Walt Disney Studios de 1965 à 1967

Annotation :

Sorti le 28 Janvier 1965 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: 3 500 000 $.

AVIS:

Après la comédie animalière Compagnon d'Aventures, Norman Tokar se retrouve à la direction d'un Disney Live plus sérieux au sujet plus difficile à traiter (ou du moins à rendre intéressant pour le grand public): Calloway, le Trappeur.
Long-métrage très adulte, ce drame s'avère surtout très long. Le rythme y est très lent et il faut s'accrocher pour rester attentif à ce qui se passe, l'exposition s'étalant pendant une bonne demi-heure. Passé cette étape, Calloway, le Trappeur dévoile toutes ses qualités.
La première et la plus importante étant la Famille Calloway, soudée et unie, très attachante et identifiable dans leur volonté de ne jamais abandonner, de lutter, de survivre, de se battre jusqu'au bout peu importe les moyens, elle est portée par des interprètes investis faisant un sans-faute, en particulier Brian Keith (La Fiancée de Papa) et Vera Miles (Psychose) dont c'est la première d'une longue collaboration avec les Studios Disney.
Quant à Norman Tokar, il épate derrière la caméra! Il sublime chaque paysage de la Nouvelle-Écosse à travers des plans très soignés et une photographie magnifique. Tout ça est bien aidé par la très belle partition du légendaire compositeur Max Steiner (Autant en Emporte le Vent) dont ce fût la dernière composition avant sa mort.
Bien que très long, Calloway, le Trappeur est un film bien écrit et réalisé qui mérite le coup d'oeil!

7,5/10

Annotation :

Sorti le 2 Décembre 1965 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: 28 068 222 $.

AVIS:

Nouvelle comédie des Studios Disney durant quasiment 2 heures, L'Espion aux Pattes de Velours a été un joli succès lors de sa sortie en salles et c'est plus que mérité pour cette excellente surprise étant à la fois très drôle et maîtrisée.
Ce qui permet de prendre les enjeux au sérieux c'est parce que Robert Stevenson a eu l'excellente idée de ne pas créer de comédie dans les parties suivant les truands. Les quelques séquences nous informant de la position de la femme kidnappée sont adultes et même parfois tendues. Le film ne nous prend jamais pour un idiot malgré son concept farfelu.
Concept farfelu qui est exécuté avec brio! Tous les personnages ont conscience d'à quel point la situation qu'ils vivent est ridicule et le film l'exploite à merveille. Parce que ces personnages sont crédibles et pas stéréotypés, on sent de vrais efforts dans leur écriture et les interprétations n'en sont que meilleures, surtout avec la géniale Hayley Mills (dont c'est la dernière participation à un film Disney) et Dean Jones.
Autre élément génial, l'idée de donner au chat une vraie personnalité. Il agit tel un animal lambda mais a pourtant un sacré caractère qui fait souvent tourner en bourrique les agents étant sur sa trace chaque soir.
Je ne peux que vous conseiller cet excellent Disney Live.

8/10

Annotation :

Sorti le 4 Février 1966 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Animation Studios.

AVIS:

Grand événement, Winnie L'Ourson et l'Arbre à Miel est la première exploitation de l'univers de Winnie l'Ourson par Walt Disney et cette première aventure est réussie. Les personnages sont attachants comme jamais, l'histoire est mignonne et l'animation est excellente. Un début prometteur.

7/10

Annotation :

Sorti le 29 Juin 1966 aux États-Unis.
Production : Walt Disney Pictures.
Budget : 8 000 000 $.
Box-office mondial : 22 565 634 $.

AVIS:

À titre exceptionnel, Walt Disney lance la production de Lieutenant Robinson Crusoé sur une de ses vieilles idées de scénarii et s'assure de sa réussite commerciale en confiant le rôle principal à Dick Van Dyke, au pic de sa popularité depuis Mary Poppins. Le succès sera au rendez-vous mais les critiques peu tendres à cause d'un rendu jugé sans imagination. En vérité, le film est tout à fait sympathique mais souffre d'une fâcheuse timidité concernant l'expoitation de sa star qui est une attraction à elle-seule et dont le potentiel humoristique n'est malheureusement pas poussé au maximum. Les idées sont là (se disputer avec le manuel de survie, coexister avec un chimpanzé astronaute plus intelligent, résister à son appétit sexuel pour rester fidèle à sa promise) mais tardent à se mettre en place et manquent parfois de mordant (la soirée beuverie, la traduction de la fille de chef), voire de résolution (la fiancée de Van Dyke n'est qu'un motif). Mais certaines séquences se lâchent un peu plus et aboutissent à des situations joyeusement absurdes (la fuite de la tribu, la love-interest qui désire embrocher son chéri puisqu'il se refuse à elle) qui permettent de garder un bon souvenir. Avec plus de folie, il y aurait eu de la matière pour faire un "How to..." pour les naufragés avec Van Dyke à la place de Dingo.

