Aucune étoile aussi lointaine, comme l'indique le quatrième de couverture de cette édition J'ai Lu, est en effet à la fois un space opéra et un roman initiatique.
Arkadih, le personnage principal, est un enfant élevé avec l'idée qu'il sera commandant de vaisseau spatial. Or, l'apparition des toboggans, qui permettent de voyage instantanément d'une planète à une autre, met fin au règne des nautes et de leurs appareils spatiaux. Mais le jeune garçon ne se résout pas à voir son rêve de voyages s'éteindre. Il réussira à conquérir l'espace, comme le découvrira le lecteur, et à vivre une aventure incroyable.

Avec ce roman, Serge Lehman nous entraîne dans un futur lointain. Les Humains sont membres de l'Omnium, une grande fédération de mondes et de peuples qui vivent en paix depuis que les Hiffiss, une race belliqueuse, ont été vaincus.
Le récit est baigné de références à une mythologie inventée par l'auteur, mais qui donne une touche très pittoresque au roman et à son univers. Les pérégrinations d'Arkadih sont même directement en rapport avec certains faits décrits dans ces légendes ancestrales, presque oubliées.
Le tout donne une dimension épique à l'aventure décrite dans Aucune étoile aussi lointaine. Malgré tout, il n'y a pas tout ce qu'il faut dans ce roman pour qu'il soit un grand space opéra : pas assez d'action, pas de combats spatiaux, pas beaucoup de contacts avec des races extraterrestres (bien que la rencontre avec l'Algue soit atypique) ou pas assez de peuples étrangers décrits en détails.
Les personnages sont surtout trop bavards, le rythme est lent, il y a des histoires de destin et de transcendance physique. C'est un roman initiatique, quoi. On s'endormirait presque : normal.

Déjà que le roman n'est pas extraordinaire, la fin est – avis subjectif assumé – pitoyable. Pour éviter de trop spoiler, je me contenterais de la comparer à celle de Dragon déchu, de Peter F. Hamilton : il y a paradoxe temporel non expliqué (c'est pratique la fin d'un roman), et c'est aussi usité que décevant. Ça n'a que l'avantage de surprendre le lecteur lorsque ce n'est pas téléphoné et bien maîtrisé, comme c'est le cas dans Aucune étoile aussi lointaine. Mais le niveau global du roman en est grandement diminué.

Voilà. Un avis plutôt court, mais ce roman ne m'a pas inspiré beaucoup de sentiments, ni beaucoup d'enthousiasme. Il ne m'était pas possible d'en dire long, mais je reconnais ne pas être grand amateur de récits initiatiques et de paradoxes temporels.
Ce roman ne m'a toutefois pas laissé suffisamment de mauvaises impressions pour abandonner l'exploration de l'œuvre de Serge Lehman, dont je lisais pour la première fois un livre.
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le 19 déc. 2010

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