeux vidéo

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a plus d’un an

Superliminal
7.2

Superliminal (2019)

Sortie : 12 novembre 2019. Réflexion

Jeu sur PC, Mac, Linux, PlayStation 4, Nintendo Switch, Xbox One

Seb C. a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je commence l'année en rattrapant mon retard avec Superliminal, un puzzle-game disponible depuis quelque temps sur l'EGS et auquel les soldes Steam ont donné une nouvelle visibilité. Avec son gameplay basé sur la distorsion de la physique, son ambiance feutrée et son humour à froid, Superliminal est une sorte de croisement drôle et harmonieux entre Portal et The Stanley Parable. Même voix off, même envers du décor que l'on découvre par des biais détournés, même level design à la frontière entre walking simulator (la solution aux problèmes rencontrés est bien souvent d'une simplicité dérisoire) et authentique remue-méninges obligeant à "penser en-dehors de la boîte"... Même si le jeu a ses propres idées, on s'y sent en terrain connu de la première à la dernière seconde à cause des similitudes plus qu'évidentes qu'il entretient avec ses modèles. Pourtant, là où beaucoup d'autres "Portal-like" se cassent rapidement les dents faute de vraie pertinence (The Turing Test, Qube...), Superliminal réussit à scotcher à l'écran en choisissant, à raison, de proposer une formule ultra-concentrée. Il faut moins de deux heures pour terminer le jeu, mais ce sont deux heures parfaitement rythmées, où aucune idée n'est ânonnée, où chaque concept est exploité sans tourner autour du pot. En résulte une expérience haletante, qui maîtrise bien ses idées de gameplay et maîtrise tout aussi bien la manière dont elles sont présentées au joueur. Tout comme Portal et Stanley Parable, Superliminal propose également un crescendo convaincant vers une délicieuse forme d'abstraction, brouillant gentiment (mais efficacement) les repères au fil de la progression, jusqu'à se conclure dans un finale en forme de feu d'artifices. Un jeu court, ramassé, mais finalement parfaitement exécuté et très cohérent autour de son concept de jeu avec les perspectives, que j'ai parcouru d'une traite, les yeux écarquillés devant l'inventivité des situations et la cohérence esthétique de l'ensemble.

Disco Elysium
8.6

Disco Elysium (2019)

Sortie : 15 octobre 2019. RPG, Fiction interactive

Jeu sur PC, Mac, PlayStation 4, Nintendo Switch, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S

Seb C. a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Disco Elysium est peut-être un tout petit peu moins bien que ce à quoi je m'attendais en termes de roleplay. J'ai trouvé le jeu un peu trop tourné vers la littérature au détriment de la qualité des mécaniques de jeu. Mais ça reste dans l'ensemble une expérience très intéressante, écrit avec une plume unique, qui donne l'impression de lire un véritable roman policier plein de folie et d'acidité, dans une certaine tradition de la littérature américaine d'après-guerre, mais avec un cadre européen. Dialogues, descriptions et péripéties sont à la fois ciselés, originaux, inattendus et poignants. Entre enquête policière et psychanalyse, le jeu se sert de son personnage de flic alcoolique pour interroger le joueur sur son rapport aux "choses de la vie" ; et ça fonctionne parfaitement, malgré donc la légère déception que m'a infligé le côté ludique.

Call of the Sea
6.7

Call of the Sea (2020)

Sortie : 8 décembre 2020. Aventure, Réflexion

Jeu sur PC, Xbox One, Xbox Series X/S, PlayStation 4, PlayStation 5, Nintendo Switch

Seb C. a mis 5/10.

Annotation :

Call of the Sea est un walking simulator/jeu d'énigmes à la Conarium. L'histoire nous envoie sur une île tropicale, sur les traces d'une expédition perdue à la recherche d'une sorte de trésor. La direction artistique est très charmante, l'ambiance sonore est envoûtante, et on a très vite l'impression d'être dans un jeu d'aventures des années 2000 remis au goût du jour, façon L'Amerzone ou Retour sur l'Ile mystérieuse. Au début, la nostalgie et l'attraction tournent à plein régime. Mais le charme est malheureusement de courte durée, car le jeu use et abuse des techniques du "walking sim pour les nuls" au point de devenir complètement banal et impersonnel. On passe son temps à lire des bouts de papier éparpillés dans tous les sens, les personnages dont on suit les traces ayant tendance à laisser des kilomètres de lettres et autres notes gribouillées derrière eux. La narration environnementale devient de plus en plus grotesque, à mesure que l'on s'enfonce dans la jungle en trouvant sur notre passage des kilos entiers de paperasse à l'air libre, mais aussi des campements, pylones, tentes... qui donnent l'impression que la minuscule troupe qui nous a précédé s'est déplacée avec des camions entiers de marchandises, tout ça parce que développeurs ne savaient pas trop comment raconter leur histoire. Tout finit par devenir de plus en plus improbable, et le glissement vers le fantastique n'aide en rien par son côté inexpliqué et un peu gratuit. Restent les énigmes, sympa, mais faciles... et encore plombées par encore plus de lecture, puisque notre héroïne passe son temps à noter des déductions dans son journal sans nous demander notre contribution, tant et si bien qu'on passe ces quelques heures pourtant solitaires, avec l'impression d'être envahi par des voix discordantes passant leur temps à commenter, anticiper ou souligner le moindre de nos faits et gestes. Fatigant, et pas spécialement valorisant.

Kind Words
7.9

Kind Words (2019)

Sortie : 13 septembre 2019. Social

Jeu sur PC, Mac, Linux

Seb C. a mis 10/10.

