Ça raconte Sarah.
Ça raconte le hasard, ou le destin
Ça raconte une femme qui en trouve une autre
Ça raconte pas l'amour
Ça raconte la passion, celle qui ravage
Ça raconte la folie, les cœurs brûlés, mais sans Mireille Darc
Ça raconte la fuite, celle des corps, celle des esprits
Et ça le raconte bien.
Voici un impressionnant 1er roman très abouti, porté par une écriture extrêmement singulière, un style déjà très affirmé.
Au delà, la construction est admirable: deux parties marquées par une transformation de l'écriture qui suit le basculement psychique de narratrice.
Des phrases courtes du temps de l'amour qui passe si vite, dont on retient des instantanés d'émotion, à l'étirement du temps d'après l'amour, qui allonge les heures et la narration.
Ça raconte la vie d'abord, et puis la mort, cette incompréhensible douleur, ce trop de réel qui rend fou.
Ça raconte Sarah est probablement un roman clivant, parce qu'il est un objet de littérature, une curiosité, mais c'est un roman qui ne peut laisser indifférent, et c'est déjà un pari de gagné.