J’ai eu beaucoup d’hésitation à entamer cette lecture. Voyant mon engouement pour cette saga s’étioler au fil des romans, j’avais peur de voir continuer à descendre mon intérêt mais surtout mon amour pour LUPIN. Mais puisqu’il ne s’agit encore que du début de la vingtaine de romans, je me suis aller ! Fait baisser ta PAL et banco. Le premier roman nous emmène dans un univers que nous ne connaissions pas encore, celui du crime. Certes le vol est un crime, mais je parle là d’un assassinat sous sa forme la plus immorale. Fait de façon brutale, net et en l’absence de toute trace de remord. Arsène LUPIN aurait-il mis à bas tous ses principes de gentleman, aurait-il franchit cette barrière qu’il avait posé, celle de ne jamais tuer. Le voilà donc de nouveau sur tous les journaux, remis au goût des spectateurs avides de ses dernières péripéties, lui qui était considéré comme mort et enterré. Piqué au vif dans son orgueil, notre comparse va tout tenter pour débusquer le réel criminel et laver son nom de l’innocence dont il fait preuve.


Grand malheur à ce dernier d’ailleurs qui dans cette histoire se frotte a aussi fort que lui. Alors certes il a déjà combattu face à Herlock SHOLMES, mais il avait toujours une longueur d’avance pour échapper au policier. Dans ce roman il a au contraire systématiquement un train de retard … Il a fini par trouver aussi fort que lui, aussi malin que lui, mais impitoyable. Aucun remord ou savoir vire ne vient entaché ses basses besognes, lui conférant un avantage de taille puisqu’il ne s’encombre pas des gens. Il faut ainsi avouer que les morts se succèdent au fil des pages, une véritable hécatombe. Il se fini sur une grande révélation qui rend nos protagonistes bouche bée, montrant l’art de notre gentleman cambrioleur à se grimer au nez et à la barbe du gouvernement et peuple français.


Pour le coup là, LUPIN est bien mis en avant dans le roman car il en est le personnage central, le pilier, la clé de voûte de l’édifice (les fans de Kaamelott se retrouveront <3). Nous suivons également la police qui traque le meurtrier mais puisqu’elle finie largué en chemin on continue notre route sans eux. J’avoue avoir presque deviné l’un des retournements de situation dont l’auteur a le secret, mais sur deux personnages j’avais mis la main sur le mauvais ahah. LUPIN n’est pas toujours celui que l’on pense qu’il incarne ! Il fini tout de même vaincu et emprisonné … Sans l’avoir au préalable voulu contrairement à sa première visite carcérale dans le premier roman de Maurice LEBLANC.


Vaincu, désespéré, sans réelle ressource, il ne sait comment vaincre son terrible adversaire. Ainsi débute le deuxième livre. Chaque fois qu’il déjoue les systèmes de sécurité de la police, une missive interpelle la justice sur ses agissements, y mettant fin. L’ingéniosité pourtant prolifique de LUPIN finie par se tarir. Pourquoi et comment se battre face à un tel maître?


Bon au final il ne se laisse guère abattre longtemps, l’orgueil et la vanité qui le caractérise n’en auraient pas fait une légende autrement. Reparti gonflé à bloc avec un plan infaillible, il part à la conquête d’un terrible secret, celui qu’il avait déjà commencé à percer dans le livre précédent avec l’aide plus ou moins acquise d’acolytes (le plan de psychopathe qu’il avait tissé, digne du meilleur manipulateur politique du monde). Secret et mythe pour lequel le premier crime fut commis, dont la résolution tient dans le chiffre 813.


Le reste du livre tient dans la résolution de cela, dont je vais vous passer le résumé car cela vous gâcherait la surprise d’une future lecture. Le fameux criminel fini par être démasqué, mais l’auteur tire là un peu trop sur la corde. Avec un œil extérieur on découvre bien avant LUPIN l’identité de l’adversaire en noir, aucune surprise n’est venue s’épanouir en moi. La résolution est tout de même très bonne, on sent la tension monter plus les pages se tournent. Un suspens haletant dont on a du mal à dire que c’est fini. Une fois de plus notre gentleman se retrouve brisé et attaché à la douleur du malheur. Pour un homme qui aspire à de belles et grandes choses, il ne cesse de tout perdre inlassablement. Un jour peut-être pourra-t-il y avoir droit de façon libre.


https://cenquellesalle.wordpress.com/2018/07/04/813/

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le 30 nov. 2021

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