Cover Top 10 Albums

Top 10 Albums selon Yo-Dan

Cette liste de 20 albums par Yo-Dan est une réponse au sondage Top 100 albums des Tops 10

Comme pour tout Top que je me risquerai à publier, la règle est toujours la même : jamais deux fois le même artiste. C'est dur, mais c'est comme ça. Et la vie est faite de choix, vous savez.

Liste de

20 albums

créee il y a environ 3 ans · modifiée il y a plus d’un an

Diorama
6.8
1.

Diorama (2002)

Sortie : 31 mars 2002 (France). Alternative Rock, Rock, Soft Rock

Album de Silverchair

Yo-Dan a mis 10/10.

Annotation :

"Diorama" n'est rien de moins que ce que le Rock aux accents symphoniques a vu naître de plus brillant depuis... Depuis quand, au juste ? Ce qui est sûr, c'est que lorsque Van Dyke Parks (célèbre arrangeur des Beach Boys, notamment) ou David Bottrill (producteur entre autres de Tool, King Crimson, Peter Gabriel ou dEUS) vous disent que cet album compte parmi ce sur quoi ils ont travaillé de plus mémorable, on tâche d'écouter avec soin. Au parfait point d'équilibre entre lyrisme débridé, accessibilité Pop et offensives électriques, "Diorama" est un petit miracle ô combien mésestimé. Voire plus encore : un bijou sans réel équivalent.

XO
7.8
2.

XO (1998)

Sortie : 21 août 1998 (France). Rock, Indie Rock

Album de Elliott Smith

Yo-Dan a mis 10/10.

Annotation :

Songwriter de génie aussi à son aise dans le dénuement Folk que dans l'exercice des compositions généreusement orchestrées et arrangées, Elliott Smith, était une sorte de grand écart permanent entre une fragilité tangible et une virtuosité créative hors-normes. Armé d'un mince filet de voix étonnamment expressif et capable de prouesses mélodiques dont tant essaient encore de percer les secrets, Elliott Smith aura laissé un legs à son image : aussi discret qu'incontournable. "XO" en est une démonstration éclatante, mais toute sa discographie parle pour lui. Encore aujourd'hui et à jamais.

In Utero
7.6
3.

In Utero (1993)

Sortie : 21 septembre 1993 (France). Rock, Grunge, Alternative Rock

Album de Nirvana

Annotation :

Certainement moins important que "Nevermind" mais plus chargé en aspérités et bénéficiant notamment d'une plus grande variété de tons, "In Utero" est à la fois une confirmation - celle que Nirvana n'était donc pas le groupe d'un seul album - tout autant qu'un rejet contrarié du succès. Bourré de contradictions passionnantes - quoique parfois glaçantes - cet album est aussi la preuve que l'Art se nourrit de toutes les turpitudes, tant pour nouer les tripes qu'adresser quelques uppercuts.

The Beatles
8.1
4.

The Beatles (1968)

Sortie : 22 novembre 1968 (France). Rock, Experimental, Pop rock

Album de The Beatles

Annotation :

Le "White Album" aurait logiquement dû être une petite catastrophe. Celle d'un groupe déjà désuni, dressant ici sans fard les aspirations hétérogènes de grands musiciens, chacun étant occupé à jouer sa propre partition. La somme de tout ça est le chef d'œuvre foutraque que l'on sait, et que l'on ne cesse de redécouvrir, plus de cinquante ans après.

Frames
7.6
5.

Frames (2007)

Sortie : 28 septembre 2007 (France). Prog Rock, Rock, Alternative Rock

Album de Oceansize

Annotation :

Difficile de décrire pareil groupe sans risquer de céder à des raccourcis du genre "Oceansize, c'est un peu comme si Tool avait avalé Mogwai. Ou l'inverse", alors qu'il serait probablement plus pertinent de dire que rarement une musique aussi complexe n'avait été aussi facile à écouter. Les mecs jouent comme des brutes, étendent régulièrement leurs titres au-delà des 6 minutes et assument une dimension prog' qui n'est plus à la mode depuis une éternité. Mais il n'y a jamais une note de trop, c'est d'une justesse sidérante, et tout est mis au service de chansons qui se revendiquent comme telles.

