Walt Disney Studios en 1985 et en 1986

Annotation :

Sorti le 21 Juin 1985 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: 28 000 000 $.
Box-office mondial: 11 100 000 $.

AVIS:

Projet très casse-gueule sur le papier que de faire une suite au film culte de Victor Fleming, Le Magicien d'Oz, plus de 40 ans après sa sortie. La comparaison sera inévitable et le risque est grand car peut-on retrouver la magie du premier volet?
À cela, les Studios Disney répondent par un "Non" car Oz, un Monde Extraordinaire n'essaie pas de copier ce qu'avait fait le réalisateur d'Autant en Emporte le Vent en 1939, il va créer une toute nouvelle ambiance et refaçonner l'univers merveilleux d'Oz en le rendant plus effrayant et obscur.
Mais ceci sans jamais trahir ce qu'avait accompli le film d'origine car Oz, un Monde Extraordinaire inverse intelligemment la proposition du Magicien d'Oz en montrant une Dorothée bien plus solitaire et un univers si irréaliste qu'il peut varier d'une extrême à une autre.
Oz, un Monde Extraordinaire, c'est le genre de films qu'on ne voit plus aujourd'hui et dont on espère le retour. Ces films pour enfants pouvant être regardés par un jeune public mais très sombres, très étranges tout en étant créatifs et attachants.
Je vais même aller jusqu'à dire qu'il réussit l'exploit d'être encore meilleur que Le Magicien d'Oz! Oui, cette suite est géniale à ce point!

8,5/10

Annotation :

Sorti le 24 Juin 1985 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Animation Studios.
Budget: 44 000 000 $.
Box-office mondial: 21 300 000 $.

AVIS:

Après un long développement nécessitant tout de même plus de 12 années de production, Taram et le Chaudron Magique a fini par sortir au cinéma pour tomber aussitôt dans l'oubli, Disney préférant ne pas rappeler aux gens leur plus grand échec pour un Classique d'animation.
Adapté des Chroniques de Prydain, le dessin animé de Ted Berman et de Richard Rich est séduisant sur le papier. Il y a une vraie volonté de faire revenir l'aspect sombre et sinistre des films du Premier Âge d'Or et c'est sur ce point que Taram et le Chaudron Magique est le plus intéressant.
Malheureusement, il rate le plus important, son fond. L'histoire est mollement menée et ne captive jamais malgré sa très longue première partie et aucun personnage ne se révèle réellement attachant à l'exception peut-être du climax où on commence enfin à se sentir un peu investi.
Taram et le Chaudron Magique est un film que j'aimerai aimer juste pour sa tentative mais il n'est jamais parvenu à m'intéresser, contrairement au Dragon du Lac de Feu sorti quelques années plus tôt chez Disney dans le même registre.

4/10

Annotation :

Sorti le 27 Septembre 1985 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: 9 700 000 $.

AVIS:

Comme si Oz, Un Monde Extraordinaire n'avait pas assez créé la polémique par sa noirceur et sa violence, voilà que la Maison de Mickey remet le couvert avec ce Natty Gann étant tout de même à deux doigts d'afficher un abus sexuel sur mineure!
Mais quel beau film! Pourquoi ce genre de Disney Live tombe-t-il dans l'oubli général alors qu'il y a tellement de superbes moments et de scènes fortes?!
Narrant le parcours d'une jeune fille de 15 ans rebelle mais bon coeur voulant retrouver son père à l'autre bout des États-Unis durant la période de La Grande Dépression, Natty Gann va profiter de son contexte historique pour faire passer notre héroïne par toutes les étapes difficiles de l'époque: Centre de détention, pauvreté dominant les villes, migrations de masse, attaques de la police sur les camps, etc... Natty Gann est le meilleur contre-exemple existant devant l'éternelle critique de l'édulcoration de Disney.
Très bien mis en scène, mené par une excellente Meredith Salenger et exploitant à son maximum les possibilités laissées par son histoire, Natty Gann est un film à découvrir à tout prix!

8,5/10

Annotation :

Sorti le 22 Novembre 1985 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: 13 677 222 $.

AVIS:

Parmi les trésors oubliés de la compagnie aux grandes oreilles durant les années 1980's, One Magic Christmas (Un Drôle de Noël en français) y tient une place de choix tant il est un Disney de Noël surprenant.
Réalisé par le jeune réalisateur Phillip Borsos, One Magic Christmas est narré et filmé comme un long-métrage plus ancré dans un contexte réaliste avec un ton assez grave et sérieux. Si ce type d'ambiance est récurrent chez le studio à l'époque, le milieu du film surprend par sa tournure assez noire qui choque le public pour un conte de Noël comme celui-ci. Fort heureusement, le réalisateur sait où mène son histoire, la morale est certes simple mais marche parfaitement par rapport à ce qu'a établi le film jusqu'à présent. L'esthétique du Pôle Nord est volontairement simplifiée et donne un côté naturel qui paradoxalement renforce l'émerveillement quand le spectateur le découvre. Et pour compléter le tout, les performances des acteurs sont irréprochables, Mary Steenburgen, Harry Dean Stanton et Elisabeth Harnois en priorité.
Un Disney de Noël étonnant et réussi.

8/10

Annotation :

Sorti le 2 Juillet 1986 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Animation Studios.
Budget: 14 000 000 $.
Box-office mondial: 38 700 000 $.