Annotation :

Kind Words, c'est un océan de douceur dans un monde de fous. Pandémie ? Confinement ? Inquiétudes professionnelles ? Personnelles ? Juste envie de bavarder ? Kind Words est là. Ce jeu est "simplement" une plate-forme gamifiée de partage de petits ou gros problèmes, en quelques mots. On répond aux autres, on envoie les nôtres, on s'échange des petits stickers et on est bercé au rythme d'une douce mélodie. D'une simplicité insolente, le concept est juste transcendé par la positivité et la gentillesse de sa communauté, qui font de ce jeu une sorte d'outil thérapeutique autant qu'une sorte d'innocent petit simulateur social. Ce n'est presque rien, et pourtant, il n'en faut pas plus.

Tell Me Why
6

Tell Me Why (2020)

Sortie : 27 août 2020. Aventure, Fiction interactive

Jeu sur PC, Xbox One, Xbox Series X/S

Seb C. a mis 5/10.

Annotation :

Difficile pour moi de noter ce jeu. En termes de scénario, c'est, comme j'aime chez Dontnod, un Quantic Dream-like sans l'idiotie et le melon : c'est bien écrit, plausible, réaliste, ça n'en fait pas des tonnes et j'ai trouvé la fin du jeu très belle. Je redoutais que l'aspect inclusif ait été rajouté au chausse-pieds, mais ça passe sans forcer. Evidemment, le game design est sommaire, et c'est bien son but, donc impossible de juger le jeu sur ce point, même si j'aurais aimé un peu moins de scripts arbitraires. Dans un monde parfait, tous les jeux d'aventure dramatiques auraient une même approche de leur histoire que Tell Me Why, qui préfère dérouler tranquillement ses scènes sans chercher à en mettre plein la vue, et sans non plus être négligent. Mais d'un autre côté, j'ai trouvé le jeu beaucoup, beaucoup trop lent. Pour dire à quel point le jeu est lent, disons qu'à côté, Shenmue III fait figure de manic-shooter épileptique pour pro-gamer coréen. Les plans sont lents, les déplacements sont lents, les dialogues sont lents, les pauses entre deux répliques sont interminables. A ce niveau de lenteur, on est peut-être plus proche de la léthargie que de la tranquillité. En termes de mise en scène, j'ai également regretté l'usage abusif de travellings ou de zooms : bien sûr, on est dans un environnement 3D, et c'est cool de jouer avec la caméra, mais c'est dommage que cette dernière n'ait pas été plus posée, ou tenue à l'épaule, au lieu de ces déplacements sur un axe quasi-permanents qui donnent involontairement une impression de pathos. Des détails de mise en scène qui, à force d'accumulations, donnent malheureusement l'impression d'un produit à moitié fini, qui nous donne souvent envie de bailler d'ennui. Et c'est vraiment dommage, parce qu'encore une fois, en termes de scénario, le jeu trouve une vraie beauté dans le réalisme de son histoire, son aspect quotidien auquel chacun peut se raccrocher, qui tranche de façon salvatrice avec le tout-venant du genre. Sans doute que s'ils avaient taillé dans toutes les transitions inutiles qui émaillent chaque scène, les développeurs auraient pu accoucher d'un excellent jeu narratif à la hauteur d'un Life is Strange.

Donut County
6.3

Donut County (2018)

Sortie : 28 août 2018. Aventure, Inclassable

Jeu sur PC, PlayStation 4, Nintendo Switch, Xbox One, Mac, iPhone

Seb C. a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Comme d'habitude avec Annapurna Interactive, on a là un jeu indépendant à l'identité très marquée, au concept à la fois original et accrocheur. Dans Donut County, on joue le rôle d'un "trou" qu'on guide avec le curseur, qui grossit au fur et à mesure qu'il avale des choses de la surface. Le jeu est divisé en courts niveaux idiots, où on commence tout petit en avalant des cailloux, puis où on finit gros en avalant des maisons entières. Chacun d'eux (une dizaine environ) a son petit gimmick spécial : rejeter des trucs, utiliser le comportement d'animaux ou d'objets spécifiques pour provoquer des réactions sur la surface... C'est à la fois très original et intuitif, dans la veine d'un Katamari Damacy mais peut-être un peu plus débile. Les situations sont souvent à mourir de rire par leur absurdité frontale, et le scénario, car il y en a un, se révèle plutôt marrant à suivre. Donut County est hyper court (1 heure 30 environ) mais, comme souvent avec ce genre de jeu-concept épuré, présente l'avantage d'aller droit au but et de ne jamais sombrer dans la redite, ce qui fait de lui un "one-shot" expérimental, très efficace et drôle.

Desperados III
8

Desperados III (2020)

Sortie : 16 juin 2020. Stratégie temps réel, Infiltration, Tactique

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Mac, Linux

Seb C. a mis 8/10.

Annotation :

Dans la lignée de Shadow Tactics, Desperados III est un excellent jeu de tactique, avec de multiples niveaux de difficulté qui garantissent à n'importe quel joueur de trouver un défi à sa mesure. En mode normal, le jeu est assez long, les missions demandent du doigté et, bien souvent, on en termine sans avoir rempli aucun objectif facultatif (heureusement, ceux-ci sont révélés seulement en terminant un niveau). Grand fan des Commandos de l'époque Pyro Studios, j'avais oublié à quel point le genre me manquait et c'est un bonheur de retrouver les mécaniques d'infiltration au poil, les différentes capacités des personnages, les célèbres cônes de vision des ennemis... Par rapport à un Shadow Tactics ou un Commandos, seul un manque de liant scénaristique se fait un peu sentir dans Desperados III, mais pas de quoi bouder son plaisir : pour les amateurs du genre, c'est un aspirateur à temps libre, un jeu solide et dense qui donne envie d'en explorer toutes les facettes.

