C'est un bouquin, une bio, qui me laisse une drôle d'impression.
On y découvre l'amour inconditionnel d'une fille pour son père, artiste génial de la BD. Et on découvre aussi son côté obscur, son égoïsme forcené, son besoin d'être justement adoré, et pas seulement aimé, à travers les voyages qu'il a fait entre plusieurs continents.
C'est l'histoire d'une famille polyglotte, où les parents parlent en vénitien, en espagnol avec leurs enfants, mais savent s'exprimer en français et d'autres langues. D'une famille qui passe de la pauvreté à l'opulence, en arrivant en France avec le succès des Corto Maltese. Et qui découvrira à la mort du père en Suisse, où il devait fuit l'impôt comme tant d'autres, qu'il les avait déshérité en donnant la gestion de son héritage à la société qu'il avait crée.
Que penser d'un tel père ? Parfois violent, physiquement et mentalement. Mais qui semble t'il a adoré cette fille qu'il voyait comme sa seule héritière artistique. On sent Silvina complètement en adoration devant lui, qui lui a tout pardonné. Rien que les photos et les illustrations valent l'acquisition de ce livre document, qui dresse un portrait d'un artiste marquant, par quelqu'un qui lui était très proche.