Mellon Collie and the Infinite Sadness
7.7
6.

Mellon Collie and the Infinite Sadness (1995)

Sortie : 23 octobre 1995 (France). Rock, Alternative Rock

Album de The Smashing Pumpkins

Annotation :

Si les Pumpkins comptent quelques grand disques, celui-là témoigne d'une incroyable boulimie créative : rien à jeter (ou si peu) en 28 titres, auxquels il faudrait ajouter les B-sides mémorables composées à l'époque, compilées dans "The Aeroplane Flies High". Un état de grâce qui permettait au groupe d'exceller tant dans la furie électrique que dans les ballades mélancoliques ou les Pop songs catchy. Mieux encore : il pouvait les aligner tout en signant des albums cohérents et captivants de bout en bout.

OK Computer
8.1
7.

OK Computer (1997)

Sortie : 21 mai 1997 (France). Alternative Rock, Art Rock

Album de Radiohead

Annotation :

C'est avec ce disque que Radiohead s'est imposé comme un groupe caméléon, capable de transcender ce qu'on pensait déjà être une vaste zone de confort. Via des compositions plus complexes et vaporeuses, plus cérébrales souvent, le groupe signe l'exploit de ne pas altérer l'émotion brute de chansons sophistiquées mais bouleversantes. Car pour résister à "Paranoid Android" sans tressaillir, il faut probablement s'être rendu maladivement insensible. (Et à ce stade, pas sûr que ça se soigne. Désolé).

White Pony
7.5
8.

White Pony (2000)

Sortie : 19 juin 2000 (France). Nu Metal, Rock, Experimental

Album de Deftones

Annotation :

La musique des Deftones vit sur un équilibre improbable. Le chant enjôleur de Chino Moreno est techniquement déconcertant et jouer comme eux ne s'apprend pas. On peut toujours tenter d'analyser leur écriture, s'échiner à définir une formule, entre chuchotements atmosphériques et explosions heavy, mais toutes les tentatives de rationalisation de leur musique ne feront qu'en souligner plus encore la magie, qui par définition n'est pas qu'une somme de règles. Dès cet incroyable (et invraisemblable) riff d'ouverture (celui de "Feiticeira"), on comprend de toute façon, si on en doutait encore, que ce groupe n'est pas comme les autres.

Superunknown
7.3
9.

Superunknown (1994)

Sortie : 7 mars 1994 (France). Rock, Alternative Rock

Album de Soundgarden

Annotation :

Rangé à l’époque dans la case Grunge, comme à peu près tout ce qui sonnait fort et sombre entre 91 et 95, "Superunknown" a pourtant autant à voir avec le Hard Rock à papa (les lignes vocales qui tapent dans les aiguës, les solos de guitare très appuyés…) qu’avec une sophistication mélodique plus complexe et nuancée, qui vaudra d’ailleurs au génial "Black Hole Sun" de parler aussi au grand public. Hyper généreux et plein à craquer de grands riffs, servant eux-mêmes de grandes chansons, l’album n’a pas pris une ride, même s’il est le témoin d’une époque probablement révolue.

Songs for the Deaf
7.8
10.

Songs for the Deaf (2002)

Sortie : 17 août 2002 (France). Stoner Rock, Alternative Rock

Album de Queens of the Stone Age

Annotation :

Ils sont peu de disques à mériter le qualificatif éventé de "classique instantané", mais Songs For The Deaf, est de ceux-là. Plus sûrement encore, c'est une énorme leçon de groove dont émanera notamment : le single ultime ("No One Knows" est décidément inépuisable), une pelleté de riffs géniaux à la fois crados et virtuoses, une noirceur maîtrisée à la perfection et des séquences rythmiques de jouissance pure (Ah, les plans de batt' monstrueux sur "Song For The Dead"...).

The Fragile
7.8
11. The Fragile (1999)

Sortie : 20 septembre 1999 (France). Rock, Ambient, Industrial

Album de Nine Inch Nails

Annotation :

Œuvre fastueuse étalée sur un double album, "The Fragile" est un climax organique pour Nine Inch Nails, qui s'émancipe ici subtilement du caractère plus brut et purement Indus de leurs (brillantes) précédentes productions. Le groupe ose des percées acoustiques et des silences contrastés, pour mieux souligner chaque note et instiller une tension rampante. Tout en ressort magnifié, jusqu'aux explosions dissonantes qu'on leur connaissait déjà. Epuisant, mais inépuisable.