Tetris Effect
7.7

Tetris Effect (2018)

Sortie : 9 novembre 2018. Réflexion, Réalité virtuelle

Jeu sur PC, PlayStation 4, Meta Quest, Xbox Series X/S, PlayStation 5

Seb C. a mis 5/10.

Annotation :

En VR, le jeu est sympa, sans plus. Sans VR, Tetris Effect ressemble surtout à une repompe avec quinze ans de retard du Lumines Live! de la Xbox 360, en moins bien. Totalement fidèle à son concept original, sans aucun twist de gameplay (si ce n'est une sorte de super-pouvoir pas folichon qu'on peut activer de temps en temps), le jeu loupe surtout le coche au niveau de l'habillage, pourtant intérêt principal. Par défaut, le jeu propose une vue très éloignée de la grille pour permettre aux animations tout autour d'être visibles à l'écran (comme d'habitude dans ce genre de production : effets lumineux, abstractions visuelles évoquant la thématique du niveau...), ce qui est idiot, car on n'y voit rien et on recentre donc la vue sur la grille avec une manipulation du stick... ce qui cache en grande partie le décor. Alors oui, le jeu reste quand même élégant et plutôt addictif à prendre en main, mais ce défaut étrange est pour ma part difficile à pardonner, surtout quand on considère que Tetris Effect tient par ailleurs à rester dans sa zone de confort à tout prix. Pas de quoi motiver un achat selon moi.

Battletoads
5.8

Battletoads (2020)

Sortie : 20 août 2020. Action, Beat'em up

Jeu sur PC, Xbox One

Seb C. a mis 7/10.

Annotation :

Gardant un doux souvenir du jeu original NES (bien qu'un peu traumatisé), et après avoir vu les screenshots horribles diffusés sur la toile, je m'attendais à un véritable carnage pour ce reboot "Cartoon Network" de la licence de Rare. Mais après lui avoir donné sa chance, finalement, ce Battletoads nouvelle génération est plutôt un bon jeu. Tout d'abord, les développeurs ont vraiment réfléchi à ce qui constituait l'identité de cette licence un peu bizarre, faite d'humour, de mélanges de gameplay et de difficulté sans pitié. On retrouve dans le jeu le même cocktail, avec une direction artistique certes criarde quand on regarde les screenshots, mais beaucoup plus agréable une fois en mouvement. C'est la deuxième qualité du jeu : les personnages bougent bien, les animations sont bourrées de clins d'oeil au jeu original, et certains niveaux se permettent des mélanges 2D/3D plutôt réussis. Quant au gameplay, il n'est pas toujours excellent, tout comme l'original finalement, mais il brille le plus dans ses phases de beat them up, joyeusement bordéliques et pourtant assez techniques, avec des combos qui sortent bien et une énergie palpable. En définitive, même si le jeu reste assez dur (là encore, difficile d'en faire le reproche aux développeurs) et que tous les niveaux ne se valent pas, ce reboot reste un jeu très intéressant, drôle, bien fait, qui respecte son héritage tout en y injectant une touche de modernité assez réussie. Une bonne surprise.

The Medium
6.2

The Medium (2021)

Sortie : 28 janvier 2021. Aventure

Jeu sur PC, Xbox Series X/S, PlayStation 5, Mac, Nintendo Switch

Seb C. a mis 6/10.

Annotation :

J'aime bien la Bloober Team, je suis plutôt fan de Layers of Fear et je considère Observer comme l'un des meilleurs (et surtout, l'un des plus beaux) jeux cyberpunk jamais sortis. J'étais donc plutôt confiant pour The Medium, tout en me doutant très fort qu'une petite équipe tout juste sortie de l'indé ne réussirait pas à se montrer à la hauteur d'un jeu first party, Microsoft l'ayant vendu ainsi. Sans revenir sur le démarche erratique (pour rester poli) du constructeur américain pour se construire un catalogue d'exclusivités digne de ce nom, je suis tout de même déçu par The Medium, qui, s'il fait beaucoup de choses plutôt bien, reste d'un niveau général assez faiblard. Déjà, le jeu n'a absolument rien, mais alors rien, à voir avec un Silent Hill ou un Resident Evil, dans la mesure où il ne contient aucun combat et que son ambiance n'est pas vraiment horrifique. On est beaucoup plus proche d'un point and click moderne, comme les jeux de Jane Jensen ou de Dave Gilbert, mais avec un habillage en 3D intégrale. L'héroïne, par sa capacité à communiquer avec l'au-delà, m'a d'ailleurs beaucoup rappelé Samantha de Gray Matter, pour ne citer qu'elle. Le bon goût du jeu, c'est de revenir à des caméras aux déplacements précalculés et à une maniabilité plutôt old school paradoxalement très rafraîchissante. La direction artistique est correcte, l'histoire relativement prenante... mais ça s'arrête là. De la part de la Bloober Team, j'attendais une explosion de créativité visuelle, des niveaux tortueux, des scripts ingénieux, mais rien de tout ça dans The Medium qui joue dans une cour ultra-classique, à l'image donc d'un point and click traditionnel. Pourquoi pas, sauf que le jeu est trop sage, à tous les niveaux : il est trop propre, trop poli, trop hésitant à aller dans le fond des choses, que ce soit dans son visuel étrangement aseptisé (même quand on est censé tutoyer l'horreur), dans son game design sans folie (le concept des univers duels n'est pas, ou peu, exploité en-dehors d'effets ponctuels de mise en scène) ou dans sa narration en apparence complexe mais assez maladroite (j'ai terminé le jeu sans avoir compris grand-chose, alors qu'on est de toute évidence dans un récit beaucoup plus romanesque que psychologique, ce qui est donc plutôt dommage). Bien évidemment, double A oblige, The Medium souffre aussi d'une somme de petites faiblesses techniques (animations à la ramasse, ellipses maladroites, chutes de performances...) qui font un peu tache.

