Une adolescente ayant à repasser de philo dévoile ses relations amoureuses qui croisent celles de son père, qui compte épouser une dame qui ne lui correspond pas. Le décor est celui d'une maison isolée et cossue de la Côte d'Azur, entre Cannes et Saint-Tropez.
Si aujourd'hui ce roman paraît comme une une bluette remplie d'une sensualité exacerbée et d'une chute énigmatique, il a en effet détonné à sa sortie, dans un climat cadré ante-soixante-huitard, à une époque où parler de sentiments amoureux - car il n'y est pas question de sexe - n'était pas au mieux considéré, comme en témoignent les réactions-mêmes des personnages.
Le style est relativement épuré, tout en étant assez recherché. Cette chère Anna Gavalda pourrait s'en inspirer.
Dans un décor de rêve, une atmosphère tendue s'instaure peu à peu, pour atteindre un certain paroxysme. L'argent et le climat ne font pas le bonheur, et les mentalités ont évolué.
Ce sont les deux enseignements de ce roman, moins anodin qu'il ne paraît. Il m'a fait passer de bons moments.
Lu entre Paris VIIème et Saint-Raphaël - Valescure, en août 1992, relu pour l'occasion, entre Paris VIIème, Versailles et Marolles-en-Hurepoix (Essonne, arrondissement de Palaiseau, canton de Brétigny-sur-Orge).