Let Go
7
12. Let Go (2002)

Sortie : 17 septembre 2002 (France). Indie Rock, Rock

Album de Nada Surf

Annotation :

La modestie apparente des Pop songs signées Nada Surf cache finalement mal une qualité d'écriture aussi rare que pure. Sur "Let Go", l'alchimie est folle : la voix juvénile de Matthew Caws tire le meilleur de compositions faussement simples et radicalement justes. Qu'un album aussi chargé en ballades soit d'ailleurs considéré comme étant possiblement le meilleur d'un groupe qui s'était fait connaître via un "Popular" colérique et abrasif en pleine vague post Grunge, voilà qui dit à peu près tout du tour de force réussi ici.

The Decline (EP)
7.8
13. The Decline (EP) (1999)

Sortie : 23 novembre 1999 (France). Rock, Punk

EP de NOFX

Annotation :

Que celles et ceux qui pensaient encore - en 1999 - que NOFX n'étaient qu'une bande de facétieuses andouilles lèvent le doigt. Là où les répliques plus ou moins intéressantes de Bad Religion peinent à être dissociées les unes des autres, NOFX accomplit avec cet EP un exploit inédit : celui de respecter les codes d'une musique connue pour défiler à toute berzingue sur des temps très brefs, pour en tirer de façon contre-intuitive une pièce unique de près de vingt minutes. Le résultat est jouissif, plein à craquer de séquences variées magistralement reliées les unes aux autres et portées par un fil rouge thématique et mélodique très clair. Si "The Decline" n'est pas le seul éclair d'une carrière jalonnée de succès, on tient là une démonstration qui ne manque jamais d'impressionner. Déjà principalement parce qu'elle vaut cent fois plus que son cahier des charges.

The Vertigo of Bliss
7.3
14. The Vertigo of Bliss (2003)

Sortie : 16 juin 2003 (France). Rock, Indie Rock

Album de Biffy Clyro

Annotation :

S’il fallait illustrer comment on peut déstructurer des morceaux pétris de dissonances, sans rendre la chose inaudible pour l’essentiel des auditeurs habitués à des formats plus confortables, Biffy Clyro est une référence qui s’impose d’elle-même. Car si le groupe s’amuse à compter les temps et triturer ses riffs, ce n’est jamais pour rouler des mécaniques de façon démonstrative, mais bien au contraire pour taper plus juste encore. Forts d’une identité très vite marquée au fer rouge, ils signent ici un album sauvage mais engageant, coulant à merveille des ambitions mélodiques claires (et parfois doucereuses) dans un canevas formel plus brut et complexe. Le résultat est à la fois très singulier et riche en contrastes, sans enfermer Biffy Clyro dans une formule trop typée. On sent au contraire déjà que ces gars-là pourront à peu près tout se permettre, de la balade romantique aux effusions hardcore, chose que la suite de leur carrière confirmera sans mal.

Radio City
7.6
15. Radio City (1974)

Sortie : 1974 (France). Rock, Power Pop

Album de Big Star

Annotation :

Groupe maudit, passé relativement inaperçu en son temps, Big Star n'explosera jamais, sinon au travers d'une liste impressionnante d'artistes qui s'en réclameront plus tard. Beaucoup plus tard.
Considérés - à tort ou à raison - comme les inventeurs de ce que l'on dit aujourd'hui être la « Power Pop », ils signent en tout cas des morceaux d’une insolente modernité, avec le charme des 70’s en sus. Faiseurs de balades imparables comme de pépites Rock plus énergiques, Big Star aura finalement réussi le plus difficile : résister au temps après l'avoir devancé.