GreedFall
6.3

GreedFall (2019)

Sortie : 10 septembre 2019. RPG

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S

Seb C. a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

J'avais entendu beaucoup de bien du jeu via divers articles de presse, mais j'étais quand même un peu circonspect au lancement de la partie, n'étant pas un grand fan des RPG du studio Spiders (Mars: Wars Logs, The Technomancer). Et pourtant, Greedfall s'est révélé à la hauteur des éloges que j'ai pu lire un peu partout. La première chose qui m'a frappé dans ce jeu est la beauté de ses graphismes : sur un PC puissant, Greedfall est une véritable claque qui allie une technique plutôt pointue (pour un AA) à une direction artistique de toute beauté. Les décors touts en reliefs, les teintes automnales, les effets de particules, les décors richement modélisés font de ce jeu un véritable plaisir pour les yeux auquel je n'étais pas préparé. Pour être honnête, je pense qu'il s'agit du plus beau WRPG 3D auquel j'ai joué, pas forcément d'un point de vue technique mais plutôt d'un point de vue artistique, un cran au-dessus d'un Witcher 3 ou d'un Skyrim. Plus important, le système de jeu ne démérite pas : la difficulté est assez bien dosée, les combats sont étonnamment bien faits, et les régions à explorer sont plutôt nombreuses et denses, dans une philosophie proche des RPG allemands malgré l'instanciation des zones. C'est un plaisir de se promener, d'explorer, de récupérer des quêtes un peu partout et de tomber sur des trésors au détour de chemins cachés. En réalité, c'est l'ensemble du game design de Greedfall qui me semble plutôt très bon, cohérent, bien pensé, classique mais raffiné. On y retrouve les ingrédients habituels du WRPG moderne (les compagnons à recruter et leurs quêtes associées, les quêtes à embranchements multiples, la tonalité globalement adulte de l'ensemble), dosés avec un savoir-faire indéniable. Tout n'est pas parfait, loin de là : les intérieurs copiés/collés, les coutures grossières de certaines quêtes qui essayent parfois péniblement de contourner les limitations techniques du moteur (ça reste sur le papier un jeu indé) et, plus ennuyeux, les allers/retours incessants qu'imposent beaucoup de missions au déroulé tirant trop en longueur. J'ai également regretté un arbre de compétences certes dense, mais qui a plutôt rapidement tendance à devenir un peu inutile, un peu à la Witcher 3 précisément. Mais dans l'ensemble, Greedfall a été une petite baffe qui se détache totalement de tout ce qu'a pu produire Spiders par le passé, et augure du meilleur pour l'avenir de ce petit studio. J'attends leur prochain jeu avec impatience.

OpenRCT2

OpenRCT2 (2015)

Sortie : 21 juin 2015. Simulation

jeu vidéo sur PC

Seb C. a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Après avoir gaspillé un pognon de dingue sur Planet Coaster et ses DLC, je n'aurais jamais cru ressentir un jour le besoin de retourner sur les RollerCoaster Tycoon originaux. Et pourtant, j'ai rechuté totalement par hasard, à la faveur d'une mise à jour d'OpenRCT, le mod standalone qui compile les deux épisodes, leurs extensions en apportant au passage de menues améliorations graphiques et ergonomiques. Pour quiconque possède un ou plusieurs des RCT originaux de Chris Sawyer, OpenRCT est toujours un indispensable qui permet de retrouver intact le plaisir de ces jeux de gestion intemporels, et le fait qu'il continue de se bonifier avec le temps risque de continuer à me faire replonger régulièrement et pour de longues années.

Kingdom: Classic
6.7

Kingdom: Classic (2016)

Sortie : 21 octobre 2015 (France). Stratégie temps réel, Simulation, Stratégie tour par tour

Jeu sur PC, Mac, Linux

Seb C. a mis 6/10.

Annotation :

Un hybride astucieux entre RTS, rogue-like et clicker, très simple à jouer (seulement 3 boutons sont utiles). On comprend tout de suite le concept, et l'intelligence du jeu est de nous pousser à toujours plus jouer sans jamais recourir à du texte ni à de la voix. Tout passe par le système, de façon parfaitement silencieuse et transparente : l'idée consiste simplement à jeter des pièces d'or sur des bonshommes pour faire progresser son royaume et le défendre contre les hordes de monstres qui l'attaquent la nuit venue. Le seul reproche que j'ai à faire au jeu est son manque de profondeur : j'ai beau y avoir englouti une quinzaine d'heures en seulement 3 jours jusqu'à le terminer, je l'ai aussitôt désinstallé, car le jeu n'a alors plus aucune nouvelle mécanique à proposer. Ce qui ne m'a pas empêché d'enchaîner directement sur sa suite, ou plutôt son extension standalone Kingdom: New Lands.

Hitman 2
7.9

Hitman 2 (2018)

Sortie : 13 novembre 2018. Action-Aventure, Infiltration, Réflexion

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S

Seb C. a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je ronge mon frein en attendant la sortie de Hitman 3 sur Steam, et en fait, je n'ai vraiment pas besoin de me forcer : il me reste tant de choses à faire, de missions à redécouvrir, de défis à accomplir, que je pourrais tout aussi bien camper sur le 2 quelques années de plus. Je replonge dans chaque mission des deux jeux, et c'est toujours le même plaisir, encore davantage accentué par des découvertes inattendues, des intrigues jamais essayées, qui confèrent à ce titre une durée de vie quasi-illimitée. Et, toujours, cette exceptionnelle direction artistique qui donne à chaque niveau une incroyable personnalité : même les niveaux de Hitman 1 n'ont pas pris une seule ride.

Hidden Folks
7

Hidden Folks (2017)

Sortie : 15 février 2017 (France). Aventure, Inclassable

Jeu sur iPhone, Android, PC, Nintendo Switch, Mac, iPad

Seb C. a mis 7/10.