6,5/10

Annotation :

Sorti le 1 Décembre 1966 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: 16 207 116 $.

AVIS:

Après Calloway le Trappeur, Norman Tokar est désigné par Walt Disney pour adapter le livre God and my Country sur grand écran, le papa de Mickey était convaincu que lui et son scénariste peuvent fonctionner ensemble.
Il faut savoir que j'ai visionné le film dans sa version de 1976 amputée d'une bonne trentaine de minutes à cause de la longueur souvent reprochée aux films du réalisateur. L'essentiel des grands moments du long-métrage a été conservé à l'exception de quelques séquences avec les scouts qui expliquent quelques coupures brutales durant le visionnage.
Demain des Hommes a une certaine importance car il est le premier film des Studios Disney à présenter le talent prometteur Kurt Russell repéré par Walt Disney. L'acteur alors âgé de 15 ans à l'époque livre déjà une bonne performance. Et il en est de même pour les icônes Disney plus âgées en progression que sont Fred MacMurray et Vera Miles, excellents tous les deux.
En général, Demain des hommes est plus intéressant dans sa première heure où les personnages sont au coeur de thèmes graves tels que l'alcoolisme, la mort ou encore la stérilité. Dans sa deuxième partie, il devient plus long et pas du meilleur goût lorsque l'armée américaine intervient conduisant à une scène assez déplacée et pas forcément amusante.
Restent le charme de l'histoire, le très bon casting et quelques moments forts pour passer un plutôt bon moment.

6,5/10

Annotation :

Sorti le 8 Février 1967 aux États-Unis.
Production : Walt Disney Pictures.
Budget : Inconnu.
Box-office mondial : 3 000 000 $.

AVIS:

L'ultime décennie d'activité de Walt Disney a entre autre été marquée par l'apogée des comédies Live. La moitié suivit une stratégie pas si infaillible puisqu'elle fût composée de films de détente où l'installation dans un coin tranquille devint récurrente au sein de la formule. Rentrez chez vous, les singes! en est un exemple, n'ayant pour but que l'apaisement. Si la base comique est mordante (des chimpanzés engagés comme main d'oeuvre pour la récolte des olives, plus productifs et moins chers que des humains, une belle humiliation puisque les primates sont la première solution et non les machines contrairement aux dénonciations habituelles de la mécanisation du monde rural), les macaques sont étonnamment peu présents, plus cités que vus, alors qu'ils sont les attractions pour les bambins. Pas de quoi se plaindre pour autant car les personnages, tous des adultes, sont interprétés par des acteurs très sympathiques dont Dean Jones et l'enthousiasmant Maurice Chevalier. Rentrez chez vous, les singes! se veut assez doux et inoffensif, capturant le charme provençal et enchaînant les échanges mignons sans se forcer à insérer un méchant ou des situations qui ralentiraient le récit.

7/10

Annotation :

Sorti le 8 Mars 1967 aux États-Unis.
Production : Walt Disney Pictures.
Budget : Inconnu.
Box-office mondial : 1 900 000 $.

AVIS:

Une des dernières productions Live-Action supervisées par Walt Disney. L'Honorable Griffin reste fidèle à la recette gagnante de l'enchanteur, n'ayant que le divertissement pour ambition et convoquant des personnalités bien connues du studio. S'il aurait pu être raccourci d'un petit quart d'heure, le film est plaisant et mené par un Roddy McDowall investi. Son rôle de majordome courtois, serviable et malin est ce qui donne de l'intérêt à cette expédition dans le San Francisco naissant, s'imposant comme le guide de deux bostoniens, orphelins de père. Son habileté à prendre en main le voyage et dépasser immédiatement sa fonction de serviteur/conseiller crée un lien d'attachement direct avec le spectateur, il en éclipse les autres acteurs (dommage que Suzanne Pleshette mette une bonne heure avant de revenir dans l'histoire). Mais l'une des plus grosses surprises est l'absurde qui émane des scènes comiques. Au départ, c'est un portrait qui change d'expression selon ce que les personnages pensent de l'homme peint sur le tableau, puis ça finit en un gros cartoon, avec un combat de fin enchaînant les effets spéciaux, les fast-motion et des sauts/coups de poings/mouvements physiquement impossibles. Et le résultat est désopilant à regarder. Un sympathique moment.

7/10

Annotation :

Sorti le 23 Mars 1967 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Animation Studios.