AVIS:

L'heure n'est pas aux festivités, Disney Animation se doivent de réparer l'erreur qu'a été Taram et le Chaudron Magique et surtout renflouer les caisses de plus en plus vides chaque année dues aux productions trop peu attractives (et pourtant excellentes) de la compagnie.
Ce sont donc les animateurs John Musker et Ron Clements qui passent à la réalisation pour leur tout premier Classique en animation traditionnelle, Basil, Détective Privé.
Vendu sur le fait qu'il est plus fidèle à la codification des films Disney, The Great Mouse Detective ne se prive pourtant pas de proposer quelques moments bien flippants tout en restant un petit dessin animé destiné à tous les publics.
Mais un petit dessin animé plein de charme! L'enquête tient sur l'énorme attachement que l'on éprouve pour ces géniales souris aux personnalités bien distinctes et sur l'écriture de très bonne qualité. Pas encore au niveau d'un grand film comme le studio en faisait lors de l'époque de l'Oncle Walt mais on en est pas loin.

8/10

Annotation :

Sorti le 1 Août 1986 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: 9 000 000 $.
Box-office mondial: 18 564 613 $.

AVIS:

Décidément, en terme de films en images réelles, le catalogue Disney aura beau ne pas avoir brillé au box-office en deux ans, il aura su maintenir un niveau de qualité très constant et se plaçant même dans le haut du panier de ce qu'est capable d'offrir la boîte aux grandes oreilles.
Et Le Vol du Navigateur continue à me faire regretter que la boîte aux grandes oreilles ne produise pas plus de films de science-fiction tant je n'ai jamais été déçu de leurs productions dans ce domaine.
Ici, Randal Kleiser propose un film pour enfants à la fois inquiétant et merveilleux. Inquiétant car le pitch fait froid dans le dos autant pour un enfant que pour un adulte mais merveilleux car son déroulement va finalement ramener l'optimisme que nous pouvons attendre d'un film sous le label de Mickey.
Il y a peu de reproches à faire au Vol du Navigateur. Son histoire est bien écrite, ses personnages attachants, son concept génial et son fond attachant. Une excellente découverte!

8/10

Annotation :

Sorti en 1985 aux États-Unis.
Distribution: Walt Disney Home Video.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: Inconnu.

AVIS:

Pour sa toute première apparition au cinéma 8 ans après sa création dans le journal Pilote par René Goscinny et Albert Uderzo, Astérix, le plus célèbre des gaulois déçoit.
Le problème est que Ray Goossens n'a pas profité du format cinématographique pour tenter une nouvelle approche de l'univers de la bande dessinée, il ne livre qu'un bête copier-coller d'Astérix le Gaulois sans imagination. À l'exception de quelques minuscules rajouts n'ayant aucune importance dans l'intrigue, chaque dialogue, chaque gag, chaque péripétie sont repris de la BD à l'identique et avec un rythme globalement assez mou. Sans parler de l'animation très faiblarde.
Bon, tout n'est pas à jeter évidemment. La musique composée par George Calvi est inoubliable et demeure le meilleure thème musical d'Astérix au cinéma, la version française a fait appel aux meilleurs comédiens possibles pour nos héros (Roger Carel, Jacques Morel) et cela reste regardable mais voilà, on en attendait plus pour l'arrivée d'Astérix sur grand écran.

5/10

Annotation :

Sorti en 1985 aux États-Unis.
Distribution: Walt Disney Home Video.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: Inconnu.

AVIS:

À peine un an après la sortie d'Astérix le Gaulois, un deuxième film sort au cinéma et encore une fois avec le même nom que la bande dessinée dont il s'inspire: Astérix et Cléopâtre.
La grosse différence entre le premier et le deuxième film? Bye, bye Ray Goossens, bonjour René Goscinny. Goscinny qui tente donc là sa première expérience en tant que réalisateur au cinéma et l'essai est réussi!
Si on met de côté une animation encore trop approximative et qui vieillit mal avec le temps, Astérix et Cléopâtre recèle de vraies qualités dans la manière dont il retravaille un bon nombre d'éléments de la BD (les pirates, l'espion de César) et quelle surprise, il opte même pour une redirection musicale totale puisque 3 chansons sont présentes dans le film. Dès la scène d'introduction, on comprend que le dessin animé est entre les mains d'un homme avec de vraies idées tant Goscinny s'amuse à jouer avec la narration et le déroulelent classique de la BD. Il dispose de tous les outils pour s'éclater et il s'éclate. Et ça tombe bien, nous aussi.

8/10

Annotation :

Sorti en 1985 aux États-Unis.
Distribution: Walt Disney Home Video.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: Inconnu.

AVIS:

Astérix et Cléopâtre avait déjà marqué une belle progression pour l'adaptation de la BD culte de René Goscinny et d'Albert Uderzo comparé à Astérix le Gaulois grâce à une plus grande liberté par rapport à la bande dessinée, Les Douze Travaux d'Astérix confirme dès lors tout le génie de Goscinny autant à la machine à écrire qu'à la réalisation.
Produit par les Studios Idéfix et cette fois-ci basé sur une histoire totalement originale, le film est libre de choisir sa propre direction autant en terme d'humour qu'en terme de narration. Il en résulte des épreuves absolument géniales ancrées de nos jours dans la culture populaire et inoubliables. On retiendra avant tout La Maison qui rend fou, passage le plus hilarant du dessin animé avec le regard d'Iris.
Le reste du long-métrage est composé de tous les ingrédients qui ont fait le succès d'Astérix et Cléopâtre avec encore plus d'inventivité: Un excellent doublage français, une musique entraînante et une histoire bien écrite. Nos gaulois au sommet de leur forme!

8/10