Cover Top 10 Films

Top 10 Films selon Gauche-a-Droite

Cette liste de 10 films par Gauche-a-Droite est une réponse au sondage Top 100 films des Tops 10

10 parmi les plus vus.
Dans l'ordre alphabétique.
Renoncer c'est choisir, ou un truc comme ça.

Liste de

10 films

créee il y a environ 10 ans · modifiée il y a plus de 9 ans

Apocalypse Now
8.3
1.

Apocalypse Now (1979)

2 h 27 min. Sortie : 26 septembre 1979 (France). Drame, Guerre

Film de Francis Ford Coppola

Gauche-a-Droite a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

La version "courte", et en v.f. s'il vous plaît.
Si.
Chaque réplique de ce chef-d'oeuvre quasi accidentel est une pépite, un montage au diapason du fleuve et de la guerre, pas un plan qui ne soit sombre et beau, un film totalement captivant.
L'ennui, c'est qu'à force d'enchaîner les parodies et autres resucées, la bande son de l'original peut parfois sembler démonstrative, et donc décalée (Martin émergeant de la boue sur fond de vous savez qui, ça marche moins bien au 48ème visionnage..).

Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia
7.5
2.

Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia (1974)

Bring Me the Head of Alfredo Garcia

1 h 52 min. Sortie : 2 janvier 1975 (France). Thriller, Policier, Western

Film de Sam Peckinpah

Gauche-a-Droite a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Peckinpah ce qui lui parle c'est les histoires de mecs.
De vrais mecs.
Un vrai mec ça a une tronche, et pourquoi pas celle d'un Warren Oates moustachu effectivement.
Un vrai mec fait tout pour ne jamais perdre la face, quitte à faire des mauvais choix, ou des choix discutables.
Un vrai mec, ça vit dans la poussière, c'est pas tendre avec les femmes, et ça sait pousser une bagnole jusque dans ses retranchements, quitte à faire des mauvais choix.
Peckinpah ce qu'il sait faire parler, c'est les ralentis, pour bien montrer comment ça s'y prend un vrai mec; et c'est bon comme les 70's, une fesse sur chaque rive du Rio Grande.

Blade Runner
7.9
3.

Blade Runner (1982)

1 h 57 min. Sortie : 15 septembre 1982 (France). Science-fiction, Film noir, Thriller

Film de Ridley Scott

Gauche-a-Droite a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Après moi le déluge! Pouvait fanfaronner Ridley après que l'indispensable Director's Cut de son film détrempé soit enfin advenu - Blade Runner pose un sérieux problème aux générations suivantes: Il a pour ainsi dire inauguré un genre, l'a jalonné en à peu près deux heures, et a refermé le bouquin. Fin de l'histoire, sujet suivant.

Chinatown
7.6
4.

Chinatown (1974)

2 h 10 min. Sortie : 18 décembre 1974 (France). Film noir

Film de Roman Polanski

Gauche-a-Droite a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Archétype tardif mais virtuose du film noir, Chinatown en reprend, dans l'ordre, tous les codes avec comme argument la guerre de l'eau à Los Angeles, comme catalyseur une sale histoire de famille, et comme carburant un pessimisme fondé sur l'éternel retour de l'injustice.
John Huston himself est au générique, quoi de plus évident, quoi de plus limpide?

Conan le Barbare
6.9
5.

Conan le Barbare (1982)

Conan the Barbarian

2 h 09 min. Sortie : 7 avril 1982 (France). Fantasy, Aventure

Film de John Milius

Gauche-a-Droite a mis 8/10.

Annotation :

Soyons précis: Sur une échelle de 0 à 10, Conan le Barbare est à 9 en terme de puissance de souffle épique dans tes cheveux.
C'est l'un des deux ou trois films qui vaillent dans le genre miné du "Sword & Sorcery"; ce fut le seul rôle possible pour Arnold qui y est absolument impeccable; ça pue le Frazetta à plein nez, ça démarre avec les bons mots, comme dans le bouquin d'Howard, et c'est totalement décuplé par la musique martiale de Basil Poledouris.
On passera sur la blonde qui scintille et lâche une bonne réplique, ça fait partie du folklore maintenant; la vérité, c'est que c'est foutrement bien écrit et réalisé, et que la première séquence peut tout racheter.

Jeremiah Johnson
7.7
6.

