le 29 oct. 2018
Critique de Brut par Charybde2
Énergie fossile et consommation, richesse et éthique, ouverture et repli : une puissante fiction spéculative usant de Norvège et d’humour subtil pour nous donner à voir et à penser les carences de...
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Le pétrole est, selon Dalibor Frioux, le « personnage principal » de son premier roman, roman d’anticipation construit suivant les codes de l’uchronie. L’intrigue est en effet initiée par un événement terroriste non situé dans le temps, « Black February », qui marque une flambée irréversible du cours de l’or noir. Dans un monde désormais rationné, où seuls quelques privilégiés peuvent s’offrir un voyage en avion, la Norvège est devenue un opulent royaume électif. Les norvégiens de Brut, tous abreuvés par la rente énergétique (au point pour certains de réellement boire le précieux liquide lors d’une scène assez surréaliste), compensent leur mauvaise conscience et leurs excès de consommation par un surinvestissement éthique et politique. L’institution Nobel et le fond éthique présidé par le philosophe Henryk Larsen sont les archétypes de ce besoin de conciliation morale. Bien que l’on se situe dans un futur situé vraisemblablement à quelques décennies d’aujourd’hui, l’anticipation tient assez peu de place dans le roman, qui, à quelques détails près, pourrait se situer dans le monde actuel. C’est donc plutôt la fable morale et politique qui structure le récit, la démocratie pétrolière et transparente de Norvège conduisant finalement à une forme de fascisme. Cette causalité réglée par une assez obscure métaphysique du baril ne parvient finalement pas tout à fait à éviter l’angélisme qui ronge ses personnages, riches représentants d’un monde occidental dépassé dans une planète en crise.
Créée
le 31 mai 2018
Critique lue 81 fois
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