Band on the Run
7.7
16. Band on the Run (1973)

Sortie : 5 décembre 1973 (France). Rock, Pop rock

Album de Wings

Annotation :

Souvent caricaturé comme n’étant guère que le compositeur guilleret responsable de « Ob-la-di, ob-la-da », Paul McCartney est en réalité non seulement le mélodiste génial à qui l’on doit des standards Pop par poignées, mais il est aussi ce musicien versatile qu’il faut créditer d’une carrière post-Beatles certes inégale, mais passionnante. Sur « Band on the Run » (1974), il livre une masterclass où même ses tics les plus agaçant sont transfigurés. Mêlant sans crainte les guitares Rock aux sonorités bluesy, jazzy, voire afro’, le groupe – puisqu’il faut ici parler des Wings, objectivement vampirisés par leur frontman – ne s’interdit rien et réussit à peu près tout. L’enthousiasme créatif inaltérable de Macca ne sera certes pas toujours aussi heureux ni maîtrisé dans sa foisonnance, mais il force l’admiration.

Ænima
7.8
17. Ænima (1996)

Sortie : 17 septembre 1996 (France). Alternative metal, Progressive Metal

Album de Tool

Annotation :

Étendard proclamé d’un Metal intello qu’on écoute avec le cœur et le cerveau, Tool pourrait passer pour quelque chose de froid et clinique, si leur musique n’était pas à ce point hypnotique. L’exploit est d’autant plus retentissant que le groupe ne lésine pourtant pas sur les attributs attendus du groupe heavy, fabriquant à coups de riffs acérés et cabrioles rythmiques impressionnantes, une collection de longues pièces à la fois minutieusement charpentées et chargées en décibels. Le chant ensorcelant de Maynard James Keenan, situé au parfait point d’équilibre entre lyrisme et retenue, finit de rendre la chose magique. La formule est certainement un peu stéréotypée, mais leurs fans ont probablement raison de dire qu’écouter Tool avec le niveau d’investissement requis, c’est une expérience.

The Colour and the Shape
7.1
18. The Colour and the Shape (1997)

Sortie : 10 mai 1997 (France). Rock, Alternative Rock, Grunge

Album de Foo Fighters

Annotation :

Avide d’afficher ses ambitions, Dave Grohl – ici toujours préposé à la batterie, en plus du combo guitare/chant – porte les Foo Fighters sur un terrain plus clinquant que son modeste (mais très bon) prédécesseur, dont il ne cessera d'ailleurs de dire qu’il n’était guère à ses yeux qu’une démo. La prod’ s’épaissit drastiquement sous l’influence de Gil Norton et les chansons avec. Plein à craquer de tubes imparables dopés aux guitares sursaturées, le groupe ne ressemble déjà plus à la formation Post-grunge qu’elle a pu sembler être, mais à une machine à hits étincelante, décomplexée et rayonnante. Un statut que le groupe assumera dès lors pour faire la carrière que l’on sait, même si l’on ne peut s’empêcher de penser qu’ils avaient déjà ici dit l’essentiel.

Smash
6.9
19. Smash (1994)

Sortie : 22 mars 1994 (France). Rock, Punk, Alternative Rock

Album de The Offspring

Annotation :

Synthèse aussi efficace que spontanée d‘un sous-courant bardé de copies plus ou moins réussies de Bad Religion, « Smash » signe un succès miracle, en devenant rien de moins que le disque indé’ le plus vendu de l’Histoire, avec 11 millions de copies. D’une fraîcheur qui n’a d’égale que son énergie, il sort du lot par la grâce de ritournelles marquantes et imparables, le timbre vocal très reconnaissable de Dexter Holland achevant de porter l’album sur des cimes que personne ne lui prédestinait. Le fun à l’état brut, avec la dose de colère Punk qui va bien : la recette est connue, mais l’exécution est ici étonnamment parfaite.

Illinois
7.9
20. Illinois (2005)

Sortie : 4 juillet 2005. Chamber Pop, Indie Pop

Album de Sufjan Stevens

Annotation :

C'aurait dû être trop long et boursouflé, mais ce simili double-album marque surtout au fer rouge la capacité hors-normes de Sufjan Stevens à construire ses chansons comme les pièces complémentaires d'une esthétique aussi cohérente que passionnante. Résultat : 74 minutes (!) douces, engageantes, adorables, touchantes, parfois presque bucoliques, souvent faussement légères ou graves juste ce qu'il faut, qui s'écoutent d'une traite. Porté aux nues par à peu près tous les distributeurs de bons points médiatiques, il faudra reconnaître à Sufjan Stevens d'avoir été à la hauteur de sa hype.

Yo-Dan

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