le 5 mai 2025
Le viol sous toutes ses coutures
Je n’ai pas pu aller au bout. Grand fan d’horreur, pas rebuté par le gore et le gênant, là pourtant, ça va un gros poil pubien trop loin. J’ai stoppé aux viols en série couvrant plusieurs chapitres...
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Un putain de bouquin !
Une tuerie !
Merde, c’est LE bouquin !
Bref, vous l’aurez compris, j’ai pris mon pied à Cotton’s Warwick, petite bourgade du bush australien où restent vivoter à coups de bière, de clopes, de radio entre musique et informations sur le reste du pays bien loin de leurs préoccupations, de trafic d’opium aussi pour faire vivre ce qui reste de la ville, une poignée d’hommes et la dernière femme du bled, sous la chaleur accablante de l’été austral.
Et alors que Quinn, le Ranger local, tente de faire garder un semblant d’humanité à ces lieux en perdition, empêchant les hommes de violer cette dernière femelle dont lui-même pense être amoureux, les laissant se reporter sur un jeune aveugle pas très futé (comme tous les autres d’ailleurs, la consanguinité et l’isolement ayant pas mal rabaissé le niveau intellectuel dans le coin), le chauffeur du road-train qui trafique bière et cigarettes avec lui est retrouvé mort sur la route. Et ce n’est pas le premier...
Et là, tout par en sucette. Je vous laisse vous régaler de scènes répugnantes avec cette perle d’écriture. parce qu’en plus d’une histoire bien barrée avec des personnages complètement cinglés, Michael Mention nous offre un pur moment d’originalité littéraire. De manière générale, je n’aime pas les livres aux phrases courtes car dans 95% des cas, ce n’est que pour cacher un manque total de style, de recherche de la tournure... Et là, mais LA, Mention est arrivé...
Et c’est une grosse claque que j’ai prise. A la limite de l’écriture scénaristique, ces bouts de phrases s’enchaînent avec maestria, vous offrent l’image (un quasi découpage en plans), le son (toujours arrivé avant d’être décrit ou compris), et même l’odeur (je sais, y’a pas l’équivalent au ciné, pas encore)... Vous êtes dans ce film littéraire, vous le prenez en pleine tête et vous n’avez pas d’autre choix que de continuer, de laisser cette situation tourner à l’horreur sous vos yeux hallucinés.
Allez, petit avertissement : âmes sensibles s’abstenir. Mais franchement, vous auriez tort de rater pareille oeuvre.
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Créée
le 26 févr. 2017
Critique lue 97 fois
le 5 mai 2025
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