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A travers ce roman, nous découvrons des figures féminines complexes et toutes extrêmement différentes. Les aléas de la vie ont fait en sorte qu’Angèle (la mère de Blanche), Justin et Babé ne partagent leur quotidien avec aucun homme. Chacune surmonte ce « manque » à sa manière, tantôt en reportant son amour sur d’autres membres de la famille, tantôt en se jetant à corps perdu dans le travail, au risque d’abandonner celles qui restent.

Par le biais de ces trois femmes, Anne Icart dresse également le portrait de l’évolution de la condition féminine, du début des années 60 à nos jours. Une occasion de rappeler les différents combats qui ont été menés pour que les femmes soient maîtresses de leur corps ainsi que le sort qui était réservé à celles qui ne rentraient pas dans le moule.

Chaque personnage de cette saga possède un petit quelque chose qui le rend attachant. Néanmoins, c’est la figure de Justine qui sort le plus du lot et qui remporte mes suffrages : tombée dans la boîte à couture de sa grand-mère quand elle était enfant, elle a toujours souhaité vivre de cet art et créer sa propre maison. Parallèlement à cela, elle s’implique dans le mouvement féministe, qui se répand fortement à l’époque, allant jusqu’à embrigader sa petite nièce de 6 ans. C’est une femme libre qui, ayant vu à quel point les relations amoureuses peuvent être dévastatrices, ne souhaite pas s’attacher à un homme en particulier.

Ce roman fut un véritable plaisir de lecture, malgré les passages noirs, car on y apprend que la vie reprend toujours le dessus et que les sourires finissent toujours par réapparaître sur les visages.
Maghily
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le 12 déc. 2014

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