Annotation :

Un jeu d'objets cachés, oui mon bon monsieur, mais pas n'importe lequel : un jeu d'objets cachés avec DES PETITS BONSHOMMES TROP MIGNONS ET AVEC DES BRUITAGES FAIT A LA BOUCHE. J'avais lancé ce jeu pour passer le temps il y a quelques années. Depuis, Hidden Folks a reçu pas mal de mises à jour gratuites avec de nouvelles zones rigolotes. Ce "Où est Charlie ?" interactif est une petite friandise que j'ai relancé jusqu'à avoir le 100%, ce qui, sans guide, est plus difficile qu'il n'y paraît.

Among Us
7

Among Us (2018)

Sortie : 17 août 2018. Infiltration, Party game

Jeu sur iPad, iPhone, Android, PC, Nintendo Switch, Xbox One, Xbox Series X/S, PlayStation 4, PlayStation 5

Seb C. a mis 7/10.

Annotation :

Among Us tient plus du jeu de plateau virtuel que du véritable jeu vidéo, et c'est tant mieux : en faisant la part belle aux interactions sociales, les parties s'enchaînent sans se ressembler, et plus l'on varie les partenaires de jeu, plus des saveurs inattendues se révèlent.

Phasmophobia
6.9

Phasmophobia

Sortie : 18 septembre 2020 (Accès anticipé). Aventure, Réalité virtuelle, Survival horror

Jeu sur PC

Annotation :

Je ne vais pas encore noter ce jeu car il est en early access, et il y a plein de trucs tout pétés, à commencer par les animations. Ma première partie a été régulièrement interrompue par des crises de fou rire, ce qui, pour un jeu d'horreur, n'est pas forcément bon signe. Mais en laissant la part belle à la tactique d'équipe et en variant un peu plus les situations, Phasmophobia pourrait s'imposer comme un excellent jeu d'angoisse coopératif. En tous cas, il maîtrise déjà suffisamment bien les codes de l'horreur domestique pour valoir le détour dans son état actuel, le temps de quelques heures de découverte au moins.

Bloons TD 6
7.5

Bloons TD 6 (2018)

Sortie : 8 juin 2018. Tower defense

Jeu sur iPad, iPhone, Android, PC, Mac

Seb C. a mis 6/10.

Annotation :

Alors celui-là c'est un peu mon jeu de la honte et j'ai hésité à le faire figurer sur cette liste, mais tant pis : Bloons TD est un belle saloperie de tower-defense bien débile et addictif, blindé de défis et de contenu, où le bourrinage prime sur la stratégie, et plutôt dégueu artistiquement. Mais voilà, les mécaniques sont en place, et à condition d'être faible et vulnérable face aux mécaniques de rétention salement bien intégrées, Bloons TD 6 sera peut-être aussi pour vous ce genre de drogue dure qu'on n'est pas fier de prendre mais dont on ne peut pas se détacher.

Deep Rock Galactic
7.5

Deep Rock Galactic (2020)

Sortie : 13 mai 2020. Action, Jeu de tir, Stratégie temps réel

Jeu sur PC, Xbox One, PlayStation 4, PlayStation 5

Seb C. a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

D'ordinaire peu porté sur les jeux multi, j'ai fait une exception pour cet étrange jeu coopératif à mi-chemin entre le mining façon Minecraft et Astroneer, et le shoot à classes façon TF2 et Left 4 Dead. Le gameplay est nerveux, l'exploration intéressante, et le jeu fait preuve d'une excellente variété dans les types d'épreuves proposées, jouables aussi bien avec des amis qu'avec des inconnus. Après 3 ans de mises à jour, Deep Rock Galactic a une communauté très installée et un contenu solide qui lui confèrent un certain statut d'incontournable. Les mécaniques de progression des différentes classes sont aussi plutôt très bien faites et encouragent à réellement s'investir, sans jamais avoir à se préoccuper de qui hoste. Petit bonus, le jeu est également plutôt potable en solo si on a envie de jouer seul de temps en temps. Je pense que je vais y engloutir pas mal d'heures dans les mois à venir.

Hotshot Racing
6.4

Hotshot Racing (2020)

Sortie : 10 septembre 2020. Course, Arcade

Jeu sur PC, PlayStation 4, Nintendo Switch, Xbox One, Mac, Linux

Seb C. a mis 8/10.

Annotation :

Le Humble Choice (ex-Monthly) propose régulièrement de très bons jeux de course arcade pas très connus, l'occasion de donner leur chance à des titres injustement sous-exposés. Après les excellents Slipstream et Horizon Chase Turbo, c'est au tour de Hotshot Racing d'être proposé en mars, et il s'agit sans doute d'un de mes préférés. Le titre est déjà parrainé par Sumo Digital, ce qui est en soi un gage de qualité : le développeur anglais, déjà à l'oeuvre sur une tripotée de références du genre, semble ici avoir apporté sa maîtrise de la physique des véhicules. En résulte un jeu de course à la fois très arcade et très technique, qui demande beaucoup de concentration, à mi-chemin entre OutRun et Daytona USA. Le drift assez subtil et les IA agressives, mais justes, sont au coeur de l'expérience, vraiment nerveuse et intense tout en restant bon enfant. Les graphismes 3D low poly, très charmants, proposent des couleurs éclatantes et une vitesse de défilement ébouriffante qui contribuent à délivrer d'excellentes sensations. Les modes de jeu sont classiques mais réussis, sans enrobage inutile, dans le plus pur esprit des jeux des années 90, c'est-à-dire sans tuto, ni mode carrière, et c'est au fond très bien comme ça. Même les options de customisation, pourtant nombreuses, sont uniquement cosmétiques, faisant de Hotshot Racing un jeu purement axé sur le fun et le skill, sans aucun élément parasite : on prend la manette, trois secondes plus tard on est en jeu, et on s'amuse comme un petit fou. Je n'en demande pas plus.

