2001, incompréhensible ? Plus maintenant !
(...) Mais il reprend les rênes de la narration dans la deuxième moitié, et parvient à rendre le récit palpitant, tout d’abord avec CARL 9000, l’ordinateur de bord (le traducteur ayant malencontreusement délaissé le nom original HAL 9000, oubliant donc au passage l’allusion à IBM…), puis en lui faisant prendre des proportions proprement cosmiques ! Et là encore, comme dans le somptueux « Rendez-vous avec Rama », comme dans le magnifique « Les enfants d’Icare », le sense of wonder fait une apparition mémorable ! On peut dire que Clarke maîtrise l’art de clôturer ses romans de manière grandiose ! Je n’en dirais bien sûr pas plus, mais encore une fois Arthur C. Clarke parvient à allumer des étoiles dans les yeux du lecteur en remettant à sa place l’humanité dans l’univers infini : nous sommes tout petits, et de nombreuses choses se situent bien au-delà de notre compréhension.
Alors oui, on peut aussi dire que Clarke recycle un peu des thèmes qu’il affectionne particulièrement, mais ça marche à tous les coups (en tout cas avec moi), et ça se lit avec une telle fluidité que je ne vais pas faire la fine bouche. Au final, ce roman est sans doute un ton en dessous des deux autres sus-cités, mais il reste toutefois une belle réussite dans son genre.