Top 10 Morceaux selon Faulkner

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(Version issue des New York Sessions, avec l'orgue sur les refrains)
Le sommet de l'atmosphère pluvieuse et automnale de Blood on the Tracks, peut-être sommet de l'écriture dylanienne également, qui dégage une ineffable, irrépressible impression de tristesse qui persiste bien longtemps après l'écoute.

« I been double-crossed too much, at times I think I've almost lost my mind
Lady-killers load ice on me behind my back, while imitators steal me blind
You close your eyes and part your lips, and slip your fingers from your glove
You can have the best there is, but it's gonna cost you all your love
You won't get it for money »

Annotation :

Placé en conclusion de Rain Dogs, Anywhere I Lay My Head est le cri de jouissance de l'ivrogne revenu de tout, usé jusqu'aux os, mais qui apparaît comme le plus libre de tous les hommes. Tom Waits n'a jamais hurlé de manière aussi émouvante, et les paroles me remplissent d'optimisme béat et de confiance en l'avenir.

« Well I see that
The world is upside down
My pockets were filled up with gold
Now the clouds have covered o'er
And the wind is blowing cold
I don't need anybody
Because I learned to be alone
And anywhere
I lay my head, boys
I will call my home »

Annotation :

La plus grande performance scénique de Dylan qui reçoit l'hostilité du public pour la transformer en énergie dévastatrice, dans une véritable tempête qui semble faire vaciller le monde le temps de quelques minutes.

« You used to be so amused
At Napoleon in rags and the language that he used
Go to him now, he calls you, you can't refuse
When you ain't got nothing, you got nothing to lose
You're invisible now, you got no secrets to conceal »

Annotation :

De toutes les épopées musicales de Neil Young (Cowgirl in the Sand, Like a Hurricane), celle-ci est la plus impressionnante. Sur une guitare électrique erratique et aérienne, les paroles délivrent un beau message humaniste.

« I still can't remember when
Or how I lost my way. »

Annotation :

Avec Desolation Row, l'aboutissement de l'univers surréaliste et décalé créé par Dylan dans sa trilogie électrique, une plongée erratique et absurde dans une ville de province américaine où les événements ne sont plus soumis à aucune sorte de loi ou de logique.

« Now the bricks lay on Grand Street
Where the neon madmen climb.
They all fall there so perfectly,
It all seems so well timed.
An' here I sit so patiently
Waiting to find out what price
You have to pay to get out of
Going through all these things twice. »

Annotation :

La version de l'inoubliable concert de Folsom Prison est sans doute la plus admirable performance de Johnny Cash : aucune voix ne pourrait mieux symboliser l'Amérique que celle-ci, qui sublime ses paroles mythiques dans un exercice de chant parfaitement rythmé et millimétré.

« When I was just a baby my mama told me. Son,
Always be a good boy, don't ever play with guns.
But I shot a man in Reno just to watch him die
When I hear that whistle blowing, I hang my head and cry »

Annotation :

A travers une promenade erratique dans un monde indifférent et déliquescent, le songwriter tente de définir les sources de son désespoir, mais ne parvient qu'à souligner ses paradoxes. Les paroles définissent on ne peut mieux mon rapport à la solitude.

« I went to the radio interview, but I ended up alone at the microphone
Now I'm livin' out here on the beach, but those seagulls are still out of reach »

Annotation :

On ne présente plus A Day in the Life, diamant insurpassable qui dépasse et repousse les frontières de la musique pop, de Sergent Pepper et des Beatles eux-mêmes.

« I read the news today, oh boy
4,000 holes in Blackburn, Lancashire
And though the holes were rather small
They had to count them all
Now they know how many holes it takes to fill the Albert Hall »

Annotation :

Remarquable morceau qui révèle toute l'habileté de Glenn Miller à conjuguer une apparente légèreté et une certaine tension dans les différentes montées en intensité de la mélodie. L'entendre dans un film ou un documentaire traitant des années 30 est devenu un lieu commun mais la mélodie symbolise pourtant parfaitement l'ambiguité et les paradoxes de cette époque de l'histoire américaine.

Annotation :

Ce n'est certes pas le titre le plus abouti de David Bowie, ni même le plus remarquable de l'album, mais une alchimie étrange et difficilement définissable donne naissance à un morceau d'une richesse inépuisable, dans les méandres duquel j'aime à me perdre.

Annotation :

Sous nos oreilles ébahies, la voix de McCartney explose dans un festival absurde et burlesque, une abstraction totale du sens au profit du rythme et de la musicalité. Un moment de jouissance unique.

« Well, I know my banana is older than the rest
And my hair is a tangled beretta. (beretta, beretta)
But I leave my pyjamas to Billy Budapest
And I don't get the gist of your letter »

Annotation :

Mélodie semblant provenir de temps ancestraux, paroles d'une poésie mystique, voix sentencieuse, atmosphère hors du temps : des Basement Tapes, This Wheel's on Fire est à la fois l'aboutissement et la synthèse.

« If your mem'ry serves you well
We were goin' to meet again and wait
So I'm goin' to unpack all my things
And sit before it gets too late
No man alive will come to you
With another tale to tell
And you know that we shall meet again
If your mem'ry serves you well »

Annotation :

But for his private wife and kids somehow
Real life becomes a rumour
Days of dutch courage
Just three French letters and a German sense of humour

He's got a mind like a sewer and a heart like a fridge
He stands to be insulted and he pays for the privilege

Annotation :

Love and unhappiness go arm in arm
Long suffering friends of your fatal charm
Isn't it a pity that you're going to get hurt
Just a little boy lost in a big man's shirt
And suddenly you really fall to pieces