Dragon Quest XI S : Les Combattants de la destinée - Édition ultime
7.9

Dragon Quest XI S : Les Combattants de la destinée - Édition ultime (2019)

Dragon Quest XI: Sugi Sarishi Toki o Motomete S

Sortie : 27 septembre 2019. RPG

Jeu sur Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox One, PC, Streaming

Seb C. a mis 6/10.

Annotation :

Ayant grandi avec des J-RPG comme les Tales of et autres Skies of Arcadia, je me faisais une joie de tâter de nouveau du Dragon Quest, l'une de mes séries préférées quand j'étais ado. Je l'ai toujours préférée à sa grande concurrente des années 90, à savoir Final Fantasy, pour un tas de raison : simplicité, humour, dérision, tout ce côté très humble et enjoué qui rendent un Dragon Quest à la fois très rigolo, sans prise de tête, et en même temps très prenant et assez riche stratégiquement. Découvrant l'épisode XI avec cette édition Ultime, je m'attendais à un hit en puissance. J'ai été un peu déçu. Le jeu est tout de même un peu trop classique pour son propre bien, les synergies entre les différents personnages sont pas folles, il y a un côté très répétitif qui s'installe assez vite, et l'aspect nunuche du scénario finit par devenir un peu saoûlant. Je suis peut-être devenu un peu trop vieux pour cette série, mais entre la difficulté assez mal foutue, le manque de profondeur tactique, les personnages peu charismatiques, le jeu a fini par revêtir l'aspect d'une corvée après une vingtaine d'heures de jeu. Même la DA et les musiques, pourtant très réussis, finissent par gonfler tant on voit, et entend, les mêmes choses recyclées à l'infini. Avec le passage des années, j'ai clairement acquis un profil de joueur de CRPG, mais quand même, je m'attendais à être un peu plus séduit.

Loop Hero
6.7

Loop Hero (2021)

Sortie : 4 mars 2021. Roguelike/Roguelite, Jeu de cartes

Jeu sur PC, Mac, Linux, Nintendo Switch

Seb C. a mis 6/10.

Annotation :

Loop Hero a un excellent concept, très original, qui happe dès les premières secondes. Je suis toujours fasciné par la capacité des indés à se réapproprier les codes pourtant surutilisés du roguelike pour pondre des expériences novatrices, auxquelles personne n'avait pensé avant mais qui semblent pourtant évidentes tant les mécaniques s'imbriquent parfaitement. Ici, le mélange entre construction de plateau, RPG et idle game est impeccablement digéré, les parties sont fluides et intuitives, on comprend presque tout, tout de suite, et on engloutit les heures sans voir le temps passer. Pourtant, après seulement une dizaine d'heures de jeu, les limites du concept finissent par apparaître, ou est-ce son exécution : en réalité Loop Hero est un idle game à 80%, les 20% restants étant composés d'actions qui finissent trop vite par tourner en boucle, et des stratégies finalement pas très nombreuses car reposant énormément sur le hasard des tirages. Même en étant conscient de cette limite, on passe du temps sans déplaisir sur le jeu, et c'est la preuve que les développeurs ont, globalement, réussi leur pari. Mais il faudrait sans doute des mises à jour pour enrichir ce qui ressemble autrement à une ébauche, certes très propre.

Heroes of Might and Magic III: Horn of the Abyss
8.6

Heroes of Might and Magic III: Horn of the Abyss (2010)

Sortie : 2010 (France). RPG, Stratégie tour par tour

Mod sur PC

Seb C. a mis 8/10.

Annotation :

Las d'attendre que le Heroes III HD d'Ubisoft s'enrichisse de ses extensions originales, j'ai fini par m'intéresser à Horn of the Abyss, monumental fan game qui reprend tout le contenu de celles-ci en y ajoutant une nouvelle faction. Même si cette dernière n'est pas forcément mémorable, le plaisir de retrouver ce Tactical RPG intemporel a été plus grand que je l'imaginais. L'univers envoûtant, le gameplay addictif, des nouveautés appréciables (tailles de carte plus grandes notamment), jusqu'aux petits trucs pétés d'origine qui font du jeu une expérience à part : j'ai retrouvé dans HotA toutes les raisons qui m'ont fait passer des centaines d'heures sur cette série dans mon adolescence. Le seul point que j'ai regretté est que les moddeurs n'aient pas accéléré les tours IA, qui peuvent rapidement devenir trop longs sur les plus grandes cartes. Mais rien à faire, avec le retour du générateur de carte aléatoire et tout le gameplay génial du meilleur épisode de la série, Heroes III HotA m'a fait replonger sévèrement. Je plains tous ceux qui n'ont pas eu la chance de jouer à ce chef d'œuvre dans leur enfance.

The Crew 2
6.1

The Crew 2 (2018)

Sortie : 26 juin 2018. Course

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Streaming

Seb C. a mis 6/10.

Annotation :

J'ai chopé le jeu à l'occasion d'un Humble Bundle à prix ultra cassé, et globalement j'ai plus apprécié que lors d'un précédent essai. The Crew 2 pèche toujours sur un point essentiel et difficilement pardonnable, le côté assez fade et peu personnalisable de la conduite (voitures moins intéressantes à piloter que dans le 1, bateaux et avions carrément nazes). Mais à côté de ça, je reconnais à Ivory Tower le talent d'avoir amélioré tous les à-côtés qui rendaient le premier jeu un peu fouillis ou bancal : tout est plus propre, plus net, plus clair, plus beau aussi, et malgré la baisse d'intérêt du gameplay, The Crew 2 m'a flatté par sa production value très élevée. En retournant sur un gameplay un peu moins excessivement arcade, la série pourrait atteindre son plein potentiel, et après des centaines d'heures gaspillées sur les TDU, c'est tout le mal que je lui souhaite.