Jeremiah Johnson (1972)

1 h 50 min. Sortie : 15 septembre 1972 (France). Western

Film de Sydney Pollack

Gauche-a-Droite a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Librement Adapté d'une fameuse biographie romancée composée sur les témoignages de "Mountain men" ayant côtoyé le mythico-véritable John Johnston (http://www.senscritique.com/livre/Jeremiah_Johnson_le_mangeur_de_foie/11298988), ce film surpuissant démontre comme aucun autre ce que contient l'Esprit des Frontières, ce concept romantique animé par la conquête du Grand Ouest Sauvage, et qui a rendu plus d'un pionnier à l'état de nature.
Ce que recèle Jeremiah Johnson, c'est le frisson de l'épopée: Quelque chose qui tient à la fois de la mélancolie, de l'héroïsme, et de l'idéalisme forcené. Quelque chose qui pousse vers les espaces ouverts où la survie se gagne de haute lutte.
Jeremiah Johnson se bat jusqu'au bout et s'enfonce toujours plus loin dans le "wilderness", Jeremiah Johnson est vivant et trouvera la mort qu'il mérite: La mort la plus classe possible pour un homme de la frontière.

Les Innocents
7.8
7.

Les Innocents (1961)

The Innocents

1 h 40 min. Sortie : 18 mai 1962 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique, Drame

Film de Jack Clayton

Gauche-a-Droite a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Adaptation admirable, et pour ne pas dire définitive, du Tour d'Écrou d'Henry James; une photographie hallucinante et une caméra conspiratrice qui enveloppent à coup sûr le spectateur dans l'inquiétante étrangeté de ce conte romantique et macabre où chaque plan laisse planer un doute, voir un malaise.
Amenàbar ne s'en est pas mal sorti avec ses deux relectures successives, et a peut être fait le maximum - Las, le film de Clayton ne souffre aucune scorie, ne transige sur rien, et c'est beau et noir comme de l'encre sèche.

Mad Max
6.8
8.

Mad Max (1979)

1 h 33 min. Sortie : 13 janvier 1982 (France). Action, Aventure, Thriller

Film de George Miller

Gauche-a-Droite a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mel, quoi que tu fasses désormais, quoi que tu dises ou boives, tu auras toujours la classe, parce que Mad Max c'est toi; ou l'inverse, mais peu importe, tu avances vers l'apocalypse sans te retourner, parce que ton coeur est sauvage, parce que tu es en colère, et il n'y a plus d'espoirs, plus de lois, il n'y a que toi, et la route, et la vitesse, et la vengeance, et la route…
Mad Max 2 procure un plaisir intense oui, mais le premier opus a la bande de Roy & Siegfried en moins, et un truc beaucoup plus sombre et violent, proche des "Vigilants" de la bonne époque.

Paris, Texas
8
9.

Paris, Texas (1984)

2 h 25 min. Sortie : 19 septembre 1984 (France). Drame, Road movie

Film de Wim Wenders

Gauche-a-Droite a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Premier vrai choc cinématographique - Nastassja avait évidemment ligotée ma libido dans les affres d'un romantisme prépubère… Mais ce ne fut pas la seule bonne raison qui me conduisit à visionner ce film hypnotique une vingtaine de fois dans la foulée de ma première expérience extatique - trop de choses cruciales s'y déroulent et trop d'intentions s'y épanouissent par le son et par l'image. La séquence d'ouverture, belle à en chialer, impose d'emblée une sorte de mythe, un mythe des marges, des faubourgs, de la terre, de l'errance et de la rédemption, dans lequel Wenders, Carson et Shepard injectent une foule de concepts cinématographiques parfaitement justifiés et maîtrisés.
Dans cette somme providentielle, les scènes qui collent à la rétine sont nombreuses, celle du pont reste pour moi la plus éprouvante.
À voir strictement en VO, les difficultés et nuances du langage faisant partie du propos du film.

Rashōmon
7.9
10.

Rashōmon (1950)

1 h 28 min. Sortie : 18 avril 1952 (France). Policier, Drame

Film de Akira Kurosawa

Gauche-a-Droite a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Kurosawa est rigoureusement incapable de commettre un mauvais film, ou un film tout bonnement sympathique, ou même simplement un bon film. Non, ce diable de petit homme fait partie du glorieux cercle de ses compatriotes condamnés à faire cracher au langage cinématographique tout ce qu'il a dans le ventre avec le plus de subtilités grammaticales et stylistiques possible.
Je cite Rashomon avant tous les autres en dépit de toute l'admiration que je leur porte; pour ses cadrages qui n'ont rien à envier à ceux de Mizoguchi, pour son montage indiscutable, et sa lumière prodigieuse, surtout lorsqu'elle fait danser son beau noir et blanc à travers le couvert de grands arbres.
Et aussi pour la nouvelle d'Akutagawa Ryūnosuke d'où provient le scénario, elle-même influencée par le fameux "Ring and the Book" de Robert Browning, soit cet astucieux principe narratif - et récréatif - qui recompose un évènement à travers les points de vue contradictoires de ses divers protagonistes, procédé redoutablement efficace lorsqu'il s'agit d'impliquer le lecteur/spectateur dans les écheveaux de la fiction.
En prime, l'un des revenants les plus convaincants qu'il m'ait été donné d'observer dans un film. Respect.

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