Après un livre 1 engageant, un livre 2 qui fait du sur place, voici le livre 3, le dernier en date, celui qui va enfin répondre à nos 10 000 questions.
Bah non. Encore une volée de 600 pages, diluées à l'essence de térébenthine, qui apportent un dé à coudre de rebondissements et des rafales de bâillements. Ce n'est pas le nouveau personnage principal Ushikawa (déjà croisé auparavant en tant que personnage secondaire) qui vient relever le niveau. Il est plutôt du côté des méchants, de la secte quoi, et il est ... moche. Mazette, mais oui, c'est plus facile comme ça, on ne se trompe pas il est moche et méchant. Et seul aussi.
Apparemment, Murakami a lancé ses intrigues comme des grenades cache-misères et s'en fout de nos interrogations. Il continue sa petite histoire romantique entre Aomamé et Tengo. C'était mignon au début, mais ça ne suffit pas. Oh non, trois pavés pour des ados qui se sont serrés la louche une fois et qui s'aiment à tout jamais, même Twilight n'a pas osé. Le manque de densité, subi déjà lors du livre 2, vient assommer définitivement le lecteur de bonne volonté. Les derniers chapitres, les plus intéressants depuis le livre 1, concluent la trilogie. Trop tard, le cerveau du lecteur est débranché, ses yeux parcourent mécaniquement les mots, souhaitant juste terminer ce calvaire.
Prenez le livre 1, déchirez les derniers chapitres du livre 3 (avec une règle, oui c'est plus propre), collez-moi tout ça à la fin du premier tome, voilà, vous venez de fabriquer vous-même une version acceptable de "1Q84 : le livre 1 et la fin du 3".