Metro Exodus
7.3

Metro Exodus (2019)

Sortie : 15 février 2019. Action-Aventure, FPS

Jeu sur PC, Mac, Linux, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S, Streaming

Seb C. a mis 4/10.

Annotation :

Pfoulala. Je n'ai jamais aimé les Metro, mais quand même : pfoulala. Je reconnais les qualités de mise en scène du jeu, mais ce sont aussi et paradoxalement ses plus grosses limites. D'un côté, le jeu promet une aventure épique qui nous fait voyager ; de l'autre, elle est pourrie par les scripts et les tunnels narratifs qui N'arrêtent. Jamais. De. Nous. Interrompre. D'un côté, le gameplay est riche avec des tas de facettes ; de l'autre, la plupart de ses aspects ont des fonctions annexes voire purement cosmétiques, qui agaçent par leur récurrence arbitraire (nettoyer un truc, changer un machin, fabriquer un bidule, ramasser une merdouille : RIEN n'est intégré gracieusement au système). D'un côté, l'aspect FPS est travaillé avec des armes chiadées et un body awareness plutôt cool ; de l'autre, les ennemis sont cons comme des passoires et les phases d'infiltration font partie des pires atrocités jamais commises dans le genre. La progression est ultra-pénible, hachée par les circonvolutions du scénario et les cut-scenes random qui poppent littéralement n'importe quand souvent aux moments où on voudrait le moins les voir. L'écriture est en dents de scie, et le fait que les développeurs donnent toujours la primeur à l'intrigue et à l'immersion au détriment des mécaniques de jeu et du plaisir réel m'ont rendu l'expérience extrêmement antipathique. Et la cerise sur le gâteau, c'est qu'après quelques années de disponibilité, la version PC du jeu est toujours pourrie par des temps de chargement stratosphériques et des options graphiques qui ne marchent pas normalement. Metro Exodus est un peu le pré-Cyberpunk, mêmes défauts, même appétit déraisonnable, même indécision à être un jeu (moyen) ou un film (mauvais). J'avoue que je n'y ai pas passé plus de trois heures avant de raccrocher définitivement.

The Outer Worlds
6.6

The Outer Worlds (2019)

Sortie : 25 octobre 2019. RPG, FPS, Action

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, Xbox Series X/S

Seb C. a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Malgré ses petits défauts, The Outer Worlds m'aura bien accompagné depuis sa sortie en 2019. D'abord fait sur le Xbox Game Pass, puis relancé sur Steam et enfin ressorti en 2021 pour poncer ses deux extensions, le jeu m'a beaucoup plu, et je pense que je le chérirai fortement comme mon RPG préféré de cet étrange entre-deux générations. Bien que très, très loin de la perfection, il a ce petit quelque chose, cette étincelle de talent brut propre à Obsidian qui m'a rendu le voyage agréable de bout en bout, un voyage à la fois dépaysant, onirique, drôle et bourré d'enjeux plus ou moins importants mais toujours intéressants. Cette année, ce furent ses 2 extensions qui m'ont marqué. La première, Péril sur Gorgone, nous invite sur une planète-laboratoire laissée à l'abandon, bourrée de quêtes bien conçues et forte d'un scénario plaisant à suivre. Mais je lui ai préféré la seconde, Meurtre sur Eridan, qui troque son aspect relativement enclavé (les deux extensions restent tout de mêmes d'excellents petits mondes ouverts) pour une aventure sur des îles flottant dans le ciel. Meurtre sur Eridan m'a beaucoup fait penser à une rencontre entre Fallout New Vegas et Bioshock Infinite, avec ses décors aériens charmants et son contenu rôleplay très riche (quoique très classique). J'ai d'autant plus apprécié ces deux extensions qu'elles appartiennent à cette famille rare des "gros" contenus additionnels pour RPG solo, en définitive de vraies extensions telles qu'on n'en voit plus beaucoup depuis la fin des années 90 et qui contribuent à enrichir l'expérience avec une bonne durée de vie et un niveau de qualité identique au jeu original. Bref, jouez à ce jeu, et s'il vous plaît, craquez sans hésiter sur son season pass.

The Witness
7.6

The Witness (2016)

Sortie : 26 janvier 2016. Réflexion

Jeu sur PlayStation 4, PC, Xbox One, Mac, iPad, iPhone

Seb C. a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Un petit retour pour finir des puzzles laissés de côté et profiter de nouveau de l'ambiance du jeu. Jouer à The Witness, c'est toujours une bénédiction et une malédiction. Une bénédiction car on a beau connaître ses puzzles et mécanismes, on se prend toujours une claque devant l'intelligence de la conception. Une malédiction car invariablement, en quittant le jeu, on sait pertinemment qu'aucun autre jeu n'aura la même saveur. Cinq ans ont passé, et pour moi ce jeu incarne toujours la perfection. Et, plus les années passent, plus il semble évident qu'il ne sera jamais concurrencé tant la barre a été placé haut...

Wasteland 3
7

Wasteland 3 (2020)

Sortie : 28 août 2020. RPG

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Mac, Linux

Seb C. a mis 5/10.

