Peut-on dire que Belle du Seigneur est un roman d’amour ?
Certes, le fil conducteur est la passion qui lie Solal à Arianne. Pourtant, c’est une passion destructrice et hors du commun, que Cohen semble moquer en la conduisant dans des extrêmes presque improbables. En effet, nous pouvons le voir dès leur rencontre: Solal veut être aimé pour ce qu’il est et non pour sa beauté. Son plan échoue et Arianne l’aime pour son apparence. Dès lors, leur amour n’est-il pas biaisé ?
De même, la passion semble être un prétexte à l’auteur qui exprime dans le roman le complexe et la douleur de Solal à être juif. Le personnage principal se construit autour de son inconstance, personnage à la fois solaire et ténébreux.