AVIS:

Picsou Banquier marque la première apparition du génial canard milliardaire et radin Balthazar Picsou chez Disney Animation mais malheureusement, le court-métrage n'arrive pas à intéresser son auditoire tant l'explication du système économique par le personnage est molle et peu accrocheuse. Ce rôle d'éducateur ira bien mieux à Donald Dingue quelques années plus tard.

5/10

Annotation :

Sorti le 23 Juin 1967 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: 5 000 000 $.
Box-office mondial: 5 000 000 $.

AVIS:

Walt Disney se sent pousser des ailes depuis le succès planétaire de Mary Poppins. La période étant propice aux comédies musicales (My Fair Lady, La Mélodie du Bonheur), le Papa de Mickey lance le projet d'un nouveau film chanté frôlant les 3 heures, du jamais-vu auparavant chez la société aux grandes oreilles. Le Plus Heureux des Milliardaires sera le tout dernier film produit par Walt Disney de son vivant, tous genres confondus. J'ai eu la grande chance de le visionner dans sa version longue et ai pu profiter pleinement de ce Disney Live critiqué pour pas grand chose à sa sortie. Mélangeant joyeusement comédie et romance avec un zeste de loufoque (la scène des alligators est peut-être de trop bien que bon enfant) pour nous faire partager la vie familiale des richissimes Biddle, Norman Tokar y apporte un peu plus de relief en évoquant les efforts de guerre, le progrès technique et l'exploration des positions sociales. On ne sent pas le temps passer tant tout s'enchaîne dans une bonne humeur maintenue. Les personnages sont tous attachants, en particulier Fred MacMurray en milliardaire timbré, Tommy Steele en irlandais fouineur et le couple Lesley Ann Warren/John Davidson plein d'entrain et d'énergie. Leurs aventures sont agrémentées par une excellente bande-originale tirée des Frères Sherman et des chorégraphies travaillées (toute la séquence du bar). Une belle réussite qui garde toujours autant de charme des années après sa sortie en salles.

8/10

Annotation :

Sorti le 19 Juillet 1967 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: 4 000 000 $.

AVIS:

Encore un Disney Live de 1967 dont Walt Disney a pu veiller au bon déroulement de la production mais également le dernier film dans lequel apparaissent le génial Ed Wynn et le jeune Matthew Garber qui décéderont quelques temps après la sortie du long-métrage.
Réutilisant des effets techniques similaires à ceux employés sur Darby O'Gill et les Farfadets, rapport de taille entre les hommes et les gnomes oblige, Robert Stevenson là un joli film fantaisiste où le réalisateur arrive à reproduire parfaitement à l'image l'importante différence de taille entre les différents éléments du décor, que ça soit pour les humains semblant minuscules à côté des immenses arbres de la forêt ou pour les gnomes 5 fois moins grands que leurs visiteurs. Les trucages sont donc encore une fois excellents, particulièrement lors de la séquence finale où Jasper se fait courser par toutes les femmes gnomes de sa communauté.
Le reste du film est bon enfant et a son charme. Excepté le vieux Knobby qui m'a tapé sur les nerfs, les acteurs s'amusent bien, l'humour fait sourire, l'histoire ne réserve pas de grande surprise mais est tout à fait agréable à suivre et la chanson de la Gnome-mobile composée par les Frères Sherman va longtemps me rester en tête.
Juste pour cette super chanson, regardez le film!

7,5/10

Annotation :

Sorti le 18 Octobre 1967 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Animation Studios.
Budget: 4 000 000 $.
Box-office mondial: 205 800 000 $.

AVIS:

En comptent l'inflation et les ressorties, Le Livre de la Jungle est un des plus gros succès de Disney Animation à travers le monde probablement dû à son format plus classique que d'habitude et davantage tourné vers la comédie.
Mais cette adaptation du livre de Rudyard Kipling est également le dernier Classique Disney à avoir été supervisé par L'Oncle Walt, décédé en Décembre 1966 alors que le film était quasiment fini et pour lequel il a apporté tout son savoir-faire.
Un peu comme Les 101 Dalmatiens et Merlin L'Enchanteur, Le Livre de la Jungle est, comme je l'ai dit, assez classique et ne prend pas de grosses prises de risques mais demeure un très bon divertissement familial.
La qualité technique de l'ensemble est à souligner, particulièrement pour la Jungle magnifiquement dessinée ou les animations des animaux. Animaux qui sont d'ailleurs tous très mémorables avec des scènes très drôles et un doublage parfait, que ça soit pour les gentils ou les méchants. La bande-originale est, quant à elle, parfaite, tant pour les compositions de George Bruns que pour les chansons des Frères Sherman.
Même si Le Livre de la Jungle n'est pas le meilleur dessin animé du Deuxième Âge d'Or, il mérite d'être vu et revu pour sa qualité d'ensemble.

8,5/10