Annotation :

J'attendais beaucoup de ce jeu après avoir poncé tous les jeux InXile récents et particulièrement Wasteland 2. Sur le papier, Wasteland 3 s'annonçait comme le jeu le plus abouti du studio, celui issu de sa licence la plus populaire et qui aurait dû bénéficier de toute l'expérience accumulée par ses développeurs ces dernières années. En effet, au début, Wasteland 3 s'amorce comme un très bon CRPG, classique mais efficace, qui respecte à la lettre les fondamentaux de la série et se montre assez stimulant tant dans son versant tactique (combats tendus avec une grande liberté d'approche) que scénaristique (les choix pleuvent dès le début en faisant miroiter d'importances conséquences à long terme). Bien entendu, on se rend vite compte que le jeu est vraiment très moche et croule sous les problèmes de finition, des soucis relativement habituels chez InXile mais qui en général sont oubliés derrière les grandes qualités de gameplay et d'écriture. Pour Wasteland 3, malheureusement, pas de ça. Le jeu est évidemment blindé de bugs petits ou gros, mais l'écriture comme le gameplay ne suivent pas et après dix ou quinze heures de jeu, tout vire au systématique et à l'artificiel. La structure est trop classique et téléphonée, la progression en entonnoir a de gros soucis de gestion de la difficulté (on roule sur le jeu à partir de la moitié, même en mode difficile), les choix manquent de sel et les personnages, de charisme. Si Wasteland 2 avait réussi à tirer de son décor désolé des éclairs de génie post-Fallout 2, Wasteland 3 est lui enlisé dans une banalité, un cochage de cases mécanique et sans âme qui ne cadre pas avec l'intelligence habituellement à l'oeuvre dans les jeux InXile. Le jeu reste relativement agréable à parcourir et je mentirais en disant que j'ai perdu mon temps en le terminant, mais globalement, le niveau n'est pas vraiment là. Tactiquement trop simple (les montées de niveau sont très généreuses et on a rapidement une équipe totalement polyvalente et quasi-invincible), écrit de façon artificielle avec des rebondissement visibles à cent kilomètres, avec un humour qui tape vraiment trop souvent en-dessous de la ceinture, Wasteland 3 échoue finalement là où il ne le pouvait pas : dans la dépiction d'un univers post-apocalyptique crédible et organique. Les factions ne communiquent pas entre elles, les missions se résolvent de façon très linéaire, et on avance presque tout le jeu en pilote automatique, en zappant des dialogues fonctionnels.

Simulacra
6.4

Simulacra (2017)

SIMULACRA

Sortie : 8 novembre 2017. Fiction interactive

Jeu sur PC, Mac, PlayStation 4, Xbox One, iPhone, iPod, Android

Seb C. a mis 6/10.

Annotation :

Mon premier "lost phone game", je n'ai sans doute pas choisi le meilleur mais celui-ci est arrivé par hasard dans un Humble Choice et j'ai décidé de lui laisser sa chance. Simulacra m'a au début beaucoup fait penser au film "Unfriended", sympathique thriller au cinéma qui se déroulait entièrement dans une fenêtre Skype ; sauf qu'ici donc, l'action se déroule dans un téléphone. La navigation est crédible et bien faite, je trouve vraiment intéressant le concept de se promener dans un smartphone, d'en retrouver l'ergonomie et les applications de la vraie vie pour suivre un récit interactif, ici donc un thriller sur fond de disparition mystérieuse. Les deux premières heures m'ont passionné, le jeu est vraiment extrêmement bien produit et l'aspect FMV un peu cheesy ferait presque partie de son charme. Simulacra commence par promettre beaucoup, au point que je me suis cru par moments face à un Projet Blair Witch version smartphone. Malheureusement, et en dépit d'un game design et de mécanismes de progression plutôt astucieux compte tenu du format, le soufflé retombe assez rapidement, la faute à une écriture qui devient vite ennuyeuse. L'enquête perd de son mystère, et l'angoisse, de son intensité, au fur et à mesure que l'on comprend que des personnages pas bien passionnants seront au centre de toute l'intrigue, façon série Netflix pour ado. Au final, les plus gros moments de frousse seront venus des sons extra-diégétiques déclenchés par le jeu, qui vous demande de jouer au casque car il simule un environnement sonore autour de vous (au crédit des sound designers, je dois admettre avoir été VRAIMENT persuadé qu'on frappait à ma porte de temps en temps - pas sûr que ça soit raccord avec la thématique, mais bon). Toutefois, l'un des vrais bons points du jeu est qu'en creusant dans sa substance, en se renseignant sur les différentes fins qu'il est possible d'atteindre, on se rend compte que les scénaristes ont quand même réussi certaines pirouettes très intéressantes qu'on ne peut détecter qu'à la condition de réaliser certaines actions au cours de l'histoire, et qui donnent au propos du jeu une profondeur inattendue. Je ne m'amuserai pas à tout me retaper, mais je dois admettre que l'une des fins, en particulier, est tout bonnement brillante.

The Binding of Isaac: Repentance
8.7

The Binding of Isaac: Repentance (2021)

Sortie : 31 mars 2021. Roguelike/Roguelite, Action

Extension sur PC, Mac, Linux

Seb C. a mis 8/10.

Annotation :

A force d'ajouter du contenu, le jeu, bien que restant mon roguelike préféré, se perd dans une surenchère de secrets tant et si bien qu'on ne peut plus vraiment en profiter sans un wiki à portée de main : les objets ont des propriétés de moins en moins claires, les conditions pour progresser sont de plus en plus tirées par les cheveux, et on peut facilement passer des dizaines d'heures sans rien déverrouiller de plus parce qu'on n'a pas réalisé la bonne action ou joué avec le bon personnage. Du coup, difficile d'être certain de ce qu'apporte cette extension en détail à moins de se plonger dans une tonne de guides, ce que je n'ai pas fait. En une quinzaine d'heures, j'ai profité de petites nouveautés agréables, qui suffisent à relancer l'intérêt et à maintenir Isaac au sommet de ma liste de jeux les plus joués. En espérant qu'un jour, je percerai réellement les secrets de cette extension.

Seb C.

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