le 18 juil. 2013
Critique de 2312 par nostromo
J’aurais bien voulu mettre un peu plus à ce livre, le premier que je lis de cet auteur. Car s'il est une chose dont ce gros roman ne manque pas, c'est d'intelligence. Ce space opera ruisselle d'idées...
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Petite déception que ce 2312 en ce qui me concerne.
Ce roman de Kim Stanley Robinson n'est pourtant pas inintéressant, loin s'en faut, mais je lui ai trouvé un côté fouillis très (trop) prononcé. Robinson adore les romans fleuves, ok. Mais là, sincèrement, c'était trop pour moi.
La construction du roman alterne entre les passages servant la narration principale, centrée sur deux personnages principaux: Swan et Warham (et dans une moindre mesure le second rôle : Kiran), et les chapitres intermédiaires qui ponctuent et enrichissent le récit.
Ces derniers regroupent des extraits de publications (souvent largement tronqués, parfois en plein milieu d'une phrase), les pensées fugitives de personnes ou intelligence artificielle qui ne nous serons jamais présentées, ou des passages de pur "background" qui explicitent certains concepts présentés dans le roman. La plupart nécessiteront de mobiliser votre encéphale pour les suivre, parce que Hard science oblige, vous allez manger du concept et des notions bien velues (garder une source internet à portée de main peut servir. Moi j'ai lu dans les transports surtout, mauvaise idée. Surtout quand comme moi, on a pas cédé aux sirènes du smartphone)
Tous ces chapitres annexes sont là pour servir ou enrichir le récit (parfois les deux), mais je leur reproche deux choses :
Parce que si Robinson prend le temps de fouiller la psychologie de ses persos (ce qui est bel et bon), son histoire elle, tarde à décoller. Sans aller jusqu'à spoiler, on est assez vite confronté à une enquête de police qui, pendant longtemps reste en suspend pour finalement se résoudre fort simplement en fin d'ouvrage.
Sincèrement, la trame policière du roman, elle tient en 200 pages je pense. Alors qu'y a-t-il dans les 420 autres pages de cet ouvrage ?
Comme déjà dit, il y a déjà de la psychologie des personnages. Ce qui n'est pas aberrant compte-tenu du fait que la société dépeinte par Robinson est bien différente de la nôtre, avec ces Humains nés et n'ayant connus que la vie dans l'espace ou les colonies terriennes, pour la plupart bisexués, et pour certains équipés d'I.A. surpuissante.
Il y a aussi une foultitude de concepts et de questionnements philosophiques qui émaillent le roman, qui aborde en vrac et dans le désordre les notions de Révolution, de bien commun, d'Humanité (au sens large), de préservation des espèceset de l'écosystème terrestre, d'intelligence artificielle, d'ordinateurs quantiques... la liste serait encore longue, je suis sûr que j'en oublie.
Alors entendons-nous bien, j'ai aimé lire tout cela. C'est intéressant, incroyablement riche, mais le côté patchwork dessert l'ensemble. Ça donne l'impression que Robinson a voulu trop en mettre, trop en dire dans un seul livre et qu'à tout vouloir mettre d'un coup, on se retrouve noyé sous les infos.
Pas un mauvais livre donc, loin de là, mais un livre raté dans sa forme plutôt que dans son fond. Dommage.
Créée
le 12 déc. 2017
Critique lue 670 fois
le 18 juil. 2013
J’aurais bien voulu mettre un peu plus à ce livre, le premier que je lis de cet auteur. Car s'il est une chose dont ce gros roman ne manque pas, c'est d'intelligence. Ce space opera ruisselle d'idées...
le 12 déc. 2017
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